rapport de couche limite atmospherique
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RAPPORT DE COUCHE LIMITE ATMOSPHERIQUE TONY BEDRUNE & CLOVIS BONNEMASON TABLE DES MATIERES Tabledesmatiè res Tabledesmatiè res________________________________________________________________________________________1 Introduction_______________________________________________________________________________________________2 I. Synthè seducours___________________________________________________________________________________3 II. Vaguesdemontagneetventsdescendants________________________________________________________6 III. Couchelimiteenzoneurbaine___________________________________________________________________10 IV. Turbulencedanslescanopé es____________________________________________________________________14 V. Impactdevaguessurlesé oliennesoffshores___________________________________________________17 Conclusion ______________________________________________________________________________________________22 Page1 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique INTRODUCTION Introduction LaCoucheLimiteAtmosphé riquecorrespondà lazoned’interactionsentrel’atmosphè reetlasurface terrestre. On y remarque une forte dissipationd’é nergie par la pré sencede la turbulence due à la surfaceterrestreouocé anique.Lahauteurdecettecoucheestainsifonctiondelarugosité decette surface,maisaussidel’ensoleillementetdelavitesseduvent.Decefait,ellepeutvarierdequelques mè tresà plusieurskilomè tres. Cerapportseconcentresurl’é tudedediffé rentsphé nomè nesremarquablesdecettecouchecomme laspiraled’Ekmanetlesondesdegravité sinternes.Ils’agité galementd’observerlecomportement decettecoucheenmilieuurbain,au‐dessusd’unecanopé e,lorsdelapré sencedemontagnesetau‐ dessusdel’océ andanslebutd’implanterdesé oliennesoffshore. Page2 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique SYNTHESE DU COURS I. Synthè seducours A. StructuredelaCoucheLimiteAtmosphé rique Onpeutdé composerlaCoucheLimiteATmosphé rique(CLAT)en3«sous‐couches»: lacouched’Ekman, lacouchedesurface, lasous‐coucherugueuse. Figure1:StratificationdelaCLAT Lacouched’Ekmancorrespondà lapartiesupé rieuredelaCLAT.Danscettezone,lastructuredu champdeventestinfluencé eparlesfrottementssurlasurface,lastratificationthermiqueetlaforce deCoriolis. Lacouchedesurfaceestcaracté risé eparunepré dominancedesforcesdefrottementsetleseffets thermiquessurlaforcedeCoriolis.Lastructureduchampdeventvarieaveclanatureduterrainet desrugosité s. Lasous-coucherugueusecorrespondà lacoucheencontactaveclasurfacedusol.Onyretrouveun é coulement fortement turbulent, non homogè ne et instationnaire. Sa hauteur é volue de quelques dizainesdemillimè tressurunesurfacedemerplaneà quelquesdizainesdemè tresenville. Page3 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique SYNTHESE DU COURS B. Stabilité delaCLAT Enplusdelaturbulencemé caniqueinduiteparcisaillementetlapré senced’obstacles,ilexisteune turbulenced’originethermique. Letracé dugradientverticaldetempé raturepotentielle(Figure2)permetdecaracté riser3é tatsde lacouche: stable:lorsdeleurascension,lesmassesd'airserefroidissentplusrapidementquelemilieu quilesentoureetvonttendreà redescendreparactiondelagravité . instable:lorsdeleurascension,lesmassesd'airserefroidissentmoinsrapidementquele milieuquilesentoureetvonttendreà continuerleurmonté e.Defait,desmassesd’airfroides provenantdescouchesplusé levé esvontprendreleurplaceetainsicré erdelaturbulence. neutre: la tempé rature de l’air dé croit avec l’altitude à la mê me vitesse que le gradient adiabatique.Celacorrespondà unepré dominancedelaturbulencemé canique. Figure2:Tracédelatempératurepotentielleθenfonctiondel'altitudez C. Cascaded’é nergie La cascade d’é nergie repré sente un transfert d’é nergie entre les grandes et les petites é chelles de turbulence.Ilyacré