Liste - La générale en manufacture

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Liste - La générale en manufacture
SCIENCE & FICTION minimalismes narratifs
exposition à La Générale en Manufacture
20.01.2008 – 10.02.2008
vernissage le dimanche 20 janvier de 17h à 21h
SCIENCE & FICTION minimalismes narratifs est la première exposition de l’année 2008 à la Générale en
Manufacture. Elle présente les œuvres récentes de treize artistes aux pratiques multiples : sculpture
installative, peinture, photographie, production de texte, improvisation électro-acoustique, vidéo et
soundtrack.
L’exposition s’est développée à partir de travaux d’artistes dont la plupart sont récemment diplômés des
Beaux-Arts ou au début de leur carrière. Comme champ d’action leur étant commun, nous avons retenu le
paradigme de la science-fiction, envisagée premièrement dans l’acception littérale de la science et de la
fiction, plutôt que dans la dimension pop des romans d’anticipation, films cultes et autres comics.
En interrogeant simplement les termes de science et de fiction, d’autres lectures font surface. Dans cette
acception, la science est entendue au sens large et désigne l’ensemble du champ des savoirs tandis que
la fiction renvoie à toute production imaginaire, fut-elle oeuvre de littérature ou non.
Les paradigmes semblent contradictoires : la connaissance exacte exprimée par des lois versus le
fantasme et l’expérience sensible ; la postérité du minimalisme versus la possibilité d’un récit. Or, les
œuvres de Science & Fiction sont tressées de ces deux flux.
Le premier axe concerne l’utilisation de références et de techniques liées à la science-fiction (Cédric
Alby avec des sculptures hybrides où l’organique et le robotique perturbent des formes minimales,
Thomas Léon qui fabrique des images et des dispositifs puisant dans les jeux vidéo, Fabian Marti et ses
couvertures épurées de romans pulp), avec des accents soit davantage sur la science, envisagée par
Phillip Warnell dans le prisme entre médecine, technologie et la performance, ou bien prise a contrario de
tout positivisme par Lauris Paulus ; soit un éclairage plus fort sur la fiction, chez Benjamin Hochart
(par le biais de télescopages sculpturaux), Benjamin Seror (la musique comme bande son et infra texte de
sa pensée plastique), chez Thomas Klimowski dont le travail s’inspire des sciences de la terre pour mettre
en forme des paysages et des territoires, dans les sculptures psycho-sociales de Marie-Julie Jacquet et
bien sur chez Isabelle Flükiger, écrivain, qui a composé une nouvelle d’anticipation pour l’exposition
tandis que la peinture de Marion Fourniguet cite littéralement un procédé technique utilisé dans les effets
spéciaux du cinéma SF.
La seconde articulation met en jeu la composition formelle des œuvres et leur réception. Alors que
pour le mouvement minimaliste, il n’y a rien d’autre à voir que ce que l’on voit et que tout élément narratif
est proscrit, le propre de la fiction est la construction d’univers, de visions, de sensations notamment par
une manipulation du langage. Les esthétiques froidement sobres (la référence au cinéma structurel chez
Thomas Léon), la simplicité du dessin (formes géometriques de Lauris Paulus), la matérialisation de
l’espace par le biais de l’œuvre (Cédric Alby), l’économie des moyens (dans la peinture de Marion
Fourniguet, ou dans les instruments de Tomoko Sauvage), le retrait d’éléments iconiques ou textuels
(chez Thomas Klimowski et Fabian Marti) trahissent un héritage de la tradition minimale.
Toutefois, dans la manière qu’ont ces artistes d’employer voire de mettre en scène ces gestes et formes,
ils produisent des œuvres qui entrouvrent la porte de la fiction par les atmosphères inquiétantes qu’elles
génèrent. Ici, lorsque la fiction sourde, elle vient essentiellement de la mise en forme de l’œuvre ellemême, plutôt que d’un récit plaqué sur elle. Ainsi, davantage qu’une fiction, et loin de tout storytelling
formaté, les œuvres de Science & Fiction délivrent un commentaire sur le monde, un point de vue engagé
ou désaxé sur l’état des savoirs.
Marie-Cécile Burnichon et Léa Fluck
Artistes de l’exposition : Cédric Alby, Isabelle Flükiger, Marion Fourniguet, Benjamin Hochart, Marie-Julie
Jacquet, Thomas Klimowski, Thomas Léon, Fabian Marti, Lauris Paulus , Benjamin Seror, Phillip Warnell
Lors du vernissage, deux performances sont présentées par Tomoko Sauvage et Colin Ponthot
(interprétée par Arnaud Raquin).
Cédric Alby
[email protected]
06 89 23 39 99
Récif (Le Jour d’Après), 2008, bois, carrelage,
simili béton.
Sans titre 1, 2, 3 (Le Jour d’Après), 2007, tubes
fluorescents, corde, varech, résine.
Dimensions variables.
Dans la salle de bal
Sans titre, 2008
450 x 200 x 200 cm
Bois, plexiglas, peinture
Cédric Alby (né en 1978 à Paris où il vit et travaille) est diplômé de l’ Ecole Nationale des Beaux Arts de
Lyon (DNSEP) et de l’Ecole Supérieure d’Art de Rueil-Malmaison (DNAP).
Sa pratique de sculpteur est placée sous le
signe de l’hybridation, assemblant par exemple
des formes empruntées à l’art minimal avec des
éléments organiques. Il est vrai que le cinéma de
science-fiction tient une grande place dans ses
sources d’inspiration. Ses objets et ses
dispositifs prennent très souvent en compte de
l’espace dans lequel ils s’inscrivent. Leur mise
en lumière ainsi que les effets « d’inquiétante
étrangeté » qui souvent s’en dégagent
rapprochent certaines installations de véritables
« mises en scène ».
