charles rane

Transcription

charles rane
100 icônes badass du cinéma
Les années 70
• David Mikanowski •
MAJOR
CHARLES
RANE
Interprété par William Devane
• Le film: Légitime violence (Rolling Thunder, 1977). Réalisé par John Flynn •
S
i vous êtes une ménagère de moins
de 50 ans, fans de réunions
Tupperware, vous connaissez forcément William Devane à travers
ses apparitions régulières dans le
soap opera des années 1980 Côte
Ouest (Knots Landing) produit
par Lorimar (tout comme la série
Dallas, dont il est le spin-off). Dans ce soap télé,
Devane incarnait, avec son sourire Colgate, le bellâtre Gregory Sumner.
Si, en revanche, le nom de William Devane vous
évoque plutôt des thrillers sévèrement burnés
comme Marathon Man ou Légitime violence,
bravo, on vous laisse le droit de poursuivre cet
article (les autres, sortez ! Ce qui va suivre n’est,
à vrai dire, pas destiné aux fans de brushings et
manucures – oh que non !).
Devane a donc été le héros de Légitime violence
(pas le film avec Claude Brasseur et Véronique
Genest, hein, l’autre, le vrai !), une série B bien
badass, que l’on a découvert en VHS en 1984 (inédit dans les salles françaises, ce long métrage était
sorti aux États-Unis depuis déjà sept ans). Il a
également été diffusé sur Canal + en janvier 1986.
Basé sur une histoire de Paul Schrader – qui a
failli réaliser le film – et un scénario coécrit par
Heywood Gould (Ces garçons qui venaient du
Brésil ; Le policeman avec Paul Newman), ce polar très noir a été une source d’influence majeure
pour nombre de cinéastes comme Tarantino et Eli
Roth (qui commente d’ailleurs la bande annonce
sur le site Trailers from Hell).
De quoi s’agit-il ?
1973. Après huit ans passés dans un camp de
prisonniers à Hanoï, le major Rane rentre chez
lui, au Texas, pour retrouver sa femme et son fils
auxquels il n’est plus qu’un étranger. Il est reçu
comme un héros au pays, mais très vite, ce vétéran
du Vietnam bardé de médailles a du mal à se réadapter à la société (tiens, comme Travis Bickle,
l’autre personnage culte créé, un an plus tôt, par
Schrader dans Taxi Driver). En effet, Rane souffre
d’un trouble de stress post-traumatique. De sinistres flashbacks en noir et blanc nous montrent
d’ailleurs la manière avec laquelle les sadiques ViêtCong traitaient leurs détenus.
Un soir, dans son garage où il emmagasine les
armes à feu, Charlie discute avec le gars qui fricotait avec sa femme durant son absence. Soudain,
le major à moitié coucou se met à genoux et demande au type, médusé, de lui attacher les bras
dans le dos avec une corde à sauter, puis de serrer
le plus fort possible… jusqu’à ce que ses os se met69

Documents pareils