ationd’é nergiesousformedetourbillonsauxgrandesé chellesdeturbulence(sur laFigure3,celacorrespondà l’é nergieauniveaudelaflè ched’é nergieinjecté e).Cesgrostourbillons vontengendrerdepluspetitstourbillons.Celasereproduitdemaniè reconservativejusqu’à atteindre de pluspetites é chellesoù l’é nergie est alorsdissipé esous formede chaleur(sur la Figure3, cela correspondà l’é nergieauniveaudelaflè ched’é nergiedissipé e). Page4 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique SYNTHESE DU COURS Celaestexprimé parlaloideKolmogorovci‐dessous: avec: E(k)l’é nergieciné tiqueturbulente klenombred’onde єlefluxd’é nergieentreé chellesauseindelacascade Cuneconstante logE(k) Figure3:SpectredeKolmogorov Page5 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique VAGUES DE MONTAGNE ET VENTS DESCENDANTS II. Vaguesdemontagneetventsdescendants A. Introduction Bien que l'atmosphè re soit composé e de plusieurs gaz, bien souvent elle se comporte comme un unique fluide et beaucoup de perturbations se manifestent comme des vagues. Ces vagues de perturbations atmosphé riques ré sultent de l’interaction de plusieurs forces dont des gradients de pression,laforcedeCoriolis,lagravité etdesforcesdefriction.Parmilesdiffé rentescaté goriesde vagues, il existe les vagues gravitaires (qui peuvent ê tre expliqué es en faisant l'analogie avec les vagues des océ ans sur Terre), les vagues statiques (qui s'expliquent en faisant l'analogie avec les vaguesenriviè re)etlesvaguesdemontagne. B. Qu'est‐cequ'unevaguedemontagne? Les vagues de montagne se forment dans le sens du vent, au‐dessus de fortes barriè res topographiques(massifsmontagneux),lorsqu'unfortventsouffledansunedirectionperpendiculaire à ladirectiondelachaı̂nedemontagnedansuneatmosphè restable. Figure4:Exempledevaguesdemontagne Lemouvementdel'airestforcé surunterrainpré sentantunobstacleimportant(quiestlamontagne). Ilsedé placeaprè slamontagneendescendantlelongdelapente,puisoscilleenformantunesé riede vagues(commel'illustrelesché maci‐dessus).Parfoiscesvaguespeuventsepropagersurdelongues distances. Page6 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique VAGUES DE MONTAGNE ET VENTS DESCENDANTS Lapropagationverticaledecesvaguesestsouventimportante.Ellessontfré quemmentamplifié es avecl'altitudeets'inclinentdanslevent.Celaexposelesavionsà desphé nomè nesdeturbulencesaux trè shautesaltitudes. Commelemontrelafigureci‐dessus,lapropagationverticaledesvaguesaugmentantleuramplitude, ellespeuvent casser. Cela cré edetrè s fortesturbulences dans laré gionde«cassage» des vagues, typiquemententre6000et12000mè tres.Si lavague necassepas,l'influencedela vagueà cette altitudeseratrè simportantemaisilyaurapeudeturbulences. C. Lesventsdescendants De temps en temps, de forts vents descendants accompagnent les vagues de montagne. Ces vents prennent fin abruptement dans la ré gion de saut, où le vent regagne brutalement de l'altitude. La formationdevortexestaussicaracté ristiquedecettezonedesaut. Souscertainesconditions,lesventspeuventê treplusfortsà lasurfacedelaTerreetà bassesaltitudes qu'à n'importe quel autre endroit de la troposphè re. Les vents descendants pré sentent ces caracté ristiques. Comme son nom le laisse deviner, le vent descendant est cré é aprè s que le vent soufflant perpendiculairement sur la montagne soit arrivé à son sommet. Le vent suit alors la pente descendantedelamontagneetpeutê tretrè sfortementaccé lé ré etmê meatteindredesvitessestrè s dangereuses. L'article nous donne des exemples de vitesses atteintes par des vents descendants qui peuvent atteindredespicsde50m/s.Celaestpresqueledoubledelavitessed'unventsoutenu. Lesventsdescendantspeuventê tre chaudsoufroids selon l'é paisseurdelamassed'airfroideau‐ dessusdelachaı̂nemontagneuse.Gé né ralementlesventsdescendantschaudssontappelé sfoehnet les vents descendants froids sont nommé s