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SA 8 NOVEMBRE 2014, 20H15 DI 9 NOVEMBRE 2014, 17H L’HEURE BLEUE LA CHAUX-DE-FONDS DEUXIEME CONCERT GRANDE SERIE ALEXANDRE THARAUD piano Concert du 9 novembre enregistré par Espace 2 Alexandre Tharaud dédicacera ses disques à l’issue de chaque récital LUDWIG VAN BEETHOVEN 1770-1827 Sonate n° 31 en la bémol majeur op. 110 Moderato cantabile molto espressivo Allegro molto Arioso (adagio ma non troppo) Fuga (allegro ma non troppo) – Tempo del Arioso – Tempo della Fuga - Coda Vendredi 7 novembre 2014, 20h45 Cinéma ABC La Chaux-de-Fonds « Alexandre Tharaud, le temps dérobé » WOLFGANG AMADEUS MOZART 1756-1791 Suite en do majeur KV 399 Ouverture Allemande Courante Sarabande Gigue en sol majeur KV 574 Präludium KV 624 Sonate n° 11 en la majeur KV 331 Thème et variations : andante grazioso Menuetto Alla turca : allegretto Pause FRANZ SCHUBERT 1797-1728 Deutsche Tänze D 783 de Raphaëlle Aellig Régnier, Suisse / France, 2013, 1h05. En présence d’Alexandre Tharaud et de la réalisatrice. « Je n’ai que très rarement vu un documentaire dont la justesse épurée des univers visuels, la gestion du temps et la place laissée au silence cernent aussi bien un artiste. » Christophe Huss, Le Devoir, quotidien d’information publié à Montréal, 13 septembre 2014 Bien colmatée, la vie vaut d’être vécue… Portrait du pianiste français vu sous un autre angle. Extrait d’un article paru dans Le Devoir, quotidien d’information publié à Montréal Christophe Huss, 13 septembre 2014 L’existence même d’un documentaire sur un artiste assez secret est une heureuse surprise qui nous permet de le connaître davantage. Il n’a pas été facile pour Alexandre Tharaud de faire confiance à la caméra : « L’image est quelque chose de très dérangeant. Les musiciens se livrent par la musique ; les mots ne sont pas notre langage et les caméras nous court-circuitent », dit-il au Devoir. Le pianiste pudique a donné carte blanche à Raphaëlle Aellig Régnier, parce que cette réalisatrice « a fait des films sur des gens très spéciaux ; un croque-mort, des handicapés mentaux, un multirécidiviste… Ma vie est totalement inintéressante à côté de ces gens-là ! » La solitude de l’artiste plane sur le film. Mais Alexandre Tharaud n’est pas un reclus misanthrope. « On est seul toute notre vie, ce qui ne veut pas dire qu’on est isolé. J’ai une vie amoureuse, amicale, familiale. Mais lorsqu’on veut donner une part très importante de sa vie à la musique, c’est quelque chose de quasi religieux. On ne peut pas être moine et sortir toute la journée avec ses amis », dit celui qui précise qu’il n’est « pas croyant », mais qu’il « croit en la musique ». Son analyse est que « la musique, Mozart par exemple, demande une certaine solitude quant à la partition, quant à notre responsabilité d’interprète ». Le film nous révèle également les coulisses de l’enregistrement du dernier récital d’Alexandre Tharaud, Autograph, une collection de 21 bis, agencés comme un pedigree du personnage. La réalisation de programmes panachés de ce type semble poser des problèmes encore plus ardus à l’interprète pour fondre les univers sonores. « Encore plus que l’autoportrait, que l’hommage au public et que le retour sur ma discographie, ce qui m’excitait le plus dans Autograph, c’était de trouver l’équilibre. Faire de ces 21 pièces un cycle était compliqué, mais passionnant. La recherche de l’équilibre est ce qui me fait vivre. » Ladite recherche passe aussi, comme nous le montre Le temps dérobé, par une consommation effrénée de ruban adhésif large, de type Scotch à déménagement. Il sert à Alexandre Tharaud, par crainte pour sa santé, à boucher les arrivées d’air et autres sorties de climatisation. « J’ai eu peur, après la sortie du film en France, d’avoir un procès de la part de la SNCF, car on n’a pas le droit de boucher les aérations dans les trains ! Mais je fais cela depuis toujours. Dans les hôtels, c’est pareil », dit celui que l’on voit colmater scrupuleusement l’aération de sa chambre à Kuala Lumpur, puisqu’il considère que « l’air climatisé est l’un des fléaux de notre époque ». Alexandre Tharaud s’amuse de la symbolique du ruban adhésif : « Voilà encore une histoire d’équilibre. Parfois, l’équilibre passe par des petits bouts de Scotch. Essayer de trouver des solutions, des clés pour arriver à vivre sa vie… Le métier de pianiste est