Liste - La générale en manufacture
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Liste - La générale en manufacture
SCIENCE & FICTION minimalismes narratifs exposition à La Générale en Manufacture 20.01.2008 – 10.02.2008 vernissage le dimanche 20 janvier de 17h à 21h SCIENCE & FICTION minimalismes narratifs est la première exposition de l’année 2008 à la Générale en Manufacture. Elle présente les œuvres récentes de treize artistes aux pratiques multiples : sculpture installative, peinture, photographie, production de texte, improvisation électro-acoustique, vidéo et soundtrack. L’exposition s’est développée à partir de travaux d’artistes dont la plupart sont récemment diplômés des Beaux-Arts ou au début de leur carrière. Comme champ d’action leur étant commun, nous avons retenu le paradigme de la science-fiction, envisagée premièrement dans l’acception littérale de la science et de la fiction, plutôt que dans la dimension pop des romans d’anticipation, films cultes et autres comics. En interrogeant simplement les termes de science et de fiction, d’autres lectures font surface. Dans cette acception, la science est entendue au sens large et désigne l’ensemble du champ des savoirs tandis que la fiction renvoie à toute production imaginaire, fut-elle oeuvre de littérature ou non. Les paradigmes semblent contradictoires : la connaissance exacte exprimée par des lois versus le fantasme et l’expérience sensible ; la postérité du minimalisme versus la possibilité d’un récit. Or, les œuvres de Science & Fiction sont tressées de ces deux flux. Le premier axe concerne l’utilisation de références et de techniques liées à la science-fiction (Cédric Alby avec des sculptures hybrides où l’organique et le robotique perturbent des formes minimales, Thomas Léon qui fabrique des images et des dispositifs puisant dans les jeux vidéo, Fabian Marti et ses couvertures épurées de romans pulp), avec des accents soit davantage sur la science, envisagée par Phillip Warnell dans le prisme entre médecine, technologie et la performance, ou bien prise a contrario de tout positivisme par Lauris Paulus ; soit un éclairage plus fort sur la fiction, chez Benjamin Hochart (par le biais de télescopages sculpturaux), Benjamin Seror (la musique comme bande son et infra texte de sa pensée plastique), chez Thomas Klimowski dont le travail s’inspire des sciences de la terre pour mettre en forme des paysages et des territoires, dans les sculptures psycho-sociales de Marie-Julie Jacquet et bien sur chez Isabelle Flükiger, écrivain, qui a composé une nouvelle d’anticipation pour l’exposition tandis que la peinture de Marion Fourniguet cite littéralement un procédé technique utilisé dans les effets spéciaux du cinéma SF. La seconde articulation met en jeu la composition formelle des œuvres et leur réception. Alors que pour le mouvement minimaliste, il n’y a rien d’autre à voir que ce que l’on voit et que tout élément narratif est proscrit, le propre de la fiction est la construction d’univers, de visions, de sensations notamment par une manipulation du langage. Les esthétiques froidement sobres (la référence au cinéma structurel chez Thomas Léon), la simplicité du dessin (formes géometriques de Lauris Paulus), la matérialisation de l’espace par le biais de l’œuvre (Cédric Alby), l’économie des moyens (dans la peinture de Marion Fourniguet, ou dans les instruments de Tomoko Sauvage), le retrait d’éléments iconiques ou textuels (chez Thomas Klimowski et Fabian Marti) trahissent un héritage de la tradition minimale. Toutefois, dans la manière qu’ont ces artistes d’employer voire de mettre en scène ces gestes et formes, ils produisent des œuvres qui entrouvrent la porte de la fiction par les atmosphères inquiétantes qu’elles génèrent. Ici, lorsque la fiction sourde, elle vient essentiellement de la mise en forme de l’œuvre ellemême, plutôt que d’un récit plaqué sur elle. Ainsi, davantage qu’une fiction, et loin de tout storytelling formaté, les œuvres de Science & Fiction délivrent un commentaire sur le monde, un point de vue engagé ou désaxé sur l’état des savoirs. Marie-Cécile Burnichon et Léa Fluck Artistes de l’exposition : Cédric Alby, Isabelle Flükiger, Marion Fourniguet, Benjamin Hochart, Marie-Julie Jacquet, Thomas Klimowski, Thomas Léon, Fabian Marti, Lauris Paulus , Benjamin Seror, Phillip Warnell Lors du vernissage, deux performances sont présentées par Tomoko Sauvage et Colin Ponthot (interprétée par Arnaud Raquin). Cédric Alby [email protected] 06 89 23 39 99 Récif (Le Jour d’Après), 2008, bois, carrelage, simili béton. Sans titre 1, 2, 3 (Le Jour d’Après), 2007, tubes fluorescents, corde, varech, résine. Dimensions variables. Dans la salle de bal Sans titre, 2008 450 x 200 x 200 cm Bois, plexiglas, peinture Cédric Alby (né en 1978 à Paris où il vit et travaille) est diplômé de l’ Ecole Nationale des Beaux Arts de Lyon (DNSEP) et de l’Ecole Supérieure d’Art de Rueil-Malmaison (DNAP). Sa pratique de sculpteur est placée sous le signe de l’hybridation, assemblant par exemple des formes