Pour Science & Fiction, il présente Le Jour
d’Après (dont le titre fait référence au film
d’anticipation The Day After Tomorrow, 2004, de
Roland Emmerich) qu’il décrit comme « un
univers en soi », composé pour l’instant des
Sans titre et de Récif. Les premiers, des tubes
fluorescents, archétypes des sociétés
industrielles et post-industrielles autant que de
leur art, flottent dans l’espace, suspendus au
bout de grosses cordes et recouverts de varech
(algues pourries) pris dans de la résine. Cette
matière peu ragoûtante semble indiquer qu’ils
ont été retirés d’un marais ou d’une lagune
fétide. Les seconds, d’épaisses plaques
Expositions (sélection)
2007 Formulation, Galerie Jean François Meyer,
Marseille (exposition personnelle)
Pleasantville, Galerie du Tableau, Marseille
(exposition personnelle)
Marseille Associés, Musée d’Art Contemporain de
Marseille
Give a monkez a brain, Galerie ETC, Montpellier
Slick Art Fair, Paris, Galerie Dukan & Hourdequin
Rendez-Vous 07, VII ème Biennale d’Art
Contemporain de Lyon, Les Subsistances, Lyon
géométriques couvertes de faïence blanche,
jalonnent l’espace d’exposition, ouvrant et
fermant des voies de circulation pour le visiteur.
Morceaux d’architecture moderne, sculptures
minimales, ou évocation de La Mer de Glace de
Caspar David Friedrich, ils semblent émerger du
sous-sol pour fendre le réel. » Dans cette
installation, la combinaison de formes et de
matériaux qui font référence à l’art minimal avec
des éléments de nature différente introduit la
possibilité d’un récit, où il serait question de
l’obsolescence prématurée de formes
contemporaines.
Dans la salle de bal, Sans titre, 2008 est une
forme déployée à la manière des Incomplete
Open Cubes de Sol Le Witt. Sa disposition rompt
avec les lignes du bâtiment et le dessin du
carrelage au sol. Intégrant les trois dimensions,
elle prend la mesure de l’espace : dessin dans
l’espace, architecture (poutre, piliers, seuil) puis
bascule finalement dans la quatrième dimension,
celle du temps, à travers la fiction : ce qui s’est
produit et ce qui est imminent. Les éclats de
plexiglas noirs accrochés le long de la pièce
évoquent un passage, une effraction ou encore
la brusque poussée soudaine d’éléments
agressifs venus de l’intérieur de la pièce….
Exposition-vente de multiples produits par Astérides,
Urban Galerie, Marseille
Outre Part, exposition collective, La Générale, Paris
2006 Kekkaï, Haptic dans le vestibule de la Maison
Rouge, Paris.
Mulhouse 006, la jeune création européenne, Parc
expo de Mulhouse.
Les Enfants du Sabbat 7, Centre d’art contemporain
du Creux de l’Enfer, Thiers.
Paris Berlin II, Le Vent d’Ohm, Paris
Le Jour d’Après, 2008
Récif, 2008, bois, carrelage, simili béton.
Sans titre 1, 2, 2007, tubes fluorescents, corde, varech, résine.
Sans titre, 1,2, 2007, tubes flurorescents, corde, varech, résine, détail
Isabelle Flükiger
[email protected]
Les membres, 2008, plotter sur papier, 120 x 210 cm
(graphisme : Mr. Max)
Isabelle Flükiger (1979*) a étudié les sciences politiques, l’histoire contemporaine et la littérature française
à l’Université de Fribourg en Suisse.
A 27 ans, elle est l’auteur de trois romans : Du ciel au ventre (2003) et Se débattre encore (2004) ont été
publiés à L’Age d’homme, alors que son dernier ouvrage salué par la critique, L’espace vide du monstre
(2007), est paru cet automne aux Editions de l’Hèbe.
Elle a collaboré à divers projets artistiques, dont les spectacles (OB)SEEN (2004) et Sang d’encre (2005)
de la Compagnie Philippe Saire. Elle a écrit et réalisé le film-photo Télé-réalité (27 min) pour le Belluard
Bollwerk International en 2007.
e
En 1999, elle a gagné le 3 Prix des jeunes auteurs (recueil publié par les Editions de l’Hèbe), ainsi que le
e
5 Prix du jeune écrivain francophone (recueil publié par Mercure de France) en 2001. Elle a reçu la
bourse d’encouragement à la création littéraire du Canton de Fribourg en 2005.
Pour l’exposition, elle a spécialement conçu Les membres, une courte nouvelle d’anticipation dont la
disposition graphique sur le papier forme une scène qui accélère le sens des mots. Le calligramme
prosaïque décrit les premières heures d’amours futuristes.
Extrait :
Ce qu’on fait on le peut.
Pourquoi est-ce que je pense à ça.
Merde.
Il rembobine sa queue.
Se redit qu’il aurait pas dû prendre la R632
… C’est finalement trop massif comme format, pas
assez maniable…
C’est ça, pas assez maniable.
Ce qu’on fait c’est parce qu’on peut. On peut pas
grand-chose…
Marion Fourniguet
[email protected]
06 21 18 38 95
MC1, 2007, huile sur toile, 130 x 162 cm
Marion Fourniguet (1979*) commence la peinture après l’obtention de son diplôme à l’ENBA de Lyon
en 2005. Dessins au feutre, marqueur, stylo ou aquarelles sur impressions numériques succèdent à
intervalles réguliers aux grandes toiles. Elle vit et travaille à Paris.
