La Ciotat: «La ville était plutôt tranquille jusqu`à ces derniers jours»

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La Ciotat: «La ville était plutôt tranquille jusqu`à ces derniers jours»
La Ciotat: «La ville était plutôt tranquille
jusqu’à ces derniers jours»
FAITS DIVERS Le maire et un des adjoints de La Ciotat ont subi des menaces et de
tirs de chevrotine...
Mairie de La Ciotat (Google Street View). – Google
M.P.
Publié le 04.01.2016 à 16:59
Mis à jour le 04.01.2016 à 17:08
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Les agents de la mairie de La Ciotat doivent se réunir ce mardi en fin de matinée
devant l’hôtel de ville. Lancé par une intersyndicale (FO – FSU – FA-FPT), cet appel
au rassemblement fait suite aux événements récents qui ont secoué la commune à la
fin de l’année. « La ville était plutôt tranquille jusqu’à ces derniers jours, explique
Georges Vera, de Force Ouvrière. Et d’ailleurs, on espère que cela devienne
rapidement une vieille histoire ».
Le soir du 18 décembre, deux hommes casqués pénètrent dans la propriété du maire
(LR) Patrick Boré, qui préside au même moment un conseil municipal, et menacent
de mort la femme de l’élu. Deux jours plus tard, deux individus tirent à la chevrotine
sur le domicile et la voiture de Noël Collura, adjoint au maire chargé notamment de
l’environnement.
Mektoub
Une semaine plus tard, les intimidations reprennent. Cette fois, c’est l’hôtel de ville
qui est visé par des tirs de chevrotine. Rebelote le lendemain. Pour la deuxième fois,
Noël Collura est visé. La résidence hôtelière qu’il gère en ville est la cible de
plusieurs tirs qui ne blesse personne. « Je ne comprends pas d’où ça vient », assure
aujourd’hui l’élu qui dit rester « serein ».
« Je suis quelqu’un qui a pignon sur rue et puis, c’est vrai, je suis un proche de
Patrick Boré, ajoute-t-il. Mais j’ai vécu ces derniers jours comme les autres jours. Je
ne suis pas stressé. C’est dans mon tempérament, je crois. Les musulmans ont une
expression pour cela : mektoub, qui veut dire "c’était écrit" ».
Le maire de La Ciotat n’a pas souhaité s’exprimer. Mais sur les réseaux sociaux, il
s’est déjà plaint de la lenteur de l’enquête : « Nous savons que des pistes sérieuses
sont explorées par l’enquête en cours, écrivait-il le 28 décembre. Il est grand temps
qu’elle se traduise par des résultats et des actes concrets. Il ne doit pas avoir de
trêve de confiseurs pour l’Etat de droit ».
Marchés publics
Pour rassurer la population, 50 policiers ont été mobilisés à La Ciotat pendant les
fêtes, selon Laurent Nunez, préfet de police des Bouches-du-Rhône, interrogé sur
France Bleu Provence. De son côté, le parquet de Marseille a ouvert une information
judiciaire pour menaces de mort et dégradation par moyens dangereux pour les
personnes. Les enquêteurs s’intéresseraient notamment aux marchés publics de la
ville.
Plusieurs médias ont également évoqué la piste d’agents communaux qui
chercheraient à se venger ou à intimider. C’est aussi pour cette raison que les
syndicats de la commune ont décidé d’organiser ce rassemblement ce mardi matin
devant la mairie. « Déjà, on s’attaque à une institution et aux élus. Et maintenant, on
touche au personnel. Ça nous fait sortir de nos gonds, c’est normal », souffle
Georges Vera.
L’enquête, menée par la Sûreté départementale, n’a conduit, pour l’instant, à aucune
interpellation.

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