empruntées à l’art minimal avec des éléments organiques. Il est vrai que le cinéma de science-fiction tient une grande place dans ses sources d’inspiration. Ses objets et ses dispositifs prennent très souvent en compte de l’espace dans lequel ils s’inscrivent. Leur mise en lumière ainsi que les effets « d’inquiétante étrangeté » qui souvent s’en dégagent rapprochent certaines installations de véritables « mises en scène ». Pour Science & Fiction, il présente Le Jour d’Après (dont le titre fait référence au film d’anticipation The Day After Tomorrow, 2004, de Roland Emmerich) qu’il décrit comme « un univers en soi », composé pour l’instant des Sans titre et de Récif. Les premiers, des tubes fluorescents, archétypes des sociétés industrielles et post-industrielles autant que de leur art, flottent dans l’espace, suspendus au bout de grosses cordes et recouverts de varech (algues pourries) pris dans de la résine. Cette matière peu ragoûtante semble indiquer qu’ils ont été retirés d’un marais ou d’une lagune fétide. Les seconds, d’épaisses plaques Expositions (sélection) 2007 Formulation, Galerie Jean François Meyer, Marseille (exposition personnelle) Pleasantville, Galerie du Tableau, Marseille (exposition personnelle) Marseille Associés, Musée d’Art Contemporain de Marseille Give a monkez a brain, Galerie ETC, Montpellier Slick Art Fair, Paris, Galerie Dukan & Hourdequin Rendez-Vous 07, VII ème Biennale d’Art Contemporain de Lyon, Les Subsistances, Lyon géométriques couvertes de faïence blanche, jalonnent l’espace d’exposition, ouvrant et fermant des voies de circulation pour le visiteur. Morceaux d’architecture moderne, sculptures minimales, ou évocation de La Mer de Glace de Caspar David Friedrich, ils semblent émerger du sous-sol pour fendre le réel. » Dans cette installation, la combinaison de formes et de matériaux qui font référence à l’art minimal avec des éléments de nature différente introduit la possibilité d’un récit, où il serait question de l’obsolescence prématurée de formes contemporaines. Dans la salle de bal, Sans titre, 2008 est une forme déployée à la manière des Incomplete Open Cubes de Sol Le Witt. Sa disposition rompt avec les lignes du bâtiment et le dessin du carrelage au sol. Intégrant les trois dimensions, elle prend la mesure de l’espace : dessin dans l’espace, architecture (poutre, piliers, seuil) puis bascule finalement dans la quatrième dimension, celle du temps, à travers la fiction : ce qui s’est produit et ce qui est imminent. Les éclats de plexiglas noirs accrochés le long de la pièce évoquent un passage, une effraction ou encore la brusque poussée soudaine d’éléments agressifs venus de l’intérieur de la pièce…. Exposition-vente de multiples produits par Astérides, Urban Galerie, Marseille Outre Part, exposition collective, La Générale, Paris 2006 Kekkaï, Haptic dans le vestibule de la Maison Rouge, Paris. Mulhouse 006, la jeune création européenne, Parc expo de Mulhouse. Les Enfants du Sabbat 7, Centre d’art contemporain du Creux de l’Enfer, Thiers. Paris Berlin II, Le Vent d’Ohm, Paris Le Jour d’Après, 2008 Récif, 2008, bois, carrelage, simili béton. Sans titre 1, 2, 2007, tubes fluorescents, corde, varech, résine. Sans titre, 1,2, 2007, tubes flurorescents, corde, varech, résine, détail Isabelle Flükiger [email protected] Les membres, 2008, plotter sur papier, 120 x 210 cm (graphisme : Mr. Max) Isabelle Flükiger (1979*) a étudié les sciences politiques, l’histoire contemporaine et la littérature française à l’Université de Fribourg en Suisse. A 27 ans, elle est l’auteur de trois romans : Du ciel au ventre (2003) et Se débattre encore (2004) ont été publiés à L’Age d’homme, alors que son dernier ouvrage salué par la critique, L’espace vide du monstre (2007), est paru cet automne aux Editions de l’Hèbe. Elle a collaboré à divers projets artistiques, dont les spectacles (OB)SEEN (2004) et Sang d’encre (2005) de la Compagnie Philippe Saire. Elle a écrit et réalisé le film-photo Télé-réalité (27 min) pour le Belluard Bollwerk International en 2007. e En 1999, elle a gagné le 3 Prix des jeunes auteurs (recueil publié par les Editions de l’Hèbe), ainsi que le e 5 Prix du jeune écrivain francophone (recueil publié par Mercure de France) en 2001. Elle a reçu la bourse d’encouragement à la création littéraire du Canton de Fribourg en 2005. Pour l’exposition, elle a spécialement conçu Les membres, une courte nouvelle d’anticipation dont la disposition graphique sur le papier forme une scène qui accélère le sens des mots. Le calligramme prosaïque décrit les premières heures d’amours futuristes. Extrait : Ce qu’on fait on le peut. Pourquoi est-ce que je pense à ça. Merde. Il rembobine sa queue. Se redit qu’il aurait pas dû prendre la R632 … C’est finalement trop massif comme format, pas assez maniable… C’est ça, pas assez maniable. Ce qu’on fait c’est parce qu’on peut. On peut pas grand-chose… Marion Fourniguet [email protected] 06 21 18 38 95 MC1, 2007, huile sur toile, 130 x 162 cm Marion Fourniguet (1979*) commence la peinture