Réalisées à partir de photographies recherchées sur le web et dans des catalogues, ses images
renvoient à des domaines où les notions de codes, de règles, d’artifice et de mise en scène sont très
présentes (sport, jardins, zoo, sites touristiques), et où l’idée de représentation, de dispositif visuel a
déjà été posée (aquarium, dispositif de motion capture ) : apparaîtront là des jardins plutôt que la
nature, des sportifs plutôt que des personnes, des costumes plutôt que des corps.
On se situe après la représentation. La mise en évidence des objets a déjà eu lieu, la peinture doit
réenvisager leur présence, et met en péril ce que l’on sait d’eux.
Peinte à partir de photographies de dispositifs de motion capture, la série acronyme MC, met en
présence des scènes dont la raison première est la captation, l’enregistrement et l’analyse du
mouvement des corps. Ces informations sont normalement utilisées au sein de dispositifs
technologiques complexes (vidéo numérique, 3D) à l’origine d’un large éventail de productions audiovisuelles (fictions à effets spéciaux, jeux vidéo...). Marion Fourniguet joue du paradoxe de l’arrêt sur
image pictural opposé au mouvement de l’image cinématographique. Ces représentations de repos
dans le mouvement sont liées par la présence de points lumineux qui, perdant leur fonction d’usage,
acquièrent ici une valeur poétique et proprement picturale. Les minuscules étalons disséminés sur la
surface de la toile attirent et gênent le regard par le contraste qu’ils créent avec la pénombre où
évoluent les acteurs, et semblent osciller entre la surface peinte et les corps qu’ils ponctuent.
Expositions (sélection)
2007 participation à Kazak, revue du site
d’édition en ligne Corner
(http://corner.as.corner.free.fr/kazak.html).
2005 Re: ritournelle, La Vitrine, ENBA Lyon,
avec Florian Rosmanith.
2005 Designare (partie2), La Villa Dutoit,
Genève.
MC1, 2007, h/t, 130 x 162 cm
2004 Designare (partie1), galerie Confluences,
Lyon
2003 Machin machine, campus de la Doua,
Université Lyon1
2003 Lyon-Oxford, galerie La BF15, Lyon
Benjamin Hochart
[email protected]
06 77 76 98 27
Monument aux Mers, 2006
Dimensions variables
paraffine, tube fluorescent, bambou, lin, acier,
coquilles St Jacques et matériaux divers
Benjamin Hochart (né en 1982 à Seclin, vit et travaille à Paris) est diplômé de l’École nationale des
beaux-arts de Lyon (DNSEP) et de l’École municipale des beaux-arts de Bordeaux (DNAP). Il suit
actuellement le programme de recherche La Seine à l’École nationale supérieure des beaux-arts de
Paris.
Son travail de sculpture fonctionne par assemblage, collage, télescopage d’éléments récupérés,
achetés ou fabriqués. Par cette triple action, des objets sont utilisés comme ready-made (laissés tels
quels) tandis que d’autres sont polis, transformés ou encore plongés dans de la paraffine ou de la
résine. Lui aussi travaille une forme d’hybridation mais son inspiration puise moins dans la sciencefiction que dans la « bagarre avec ou contre les matériaux qui se résout dans l’apparition de la
sculpture ».
Pour Science & Fiction, il présente Monument aux Mers, un obélisque de paraffine dans lequel sont
encapsulés des néons. Une première partie du monument gît au sol, reliée à une constellation de
coquilles Saint-Jacques, tel un navire ou un cétacé échoué. La deuxième partie, comme une fusée en
attente de propulsion, est retenue par de fragiles bambous. Ayant tous les atours d’un monument (par
sa forme d’obélisque), l’œuvre est toutefois privée de la fonction mémorielle qui donne son sens et sa
valeur « communautaire » à celui-ci : elle ne fait référence à aucun fait, aucun lieu, aucun événement
et se trouve privée de pérennité puisqu’elle est en paraffine. Plutôt que de s’ériger vers l’universel, elle
s’abîme dans le particulier avec de minuscules personnages et signes figés dans son flanc. Installée à
l’horizontal, entre deux eaux, le Monument est en transition vers une fonte programmée…
Dans son travail, Benjamin Hochart crée parfois des dispositifs proches de ceux de l’univers
muséal (mobilier de rangement, référence à des typologies de classement, création de vestiges
archéologiques et de monuments). Toutefois, le recours au vocabulaire et aux valeurs du musée sont
moins des éléments critiques que des stimulateurs de récits aux confins indéfinis et ouverts.
Expositions personnelles
2008 (novembre) Galerie Où, Marseille
(février) Tourner (au carré), cur. Sandra Cattini, le Fort
du Bruissin, Centre d’art contemporain,
Francheville (Galeries Nomades de l’Institut d’Art
Contemporain, Villeurbanne)
2007 La forme de loisirs, Cité des Arts, Chambéry
(Galeries Nomades de l’Institut d’Art
Contemporain, Villeurbanne), en Résonance à la 9è
Biennale de Lyon
Oooooooooo
Expositions collectives (sélection)
2007 Exposition de Noël, Musée de Grenoble
Mulhouse 007, Mulhouse
Les enfants du sabbat 8, le Creux de l’enfer, Centre
d’art contemporain, Thiers (cat.)
2006 De l’art, coûte que coûte, galerie RLBQ, Marseille
Goods to Declare, cur. Nahum Tevet et Sandra Weil,
Terminal 1, Tel Aviv, Israël (cat.)
