Grossistes experts - Security Projects > Home

Sécurité
Portrait Security Projects de Loppem
Grossistes experts
Les activités de ce spécialiste en surveillance caméra sont soigneusement balisées. Ce qu’il vend? Des
produits de toute haute qualité, pour lesquels il possède l’expertise requise. À qui? Aux installateurs, le B2B
est inscrit dans son ADN. En quoi se distingue-t-il? «La surveillance caméra, déclare son gérant Kris De Gendt,
est un marché où les changements sont constants et importants. Les installateurs ont besoin d’un grossiste qui
suit ces évolutions au plus près et peut les accompagner dans la mise en service.» Portrait.
Kris De Gendt: “On
pourrait dire que de toutes
les techniques comme
la détection incendie et
effraction ou le contrôle
d’accès, la surveillance
caméra est celle qui a
le plus évolué ces dix
dernières années.”
L’arrivée de Kris De Gendt à la tête de Security
Projects n’est pas le fruit du hasard. «Dès le
début de ma carrière, la surveillance caméra a
été mon biotope, explique-t-il. J’ai commencé
comme field engineer. Plus tard, j’ai occupé des
fonctions commerciales chez Bosch Security
Systems. Mes contacts quotidiens avec les
installateurs m’ont appris que mes connaissances techniques étaient très appréciées.
Lorsqu’en 2008, Bosch m’a donné l’opportunité
de m’établir comme distributeur indépendant
de la marque, j’ai envisagé les choses autrement que la plupart des grossistes. Security
Projects est devenu un grossiste qui, au-delà
du conseil et de la livraison aux installateurs,
est capable de prendre en charge une mise
en service professionnelle. Elle prend la forme
d’une sous-traitance pour l’installateur, jamais
d’un B2C. Bosch reste notre marque la plus
12
DECEMBRE
2014
importante, encore et toujours. Elle propose
plus que jamais une gamme complète de produits fiables. Mais, bien entendu, le marché est
plus vaste. Personnellement, j’ai suivi pas mal
de formations, pour pouvoir m’en sortir avec
d’autres marques aussi.»
Au-delà de la niche
Le logo de Security Projects pourrait prêter à
confusion. Il évoque un acteur qui évoluerait
sur un large spectre. «Ce n’est pas le cas, rectifie d’emblée Kris De Gendt. En réalité, nous
sommes un acteur de niche dans la surveillance caméra. Notre logo couvre 4 techniques
– surveillance caméra, contrôle d’accès, détection incendie et détection effraction – qui,
comme les pièces éparses d’un puzzle, s’emboîtent pour former un ensemble. Nous voulons
montrer par là que nous sommes capables d’in-
tégrer ces techniques de plusieurs fournisseurs
et de les faire travailler en synergie. Dans certaines situations, il faut jeter des passerelles,
par exemple vers le contrôle d’accès. Prenons
l’exemple concret d’un hôpital où un système
signale lorsqu’une personne utilise son badge
pour essayer d’entrer dans une zone pour laquelle elle n’est pas habilitée. Ce message est
lié à une caméra qui se met immédiatement à
filmer. Autre exemple, en cas d’alarme incendie dans une station de prémétro, la salle de
contrôle reçoit automatiquement des images
des caméras pour vérifier l’information.»
Savoir-faire
La commercialisation rapide de nouveaux produits et technologies exige un écolage continu.
Le savoir-faire est le fil rouge qui traverse toute
l’histoire de Kris De Gendt. Mais lorsqu’on dit
Sécurité
GSM volé?
«Plusieurs études montrent l’effet des caméras sur la criminalité,
indique Kris De Gendt. La seule présence de caméras peut
entraîner une baisse de 50%. Par ailleurs les caméras doivent
souvent être utilisées par des personnes sans le moindre bagage
technique. Ces dernières années, pour cette raison, tout est
devenu plus simple. Prenons un exemple pour illustrer la chose.
