XV SOMMET DE L`ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA
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XV SOMMET DE L`ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA
AFRICAN UNION UNION AFRICAINE UNIÃO AFRICANA Addis Abeba, ETHIOPIE BP: 3243 Tel.: (251-11)5 51 38 22/ ext. 615 Telecopie: (251-11)5 51 93 21/ 5514227 Courriel : [email protected] XVe SOMMET DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE DAKAR, 29- 30 novembre 2014 ALLOCUTION DE L’AMBASSADEUR SMAIL CHERGUI, COMMISSAIRE A LA PAIX ET A LA SECURITE DE L’UNION AFRICAINE 0 - Excellence, Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal ; - Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement ; - Monsieur le Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie ; - Mesdames et Messieurs les Chefs de délégation ; - Chers invités. Vous me permettrez tout d’abord, au nom Madame la Présidente de la Commission de l’Union africaine, de remercier le Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie d’avoir bien voulu nous convier à cette réunion au sommet de la grande famille francophone. Je voudrais également exprimer notre profonde gratitude au peuple et au Gouvernement sénégalais pour l’accueil combien chaleureux et l’hospitalité généreuse, qui nous rappellent bien que nous sommes au pays de la teranga. En choisissant de tenir ce Sommet, quinzième du genre, à Dakar, l’ensemble de la famille des pays ayant en partage la langue française, en communion avec le Sénégal et son Président, ont voulu célébrer deux grands africains que ce pays a vu naitre : Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf. Feu le Président Senghor, qui se définissait, lui-même, comme un homme de culture tombé en politique, est un des pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA). Père fondateur, avec d’autres de sa génération, Senghor l’est également pour la Francophonie qu’il définit comme « un humanisme intégral qui se tisse autour de la Terre, une symbiose des énergies dormantes de tous les continents, de toutes les races…. ». 1 Dans cette trajectoire, le Président Abdou Diouf, Secrétaire général sortant de l’OIF, a joué un rôle éminent, qu’il nous plait de rappeler, aujourd’hui. En proposant à l’adoption du Xe Sommet le Cadre stratégique décennal de la Francophonie, en novembre 2004, il a assurément contribué au renforcement et à la mise en œuvre de la Déclaration de Bamako de 2000, prenant en compte notamment le développement durable, autre élément de la sécurité humaine qui participe également à la préservation de la paix et de la stabilité. En ma qualité de représentant de l’Union africaine, héritière de l’OUA, je ne saurais parler du Président Abdou Diouf, sans évoquer, sa contribution remarquable aux acquis de notre organisation continentale et à la renaissance de l’Afrique. L’Afrique reconnaissante a ses deux fils l’est également au Président Maky Sall, pour son engagement assidu pour la paix et le développement de notre continent. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, L’Union africaine et l’Organisation internationale de la Francophonie partagent de grandes valeurs centrées notamment sur cette essence humaniste dont j’ai parlé plus haut. Le respect des droits de l’homme, la paix, la stabilité et le développement sont au cœur de notre action sur le continent et dans le monde. C’est cette communauté de valeurs qui a permis à nos organisations de tisser des liens profonds et féconds, en particulier dans les efforts de consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit en Afrique. A cet égard, il convient de relever, pour s’en féliciter, que l’OIF, en investissant notamment dans l’éducation et la formation des citoyens du monde francophone, a, très tôt, compris que ce secteur de la vie dans nos sociétés 2 constitue le meilleur levier de promotion d’une culture de la paix. Ne dit-on pas que la connaissance ouvre les portes de la tolérance. De manière plus spécifique, l’adoption, en Novembre 2000, de la Déclaration de Bamako constitue une étape décisive dans la contribution de l’OIF aux efforts visant à consolider la démocratie et l’État de droit, piliers de la paix civile et de la stabilité dans l’Etat moderne. Cette communauté de valeurs est au centre de notre action commune en faveur de la paix et de la stabilité sur le continent. Nous avons, à chaque fois que de besoin, conjugué nos efforts pour assurer le retour à l’ordre constitutionnel, à travers des élections transparentes, ouvertes et crédibles, à la suite d’une rupture du processus démocratique. Avec l’OIF, l’UA a des consultations régulières sur les situations de crise ou de conflit dans l’espace francophone, conformément au Mémorandum d’entente signé en 2005. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, Le thème du jour de votre Sommet nous invite à réfléchir sur le rôle des femmes et des jeunes dans la préservation de la paix et dans l’effort de développement. De fait il est tout simplement vain de prétendre réaliser quoique ce soit de durable sans la contribution effective de la moitié de l’humanité. C’est pourquoi, déterminés à consolider les progrès réalisés dans la recherche de solutions aux préoccupations majeures des femmes d’Afrique, les chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA, réunis en session ordinaire à AddisAbeba, en juillet 2004, ont adopté Déclaration Solennelle pour l'Egalité de Genre en Afrique. Point n’est besoin de souligner le rôle des femmes dans les efforts de prévention, de restauration et de consolidation de la paix. A la Commission de l’UA, je le rappelle, dirigée par une éminente femme de ce 3 continent, des progrès notables sont enregistrés pour assurer aux femmes un rôle de leadership dans l’action en faveur de la paix et de la sécurité. En outre, le renforcement du rôle des femmes sera l’un des thèmes majeurs de notre Sommet en janvier prochain. S’agissant des jeunes, l’UA est en train d’exécuter un Plan d’action qui s’inscrit dans le cadre de la Décennie africaine de la Jeunesse 2009-2018 : accélérer l’autonomisation des jeunes en vue du développement durable. Les soulèvements populaires qui se sont produits sur le continent depuis 2011, viennent souligner l’urgence d’un effort plus intense en faveur de la jeunesse de nos pays, dont le désœuvrement ouvre la porte à toutes les dérives et offre un terreau favorable à la radicalisation et à l’extrémisme violent qui conduisent aux ignobles actes terroristes. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, Je ne saurais conclure sans renouveler la gratitude et la reconnaissance de l’UA au Secrétariat général de la Francophonie et aux autorités sénégalaises pour avoir bien voulu nous convier à ce Sommet. Je voudrais également vous assurer de la détermination de l’UA à poursuivre et intensifier sa coopération déjà étroite et fructueuse avec la Francophonie. Je vous remercie de votre bien aimable attention 4 5