après l’obtention de son diplôme à l’ENBA de Lyon en 2005. Dessins au feutre, marqueur, stylo ou aquarelles sur impressions numériques succèdent à intervalles réguliers aux grandes toiles. Elle vit et travaille à Paris. Réalisées à partir de photographies recherchées sur le web et dans des catalogues, ses images renvoient à des domaines où les notions de codes, de règles, d’artifice et de mise en scène sont très présentes (sport, jardins, zoo, sites touristiques), et où l’idée de représentation, de dispositif visuel a déjà été posée (aquarium, dispositif de motion capture ) : apparaîtront là des jardins plutôt que la nature, des sportifs plutôt que des personnes, des costumes plutôt que des corps. On se situe après la représentation. La mise en évidence des objets a déjà eu lieu, la peinture doit réenvisager leur présence, et met en péril ce que l’on sait d’eux. Peinte à partir de photographies de dispositifs de motion capture, la série acronyme MC, met en présence des scènes dont la raison première est la captation, l’enregistrement et l’analyse du mouvement des corps. Ces informations sont normalement utilisées au sein de dispositifs technologiques complexes (vidéo numérique, 3D) à l’origine d’un large éventail de productions audiovisuelles (fictions à effets spéciaux, jeux vidéo...). Marion Fourniguet joue du paradoxe de l’arrêt sur image pictural opposé au mouvement de l’image cinématographique. Ces représentations de repos dans le mouvement sont liées par la présence de points lumineux qui, perdant leur fonction d’usage, acquièrent ici une valeur poétique et proprement picturale. Les minuscules étalons disséminés sur la surface de la toile attirent et gênent le regard par le contraste qu’ils créent avec la pénombre où évoluent les acteurs, et semblent osciller entre la surface peinte et les corps qu’ils ponctuent. Expositions (sélection) 2007 participation à Kazak, revue du site d’édition en ligne Corner (http://corner.as.corner.free.fr/kazak.html). 2005 Re: ritournelle, La Vitrine, ENBA Lyon, avec Florian Rosmanith. 2005 Designare (partie2), La Villa Dutoit, Genève. MC1, 2007, h/t, 130 x 162 cm 2004 Designare (partie1), galerie Confluences, Lyon 2003 Machin machine, campus de la Doua, Université Lyon1 2003 Lyon-Oxford, galerie La BF15, Lyon Benjamin Hochart [email protected] 06 77 76 98 27 Monument aux Mers, 2006 Dimensions variables paraffine, tube fluorescent, bambou, lin, acier, coquilles St Jacques et matériaux divers Benjamin Hochart (né en 1982 à Seclin, vit et travaille à Paris) est diplômé de l’École nationale des beaux-arts de Lyon (DNSEP) et de l’École municipale des beaux-arts de Bordeaux (DNAP). Il suit actuellement le programme de recherche La Seine à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Son travail de sculpture fonctionne par assemblage, collage, télescopage d’éléments récupérés, achetés ou fabriqués. Par cette triple action, des objets sont utilisés comme ready-made (laissés tels quels) tandis que d’autres sont polis, transformés ou encore plongés dans de la paraffine ou de la résine. Lui aussi travaille une forme d’hybridation mais son inspiration puise moins dans la sciencefiction que dans la « bagarre avec ou contre les matériaux qui se résout dans l’apparition de la sculpture ». Pour Science & Fiction, il présente Monument aux Mers, un obélisque de paraffine dans lequel sont encapsulés des néons. Une première partie du monument gît au sol, reliée à une constellation de coquilles Saint-Jacques, tel un navire ou un cétacé échoué. La deuxième partie, comme une fusée en attente de propulsion, est retenue par de fragiles bambous. Ayant tous les atours d’un monument (par sa forme d’obélisque), l’œuvre est toutefois privée de la fonction mémorielle qui donne son sens et sa valeur « communautaire » à celui-ci : elle ne fait référence à aucun fait, aucun lieu, aucun événement et se trouve privée de pérennité puisqu’elle est en paraffine. Plutôt que de s’ériger vers l’universel, elle s’abîme dans le particulier avec de minuscules personnages et signes figés dans son flanc. Installée à l’horizontal, entre deux eaux, le Monument est en transition vers une fonte programmée… Dans son travail, Benjamin Hochart crée parfois des dispositifs proches de ceux de l’univers muséal (mobilier de rangement, référence à des typologies de classement, création de vestiges archéologiques et de monuments). Toutefois, le recours au vocabulaire et aux valeurs du musée sont moins des éléments critiques que des stimulateurs de récits aux confins indéfinis et ouverts. Expositions personnelles 2008 (novembre) Galerie Où, Marseille (février) Tourner (au carré), cur. Sandra Cattini, le Fort du Bruissin, Centre d’art contemporain, Francheville (Galeries Nomades de l’Institut d’Art Contemporain, Villeurbanne) 2007 La forme de loisirs, Cité des Arts, Chambéry (Galeries Nomades de l’Institut d’Art Contemporain, Villeurbanne), en Résonance à la 9è Biennale de Lyon Oooooooooo Expositions collectives (sélection) 2007 Exposition de Noël, Musée de Grenoble