Une personne oublie son GSM à un endroit, où il est volé. Avec
les systèmes actuels, il suffit de cliquer sur l’écran à l’endroit de
la disparition. Un carré se dessine alors et les images de ce qui
se passe dans et autour de ce carré sont disponibles. Ce sont des
systèmes intelligents, aux antipodes de ce qui se passait avant:
bobiner et rembobiner jusqu’à ce que l’on tombe sur quelque chose
d’intéressant.»
Le plus grand showroom BMW du pays
«Nous sommes intervenus dans le cadre de la surveillance caméra
du plus grand showroom BMW du pays, explique Kris De Gendt, à la
demande de Cofely Fabricom. Comme déjà dit, et nous touchons ici
au cœur de notre activité, nous travaillons toujours en sous-traitance
pour un installateur. Le client final n’est jamais notre donneur d’ordre.
Sur ce site, nous avons mis en service un réseau de 63 caméras.
L’installation a ceci de particulier que chaque voiture qui entre dans
l’atelier est filmée pendant trente secondes sur tout son pourtour par
plusieurs caméras. L’opération est répétée à la sortie. BMW peut ainsi
garantir à ses clients qu’aucun dommage n’a été occasionné à leur
voiture durant l’entretien.»
savoir-faire, ne dit-on pas aussi, dans la foulée,
formation? «C’est vrai, mais il faut voir le volet formation de manière pragmatique. Ce que
j’entends par là? Une structure comme Syntra
West organise des formations utiles, c’est indubitable. On remarque néanmoins que, de plus
en plus, les installateurs préfèrent sous-traiter
la mise en service. J’y vois deux raisons. Primo,
la technologie change vite et rester au courant
de tout prend du temps. Secundo, la vitesse est
un facteur important. Chez nous, les connaissances sont très vite là, on peut les implémenter tout de suite. En cas de problème, nous pouvons agir rapidement.»
«IP est la norme»
«Le marché de la surveillance caméra évolue dans plusieurs directions, explique Kris
De Gendt. On pourrait dire que de toutes les
techniques comme la détection incendie et ef-
Kris De Gendt: “Notre profil
de grossiste qui, en plus du
conseil et de la fourniture,
peut assurer une mise en
service professionnelle
nous distingue de la
concurrence.”
fraction ou le contrôle d’accès, la surveillance
caméra est celle qui a le plus évolué ces dix
dernières années.» Et où se situent les changements? «Ces dernières années, l’internet a
connu une croissance exponentielle, répond K.
De Gendt. On ne se contente plus d’afficher les
images caméra sur un écran isolé, elles doivent
aussi être visualisées sur un smartphone ou
une tablette. Une autre évolution est le passage
des caméras analogiques à IP. À en juger par
nos propres commandes, nous voyons que le
protocole internet représente 95% des nouveaux produits. On peut affirmer sans exagérer
que l’IP est devenu la nouvelle norme. En plus
d’une qualité d’image nettement meilleure, un
des grands avantages d’IP est la simplification
du câblage: un seul câble UTP par caméra suffit
pour le transfert de l’image et du son, l’alimentation et la commande. S’il y a tant d’avantages,
pourquoi choisit-on encore des systèmes ana-
logiques? Dans la plupart des cas, on invoque
des raisons financières. L’analogique est la solution low cost, mais ici aussi, cela change, les
prix tendent à se rapprocher.»
Pas de fausses promesses
Constat remarquable: dans l’entreprise, Kris
De Gendt et son épouse font beaucoup euxmêmes. Un choix mûrement réfléchi. «Je m’implique personnellement dans les projets, de
la phase de vente à la mise en service. Être
très proche du client, en personne, il n’y a pas
mieux. On évite les promesses intenables. On
connaît les attentes du client et on sait ce à
quoi on s’engage. Pouvoir associer le commercial et le technique, c’est un grand atout.»
Michaël Vandamme
DECEMBRE
2014
13