Sculptocratie, cur. Anita Molinero, galerie RLBQ et
galerie District, Marseille
Monument aux Mers, 2006, 110 x 300 x 300 cm, techniques mixtes
Marie-Julie Jacquet
[email protected]
06 89 95 17 87
Cheap Sun Tour, 2007 céramique polystyrène
(version blanche)
2 éléments 300 x 50 cm & 60 x 100 cm
Cheap Sun tour, 2008 céramique polystyrène
(version noire) 1 élément 150 x 50 cm
Dans la salle de bal
Out of My soul, 2007, polyester noir, acier
bois, dimensions variables
Marie-Julie Jacquet est diplômée de la Villa Arson-Ecole nationale supérieure d’art, Nice (DNAP) et de
l’Ecole nationale des beaux-arts de Lyon (DNSEP). Elle suit actuellement le post-diplôme de l’Ecole
des beaux-arts de Genève. Elle vit et travaille à Genève.
Marie-Julie Jacquet développe un travail de
sculpture qui s’étend parfois jusqu’aux
territoires de l’installation. Les matériaux
qu’elle utilise sont souvent issus du monde
industriel : polyester, polystyrène et acier.
Toutefois, certaines oeuvres utilisent des
savoirs-faire artisanaux (à forte technicité
ajoutée) comme la marqueterie, la céramique
et la dentelle sur bois (découpes ouvragées
dans du bois). Ainsi, son travail navigue à vue
entre low et high art, entre références
ouvrières et indices de raffinement sans que
cette indétermination gêne le regard.
De même, certaines œuvres évoquent de
potentiels espaces de vie ou de repli (comme
les cabanes et maisons) tandis que d’autres
revendiquent leur parenté avec des bas-relief
ou des éléments de décoration. Pour Science
& Fiction, Marie-Julie Jacquet présente un
élément en deux parties Cheap Sun Tour,
version blanche et une partie de la version
noire de cette pièce. En effet, à chaque
nouvelle exposition, cette sculpture est
pensée pour donner lieu à une nouvelle
version, d’où son titre « on tour » (en tournée).
Ici, Cheap Sun Tour rime avec voyage-ausoleil-pas-cher et au final décevant. En effet,
dans ce binôme, la sculpture « haute »
fonctionne comme la cristallisation des
attentes d’un voyage exotique (rêvant de Sao
Paulo et de ses tours), alors que sa version
« basse » en marquerait la désillusion.
Composés de céramique et de plaques de
polystyrène qu’elle a brûlées, ces deux
sculptures hybrides oscillent entre l’érection et
la ruine, curieux mélange d’organique et de
matériaux d’emballage. Dans la salle de bal,
Out of my Soul est un saule pleureur fait avec
les moyens du bord. Arbre carbonisé par une
tornade post-nucléaire, c’est aussi l’arbre aux
souhaits auquel les Chinois, pour la cérémonie
de la Nouvelle Année, attache des vœux.
Traversant l’œuvre de Marie-Julie Jacquet qui
puise à la fois dans l’arte povera et l’art
minimal, le registre de l’informe ouvre des
brèches propice à la fiction.
Out of My soul, 2007, polyester noir, acier, bois, dimensions variables
Cheap Sun Tour, 2007, céramique, polystyrène, 60 x 100 cm
Thomas Klimowski
[email protected]
06 27 89 23 13
Etat, 2007
Plaques de plâtre, bois, table
Dimensions variables
Thomas Klimowski (né en 1978 à Paris, vit et
travaille à Montreuil) est diplômé de L’Ecole
Nationale des Beaux-Arts de Lyon.
Sa formation initiale en Science de la Terre et
en Géologie n’est pas étrangère aux
interrogations qu’il développe dans sa pratique
artistique.
Le mode opératoire de Thomas Klimowski
s’apparente à celui de l’explorateur. Il observe
et accumule lors de ses voyages, de ses
expérimentations, des informations, une
substance qu’il transpose dans son univers
plastique, développant ainsi une réflexion sur
la question du territoire au sens le plus large
: territoires physiques, sociaux ou mentaux
dans des installations ou des vidéos. Son
travail questionne la notion de frontière,
d’identité nationale avec un souci constant de
placer le spectateur devant un espace à
interpréter.
Expositions collectives
2007 Galerie Haidouc, Bourges
Luxbox, Rennes
2005 Bredi-Breda, Le Plateau, Paris
L’annnexe, Lyon
2004 Présentation du DVD colllectif « Réalités
Etat, 2007, plaques de plâtre, bois, table, dimensions variables
Pour Science & Fiction, Thomas Klimowski
présente Etat, ruine chaotique et rugueuse de
pans de murs brisés et gravés où gisent au sol
des symboles issus de tous les drapeaux du
monde, taillés dans du bois (croissants,
étoiles, blasons et autres armoiries..), comme
tombés de leur support et privés de leur
contexte. L’ensemble dessine un paysage
romantique désordonné symptomatique de la
fin des idéologies, où les signes de pouvoir se
seraient détachés des toiles colorées que sont
les drapeaux pour les transformer en toiles
monochromes et minimales.
L’installation se présente en deux moments : le
temps du désordre précédemment décrit et le
moment où les éléments sont organisés par un
regard rationnel ou scientifique. Un récit de
voyage géopolitique d’une part et son
archivage, sa documentation, d’autre part…
Préméditées », Nuit blanche, Paris
Linda, Le triage, Nanterre
2003 Play, Espace Grognard, Rueil-Malmaison
Festival de l’affiche, Chaumont
Centre Pablo Picasso, Montreuil-sous-bois
Thomas Léon
[email protected]
06 88 68 09 89
High Latency, 2007
Vidéoprojection, DVD-PAL, 12 minutes, son
Thomas Léon (né en 1981 à Dijon, vit et
travaille à Paris) est diplômé de l’Ecole
Nationale des Beaux-Arts de Lyon.