Mulhouse 007, Mulhouse Les enfants du sabbat 8, le Creux de l’enfer, Centre d’art contemporain, Thiers (cat.) 2006 De l’art, coûte que coûte, galerie RLBQ, Marseille Goods to Declare, cur. Nahum Tevet et Sandra Weil, Terminal 1, Tel Aviv, Israël (cat.) Sculptocratie, cur. Anita Molinero, galerie RLBQ et galerie District, Marseille Monument aux Mers, 2006, 110 x 300 x 300 cm, techniques mixtes Marie-Julie Jacquet [email protected] 06 89 95 17 87 Cheap Sun Tour, 2007 céramique polystyrène (version blanche) 2 éléments 300 x 50 cm & 60 x 100 cm Cheap Sun tour, 2008 céramique polystyrène (version noire) 1 élément 150 x 50 cm Dans la salle de bal Out of My soul, 2007, polyester noir, acier bois, dimensions variables Marie-Julie Jacquet est diplômée de la Villa Arson-Ecole nationale supérieure d’art, Nice (DNAP) et de l’Ecole nationale des beaux-arts de Lyon (DNSEP). Elle suit actuellement le post-diplôme de l’Ecole des beaux-arts de Genève. Elle vit et travaille à Genève. Marie-Julie Jacquet développe un travail de sculpture qui s’étend parfois jusqu’aux territoires de l’installation. Les matériaux qu’elle utilise sont souvent issus du monde industriel : polyester, polystyrène et acier. Toutefois, certaines oeuvres utilisent des savoirs-faire artisanaux (à forte technicité ajoutée) comme la marqueterie, la céramique et la dentelle sur bois (découpes ouvragées dans du bois). Ainsi, son travail navigue à vue entre low et high art, entre références ouvrières et indices de raffinement sans que cette indétermination gêne le regard. De même, certaines œuvres évoquent de potentiels espaces de vie ou de repli (comme les cabanes et maisons) tandis que d’autres revendiquent leur parenté avec des bas-relief ou des éléments de décoration. Pour Science & Fiction, Marie-Julie Jacquet présente un élément en deux parties Cheap Sun Tour, version blanche et une partie de la version noire de cette pièce. En effet, à chaque nouvelle exposition, cette sculpture est pensée pour donner lieu à une nouvelle version, d’où son titre « on tour » (en tournée). Ici, Cheap Sun Tour rime avec voyage-ausoleil-pas-cher et au final décevant. En effet, dans ce binôme, la sculpture « haute » fonctionne comme la cristallisation des attentes d’un voyage exotique (rêvant de Sao Paulo et de ses tours), alors que sa version « basse » en marquerait la désillusion. Composés de céramique et de plaques de polystyrène qu’elle a brûlées, ces deux sculptures hybrides oscillent entre l’érection et la ruine, curieux mélange d’organique et de matériaux d’emballage. Dans la salle de bal, Out of my Soul est un saule pleureur fait avec les moyens du bord. Arbre carbonisé par une tornade post-nucléaire, c’est aussi l’arbre aux souhaits auquel les Chinois, pour la cérémonie de la Nouvelle Année, attache des vœux. Traversant l’œuvre de Marie-Julie Jacquet qui puise à la fois dans l’arte povera et l’art minimal, le registre de l’informe ouvre des brèches propice à la fiction. Out of My soul, 2007, polyester noir, acier, bois, dimensions variables Cheap Sun Tour, 2007, céramique, polystyrène, 60 x 100 cm Thomas Klimowski [email protected] 06 27 89 23 13 Etat, 2007 Plaques de plâtre, bois, table Dimensions variables Thomas Klimowski (né en 1978 à Paris, vit et travaille à Montreuil) est diplômé de L’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon. Sa formation initiale en Science de la Terre et en Géologie n’est pas étrangère aux interrogations qu’il développe dans sa pratique artistique. Le mode opératoire de Thomas Klimowski s’apparente à celui de l’explorateur. Il observe et accumule lors de ses voyages, de ses expérimentations, des informations, une substance qu’il transpose dans son univers plastique, développant ainsi une réflexion sur la question du territoire au sens le plus large : territoires physiques, sociaux ou mentaux dans des installations ou des vidéos. Son travail questionne la notion de frontière, d’identité nationale avec un souci constant de placer le spectateur devant un espace à interpréter. Expositions collectives 2007 Galerie Haidouc, Bourges Luxbox, Rennes 2005 Bredi-Breda, Le Plateau, Paris L’annnexe, Lyon 2004 Présentation du DVD colllectif « Réalités Etat, 2007, plaques de plâtre, bois, table, dimensions variables Pour Science & Fiction, Thomas Klimowski présente Etat, ruine chaotique et rugueuse de pans de murs brisés et gravés où gisent au sol des symboles issus de tous les drapeaux du monde, taillés dans du bois (croissants, étoiles, blasons et autres armoiries..), comme tombés de leur support et privés de leur contexte. L’ensemble dessine un paysage romantique désordonné symptomatique de la fin des idéologies, où les signes de pouvoir se seraient détachés des toiles colorées que sont les drapeaux pour les transformer en toiles monochromes et minimales. L’installation se présente en deux moments : le temps du désordre précédemment décrit et le moment où les éléments sont organisés par un regard rationnel ou scientifique. Un récit de voyage géopolitique d’une part et son archivage, sa