plein d’embûches, mais la vie, en général, n’est pas facile. Si l’on sait mettre les pansements là où il faut — mettre des bouts de Scotch sur les petits courants d’air —, elle devient plus douce. Le métier de pianiste m’a appris qu’on peut réaliser ses rêves. On peut y arriver, mais il faut avoir de l’imagination pour effacer les accrocs et les petites barrières. » Grâce à son amitié avec le Baron van Swieten, grand collectionneur de musique ancienne, Mozart, à Vienne, avait la possibilité d'étudier la musique de Haendel, compositeur qu'il admirait beaucoup. Il allait d'ailleurs réorchestrer quatre œuvres du grand Georg Friedrich: Le Messie, Alexander's Feast, Acis und Galatea et une Ode à Ste Cécile. La Suite et la Gigue montrent une forte influence haendélienne. La Suite en do est un fragment. L'autographe – qui se trouve en Suisse - se termine abruptement à la sixième mesure de la Sarabande. Quant à la Gigue, Mozart l'inscrivit dans l'album de souvenirs de Karl Immanuel Engel, organiste à Leipzig. Le Präludium KV 624 consiste en fait en un fragment de prélude. Il sera probablement pour beaucoup une première écoute, prouvant que même dans l’œuvre d’un génie universellement reconnu depuis plus de deux siècles, on peut encore et toujours faire des découvertes ! La Onzième Sonate, par contre, fait partie des œuvres les plus populaires du compositeur. Elle date probablement de 1783. Rarement l'expression « Andante grazioso » fut plus adéquate que pour cette charmante mélodie, que Mozart varie avec une imagination débordante. On reste dans la galanterie avec le Menuet. Mais le mouvement le plus célèbre est bien sûr le Finale, souvent appelé « Marche Turque ». Après que l'attaque des forces ottomanes contre Vienne, à la fin du 17ème siècle, eut été repoussée, une « mode turque » s'empara de l'Autriche, particulièrement dans les cercles de la noblesse. Qu'il s'agisse du café ou de la musique « turque » - les guillemets indiquent que ces morceaux n'avaient pratiquement rien à voir avec les traditions musicales authentiques de ce pays - le seul titre « Alla Turca » garantissait le succès. Et cette pièce est en effet restée jusqu'à nos jours une des œuvres favorites de tout le répertoire classique, engendrant une multitude d'arrangements - pas toujours du meilleur goût... On peut imaginer que les participants aux Schubertiades s'adonnaient souvent à la danse. En tout cas, Schubert nous laisse littéralement des centaines de danses pour piano: Valses, Valses nobles, Menuets, Ecossaises et j'en passe. Les Danses Allemandes (« Deutsche Tänze ») - qu'on trouve aussi chez Beethoven – annoncent déjà les Valses Viennoises qui feront bientôt danser l'Autriche et le monde entier. Dans les danses pour piano on trouve quelquesunes des plus belles mélodies de Schubert ce qui n'est pas peu dire ! MOZART SCHUBERT BEETHOVEN En effet, après avoir entendu la Sonate op. 110 avec Piotr Anderszewski la saison dernière, c'est au tour d'Alexandre Tharaud de nous offrir sa version de ce sommet de la littérature pianistique, qui fut publié en 1822. Il s'agit de l'avant-dernière sonate pour piano de Beethoven. Ce qui pourrait trahir une redite avec une œuvre moindre devient une chance de pouvoir comparer deux interprétations, par deux des meilleurs pianistes actuels, d'une des œuvres majeures de Beethoven. Dans ses sonates tardives – ainsi que dans ses derniers quatuors – Beethoven explore les limites du style classique, mettant un point final à toute une époque. Parmi les éléments insolites de l'opus 110, notons la proportion entre les mouvements. En effet, dans la plupart des œuvres classiques, le premier mouvement et occasionnellement le mouvement lent duraient plus longtemps que les Menuets (ou Scherzi) et les Finale. Ici, c'est tout le contraire. Moderato cantabile et Allegro molto font presque fonction d'introduction à la monumentale construction du dernier mouvement, alternant entre un Arioso et une Fugue, qui, à son retour, est écrite en inversion. Les finesses harmoniques, la complexité contrapuntique et surtout la richesse des émotions sans cesse changeantes ne cessent pas d'étonner aussi bien les interprètes que les auditeurs. Commentaires : François Lilienfeld ALEXANDRE THARAUD piano Après un exceptionnel « Domaine Privé » à Paris, à la Cité de la musique, la parution du livre « Piano intime », la sortie d’un