Ses travaux s’articulent principalement autour
du médium vidéo. Ce sont des installations
complexes et condensées, qui, faisant appel
aux outils numériques, se situent à la frontière
de la narration.
« Mon territoire d’exploration est fréquemment
un environnement urbain anti-romantique
(habitats collectifs, urbanisme périphérique)
que j’investis d’une tension émotionnelle forte
sur une durée réduite. J’utilise un vocabulaire
formel composite issu de différentes familles
d’images en mouvement : cinéma (travelling)
et plus particulièrement cinéma expérimental
(floues, boucles, abstraction, clignotements),
jeux vidéo (effets de texture)."
Pour Science & Fiction, il présent sa dernière
production vidéo High Latency.
"C’est un film sur le temps et l’expérience de
l’œuvre. La forme et la structure de la vidéo,
l’utilisation des médiums numériques et du
son, insufflent une tension émotionnelle dans
un environnement qui en est dépourvu.
Exécutant un travelling avant régulier, la
camera progresse dans un paysage enneigé.
La vidéo en deux parties égales, s’articule à la
moitié, autour du basculement de l’axe de la
camera en direction du sol. A partir de cet
instant, l’image glisse de la représentation d’un
espace à une abstraction rythmique. Quand la
caméra se relève nous sommes revenus au
début. Deux mouvements sonores successifs
correspondant
à
ces
deux
parties
accompagnent la vidéo."
Le terme de latence désigne le temps qui
sépare un stimuli et la réaction qu’il déclenche.
Dans le film, la lente progression dans la zone
pavillonnaire désertée débouche sur une
vision haptique et rugueuse du sol. "Sous le
lieu, sous le site, sous l’espace codé par ses
usages, ses significations, sa symbolique, il
aura donc fallu retrouver le sol dans ce qu’il a
de plus matériel. » Elie During (catalogue Les
Enfants du Sabbat, 2007)
La construction circulaire du film, tel un
panoptique virtuel, renforce l’idée qu’aucune
sortie de cet univers standardisé (ni pardessous, ni par l’extérieur, ni au loin) n’est
possible.
Expositions collectives
2007 Exposition de Noël - Le Magasin, Grenoble
Le syndrome de broadway - Centre d’art du parc
Saint-Léger, Pougues-Les-Eaux
Llllllllllllll
Filterbox – Glassbox, Paris
Multipolaire - Baumwollspinnerei, Halle 14, Leipzig
Les enfants du sabbat 07 - Le Creux de l’enfer,
Centre d’Art Contemporain, Thiers
2006 Cosa Nostra – Glassbox, Paris
High Latency, 2007, capture d’écran
Fabian Marti
Demain les chiens, (kaléidoscope), 2007
Le Masque, (kaléidoscope), 2007
Les amants étrangers, (kaléidoscope), 2007
La Passion selon Saint-Jules, (kaléidoscope), 2007
Wolfen, (kaléidoscope), 2007
Les prairies Bleues, (kaléidoscope), 2007
Mémoires trouvées dans une baignoire, (kaléidoscope), 2007
Syndrome, (kaléidoscope), 2007
Impression jet d'encre sur papier, 77 x 53.5 cm, 72 x 54 cm encadré
Courtesy : Galerie Peter Kilchmann, Zurich
Fabian Marti (Fribourg, 1979*, vit et travaille à Zurich et Los Angeles) est diplômé du Département
photographie de la Hochschule für Gestaltung und Kunst Zürich (HGKZ).
kljgkljl
Photographe de formation, il a depuis élargi sa
Les série des Kaléidoscopes ont débuté il y a
pratique à d’autres médiums avec une
un an à Paris durant la résidence de Fabian
prédilection pour les images réalisées au
Marti à la Cité Internationale. Elles sont
scanner, les coups de cutter et les sculptures
toujours en développement.
en terre. Il conjugue la grande histoire de l’art,
Des romans de littérature pulp (polars, romans
un artisanat brutal et un souci de l’élégance :
à suspens et SF) sont scannés, encore
« (…) on décide d’être artiste. Pour moi il s’agit
emballés du plastique qui les protège sur les
d’un acte intellectuel. Je n’aime pas cette idée
étals des bouquinistes. Mais les couvertures
de l’artiste comme un être naïf qui agit, crée
sont défaites de tout indice textuel. Le scotch
presque inconsciemment ou malgré lui. Mais
granuleux qu’il colle ne laisse visibles que
on a tous sa propre idée de l’artiste, l’histoire
l’iconographie et des lignes noires abstraites.
de l’art grouille de milliers de sources
Le titre du livre qu’il a fait disparaître de la
d’inspiration, ses pères, à partir desquels tu
couverture réapparaît, dans un geste
prépares l’amalgame qui te colle vraiment à la
d’appropriation, comme le titre de l’œuvre.
peau. […] j’ai toujours aimé les grands
caractères, les fortes personnalités. »
Expositions personnelles
2008 Fruchtzimmer, Alexandre Pollazzon LTD,
Londres
2007 Galleria Fonti, Naples
IUS PRIMAE NOCTIS, Coalmine – Raum für
zeitgenössische Fotogalerie, Winterthur, cur.