documentation, d’autre part… Préméditées », Nuit blanche, Paris Linda, Le triage, Nanterre 2003 Play, Espace Grognard, Rueil-Malmaison Festival de l’affiche, Chaumont Centre Pablo Picasso, Montreuil-sous-bois Thomas Léon [email protected] 06 88 68 09 89 High Latency, 2007 Vidéoprojection, DVD-PAL, 12 minutes, son Thomas Léon (né en 1981 à Dijon, vit et travaille à Paris) est diplômé de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon. Ses travaux s’articulent principalement autour du médium vidéo. Ce sont des installations complexes et condensées, qui, faisant appel aux outils numériques, se situent à la frontière de la narration. « Mon territoire d’exploration est fréquemment un environnement urbain anti-romantique (habitats collectifs, urbanisme périphérique) que j’investis d’une tension émotionnelle forte sur une durée réduite. J’utilise un vocabulaire formel composite issu de différentes familles d’images en mouvement : cinéma (travelling) et plus particulièrement cinéma expérimental (floues, boucles, abstraction, clignotements), jeux vidéo (effets de texture)." Pour Science & Fiction, il présent sa dernière production vidéo High Latency. "C’est un film sur le temps et l’expérience de l’œuvre. La forme et la structure de la vidéo, l’utilisation des médiums numériques et du son, insufflent une tension émotionnelle dans un environnement qui en est dépourvu. Exécutant un travelling avant régulier, la camera progresse dans un paysage enneigé. La vidéo en deux parties égales, s’articule à la moitié, autour du basculement de l’axe de la camera en direction du sol. A partir de cet instant, l’image glisse de la représentation d’un espace à une abstraction rythmique. Quand la caméra se relève nous sommes revenus au début. Deux mouvements sonores successifs correspondant à ces deux parties accompagnent la vidéo." Le terme de latence désigne le temps qui sépare un stimuli et la réaction qu’il déclenche. Dans le film, la lente progression dans la zone pavillonnaire désertée débouche sur une vision haptique et rugueuse du sol. "Sous le lieu, sous le site, sous l’espace codé par ses usages, ses significations, sa symbolique, il aura donc fallu retrouver le sol dans ce qu’il a de plus matériel. » Elie During (catalogue Les Enfants du Sabbat, 2007) La construction circulaire du film, tel un panoptique virtuel, renforce l’idée qu’aucune sortie de cet univers standardisé (ni pardessous, ni par l’extérieur, ni au loin) n’est possible. Expositions collectives 2007 Exposition de Noël - Le Magasin, Grenoble Le syndrome de broadway - Centre d’art du parc Saint-Léger, Pougues-Les-Eaux Llllllllllllll Filterbox – Glassbox, Paris Multipolaire - Baumwollspinnerei, Halle 14, Leipzig Les enfants du sabbat 07 - Le Creux de l’enfer, Centre d’Art Contemporain, Thiers 2006 Cosa Nostra – Glassbox, Paris High Latency, 2007, capture d’écran Fabian Marti Demain les chiens, (kaléidoscope), 2007 Le Masque, (kaléidoscope), 2007 Les amants étrangers, (kaléidoscope), 2007 La Passion selon Saint-Jules, (kaléidoscope), 2007 Wolfen, (kaléidoscope), 2007 Les prairies Bleues, (kaléidoscope), 2007 Mémoires trouvées dans une baignoire, (kaléidoscope), 2007 Syndrome, (kaléidoscope), 2007 Impression jet d'encre sur papier, 77 x 53.5 cm, 72 x 54 cm encadré Courtesy : Galerie Peter Kilchmann, Zurich Fabian Marti (Fribourg, 1979*, vit et travaille à Zurich et Los Angeles) est diplômé du Département photographie de la Hochschule für Gestaltung und Kunst Zürich (HGKZ). kljgkljl Photographe de formation, il a depuis élargi sa Les série des Kaléidoscopes ont débuté il y a pratique à d’autres médiums avec une un an à Paris durant la résidence de Fabian prédilection pour les images réalisées au Marti à la Cité Internationale. Elles sont scanner, les coups de cutter et les sculptures toujours en développement. en terre. Il conjugue la grande histoire de l’art, Des romans de littérature pulp (polars, romans un artisanat brutal et un souci de l’élégance : à suspens et SF) sont scannés, encore « (…) on décide d’être artiste. Pour moi il s’agit emballés du plastique qui les protège sur les d’un acte intellectuel. Je n’aime pas cette idée étals des bouquinistes. Mais les couvertures de l’artiste comme un être naïf qui agit, crée sont défaites de tout indice textuel. Le scotch presque inconsciemment ou malgré lui. Mais granuleux qu’il colle ne laisse visibles que on a tous sa propre idée de l’artiste, l’histoire l’iconographie et des lignes noires abstraites. de l’art grouille de milliers de sources Le titre du livre qu’il a fait disparaître de la d’inspiration, ses pères, à partir desquels tu couverture réapparaît, dans un geste prépares l’amalgame qui te colle vraiment à la d’appropriation, comme le titre de l’œuvre. peau. […] j’ai toujours aimé les grands caractères, les fortes personnalités. » Expositions personnelles 2008 Fruchtzimmer, Alexandre Pollazzon LTD, Londres 2007 Galleria Fonti, Naples IUS PRIMAE NOCTIS, Coalmine – Raum für zeitgenössische Fotogalerie, Winterthur, cur. A.Blättler 2006 Totentanz, Salon