Marquage CE PRODUITS DE LA CONSTRUCTION
Transcription
Marquage CE PRODUITS DE LA CONSTRUCTION
LE MARQUAGE CE DES PRODUITS DE LA CONSTRUCTION Le marquage CE atteste qu’un produit est conforme aux exigences fondamentales de santé et de sécurité indispensables pour que ce produit soit mis sur le marché européen. Dans le cas des produits de construction il est lié à l’existence ou non d’une norme européenne harmonisée (ex : EN 54-7:2000 détecteurs de fumée). Un nouveau règlement, le 305/2011, est paru le 4 avril 2011, il établit les conditions de commercialisation des produits de construction dans l’Union Européenne. Il remplacera la réglementation existant pour les produits mis sur le marché à partir du 1er juillet 2013. Ce règlement à pour objectif principal d’accroître la transparence et l’efficacité du marquage CE pour ces produits. Parmi les principales nouveautés : une plus grande précision des définitions, la refonte des procédures d’évaluation avec notamment la mise en place de procédures simplifiées et une exigence fondamentale supplémentaire relative à l’utilisation durable des ressources. Des définitions plus précises Le règlement adopte toute une série de définitions qui permettent de mieux cerner quels produits doivent obligatoirement être marqués CE pour être commercialisés dans l’Union Européenne (y compris en France). Les kits sont dorénavant pris en compte dans la définition des produits de construction : « tout produit ou kit fabriqué mis sur le marché en vue d’être incorporé de façon durable dans des ouvrages de construction ou des parties d’ouvrages, de telles sorte que le démontage du produit réduit la performance des ouvrages et que le démontage ou le remplacement du produit constitue une opération de construction. » Un règlement européen étant applicable en l’état dans les pays membres de l’Union Européenne ces définitions s’appliqueront donc de la même manière dans tous les pays membres. Des procédures d’évaluation de la conformité profondément modifiées Deux types de procédures sont mises en place, le fabricant devra toujours établir une déclaration des performances de son produit (qui remplace la déclaration de conformité) : 1. La procédure principale Elle reste basée sur le système des normes harmonisées. De plus, les systèmes d’évaluation de la conformité sont ramenés à 5 au lieu de 6 (élimination du système 2). Il est prévu que la Commission décide du système applicable en choisissant le moins onéreux compatible avec la sécurité. 2. L’évaluation technique européenne. Elle remplace l’agrément technique européen, et permet au fabricant d’un produit non couvert ou pas totalement couvert par une norme harmonisée de revendiquer la création d’une nouvelle spécification technique harmonisée adaptée à son produit. Il s’agit donc d’une spécification technique adaptée au produit. Le document d’évaluation sera rédigé par un organisme d’évaluation technique à la demande du fabricant et avec sa collaboration. Des procédures simplifiées ont été mises en place afin d’alléger la charge de la mise en conformité au marquage CE pour les petites structures : 1. Un fabricant peut remplacer les tests et les calculs par une documentation technique appropriée (qui démontre la conformité du produits aux exigences fondamentales) quand : Le produit est réputé atteindre un certain niveau de performance sans que des essais ou des calculs soient nécessaires Le produit bénéficie d’essais en cascade : lorsque le fabricant ne fait que reproduire un processus de production mis en place par un « concepteur gammiste » 2. Lorsque le fabricant est une micro-entreprise. Il convient de préciser que la définition européenne de la micro-entreprise n’a rien à voir avec celle de la loi française. En effet, il s’agit d’une entreprise de moins de 10 personnes et dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas 2 millions d’euros. 3. Lorsque les produits sont fabriqués individuellement C’est le cas des commandes spéciales, installée dans un ouvrage unique (le « sur mesure ») Le fabricant pourra ainsi mettre en place une documentation technique spécifique dans laquelle il démontrera que le produit est couvert par une norme existante et répond à ses exigences. Celle-ci a vocation à remplacer le système d’évaluation de la performance, beaucoup trop onéreux pour les PME. De plus, le recours à un organisme notifié ne sera obligatoire que pour les produits ayant un rôle très important dans la sécurité des ouvrages. Ces procédures simplifiées ne concernent pas les entreprises important des produits de construction sur le marché européen (elles ont l’obligation de vérifier que le fabricant a bien rempli ses obligations). Une nouvelle exigence fondamentale à respecter Jusqu’à présent les exigences fondamentales qu’un produit devait respecter étaient au nombre de 6, elles concernaient la résistance mécanique et stabilité ; la sécurité en cas d’incendie ; l’hygiène, la santé, l’environnement ; la sécurité d’utilisation ; la protection contre le bruit ; et l’économie d’énergie / isolation thermique. Une septième exigence est ajoutée, elle concerne l’utilisation durable des ressources naturelles que ce soit en terme de réutilisation/ recyclabilité, de durabilité ou d’utilisation de matières premières respectueuses de l’environnement. Dossier réalisé par Tiphaine ROCTON-GARNIER Réseau Entreprise Europe Chambre de Commerce et d’Industrie de Région Lorraine