Râle d`eau - LPO Isère
Transcription
Râle d`eau - LPO Isère
Râle d’eau Rallus aquaticus « Le Râle d’eau nous arrive ordinairement en mars pour se reproduire sur nos étangs et nos grands cours d’eau, et repart en octobre. Il n’est pas rare, mais comme il excelle à se cacher, il paraît beaucoup moins commun qu’il ne l’est en effet. Ce n’est guère qu’au moment de la pariade, en mai ou en juin, que le Râle d’eau pousse son cri rauque et bruyant.» Baron L.d’HAMMONVILLE « Atlas de poche des oiseaux de France, Belgique et Suisse, utiles ou nuisibles » 1898 Description du chant Il s’agit d’une série de sons aigus et brefs qui se termine parfois par une accélération puis une note plus longue « tjick-tjick-tjick-tjick- tjuirrr… » (http://www.xeno-canto.org/303605, Eetu Paljakka) Le chant, émis uniquement par le mâle, s’entend seulement pendant la période du printemps. En revanche, les cris sont beaucoup plus communs et sont lancés par les oiseaux des deux sexes. Cycle du chant - - cycle annuel : le Râle d’eau est un migrateur partiel mais présent en Isère tout au long de l’année. Les cris peuvent être entendus chaque mois de l’année mais c’est au cours des mois d’avril-mai-juin qu’on a la possibilité de surprendre le chant du mâle. cycle journalier : le chant proprement-dit est plutôt lancé au crépuscule et au cours de la nuit. Les cris du Râle d’eau Le Râle d’eau réagit par des cris d’alarme dès qu’il entend un bruit fort ou inhabituel et renseigne ainsi ses congénères d’un danger potentiel. Le cri le plus connu, et qui étonne ceux qui ne connaissent pas le marais, fait penser au cri du cochon qu’on égorge « kruih-kruih-kruih-kruih » puis va decrescendo pour s’achever dans des grognements bas et sourds. Ce cri si particulier a une fonction territoriale mais aussi permet le contact entre les individus d’un même secteur. De même que ce cri lancé en toutes saisons on peut entendre des productions sonores moins surprenantes comme des « ik … ik … ik » espacés ou d’autres cris ressemblant. Enfin le râle émet parfois des grognements bas et ronflants quand il se trouve à proximité du nid. Remarques Le coin de l’expert La littérature identifie 7 formes de productions vocales chez cette espèce 1) ce qu’on pourra appeler « le cri de cochon », émis tout au long e de l’année et par les deux sexes et qui est utilisé pour la localisation, le contact, ou bien l’alarme (http://www.xeno-canto.org/093239, Herman van der Meer) 2) Le chant de parade qui renforce les liens du couple (sonogramme 2) qu’on peut écrire ainsi « tyick-tyick-tyick-tyüirr », mais avec des variations importantes quant au rythme, au volume et à la tonalité. Ce chant peut s’achever sans le trille final. 3) Des « tic-tic-tic » (souvent 3 parfois plus) suivi d’un cri perçant (http://www.xenocanto.org/303736, Jérôme Fisher) 4) Gémissements et grognements émis par les deux sexes 5) Ronronnement émis par les deux sexes près du nids avec la présence des poussins ; la femelle qui s’occupe de ses jeunes pousse des séries de « dug-dug » 6) Les cris de vol : généralement courts et aigus « krrihk » ou « krrechk » 7) Autres cris à vocation incertaine Où écouter le Râle d’eau en Isère ? Altitude : essentiellement en plaine, 93% des données sont faites sous la cote 500 (barycentre altitudinal: 300m). L’espèce est cependant régulièrement notée dans un petit marais de Nantesen-Rattier un peu au-dessus de 900m. Milieu : Végétation riveraine des cours d’eau, marais d’eau douce ou un peu saumâtre. Roselières, fossés envahis de végétation luxuriante. Localisation : Sonogrammes Râle d’eau (cris de cochon)– Pays-Bas, 2 juin 2011 (http://www.xeno-canto.org/93239, Herman van der MEER) Râle d’eau (chant) – Finland, 5 juin 2015 (http://www.xeno-canto.org/303605, Eetu PALJAKKA) Râle d’eau (cris tic-tic) – Suisse, février 2016 (http://www.xeno-canto.org/303736, Jérôme FISHER) On compte 2531 observations de Râle d’eau dans la base de données « faune-isere » à la date du 4 août 2016 (109ème rang)