bora. Ces phé nomè nes sont responsables de brusques changementsdetempé ratureà proximité desmontagnes,l'articledonneunexempled'unechutede 14°Censeulement27minutes. Lesfœhnsontprincipalementgé né ré sparleblocagedeventdefaiblealtitudeparlamontagne.Ilne peutdoncpasê treutilisé pourcré erunventdescendant.Cederniervadoncutiliserduventsitué à plusgrandealtitude.Leventseré chauffantadiabatiquementenperdantdel'altitude(10°C/kmde chute),plusleventutilisé initialementaunealtitudeé levé e,pluslefoehnseré chauffera. Page7 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique VAGUES DE MONTAGNE ET VENTS DESCENDANTS Figure6:Explicationd'unfoehn Figure5:Explicationd'unbora Lesboraré sultentd'unemassed'airtrè sfroideeté paissequis'é talesurunemontagneetdé placela massed'airpluschaudpré senteinitialement.Cettemassed'airesttellementfroidequel'airquiarrive ausolestaussifroidencomparaisonaveclatempé ratureenvironnante.L'effetderé chauffementdû à ladescenteadiabatiquedevienticiné gligeabledevantlafraı̂cheurdelamassed'air. D. Commentseformentlesvaguesdemontagne? Considé ronsquel'onsoulè veuneparcelled'airinitialementené quilibreavecsonenvironnement(la parcelleetsonenvironnementprocheontlesmê mestempé raturesetdensité ,etiln'yapasd'effets deflottabilité ).Silaparcellesoulevé eestpluschaudeetmoinsdensequesonnouvelenvironnement, alorselles'é lè veencoreplusgrâ ceà uneffetdeflottabilité positive.L'atmosphè reestditeinstable.Si laparcelleresteauxmê mestempé raturesetdensité quesonnouvelenvironnement,iln'yapasd'effet deflottabilité etlaparcelleresteà sanouvelleposition.C'estunenvironnementneutre.Silaparcelle estplus froideetplus dense que sonnouvel environnement,laparcelle chute jusqu'à son altitude initiale.C'estunenvironnementstable. Onpeuteffectuercettemê meanalysepouruneparcelled'airquiseraitdescendueparrapportà sa positioninitiale.Paranalogieauraisonnementpré cé dent,uneparcellequicontinueraità descendre correspondraità unenvironnementinstable;uneparcellequiresteà lamê mealtitudecorrespondrait à unenvironnementneutre;etuneparcellequireviendraità sapositioninitialecorrespondraità un environnementstable. Ainsidansuneatmosphè restable,uneparcelled'airquiestdé placé edesoné tatd'é quilibrereviendra toujoursà ceté tat.Cependant,ceretourn'apastoujourslieudirectement.Eneffet,sil'onsoulè veune parcelled'air,cettederniè revarevenirverssoné tatd'é quilibreenaccé lé rantcontinuellementcarsa densité seratoujoursplusgrandequecelledesonenvironnementproche.Cetteinertievamê melui fairedé passerleniveaud'é quilibrethermique,etlaparcellevaseretrouverdansunenvironnement procheplusfroidqu'elle.Laparcellevadoncralentirsachutepours'immobiliseretreprendreson ascensionverslazoned'é quilibrethermique.Cephé nomè necré euneoscillationautourdecettezone d'é quilibre, que la parcelle atteindra au bout d'un certain temps. On peut faire l'analogie de ce phé nomè neaveclecomportementmé caniqued'unemassecompriseentredeuxressorts. Page8 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique VAGUES DE MONTAGNE ET VENTS DESCENDANTS Dans le cas des ondes de montagne, un é coulement d'air stable et stratifié rencontre un massif montagneux.Souscertainesconditions,l'é coulementestcontraintà s'é leveretpasserau‐dessusde lamontagne.Nousrentronsalorsdansleprocessusdé critpré cé demmentoù uneparcelled'airest dé placé edesonniveaud'é quilibreoriginal.Leprocessusd'oscillationverticaleguidé parlaflottabilité semetenplace,laparcelleesttoujourspoussé ehorizontalementetlemouvementd'oscillationse translatedanslesensduventcommeleferaitunevague. Figure7:Oscillationd'uneparcelled'aircréantuneondedemontagne Lorsqu’uné coulementd'airarrivesurunmassifmontagneux,plusieursphé nomè nesseconfrontent afindedé terminersil'é coulementpeutpasserau‐dessusdelamontagneetdoncgé né rerdesvagues de montagne. La gravité agit de maniè re à ralentir ce dé passement. La