Présentation du Libéria - Ambassade d`Algérie en Guinée

Transcription

Présentation du Libéria - Ambassade d`Algérie en Guinée
Présentation du Libéria
Présentation
Sommaire
●
●
●
●
Données générales
Politique intérieure
Situation économique
Politique extérieure
Données générales
Nom officiel
: République du Libéria
Nature du régime : République
Chef de l’Etat
: Madame Ellen Johnson Sirleaf
Données géographiques
Superficie : 111 370 km2
Capitale : Monrovia
Villes principales : Gbarnga, Harper, Sanniquellie, Voinjama, Zwedru
Langue (s) officielle (s) : Anglais
Langue (s) courante (s) : krio
Monnaie : Dollar libérien
Fête nationale : 26 juillet
Données démographiques
Population : 4,1 millions d’habitants (FMI)
Croissance démographique : 2,7%
Espérance de vie : 57 ans (Banque mondiale)
Taux d’alphabétisation : 61% (Banque mondiale)
Religions : christianisme (2/3), religions traditionnelles (18%), Islam (15%)
Indice de développement humain : 174ème pays sur 187 (0,388)
Données économiques
PIB (2013) : 1,97 milliards $ (FMI)
PIB par habitant (2013) : 485 $ (FMI)
Taux de croissance (2013) : 8,1% (FMI)
Taux d’inflation (2013) : 7,7% (FMI)
Balance commerciale (2012) : -606 M$ (OMC)
-1-
Principaux clients (2011) : Afrique du Sud (23,5%), Etats-Unis (19,5%), Espagne
(8,4%)
Principaux fournisseurs (2011) : Corée du Sud (32,5%), Chine (28,4%), Singapour
(18,7%), Japon (12,4%)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
● agriculture : 39%
● industrie
: 16%
● services
: 45%
Politique intérieure
Mme Ellen Johnson Sirleaf a été réélue en 2011 avec 90,7% des voix, sous l’étiquette
du Unity party, après un premier mandat réussi et l’obtention du prix Nobel de la
Paix. Les élections générales de 2011 (présidentielles, Sénat renouvelé pour moitié
et Chambre des représentants renouvelée en totalité) ont toutefois été marquée par
l’abstentionnisme et la violence (appel au boycott lancé par le parti d’opposition
Congress for Democratic Change, répression de manifestations).
Depuis les élections de 2011, une page est tournée : la situation politique dans le
pays s’est largement améliorée. La communication avec l’opposition est rétablie. Sa
recomposition est en cours. Winston Tubman, candidat malheureux à l’élection
présidentielle, à cédé la direction du parti à l’ancien joueur international de football
reconverti en politique George Weah. La Présidente l’a nommé «Ambassadeur de la
Paix» afin de poursuivre la réconciliation nationale.
Parmi les chantiers prioritaires du second mandat de la Présidente Johnson Sirleaf
figurent, d’une part, la lutte accrue contre la corruption et, d’autre part, la poursuite
du processus de réconciliation nationale. Le Tribunal Spécial pour la Sierra Léone a
confirmé en appel, le 26 septembre 2013, la peine prononcée contre l’ex-président
du Libéria, Charles Taylor, condamné en première instance, le 26 avril 2012, à 50
ans de prison pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre perpétrés lors de la
guerre civile en Sierra Léone (1991-2001). Le gouvernement a été remanié plusieurs
fois depuis 2011 afin de promouvoir le renouvellement de la classe politique par la
nomination de Ministres «jeunes, intègres et qualifiés», ce qui n’empêche pas la
gouvernance de la Présidente, qui s’appuie essentiellement sur l’élite américanolibérienne, d’être jugée de plus en plus sévèrement (accusations de corruption, de
népotisme et d’inefficacité dans la lutte contre Ebola) dans un contexte de
stagnation du niveau de vie.
-2-
Après plusieurs reports en raison d’Ebola, les élections sénatoriales, réclamées par
l’opposition, se sont tenues le 20 décembre 2014 dans de bonnes conditions.
Quinze sénateurs (un par comté) ont été élus au suffrage universel direct. L’élection
dans le comté de Montserrado (Monrovia et ses faubourgs), tremplin pour l’élection
présidentielle de 2017, a vu la victoire de George Weah face au fils de la présidente,
Robert Sirleaf.
Situation économique
Les années de guerre ont anéanti les capacités productives du pays et une part
importante du capital humain : 5% de la population a été tuée, 75% des
infrastructures scolaires et 95% des équipements de santé ont été détruits. Douze
ans après la fin de la guerre, le Libéria fait partie du groupe des pays les moins
avancés. Ses efforts de reconstruction ont été mis à mal par l’épidémie d’Ebola de
2014-2015.