A.Blättler
2006 Totentanz, Salon Vert, Prag, cur. Roman
Buxbaum, Adi Hoesle
Ape, Mom, I, Galerie Peter Kilchmann, Zurich
2005 Fabian Marti vs Martin Biafa, White Space,
Zurich
Bois de Boulogne, Marks Blond, Berne
1999 Fabian, Galerie Goldankauf, Munich
Expositions collectives (sélection)
2008 âpre mont, CCS, Paris, cur. Nicolas Trembley
2007 Anathema, Fri-Art, Fribourg, cur. Boris Magrini
Werk- und Atelierstipendien der Stadt Zürich 2007,
Helmhaus, Zurich
Swiss Art Awards, Bâle
I just can’t get enough / Capricious#6, CBK, Arnehm
Is that All? programmation video mensuelle, cur.
bdv / (Nicolas Trembley), Georges, Beaubourg
Heimlich/Unheimlich, Stadtmuseum, Munich
Six Feet Under, Kunstmuseum Berne, Berne, cur.
Bernhard Fibicher,
Fabian Marti presents Martin Biafa, with Valentin
Carron, Swiss Institute, NY, cur. Gabrielle Giattino
Les vertes collines, Les humanoïdes, L’empreinte du faux, La maison du coyote,-(kaleidoscope), 2007
Impressions sur papier, encadrés, dimensions variables, courtesy : Galerie Peter Kilchmann, Zurich
Lauris Paulus
www.laurispaulus.ch
Rewind I, II, III, 2008, impressions jet d'encre, 95 x 130 cm (3 éléments)
The Placebo Effect, 2008, 220 x 150 cm, encre de chine sur papier
Time of No Reply, 2005, vidéo, noir/blanc, 30 sec, en boucle
Courtesy de l’artiste
Lauris Paulus (Bâle, 1975*) est initialement diplômé d’un postgrade en photographie de l’ECAL
(Lausanne). Sa pratique dépasse cet unique médium et comprend le dessin, la vidéo, les dispositifs
d’installations. Il vit et travaille à Fribourg et Berlin.
Ses œuvres puisent ainsi dans le langage des sciences et […] dans celui de la science fiction,
lesquels essayent de retranscrire et déchiffrer la poésie d’un univers qui semble constamment mettre
à l’épreuve toute logique positiviste. L’artiste s’intéresse au pouvoir évocateur du symbolisme
géométrique, relevant ainsi le penchant mystique de l’être humain. (Boris Magrini)
De nouvelles pièces ont été créées pour Science & Fiction. Des planches de sculptures grecques du
5è s. ont été disséquées puis réarrangées en strates décalées. La déconstruction de l’objet, le
chromatisme désaturé et l’abandon de l’unicité du point de vue pourraient littéralement citer le
cubisme analytique. Mais le titre Rewind précise que l’œuvre cherche avant tout à interroger notre
rapport au temps historique. La fonction << sert à rembobiner la bande magnétique, comme une
machine à remonter le temps qui, à la longue finit par en froisser l’image.
Sur le grand dessin à l'encre de Chine, les centaines de droites font apparaître un trou noir qui
invoque l’infini, des images de contemplation, "la lumière". Or il n’y a pas de Vérité ou d’Illusion pour
l’artiste. Que ce soit vrai ou pas, et que l’on y croit ou non, pourvu qu’on atteigne l’apaisement (The
Placebo Effect). La vidéo Time of No Reply, que l'on discerne à travers une découpe triangulaire dans
le bois, est une porte entrouverte sur une possible origine du monde ou un fragment duchampien
(Etant donné, 1° la chute d’eau 2° le gaz d’éclairage). L’univers entraperçu semble identique au nôtre
mais il est rendu imperceptiblement différent et inquiétant par le ralentissement de la chute d’eau.
Time goes by from year to year, and no one asks why I am standing here, but I have my answer as I
look to the sky, this is the time of no reply.
Expositions (sélection)
2007 Anathema, Fri-Art, centre d'art contemporain
Fribourg, Fribourg (cur. Boris Magrini)
Suisse Air, Galerie Motte & Rouart, Paris
Knochen Regen, Galerie Lucy Mackintosh,
Lausanne
2006 Programmation vidéo mensuelle par bdv, (cur.
Nicolas Trembley) Georges, Beaubourg.
2005 Dix puissance quatre-vingt, Galerie Lucy
Mackintosh, Lausanne (exposition personnelle)
2004 Résonnances 1, Fri-Art centre d’art
contemporain, Fribourg
Flash Academy, Maison européenne de la
Photographie, Paris
Festival international d’art et mode de Hyères,
Hyères
A display, Galerie Air de Paris, Paris
2003 Mursollaici, Centre culturel suisse Paris, Paris
2002 In/Différences, Fri-Art centre d’art
contemporain, Fribourg
Performances musicales (Lauland / Graal):
2007 Les Urbaines, Lausanne
Fri-son, Fribourg
2006 Centre d’art Duplex (Lauland), Genève
2005 Fri-son (Lauland), Fribourg
Les Digitales de Mon-Repos (Graal), Lausanne
Centre Culturel Suisse de Paris (Graal), Paris
Rewind I, II, III, 2008, impressions jet d'encre, 95 x 130 cm, (3 éléments), courtesy de l’artiste
Colin Ponthot
[email protected]
www.impala-utopia.org
Le pouvoir des fleurs II, 2008, performance
Colin Ponthot (1979* en Belgique) est diplômé de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts, Lyon.
Il a ensuite suivi le Post-diplôme Design à l’Ecole des Beaux -Arts, St-Etienne. Il est membre du
collectif d’artistes Impala.