ré ponse de l'é coulement dé penddelastabilité del'atmosphè re,delaforceetdeladirectionduvent,delahauteurdelaforme et de la direction de la barriè re montagneuse. Une forte stabilité , de faibles vents et des grandes montagnesfavorisentleblocagedel'é coulement. Unparamè trepermetdedé terminerleblocageounondecettemassed'air,lenombredeFroude.Le nombredeFroudeestlequotiententrel'é nergieciné tique(repré sentantlaforceduvent)etl'é nergie potentielle(repré sentantlastabilité etlahauteurdesmontagnes). SilenombredeFroudeesté galouunpetitpeuplusgrandque1,ilyauneforteprobabilité decré ation devaguedemontagne. SilenombredeFroudeestpluspetitque1,ledé bitd'airestinsuffisantpourtransporterl'é coulement au‐dessusdelamontagne,ilestbloqué . SilenombredeFroudeestbeaucoupplusgrandque1,l'é coulementpasselamontagneetseretrouve del'autrecô té sansd'oscillationssignifiantes. Ce site internet nous a donc permis de dé couvrir les vagues de montagne, de comprendre leur fonctionnement,leursformationsetlescaracté ristiquesdesventsdescendants. Page9 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique COUCHE LIMITE EN ZONE URBAINE III. Couchelimiteenzoneurbaine A. Introduction Le document «Flow and dispersion in urban areas» pré sente un article publié dans le magazine «Annual Reviews Fluid Mechanics 2003». Cet article traite du comportement de la couche limite atmosphé riqueenzoneurbaine. Unegrandepartiedelapopulationmondialevitettravailleenzoneurbaine(environ80%enFrance) etl'ons'attendà cequecetteurbanisationaugmentelesprochainesanné es.Cettetendanceasuscité denombreusesé tudesd'urbanismedontdesé tudesenmé caniquedesfluides.Danslecasdel'é tude desé coulementsetdispersionsenzoneurbaine,quatrediffé renteszonessontdistinctementé tudié es. Cettedistinctionsebasesurquatreé chellesdelongueurdiffé rentespourlesquelleslesphé nomè nes observé sdiffè rent.L'échelledelarueestdé finiepourlapartiedelacouchelimitesitué eendessous de100à 200mè tresd'altitude;entre1et2kilomè tresd'altitudesetrouvel'échelledevoisinage; entre10et20kilomè tresd'altitudel'échelledelaville;etaudelade100à 200kilomè tressetrouve l'échellerégionale. B. L'é chelledelavilleetl'é chelleré gionale L'échellerégionaleestimpacté eparlesactivité sdelazoneurbaineausenslarge.Parexemple,la recirculationd’ı̂lotsdechaleurs,lespré cipitationsaccruesetlesnuagesdepollutionpeuventavoir deseffetsà detelleslongueurscaracté ristiques.Acetteé chellelemodè lemé té orologiqueestconnu etlazoneurbainerepré senteuneperturbationresponsabledeladé flectionetdeladé cé lé rationde l'é coulement. L'é chelle ré gionale est la plus grande é chelle qui est encore influencé e par les phé nomè neslié sà uneactivité urbaine. Al'échelledelaville,lesvariationsdel'é coulementetlesphé nomè nesderecirculationautourdes bâ timentssontprincipalementmoyenné s.Lesmodè lesdedé bitsdeventpourcettegammeprê tent peud'attentionauxdé tailsdelacanopé eurbaine.Lamajorité desnuagesdepollutionvoyageantà cetteé chellesedé placentau‐dessusdesimmeublesetnesontdoncpasretenusparlacanopé e.Cette é chelle se distingue principalement de son voisinage environnant par de larges structures (immeubles, etc.) et donc par une forcede traı̂né e importante. Ses caracté ristiques sont aussi une injectiondechaleuretd'humidité ré sultantdel'activité humaineetd'unegrandecapacité destockage delachaleurparlesbâ timents. Page10 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique COUCHE LIMITE EN ZONE URBAINE Leprofildevitesse Lesobstaclesurbainsexercentuneforcedetraı̂né eimportantesurl'atmosphè re.Onpeutnoterleur hauteur moyenne Hr. Nous nous plaçons dans le cas où cette hauteur est petite en comparaison à l'é paisseur de la couche limite de surface (100 à 200 mè tres). Le profil de vitesse suit alors la loi logarithmiquesuivante: ( z−d ) u )(ln ( )+ Ψ ( z / L)) k zo * u=( Avecu*lavitessedefrottement,klaconstantedeVonKarman,zl'altitude,dlahauteurdelasurface é tudié e,zolahauteurdesrugosité sà lasurfaceetψlafonctionquitranscritl'influencedeseffetsde stratification sur la couche limite atmosphé rique,L é tant la longueurde Monin‐Obukhov. Cette loi logarithmiqueaé té reprisepourl'é tudedel'influencedelahauteurdesvaguessurlesperformances des hydroliennes offshore, dans la partie V. Les caracté ristiques des diffé rents termes de cette loi serontplusamplementdé taillé esdanscettepartie. Ilexistediffé rentescorré lationsoumé thodespourestimerlahauteurdesrugosité sencouchelimite atmosphé riqueurbaineselonlescasé tudié s.Cependant,onpeutretenirquecettegrandeuroscille entredesvaleursminimalesprochesdequelquesmillimè tresetpeutaugmenterjusqu'auxalentours de2mè trespourlescaslesplusextrê mes(immeublesdegrandestailles). C. L'é chelleduvoisinage Pourl'échelleduvoisinage,lapré sencedebâ timentsesttraité edemaniè restatistique.Onconsidè re quelesdiffé rentsvoisinagesdelavillesonthomogè nesstatistiquementetlavilleestvuecommeune composition de ces voisinages. Cependant, l'approche analytique peut ê tre diffé rente de celle de l'é chelledelaville.Avecl'é chelleduvoisinage,noussouhaitonsmieuxconnaı̂trel'é coulementdansla canopé eurbaine.Ledé bitdevent,vaaussivarierensedé plaçantd'unvoisinageà l'autre.Lamajorité delamassedesnuagespolluantsvoyageantà cettedistanceseraretenueparlacanopé eurbaine.Une paramé trisationbrutedel'é coulementà cetteé chelleestré alisableainsiquesasimulationpoussé e. Cependant, cela aura un certain coû t. Les é tudes de dispersion requerront une connaissance des é coulementsau‐dessusetdanslacanopé eurbaine.Cetteremarquedevientd'autantplusimportante sil'oné tudielesconsé quencesd'unlâ cherdegazdanslaville. Leprofildevitessemoyenne Ilexistedesdé saccordssurlaformeduprofildevitessemoyenau‐dessusd'unecanopé eurbaineou d'unesurfacetrè srugueuse.Au‐dessusdelacouchelimitedesurfacerugueuse,leprofildevitesse possè debienlaformelogarithmiqueexpliqué edanslapartiepré cé dente. Page11 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique COUCHE LIMITE EN ZONE URBAINE Cependant, en se plaçant à l'é chelle d'é tude du voisinage, on s'inté resse au comportement de la couchelimitedansdeszonesplusprochesdelasurfacedelaTerre.Leseffetsdansceszonesn'é taient paspré pondé rantsauxé chellesé tudié espré cé demment. Certainesé tudesmontrentquesouslacouchelimitedesurfacerugueuse,lavitesseaugmentepar rapportà celleattendueparuneextrapolationduprofildevitesselogarithmique.D'autresprofilsde vitessemontrentquelavitessemoyennedé croitau‐dessusdelahauteurmoyennedesbâ timentset croit en dessous de cette hauteur. Cette inconsistance apparente s'explique par la difficulté de spé cifier u*, zo et d à partir des profils de vitesse expé rimentaux. En effet, ces trois grandeurs ne peuventê tredé terminé espré cisé mentparré gressionliné aire. Parmi les formules utilisé es pour dé crire l'é coulement à cette é chelle, on peut citer une formule dé veloppé eà labasepourdé crireleprofildevitesseavecunecanopé evé gé taledehauteurconstante. L'extrapolationdecetteformuleauxcanopé esurbainesanalysel'é coulementautraversdesobstacles pré sentantunehauteuretunesectionconstante.Leprofilré sultantsuituneloiexponentielle: [ ( )] z u = exp −a 1− u Hr Hr La constante a est dé terminé e expé rimentalement en laboratoire, on peut la relier aux caracté ristiquesgé omé triquesdesbâ timents. Selonlesexpé riencesmené esenlaboratoire,onnotequel'é coulementestpleinementé tabliaubout d'unedistancesupé rieureà 2à 5foislahauteurdesbâ timents. D. L'é chelledelarue L'échelle de la rue renseigne sur le comportement de l'é coulement dans une ou deux rues, à des intersections,ouautourdebâ timents.Celaestinté ressantlorsquel'onconsidè releconfortpé destre etl'expositiondescitadinsauxé missionsdesvé hicules;surtoutlorsquecetteanalyseestenrichiepar