Congo Tribune RDC: Kabila annonce l`arrêt de l`opération rwando

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Congo Tribune RDC: Kabila annonce l`arrêt de l`opération rwando
RDC: Kabila annonce l'arrêt de l'opération rwando-congolaise à fin février
Congo Tribune
Kinshasa, RDC, 2009-02-01 (Congo Tribune) Untitled 1
RDC: Kabila annonce l'arrêt de l'opération
rwando-congolaise à fin février
par
Congo Tribune (Kinshasa, RDC)
KINSHASA - samedi 31 janvier 2009 - L'opération des armées
congolaise et rwandaise dans l'est de la République démocratique du
Congo (RDC) ne dépassera pas la fin février, a affirmé samedi le
président congolais Joseph Kabila à Kinshasa.
"D'ici quinze jours, la RDC et le Rwanda feront l'évaluation de
l'opération lancée le 20 janvier par les armées congolaise et rwandaise
pour traquer les rebelles des Forces démocratiques de libération du
Rwanda (FDLR) et sa durée ne dépassera pas le mois de février", a
assuré M. Kabila qui s'exprimait publiquement lors d'un point de
presse, pour la première fois depuis le début de l'opération le 20 janvier.
L'opération, tenue secrète, avait commencé à l'aube par l'entrée de
centaines puis de milliers de soldats rwandais dans la province du
Nord-Kivu frontalière du Rwanda, provoquant la surprise, voire
l'hostilité de la population de Kinshasa.
Elle avait notamment été qualifiée de "grave" par le président de
l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe.
Concernant le chef historique de la rébellion congolaise du Congrès
national pour la défense du peuple (CNDP), Laurent Nkunda qui,
depuis 2004, défiait le pouvoir, le président Kabila a affirmé avec
force que le chef rebelle, arrêté le 22 janvier au Rwanda, sera extradé.
"Il sera extradé. Mais c'est un processus qui est en cours. Nkunda n'est
pas un sac de haricot ou de riz. Il y a un processus. On y travaille",
a-t-il dit.
Au sujet de Bosco Ntaganda, chef d'état-major de la rébellion du
CNDP passé dans le camp de Kinshasa, et sous le coup d'un mandat
de la Cour pénale internationale (CPI), le chef de l'Etat a affirmé qu'il
optait pour "la paix et la sécurité" dans l'est de son pays.
"Pour moi, le choix est clair. La paix et la sécurité du Nord-Kivu
passent avant toute chose. Toute option qui mettrait en cause cette
volonté sera vouée à l'échec", a-t-il martelé, assurant que la RDC était
le seul pays de la région dont la collaboration avec la CPI était
exemplaire.
Le ralliement de Ntaganda et de la plupart des commandants du
CNDP à l'armée congolaise (FARDC) avait considérablement affaibli
Nkunda, et permis ensuite son arrestation au Rwanda.
La Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monuc)
a déclaré samedi "qu'elle ne participera à aucune opération dans
laquelle M. Bosco Ntaganda sera appelé à jouer un rôle à quelque
niveau que ce soit".
Bosco Ntaganda est recherché par la CPI pour enrôlement d'enfants en
2002-2003 en Ituri, district voisin du Nord-Kivu.
Le président congolais a affirmé que, sur le terrain, le gouvernement a
récupéré "presque" toutes les positions qui étaient sous le contrôle du
CNDP.
Il s'est félicité de l'intégration "accélérée" des combattants du CNDP et
des miliciens Mai Mai des Patriotes résistants congolais (Pareco).
Au sujet de la polémique suscitée par les déclarations du président
Nicolas Sarkozy sur la solution de la crise dans l'est de la RDC,
Kabila a refusé d'engager une polémique.
"M Sarkozy sera en mars ici. Vous allez lui poser vos questions. De
toute manière, les décisions congolaises se prennent ici, pas à
Bruxelles, ni à Paris ou Washington", a-t-il poursuivi.
Le président français avait évoqué à Paris "la question de l'avenir du
Rwanda", pays "à la démographie dynamique et à la superficie petite"
et "la question de la RDC, pays à la superficie immense et à
l'organisation étrange des richesses frontalières".
Ces propos avaient suscité une levée de bouclier en RDC, notamment
dans la presse kinoise, qui parlait de projet de "balkanisation" de la
RDC.