Pour le vernissage de Science & Fiction, il présente le pouvoir des fleurs II, dispositif extrait d’une
installation plus complexe récemment présentée à l’issue de sa résidence à la coopérative Méduse
(Québec). Il s’agit d’une partition musicale jouée sur un synthétiseur avec un système de distribution
du son dans des séries de haut-parleurs d’une conception originale. « Un large tube en carton s’élève
du sol au plafond au travers duquel résonnent des basses fréquences. Les aigus sont quant à eux
diffusés dans l’espace par des grappes de micros-piezo qui font office d’émetteurs. L’ensemble de
ces sons envahissent sporadiquement tout l’espace d’une façon organique. »
La performance de Colin Ponthot sera interprétée par Arnaud Raquin
Horaires de la performance : 18h30 et 20h
Festivals, expositions (sélection)
2006 MONSTER HAPPY TAPES installation
sonore, Festival KLANKENBOS, Neerpelt
MONSTER HAPPY TAPES Festival
OCTOPUS «Inventeurs d’instruments», Paris
2005-ANOMAL installation pour le prix H.
LINOSSIER, Lyon
EOL éoliennes électroniques sonore,
rencontres a propo de l’écologie A POUR UN
MONDE MEILLEUR Digne
EOL Festival Numérique ARBORESCENCE,
Aix-en-Pvc
MONSTER et SCRATCH&LOOP MACHINES
pour CitySonics 2005 festival, Mons
AMTT exposition collective sur l’initiative de
Tatiana Trouvé et Annette Messager,
Paris/Lyon
2004-BUMPER’S BREAKTHROUGH
événement pour LES NUITS SONORES 2
festival, Lyon
2003-LA HAIE installation interactive pour UN
PEU D’ALICE festival, Aix-en-Provence
SPEAKING BALLOONS sculptures
interactives pour UN PEU D’ALICE festival,
Aix-en-Provence
BLIEP RESEARCH: STATION METEO
événement pour OEROL festival, île de
Terschelling
Le pouvoir des fleurs, 2006, scotch, plastique, carton, moteur électronique, vue de l’installation
Tomoko Sauvage
[email protected]
http://o-o-o-o.org
Untitled, performance, 2008
Tomoko Sauvage est une multi-instrumentaliste et compositrice de musique expérimentale. Née au
Japon, elle a étudié la musique classique à Tokyo, puis le jazz à la New School University de New
York, elle vit et travaille à Paris depuis 2003.
Ses inspirations musicales vont de la musique minimaliste américaine (Terry Riley, La Monte Young),
au free jazz (Alice Coltrane, Sun Ra), en passant par la musique improvisée bruitiste et la musique
carnatique d'Inde du sud, qui prône structure, rigueur et virtuosité.
Tomoko Sauvage expérimente, les soirs du vernissage et du finissage, une performance d’environ
deux heures trente de musique minimaliste improvisée, en jouant avec l'incertitude de sa propre
présence physique.
Elle utilise des waterbowls - des bols en porcelaine remplis d'eau dans lesquels sont plongés des
micros hydrophones - et divers appareils électroniques : le son direct, non amplifié, est la seule
certitude que l'artiste, invisible, est bien présente.
Horaire de la performance : de 18h à 20h30
Benjamin Seror
[email protected]
http://indexofbenjaminseror.free.fr
06 86 20 41 48
Science & Fiction : minimalismes narratifs, 2008, enregistrement sonore, 25 min, en boucle
Benjamin Seror (Lyon, 1979*) est diplômé de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon.
La musique et plus particulièrement la chanson, sont parties prenantes de sa production d’artiste
plasticien.
L'idée d'une bande-son conçue pour une
exposition me paraît se construire comme un
générique de film, qui, au moyen de la
typographie par exemple ou de la musique,
projette en quelques instants le spectateur dans
l'ambiance du film qu'il va voir, tel un
commentaire discret, mais qui éclaire, par le
souvenir qu'il crée, toute l'expérience du film à
venir.
Pour Science & Fiction, cette bande-son est
conçue comme un sas, à l'entrée de
l'exposition, fixant une ambiance permettant
d'esquisser les troubles entre sciences et
imaginaire soulevés par les différentes pièces de
l'exposition. La musique est un outil qui met en place une narration sur plusieurs niveaux de
perceptions, entre superposition d'ambiances et de temporalités différentes, dans laquelle la musique
joue un contrepoids au langage. Elle permet d'esquisser une narration, d'articuler des changements
d'ambiances en parallèle au sens des mots, de manière à construire un langage fonctionnant sur
plusieurs strates de lectures.
Le morceau conçu pour l’exposition est construit à partir de sons très synthétiques, créant un trouble
entre la réalité physique de leur expérience et la nature abstraite de leurs matières. La bande sonore
contient également des réminiscences de sons et de musiques de films et séries de science-fiction
des années 1950 et 1960, dans lesquels les expérimentations sonores sont considérées comme des
éléments essentiels de l'idée de futur qu'elles projettent.
Cette musique impalpable et invisible, est une tentative de mise en récit à partir du matériau
technologique.
Expositions
2007 Marina Bay, Néon, Lyon
2006 Nuage éclair, Chantier Public, Lyon
Cosa Nostra, Glassbox, Paris
Musique Dessin Salon, La Calavera, Villeurbanne (exposition personnelle)
Filterbox, (captation Chabadabada), Glassbox,
Paris
Multipolaire, Halle 14 de la baumwollspinnerei, Leipzig
La poésie/nuit, théâre des Ateliers, Lyon
Performances
2007 Marina bay, opéra théorique sur les dangers d'habiter une île volcanique, Néon. Lyon, 06.10.07
10 chansons sur l'amour, l'argent, ses usage et ses trafic, dans le cadre de l'exposition Même Monde même rêve
de S. Rousseau et K. Solomoukha, le Commissariat, Paris, 03.03.07
2006 Un Site Internet en Carton et autres chansons didactiques - performance, chantier public, Lyon
9.12.06
Musique Dessin Salon - performance, la Calavera, Villeurbanne, 17 .11.2006
6 Chansons didactiques - performance, glassbox, Paris, 22/25/28.10.2006
Phillip Warnell
[email protected]
The Girl with X-Ray Eyes, 2007
Film 35 mm transféré sur DVD, 23 mn, son.