lesrelevé sdepollutiondestationsdemesuressitué esdanslaville.Eneffet,l'é chelledelarueest particuliè rementutilisé edanslecontexted'é tudessurlaqualité del'air.Lapositiondesbâ timentset la ventilation des entré es d'air sont des paramè tres sensibles à l'anticipation de la distribution spatialedespolluantsdanslarue. Caracté ristiquesdel'é coulementdansunerue L'é coulement typique dans une rue ou un canyon est un é coulement turbulent en cisaillementau‐ dessusd'unecavité rectangulaire.Ladirectionmoyennedel'é coulementestperpendiculaireà l'axe dedelarue.Lorsquelavitesseduventausommetdesbâ timentsexcè de1,5à 2m/s,uné coulement derecirculations'installedanslarue. Page12 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique COUCHE LIMITE EN ZONE URBAINE Lesvitessesderecirculationtypiquedanslecanyonsontdeuntiersà lamoitié delavitesseduvent ausommetdesbâ timents.Diffé rentesstructuresderecirculationtypiqueonté té identifié esselonle rapportentrelahauteuretlalargeurdesbâ timents. E. Conclusion L'é tude des é coulements et de la dispersion en milieu urbain couvre de nombreuses disciplines (mé té orologie,ingé nierie,gé ographie,…).Cependantiln'yapasencoredecohé renceglobaleentre cessciencespourl'é tudedelazoneurbaine.Celareflè tel’hé té rogé né ité duproblè mecarchacunede cesapprochesaunecomplexité etunbutintrinsè que.L'articlesoulignel’inté rê tdudé veloppement d'uncadred'é tudecommunà cesdisciplines. Les modè les opé rationnels é tablis sont encore sensibles et incertains. Cela peut s'expliquer par le manque de donné es expé rimentales disponibles pour leur dé veloppement. Cependant, des amé liorationsontré guliè rementlieudanscedomaine. Page13 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique TURBULENCE DANS LES CANOPEES IV. Turbulencedanslescanopé es A. Promotiondel’é vé nement Le document « Turbulence in Plant Canopies » pré sente un article é crit par John Finnigan sur le comportement de la couche limite atmosphé rique dans une canopé e, c'est à dire dans une zone pré sentantunecouverturevé gé tale.Ilrepré senteuneavancé emajeuredansl'é tudedesé coulements decetype.Eneffet,l'é tudesebasesurlefaitquel'é coulementturbulentauseind'unecanopé eest dominé parlesgrandesstructurescohé rentesdel'é chelledelacanopé ealorsqu'elleé taitsupposé e provenirdelasuperpositiondepetitstourbillons. B. Cadred'analyseetcaracté ristiquesdelaturbulence Lesé quationsdeReynoldsinitialementutilisé espourl'é tudemenantà unparadoxe,lasolutionaé té de moyenner spatialement les é quations de quantité de mouvement. Ceci permet de supprimer la dé pendancedesé quationsdumouvementavecladistributionstochastiquedufeuillage.Bienqu'ilest trè sraredemesurerdesvariablesdevolumemoyenné esapparaissantdanscesé quations,desprofils devitessemoyenneonté té obtenuspourdiffé rentescanopé escommelemontrelafigure1. Figure8:Profildevitesse(àgauche)etdefluxturbulents(àdroite)adimensionnalisés enfonctiondel'altitudeadimensionnalisée Legraphedegauchemontrequelecisaillementestmaximalenz=h,avecunprofildecouchelimite standardau‐delà delacanopé e. Le graphe de droite repré sente les profils de flux turbulents de quantité de mouvement. Ils sont similaire à une couche cisaillé e standard au‐dessus de la canopé e et proches de zé ro prè s du sol (absorptionparlacanopé e). Page14 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique TURBULENCE DANS LES CANOPEES C. Lestourbillonscohé rents L'é tude des tourbillons cohé rents se fait à l'aide d'outils statistiques et de la fonction orthogonale empirique. On en dé duit leur structure spatiale en se basant sur le fait que l'é nergie ciné tique turbulenteestcontenuedanslespremiersmodespropres. D. Leshypothè sesdelacouchedemé lange L'é coulement pré sente des similarité s avec le modè le d'é coulement "couche de mé lange". Cette analogiesecomprendpuisquelavé gé tationpré