CR 20140219 Sport et proteines

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CR 20140219 Sport et proteines
Activité –AFDN - Région : Alpes Maritimes
Thème
Le sport et les protéines
Date
Mercredi 19 Février 2014
Nombre de
participants
40 participants
Réunion ouverte à tous les diplômés
Résumé
Pour la première réunion de l’année en région 06, au Centre Hospitalier Princesse Grace de
MONACO.
Iintervention de Mlle Séverine OLIVIE diététicienne Nutritionniste spécialiste du sport, sur le
thème : Le sport et les protéines.
(Sujet demandé par les adhérents)
Résumé de sa présentation en PJ.
Soirée terminée par un Buffet offert par le prestataire Linde HomeCare
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Agenda de l’association 2eme trimestre
Les apports protéiques chez le sportif
Séverine Olivié
Diététicienne – Nutritionniste
D.U Nutrition du sportif
Commission scientifique de la SFNS
Monaco
De façon générale, les besoins en protéines du sportif sont définis par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire
des Aliments dans le chapitre 14 des « Apports nutritionnels conseillés pour la population française » (ANC,
2001 et 2004 ; AFSSA, 2007) ou le Scientific Committee on Food à l’échelle européenne (SCF, 2001). Ils sont le
plus souvent couverts par une alimentation diversifiée équilibrant le bilan énergétique.
Chez les sportifs pratiquant des disciplines de force en vue du développement de la masse musculaire, les
enquêtes alimentaires mettent fréquemment en évidence des apports largement excédentaires. Or, une
supplémentation (c'est-à-dire des apports au-delà des ANC) en protéines ou en acides aminés y compris les
acides aminés ramifiés, n’a pas de justification scientifique sur l’amélioration de la performance ou sur
l’augmentation de la masse musculaire. De plus, la consommation prolongée d’un excès de protéines semble
délétère sur certains indicateurs de santé comme la fonction rénale, la majoration des fuites calciques et des
pertes hydriques, etc.
A l’exception de certaines formes de régimes d’exclusion (ex. : végétalisme), il est rare de constater des apports
protéiques insuffisants. Toutefois, la synthèse protéique peut être altérée par des apports énergétiques et
glucidiques insuffisants, situation fréquemment rencontrée dans les disciplines à catégories de poids et à
composante esthétique pour lesquelles les sportifs se soumettent à des régimes de restriction calorique au long
cours.
En pratique, la prise en charge nutritionnelle consiste principalement à :
1. Limiter l’ingestion excessive de protéines, en particulier chez les sportifs de forte sollicitation musculaire.
Dans une situation de gain de la masse musculaire, les compléments alimentaires et aliments enrichis en
protéines et mélanges d’acides aminés de bonne valeur biologique peuvent compléter les apports protéiques
des aliments courants dans la limite d’1/3 des apports journaliers, pendant une période limitée et dans le
cadre d’une alimentation équilibrant le bilan énergétique.
2. Limiter l’oxydation des acides aminés au cours des exercices prolongés (endurance) par l’apport approprié
de glucides exogènes ;
3. Optimiser la synthèse protéique en assurant, outre la disponibilité en acides aminés, des apports énergétiques
en particulier glucidiques, et hydro-électrolytiques suffisants en période de récupération de façon à
bénéficier d’un environnement hormonal favorable à l’anabolisme protéique et ce quelque soit le type
d’exercice ;
4. Encadrer l’usage des compléments alimentaires chez les sportifs selon les bonnes pratiques nutritionnelles
dans le respect de sa santé, de ses besoins de performances, de la législation en vigueur, de l’éthique
sportive et à titre préventif des conduites dopantes (SFNS, 2009).
Une stratégie nutritionnelle, pour être pertinente, doit relever d’une prise en charge individuelle et adaptée
intégrant les caractéristiques intrinsèques de l’individu (âge, sexe, allergies ou intolérances, préférences et
aversions, etc.), le type d’exercice (endurance, force +/- gain de masse musculaire) et le niveau de pratique
(sujets entraînés ou non). Celle-ci doit proposer une répartition des prises alimentaires tenant compte de la réalité
de terrain (planning d’entraînement, horaires des repas, conditions des prises, etc.). Le recours à des produits
diététiques et compléments alimentaires conformes en matière d’étiquetage et de composition, de provenance
identifiée, ne doit être envisagée que par la nécessité de compléter, dans la limite des ANC, des apports
nutritionnels insuffisants préalablement évalués par le médecin ou le diététicien. Les collations et repas glucidoprotéiques à base d’aliments courants de bonne densité nutritionnelle (produits laitiers, biscuits secs, fruits et jus
de fruits) doivent être privilégiés en première intention.
Textes référentiels :
⋅
AFSSA : Apports en protéines : Consommation, qualité, besoins et recommandations, 2007.
⋅
Martin A. : Apports nutritionnels conseillés pour la population française, Chapitre 14, 3ème éd., Paris : Tec&Doc
Lavoisier, 2001, 605 p.
⋅
Vidailhet M. : Apports nutritionnels conseillés pour les enfants et les adolescents sportifs de haut niveau de
performance, Paris : Tec&Doc Lavoisier, 2004, 122 p.
⋅
⋅
SCF : Report of the Scientific Committee on Food on composition and specification of food intended to meet the
expenditure of intense muscular effort, especially for sportsmen (Adopted by the SCF on 22/6/2000, corrected by the
SCF on 28/2/2001)
SFNS : Recommandations de la Société Française de Nutrition du Sport sur l’usage des compléments et suppléments
alimentaires chez le sportif, 2009.

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