Vert, Prag, cur. Roman Buxbaum, Adi Hoesle Ape, Mom, I, Galerie Peter Kilchmann, Zurich 2005 Fabian Marti vs Martin Biafa, White Space, Zurich Bois de Boulogne, Marks Blond, Berne 1999 Fabian, Galerie Goldankauf, Munich Expositions collectives (sélection) 2008 âpre mont, CCS, Paris, cur. Nicolas Trembley 2007 Anathema, Fri-Art, Fribourg, cur. Boris Magrini Werk- und Atelierstipendien der Stadt Zürich 2007, Helmhaus, Zurich Swiss Art Awards, Bâle I just can’t get enough / Capricious#6, CBK, Arnehm Is that All? programmation video mensuelle, cur. bdv / (Nicolas Trembley), Georges, Beaubourg Heimlich/Unheimlich, Stadtmuseum, Munich Six Feet Under, Kunstmuseum Berne, Berne, cur. Bernhard Fibicher, Fabian Marti presents Martin Biafa, with Valentin Carron, Swiss Institute, NY, cur. Gabrielle Giattino Les vertes collines, Les humanoïdes, L’empreinte du faux, La maison du coyote,-(kaleidoscope), 2007 Impressions sur papier, encadrés, dimensions variables, courtesy : Galerie Peter Kilchmann, Zurich Lauris Paulus www.laurispaulus.ch Rewind I, II, III, 2008, impressions jet d'encre, 95 x 130 cm (3 éléments) The Placebo Effect, 2008, 220 x 150 cm, encre de chine sur papier Time of No Reply, 2005, vidéo, noir/blanc, 30 sec, en boucle Courtesy de l’artiste Lauris Paulus (Bâle, 1975*) est initialement diplômé d’un postgrade en photographie de l’ECAL (Lausanne). Sa pratique dépasse cet unique médium et comprend le dessin, la vidéo, les dispositifs d’installations. Il vit et travaille à Fribourg et Berlin. Ses œuvres puisent ainsi dans le langage des sciences et […] dans celui de la science fiction, lesquels essayent de retranscrire et déchiffrer la poésie d’un univers qui semble constamment mettre à l’épreuve toute logique positiviste. L’artiste s’intéresse au pouvoir évocateur du symbolisme géométrique, relevant ainsi le penchant mystique de l’être humain. (Boris Magrini) De nouvelles pièces ont été créées pour Science & Fiction. Des planches de sculptures grecques du 5è s. ont été disséquées puis réarrangées en strates décalées. La déconstruction de l’objet, le chromatisme désaturé et l’abandon de l’unicité du point de vue pourraient littéralement citer le cubisme analytique. Mais le titre Rewind précise que l’œuvre cherche avant tout à interroger notre rapport au temps historique. La fonction << sert à rembobiner la bande magnétique, comme une machine à remonter le temps qui, à la longue finit par en froisser l’image. Sur le grand dessin à l'encre de Chine, les centaines de droites font apparaître un trou noir qui invoque l’infini, des images de contemplation, "la lumière". Or il n’y a pas de Vérité ou d’Illusion pour l’artiste. Que ce soit vrai ou pas, et que l’on y croit ou non, pourvu qu’on atteigne l’apaisement (The Placebo Effect). La vidéo Time of No Reply, que l'on discerne à travers une découpe triangulaire dans le bois, est une porte entrouverte sur une possible origine du monde ou un fragment duchampien (Etant donné, 1° la chute d’eau 2° le gaz d’éclairage). L’univers entraperçu semble identique au nôtre mais il est rendu imperceptiblement différent et inquiétant par le ralentissement de la chute d’eau. Time goes by from year to year, and no one asks why I am standing here, but I have my answer as I look to the sky, this is the time of no reply. Expositions (sélection) 2007 Anathema, Fri-Art, centre d'art contemporain Fribourg, Fribourg (cur. Boris Magrini) Suisse Air, Galerie Motte & Rouart, Paris Knochen Regen, Galerie Lucy Mackintosh, Lausanne 2006 Programmation vidéo mensuelle par bdv, (cur. Nicolas Trembley) Georges, Beaubourg. 2005 Dix puissance quatre-vingt, Galerie Lucy Mackintosh, Lausanne (exposition personnelle) 2004 Résonnances 1, Fri-Art centre d’art contemporain, Fribourg Flash Academy, Maison européenne de la Photographie, Paris Festival international d’art et mode de Hyères, Hyères A display, Galerie Air de Paris, Paris 2003 Mursollaici, Centre culturel suisse Paris, Paris 2002 In/Différences, Fri-Art centre d’art contemporain, Fribourg Performances musicales (Lauland / Graal): 2007 Les Urbaines, Lausanne Fri-son, Fribourg 2006 Centre d’art Duplex (Lauland), Genève 2005 Fri-son (Lauland), Fribourg Les Digitales de Mon-Repos (Graal), Lausanne Centre Culturel Suisse de Paris (Graal), Paris Rewind I, II, III, 2008, impressions jet d'encre, 95 x 130 cm, (3 éléments), courtesy de l’artiste Colin Ponthot [email protected] www.impala-utopia.org Le pouvoir des fleurs II, 2008, performance Colin Ponthot (1979* en Belgique) est diplômé de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts, Lyon. Il a ensuite suivi le Post-diplôme Design à l’Ecole des Beaux -Arts, St-Etienne. Il est membre du collectif d’artistes Impala. Pour le vernissage de Science & Fiction, il présente le pouvoir des fleurs II, dispositif extrait d’une installation plus complexe récemment présentée à l’issue de sa résidence à la coopérative Méduse (Québec). Il s’agit d’une partition musicale jouée sur un synthétiseur avec un système de distribution du son dans des séries