senteabsorbedelaquantité demouvement.Dufait deladissipationparfrottements,lavitesseestmoinsimportantesouslacanopé equ'au‐dessus,où l'é coulementnepré senteaucunobstacle.Celaprovoqueuncisaillementauniveaudel'interface,etle fluxdevorticité initialementpré sentdansl'é coulementestamplifié parlescontraintesexercé esau niveaudufeuillage. Figure9:Etapesdedéveloppementdel'instabilitédecouchedemélangedanslasous-coucherugueuse Cettefigureré sumel'analogiecanopé e‐couchedemé lange.Onremarque3é tapes:lapremiè reavec l'é mergencedelapremiè reinstabilité deKelvin‐Helmholtz,ensuitelaformationderouleaux,enfin leurcouplageetlaformationdenœuds. Page15 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique TURBULENCE DANS LES CANOPEES E. Lespetitesstructuresdelaturbulence D'unpointdevuepurementmé caniquedesfluides,l'é coulementdansunecanopé eestcaracté risé parlefaitquelaquantité demouvementestabsorbé eparlefeuillage.Cemé canismeestdû à latrainé e aé rodynamiquequecefeuillagecré e.L'interactionentrel'é coulementetlavé gé tationpeutainsiê tre comprisenneconsidé rantlespetitesé chellesdeturbulencedanslacanopé e. A la suite de l'é tude sur les spectres d'é nergie, on remarque que l'é nergie ciné tique moyenne est convertieparlespetitstourbillonsenchaleurmaisé galementené nergieciné tiquedesillage. F. L'é nergieciné tiqueturbulente L'é nergie ciné tique turbulente se transmet aux petites é chelles de trois façons diffé rentes : la productiondesillage,laperted'é nergiedestourbillonsdegrandeé chellefaceà latraı̂né edueà la traı̂né edepression,letransfertd'é nergieencascadedeKolmogorov,transformé epourlecasé tudié . G. Conclusion Laturbulencedansunecanopé eestcaracté risé epardiffé rentsprocessus.Laquantité demouvement absorbé esurunesectionverticaleengendrelaformationd’unpointd’inflexionsitué ausommetdela canopé e et est source de dé veloppement des grands tourbillons. Cette absorption due à la traı̂né e aé rodynamiquedufeuillageaccé lè reladissipationd’é nergie ciné tiqueturbulente.Enparallè le,les grandstourbillonsgé nè rentdestourbillonsdesillageenluttantcontrecettetraı̂né edepression. Page16 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique IMPACT DE VAGUES SUR LES EOLIENNES OFFSHORES V. Impactdevaguessurlesé oliennesoffshores Danslecadredenotreé tudesurlesé oliennesoffshore,nousavonssouhaité analyserl'impactdes vaguessurlacouchelimiteatmosphé riqueetlesré percussionssurlesé oliennesoffshore. A. Introduction L’é olienapourprincipedeconvertirl’é nergieciné tiqueduventené nergiemé caniquepuisé lectrique. Elle fait partie des é nergies dites renouvelables et prend une part croissante dans la production d’é lectricité danslemonde. Afindebé né ficierdeventsplussoutenus,plusré guliersetmoinsturbulents,lesé oliennesoffshore, é oliennes installé es en mer, se sont dé veloppé es. La figure ci‐dessous donne une ré partition de la productiond’é nergiedecetyped’é oliennesdanslemondefin2012. Figure10:Productiond'énergieéolienneoffshorefin2012 Page17 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique IMPACT DE VAGUES SUR LES EOLIENNES OFFSHORES B. Lesé oliennesoffshoredanslaCLAT Comme nous l’avons vu pré cé demment, la CLAT se divise en plusieurs couches. Dans le cadredes é oliennesoffshore,nousnousinté resseronsà lacouchelimitedesurfacequicorrespondà lazone danslaquellesetrouventlespalesdecesé oliennes. Figure11:Evolutiondestaillesdel'éolienoffshore(2012) C. Principeduprogramme Pourcela,nousavonsré utilisé lesé quationsdeprofildevitesseé tabliesaucoursdestravauxdirigé s. Pourrappel,cesé quationsonté té obtenuesà partirdesé quationsdel'approximationBoussinesq. Leshypothè sessuivantessontfaites: pasderotation nombredeMachtrè sfaible(Uo<<c:lavitesselocaleestné gligeabledevantlacé lé rité ) Invariancedel'é coulementselonxety,lesgrandeurspilotantleproblè menedé pendentque delavariablezdé finissantlavariationd'altitude