Le pays dispose d’atouts importants de par ses matières premières (forêts
comparativement peu exploitées, diamants, minerais de fer, caoutchouc dont il est
le 9ème producteur mondial) et sa capacité d’industrialisation. Il possède environ
4 Mha de forêts peu exploitées, soit la moitié du massif forestier régional. La levée
de l’embargo sur le bois et sur le diamant devrait lui permettre d’accroître ses
exportations. L’exploitation du minerai de fer constitue la principale activité
économique du pays. Quatre concessions majeures ont été attribuées depuis 2006 :
Arcelor Mittal, BHP Billiton, China Union et Western Cluster (Indien). Le Secteur
pétrolier pourrait s’avérer porteur. En janvier 2012, la société African Petroleum a
annoncé avoir trouvé du pétrole en quantité et qualité exploitables au large des
côtés libériennes. Un contrat a été conclu (et ratifié par le parlement libérien) entre
le gouvernement du Libéria et le numéro deux américain du pétrole, Chevron. Ce
dernier a ainsi acquis une part de 70% et la qualité d’opérateur dans trois
concessions en eaux profondes au Libéria. Le Libéria tire traditionnellement des
revenus de l’attribution de pavillons de complaisance.
La stratégie nationale de réduction de la pauvreté lancée par la présidente Johnson
Sirleaf en 2006 a partiellement porté ses fruits. Selon le FMI, la dette extérieure du
Libéria se chiffrait à environ 4,7 Mds USD fin juin 2007. Le FMI et la Banque
Mondiale ont soldé les arriérés de paiement du Libéria à leur égard en 2007. Cet
apurement a permis au pays d’accéder à l’initiative du FMI en faveur des Pays
Pauvres Très Endettes (PPTE), et de réduire sa dette. La stabilisation des finances
publiques a permis d’atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE le 29 juin
2010 (remise par le FMI et la Banque mondiale d’un allègement de sa dette de 4,6
milliards $). Le 16 septembre 2010, les créanciers du Club de Paris ont annoncé
l’annulation d’une dette de plus de 1,2 milliard $ du Libéria à leur égard au titre de
l’initiative renforcée PPTE. Avec la France, un Contrat de Désendettement et de
développement (C2D), mis en œuvre par l’AFD a été signé en 2012 pour un montant
de 3,9 M$. Le pays a connu sur la période récente une croissance économique
soutenue, dont le taux a atteint 7% en 2011 et avoisiné les 8% en 2012 puis 2013.
Cependant, l’économie libérienne reste marquée par des carences structurelles. Son
tissu industriel se développe (16% de l’activité économique) mais ne permet pas
d’absorber la main d’œuvre du pays.
-3-
Ainsi, au sein d’une population de 4,1 millions d’habitants, plus de 70% des jeunes
sont en situation de chômage ou de sous-emploi. Les capacités de production
électrique sont faibles (22 MW) et les réseaux de distributions fortement défaillants.
L’accès à l’eau demeure faible, y compris dans la capitale. Grâce aux bailleurs, le
réseau routier primaire se développe mais reste insuffisant pour supporter le
développement économique. Le décollage économique souffre d’une quasi-absence
d’administration et du délabrement des infrastructures et du système financier. La
forte dépendance du pays aux importations, notamment de produits alimentaires et
d’hydrocarbures, entretient l’inflation, qui s’est établie en 2013 à 7,7%. Le pays a
été placé à la 174ème position sur 185 pays du classement Doing Business 2014.
De surcroit une épidémie de fièvre hémorragique virale Ebola sans précédent a
affecté le pays de mars 2014 à mai 2015, ainsi que la Guinée et la Sierra Léone
voisines. Ebola a fait 4720 victimes au Libéria, affectant fortement l’économie du
pays. Grâce aux efforts de lutte entrepris par les autorités libériennes avec l’appui
de la communauté internationale et, notamment, les Etats-Unis, le Libéria a été
déclaré par l’OMS, le 9 mai 2015, comme étant exempt de l’épidémie, mais
quelques semaines plus tard, de nouveaux cas ont été notifiés dans le pays.
La croissance a chuté de 5,9% à 2,2% en 2014, avec un creusement du déficit
budgétaire d’au moins 148 millions de dollars (6% du PIB). La Banque mondiale
évalue toutefois la croissance pour 2015 à la hausse (3%).
Politique extérieure
Le Libéria entretien historiquement une relation privilégiée avec les Etats-Unis. La
présidente Johnson Sirleaf a été reçue plusieurs fois à la Maison-Blanche au cours de
ses deux mandats.
Le dialogue a repris entre le Libéria et ses voisins opposés au régime de Charles
Taylor : la Sierra Léone (Taylor y avait soutenu les activités de rébellion du RUF), la
Guinée (qui a soutenu les activités du LURD et subi des incursions libériennes en
2001), la Côte d’Ivoire (où des éléments libériens ont combattu dans l’Ouest début
2003 et ont pris part au conflit de 2010-2011).
Au titre de l’aide d’urgence à la lutte contre Ebola, le Libéria a bénéficié de 286
millions de dollars d’engagements en 2014. Cette aide est mise en œuvre
majoritairement par les Nations Unies et des agences américaines. Le Libéria
bénéficie par ailleurs d’un appui budgétaire de 145 millions de dollars.
Au plan africain, le Libéria préside le Comité de haut niveau de l’Union Africaine sur
l’agenda de développement post-2015. De même qu’il préside le Forum du
mécanisme africain d’évaluation par les pairs.
Août 2015
-4-