Phillip Warnell est diplômé du Chelsea College of Art & Design, London et a une activité régulière
d’expositions et de performance depuis 1995. Artiste interdisciplinaire, ses œuvres se tiennent entre
phénomènes perceptifs, événement et documentation. Utilisant le corps comme la source des images
et du son, son travail se caractérise par l’attention portée au détail, à l’humour, au regard et à la
relation complexe entre la performance et l’image. Ses recherches et oeuvres s’intéressent, souvent,
à ce qui constitue et ce qui se passe à l’intérieur du corps humain.
Pour Science & Fiction, il présente pour la première fois en France The Girl with X-Ray Eyes, 2007 qui
est son premier film. Son personnage principal est Natasha Demkina, connue internationalement
comme « la fille au regard de rayons X ». C’est une adolescente russe, une étudiante en médecine,
qui prétend avoir le don de voir à l’intérieur des corps par une forme de vision « complémentaire » ou
de seconde vue. En juin 2007, Phillip Warnell est allé à Moscou et a organisé une rencontre avec
Natasha, lors de laquelle il a soumis son corps à cet examen minutieux devant une série de témoins.
La collusion entre une théorie archaïque de la vision, implicite dans la « double vue » de Natasha (où
les rayons lumineux sortiraient des yeux plutôt que d’y entrer) et sa finesse d’analyse et de diagnostic
provoque un écart troublant…
Introduisant des idées sur l’usage négocié de l’espace filmique, le projet s’intéresse à l’acte direct du
regard ; sur la manière dont l’acte de regarder et de voir peut devenir une action en soi. Tout en
cartographiant le processus par lequel Natasha scanne le corps et donne son diagnostic (description
minutieuse des anomalies qu’elle aurait pu apercevoir), le film questionne également le rôle et le
statut de l’artiste, attirant l’attention sur des mobiles/motifs secrets et sournois, des formes discrètes
de communication.
The Girl with X-Ray Eyes est accompagné d’une bande son qui a été spécialement commandée au compositeur
russe Vladimir Nikolaev, où utilisation est faite d’un theremin, un instrument russe que l’on joue sans toucher et
dont l’histoire est intrinsèquement liée à celle de l’espionnage et de phénomènes immatériels, comme une
musique de l’éther.
Expositions et performances (sélection)
2008 Warwick Arts Centre cinema, UK
Leamington Spa Gallery, UK (solo)
National Centre for Contemporary Arts (NCCA),
Moscou
Performing The Interior, solo DVD insert for
Performance Research Journal
300m3 gallery, Gothenburg (solo)
2007 VIDEOFRONTEROS, Spain
I want to suck your bones, projection, Lausanne
Foundation Albert Gleizes, France, résidence
Brakkegrond Arts Centre, Amsterdam
One minute video works programme, Londres,
Exploding Cinema screening, Londres
2006 Vooruit Arts Centre, Gand
Arts Centre, Warwick
Le Dojo, Nice
Kiosk, ICA, Londres (MASKA publications)
The Girl with X-Ray Eyes, 2007, still - Photographe : Zhenia Sveshinsk
Les commissaires
Marie-Cécile Burnichon (1974*)
[email protected]
Après des études littéraires et de philosophie, elle a travaillé pour différentes institutions d’art
contemporain : Le Magasin - Centre National d’art contemporain, Grenoble ; Fondation
Salomon, Annecy ; Musée d’Art Contemporain de Lyon. Elle est actuellement chargée de
diffusion à la Galerie Jocelyn Wolff, Paris. En 2007, elle a organisé l’exposition Champ Vert,
avec Katinka Bock, Franck Fontaine, Stéphanie Nava, Bernd Trasberger et Lars Wolter, à la
Maison Neyrand (Lyon), pour le collectif WORX.
Depuis plusieurs années, elle écrit régulièrement pour des revues spécialisées et des
catalogues d’exposition.
Léa Fluck (1980*) est historienne d’art diplômée de l’Université de Fribourg (CH).
Elle est assistante de programmation arts visuels au Centre culturel suisse de Paris.
Science & Fiction : minimalismes narratifs est sa première collaboration curatoriale.
[email protected]
Exposition jusqu’au 10 février 2008
du vendredi au dimanche de 15h à 20h
et sur rendez-vous:
+33 (0)6 89 23 39 99
[email protected]
La Générale en Manufacture
6, Grande Rue 92310 Sèvres
M° Pont de Sèvres – Ligne 9
Tramway : Ligne T2 – Arrêt : Musée de Sèvres
Noctambus : N61 (Hôtel de Ville de Vélizy-Villacoublay – Gare Montparnasse)
www.laGenerale.org
www.La-G.org
Nous remercions Jörg Bosshard, les artistes de l'exposition et plus particulièrement
Cédric Alby pour son relais avec la Générale et Thomas Léon pour le graphisme du
carton, les résidents de La Générale, la galerie galerie Peter Kilchmann, Zurich.
Cette exposition bénéficie du soutien du Centre culturel suisse de Paris et de la
société Paul Ricard.

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