Ladirectiondelavitesseestuniquementselonl'axedesabscisses,lesvitessesselonzetysont nulles. Page18 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique IMPACT DE VAGUES SUR LES EOLIENNES OFFSHORES Cequipermetd’é tablirlesé quationssuivantes: ‐ Pourleprofildevitesseavecuneatmosphè restratifié e: u ( z )= ‐ ( ) ux z ln k z0 Pourleprofildevitesseavecuneatmosphè restratifié e: u(z)représentelavitessedansladirectiondel'axedeabscisses(enm/s). u*estlavitessedefrottement(enm/s)définiepar u x = ( ρτ ) avecτlacontraintedecisaillement etρlamassevolumique. zreprésentel'altitude(enm). z0représentelahauteurdefrottement(enm). kestlaconstantedeVonKarman L est la longueur de Monin‐Obukhov (en m). Cette longueur permet de représenter les effets de stratification. √ Le terme en z0 nous a permis de retranscrire l'effet des vagues dans ces é quations. En effet, nous assimilonsl'océ anetsesvaguesà unesurfacerugueuse.ChaquevaguedehauteurHorepré senterait une aspé rité de notre surface rugueuse. Ainsi, en se plaçant dans le cadre d'une couche limite rugueuse,onpeutreliercesdeuxgrandeursparlaformulesuivante: D. Leprogramme avecH0lahauteurdesvagues(enm). Nousavonscodé lesé quationsdé taillé espré cé demmentaveclelogicielMatlab. Aprè slecalculdelahauteurdefrottement,ilfautcalculerlavitessedefrottement.Pourcefairenous avonsutilisé uneconditionlimitedenotreprofildevitesse,enseplaçantà lavitessegé ostrophique. Ainsi connaissant la hauteur de la vitesse gé ostrophique et sa valeur, il reste un seul paramè tre inconnudanslesé quationsdeprofildevitesseestlavitessedefrottementquel'onpeutalorscalculer. Ceci é tant fait, nous connaissons alors tous les paramè tres pour calculer le profil de vitesse et le programmelestracepourlesdiffé renteshauteursdevaguesdé terminé es. Page19 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique IMPACT DE VAGUES SUR LES EOLIENNES OFFSHORES L'utilisateurdoitdoncrenseignerdesvariablesenentré eduprogrammecorrespondantaucasé tudié . Voicilesvariablesà renseigneretlesgrandeursquenousavonschoisies: k=0.41(constantedeVonKarman) H=1000m(hauteurdelacouchelimiteatmosphé rique) P=200m(hauteurjusqu'à laquelleoncalculeleprofildevitesse(P<=H)).Onstoppelecalcul duprofildevitesseà 200mè trescarlesplusgrandesé oliennesn'excè dentpas180m.Leprofil devitesseau‐delà decettedistancenenousinté ressedoncpaspournotreé tude N=1000(nombredevitessescalculé esdanslacouchelimite,oudepointstracé ssurleprofil devitesse) ug=10m/s(vitessegé ostrophique) L=100,1000ouinfini(casneutre);(longueurdeMonin‐Obukhov) H0=[0.011234];(hauteursdesvaguesé tudié es(m)) E. Ré sultats Lesré sultatsobtenussontlessuivants: Page20 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique IMPACT DE VAGUES SUR LES EOLIENNES OFFSHORES Onobservequepluslahauteurdesvaguesaugmente,pluslesvitessesobtenuessontfaibles.Celapour lestroiscasdestratificationé tudié s.Ainsi,lapré sencedevaguesdetailleimportantevainfluersurla productiond’é nergie. Deplus,cesgraphesmettentené videncelavariationdesprofilsdevitesseaucoursdelajourné e.A titred'exemple,unelongueurdeMonin‐Obukhovfaiblecorrespondà desconditionspeuventeuseset ensoleillé es; à l'inverse, une longueur importante correspond à des conditions venteuses et peu ensoleillé es.Alavuedecesprofilsdevitesse,ilparaı̂tdoncé videntquelaproductiond'uneé olienne offshorevafluctueraucoursdelajourné e. Page21 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique CONCLUSION Conclusion Nousavonsvuconstaterquel’é tudedelacouchelimiteatmosphé riqueestunenjeuimportantdans denombreuxdomaines.Ellepermetparexempledepré voirlesperturbationsenzonesmontagneuses pouruneapplicationaé ronautique;devisualiserl’é volutiondela pollutionenville;d’observerla dispersion de pollens en é coulement en canopé e; d’optimiser le fonctionnement d’é oliennes offshore… Page22 RapportCoucheLimiteAtmosphé rique