de haut-parleurs d’une conception originale. « Un large tube en carton s’élève du sol au plafond au travers duquel résonnent des basses fréquences. Les aigus sont quant à eux diffusés dans l’espace par des grappes de micros-piezo qui font office d’émetteurs. L’ensemble de ces sons envahissent sporadiquement tout l’espace d’une façon organique. » La performance de Colin Ponthot sera interprétée par Arnaud Raquin Horaires de la performance : 18h30 et 20h Festivals, expositions (sélection) 2006 MONSTER HAPPY TAPES installation sonore, Festival KLANKENBOS, Neerpelt MONSTER HAPPY TAPES Festival OCTOPUS «Inventeurs d’instruments», Paris 2005-ANOMAL installation pour le prix H. LINOSSIER, Lyon EOL éoliennes électroniques sonore, rencontres a propo de l’écologie A POUR UN MONDE MEILLEUR Digne EOL Festival Numérique ARBORESCENCE, Aix-en-Pvc MONSTER et SCRATCH&LOOP MACHINES pour CitySonics 2005 festival, Mons AMTT exposition collective sur l’initiative de Tatiana Trouvé et Annette Messager, Paris/Lyon 2004-BUMPER’S BREAKTHROUGH événement pour LES NUITS SONORES 2 festival, Lyon 2003-LA HAIE installation interactive pour UN PEU D’ALICE festival, Aix-en-Provence SPEAKING BALLOONS sculptures interactives pour UN PEU D’ALICE festival, Aix-en-Provence BLIEP RESEARCH: STATION METEO événement pour OEROL festival, île de Terschelling Le pouvoir des fleurs, 2006, scotch, plastique, carton, moteur électronique, vue de l’installation Tomoko Sauvage [email protected] http://o-o-o-o.org Untitled, performance, 2008 Tomoko Sauvage est une multi-instrumentaliste et compositrice de musique expérimentale. Née au Japon, elle a étudié la musique classique à Tokyo, puis le jazz à la New School University de New York, elle vit et travaille à Paris depuis 2003. Ses inspirations musicales vont de la musique minimaliste américaine (Terry Riley, La Monte Young), au free jazz (Alice Coltrane, Sun Ra), en passant par la musique improvisée bruitiste et la musique carnatique d'Inde du sud, qui prône structure, rigueur et virtuosité. Tomoko Sauvage expérimente, les soirs du vernissage et du finissage, une performance d’environ deux heures trente de musique minimaliste improvisée, en jouant avec l'incertitude de sa propre présence physique. Elle utilise des waterbowls - des bols en porcelaine remplis d'eau dans lesquels sont plongés des micros hydrophones - et divers appareils électroniques : le son direct, non amplifié, est la seule certitude que l'artiste, invisible, est bien présente. Horaire de la performance : de 18h à 20h30 Benjamin Seror [email protected] http://indexofbenjaminseror.free.fr 06 86 20 41 48 Science & Fiction : minimalismes narratifs, 2008, enregistrement sonore, 25 min, en boucle Benjamin Seror (Lyon, 1979*) est diplômé de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon. La musique et plus particulièrement la chanson, sont parties prenantes de sa production d’artiste plasticien. L'idée d'une bande-son conçue pour une exposition me paraît se construire comme un générique de film, qui, au moyen de la typographie par exemple ou de la musique, projette en quelques instants le spectateur dans l'ambiance du film qu'il va voir, tel un commentaire discret, mais qui éclaire, par le souvenir qu'il crée, toute l'expérience du film à venir. Pour Science & Fiction, cette bande-son est conçue comme un sas, à l'entrée de l'exposition, fixant une ambiance permettant d'esquisser les troubles entre sciences et imaginaire soulevés par les différentes pièces de l'exposition. La musique est un outil qui met en place une narration sur plusieurs niveaux de perceptions, entre superposition d'ambiances et de temporalités différentes, dans laquelle la musique joue un contrepoids au langage. Elle permet d'esquisser une narration, d'articuler des changements d'ambiances en parallèle au sens des mots, de manière à construire un langage fonctionnant sur plusieurs strates de lectures. Le morceau conçu pour l’exposition est construit à partir de sons très synthétiques, créant un trouble entre la réalité physique de leur expérience et la nature abstraite de leurs matières. La bande sonore contient également des réminiscences de sons et de musiques de films et séries de science-fiction des années 1950 et 1960, dans lesquels les expérimentations sonores sont considérées comme des éléments essentiels de l'idée de futur qu'elles projettent. Cette musique impalpable et invisible, est une tentative de mise en récit à partir du matériau technologique. Expositions 2007 Marina Bay, Néon, Lyon 2006 Nuage éclair, Chantier Public, Lyon Cosa Nostra, Glassbox, Paris Musique Dessin Salon, La Calavera, Villeurbanne (exposition personnelle) Filterbox, (captation Chabadabada), Glassbox, Paris Multipolaire, Halle 14 de la baumwollspinnerei, Leipzig La poésie/nuit, théâre des Ateliers, Lyon Performances 2007 Marina bay, opéra théorique sur les dangers d'habiter une île volcanique, Néon. Lyon, 06.10.07 10 chansons sur l'amour, l'argent, ses usage et ses trafic, dans le cadre de l'exposition Même Monde même rêve de S. Rousseau et K. Solomoukha, le Commissariat, Paris, 03.03.07 2006 Un Site Internet en Carton et autres chansons didactiques - performance, chantier public, Lyon 9.12.06 Musique Dessin Salon - performance, la Calavera, Villeurbanne, 17 .11.2006 6 Chansons didactiques - performance, glassbox, Paris, 22/25/28.10.2006 Phillip Warnell [email protected] The Girl with X-Ray Eyes, 2007 Film 35 mm transféré sur DVD, 23 mn, son. Phillip Warnell est diplômé du Chelsea College of Art & Design, London et a une activité régulière d’expositions et de performance depuis 1995. Artiste interdisciplinaire, ses œuvres se tiennent entre phénomènes perceptifs, événement et documentation. Utilisant le corps comme la source des images et du son, son travail se caractérise par l’attention portée au détail, à l’humour, au regard et à la relation complexe entre la performance et l’image. Ses recherches et oeuvres s’intéressent, souvent, à ce qui constitue et ce qui se passe à l’intérieur du corps humain. Pour Science & Fiction, il présente pour la première fois en France The Girl with X-Ray Eyes, 2007 qui est son premier film. Son personnage principal est Natasha Demkina, connue internationalement comme « la fille au regard de rayons X ». C’est une adolescente russe, une étudiante en médecine, qui prétend avoir le don de voir à l’intérieur des corps par une forme de vision « complémentaire » ou de seconde vue. En juin 2007, Phillip Warnell est allé à Moscou et a organisé une rencontre avec Natasha, lors de laquelle il a soumis son corps à cet examen minutieux devant une série de témoins. La collusion entre une théorie archaïque de la vision, implicite dans la « double vue » de Natasha (où les rayons lumineux sortiraient des yeux plutôt que d’y entrer) et sa finesse d’analyse et de diagnostic provoque un écart troublant… Introduisant des idées sur l’usage négocié de l’espace filmique, le projet s’intéresse à l’acte direct du regard ; sur la manière dont l’acte de regarder et de voir peut devenir une action en soi. Tout en cartographiant le processus par lequel Natasha scanne le corps et donne son diagnostic (description minutieuse des anomalies qu’elle aurait pu apercevoir), le film questionne également le rôle et le statut de l’artiste, attirant l’attention sur des mobiles/motifs secrets et sournois, des formes discrètes de communication. The Girl with X-Ray Eyes est accompagné d’une bande son qui a été spécialement commandée au compositeur russe Vladimir Nikolaev, où utilisation est faite d’un theremin, un instrument russe que l’on joue sans toucher et dont l’histoire est intrinsèquement liée à celle de l’espionnage et de phénomènes immatériels, comme une musique de l’éther. Expositions et performances (sélection) 2008 Warwick Arts Centre cinema, UK Leamington Spa Gallery, UK (solo) National Centre for Contemporary Arts (NCCA), Moscou Performing The Interior, solo DVD insert for Performance Research Journal 300m3 gallery, Gothenburg (solo) 2007 VIDEOFRONTEROS, Spain I want to suck your bones, projection, Lausanne Foundation Albert Gleizes, France, résidence Brakkegrond Arts Centre, Amsterdam One minute video works programme, Londres, Exploding Cinema screening, Londres 2006 Vooruit Arts Centre, Gand Arts Centre, Warwick Le Dojo, Nice Kiosk, ICA, Londres (MASKA publications) The Girl with X-Ray Eyes, 2007, still - Photographe : Zhenia Sveshinsk Les commissaires Marie-Cécile Burnichon (1974*) [email protected] Après des études littéraires et de philosophie, elle a travaillé pour différentes institutions d’art contemporain : Le Magasin - Centre National d’art contemporain, Grenoble ; Fondation Salomon, Annecy ; Musée d’Art Contemporain de Lyon. Elle est actuellement chargée de diffusion à la Galerie Jocelyn Wolff, Paris. En 2007, elle a organisé l’exposition Champ Vert, avec Katinka Bock, Franck Fontaine, Stéphanie Nava, Bernd Trasberger et Lars Wolter, à la Maison Neyrand (Lyon), pour le collectif WORX. Depuis plusieurs années, elle écrit régulièrement pour des revues spécialisées et des catalogues d’exposition. Léa Fluck (1980*) est historienne d’art diplômée de l’Université de Fribourg (CH). Elle est assistante de programmation arts visuels au Centre culturel suisse de Paris. Science & Fiction : minimalismes narratifs est sa première collaboration curatoriale. [email protected] Exposition jusqu’au 10 février 2008 du vendredi au dimanche de 15h à 20h et sur rendez-vous: +33 (0)6 89 23 39 99 [email protected] La Générale en Manufacture 6, Grande Rue 92310 Sèvres M° Pont de Sèvres – Ligne 9 Tramway : Ligne T2 – Arrêt : Musée de Sèvres Noctambus : N61 (Hôtel de Ville de Vélizy-Villacoublay – Gare Montparnasse) www.laGenerale.org www.La-G.org Nous remercions Jörg Bosshard, les artistes de l'exposition et plus particulièrement Cédric Alby pour son relais avec la Générale et Thomas Léon pour le graphisme du carton, les résidents de La Générale, la galerie galerie Peter Kilchmann, Zurich. Cette exposition bénéficie du soutien du Centre culturel suisse de Paris et de la société Paul Ricard.