documentaire « Alexandre Tharaud, le temps dérobé » de Raphaëlle Aellig Régnier et d’un album de bis intitulé « Autograph », Alexandre Tharaud célèbre pleinement les dix années d’une discographie aussi riche qu’éclectique. On se souvient de son dernier disque pour Erato : « Le Bœuf sur Le Toit » qui retrace avec panache et nostalgie le monde musical parisien des Années Folles et de deux disques renouant avec le monde baroque : quelques sonates de Scarlatti et les concertos pour clavier de Bach joués avec son ensemble québécois fétiche, Les Violons du Roy, avec lequel il vient d’enregistrer son dernier disque (Haydn et Mozart, Erato, octobre 2014). Auparavant, il avait enregistré pour Harmonia Mundi les Nouvelles Suites de Rameau, une intégrale Ravel (Grand Prix de l’Académie Charles Cros, Diapason d’Or de l’Année, CHOC du Monde de la Musique, Recommandé de Classica, 10 de Répertoire, Pick of the Month BBC Music Magazine, Stern des Monats Fono Forum, Meilleur disque de l’Année de Standaard), les Concertos Italiens de Bach (l’un des évènements de l’année 2005), un recueil de pièces de Couperin, un coffret Satie (Diapason d’Or de l’Année 2008), et les deux premiers de trois disques consacrés à Chopin (Intégrale des Valses, 24 Préludes et Journal Intime). Alexandre Tharaud se produit en récital dans le monde entier : Teatro Colón de Buenos Aires, Théâtre des Champs-Elysées à Paris, Opéra Royal de Versailles, Rudolfinum de Prague, Philharmonie de Cologne, Philharmonie d’Essen, South Bank et Wigmore Hall de Londres, Concertgebouw d’Amsterdam, Kennedy Center de Washington, Musikverein de Vienne, Casino de Berne, Philharmonie de Cracovie, Hoam Art Hall de Séoul, Hyogo Performing Arts Center, Oji Hall et Suntory Hall de Tokyo. Il est également accueilli par les plus grands festivals : BBC PROMS, Edinburgh Festival, Gergiev Festival à Rotterdam, Aix-en-Provence, La Roque d’Anthéron, Schleswig-Holstein, Rheingau, Ludwigsburg, Ruhr Piano Festival, Nuits de Décembre de Moscou, Rimini, Domaine Forget et Lanaudière au Canada. Alexandre Tharaud est résident à la MC2 de Grenoble pour trois ans jusqu’au mois de juin 2014. créé trois cycles de piano en faisant appel à des compositeurs contemporains : Hommages à Rameau suivi de Hommage à Couperin et PianoSong s’inspirant de la musique populaire qu’il affectionne tout particulièrement. Il est le soliste des grands orchestres français (Orchestre National de France, Orchestre Philharmonique de Radio-France, Orchestre National de Lille, Orchestre National de Bordeaux-Aquitaine, Orchestre de chambre de Paris, Orchestre National du Capitole de Toulouse, Orchestre Philharmonique de Nice, Orchestre National de Lyon) et étrangers (Orchestre Philharmonique de Londres, Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, Orchestre du Bolchoï, Orchestre de Chambre de Munich, Sinfonia Varsovia, Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise, Orchestre Symphonique de la Radio de Saarbrücken, Orchestre Symphonique de la Radio de Francfort, Orchestre Symphonique d’Umea, Orchestre National Symphonique d’Estonie, Orchestre Symphonique de Toronto, Orchestre Symphonique de l’Etat de Sao Paulo, Orchestre Symphonique National de Taïwan, Orchestre Symphonique de Singapore, Orchestre Philharmonique du Japon, Orchestre Philharmonique de Malaisie), sous la direction de Lionel Bringuier, Bernard Labadie, Rafael Frühbeck de Burgos, Georges Prêtre, Marc Minkowski, Stéphane Denève ou encore Claus Peter-Flor. En 2014, Alexandre Tharaud fait ses débuts avec l’Orchestre de la Radio de Stockholm, l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg et est réinvité à jouer avec l’Orchestre National de Lyon (Grieg) et l’Orchestre National de France (Mozart). Dédicataire de nombreuses œuvres, il crée le cycle Outre-Mémoire de Thierry Pécou ainsi que deux de ses plus récents concertos : L’Oiseau Innumérable, avec orchestre, et Le Visage – Le Cœur, avec le chœur Les Eléments, au festival de La Roque d’Anthéron sous la direction de Joël Suhubiette. En 2012, il a donné les trois premières mondiales du concerto de Gérard Pesson à Zurich, Francfort et Paris avec l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich puis le RSO Frankfurt, une commande du Festival d’Automne. Alexandre Tharaud a BILLETTERIES ma-ve: 13h à 18h, sa: 10h à 12h L’Heure bleue – Salle de musique Av. L.-Robert 27, La Chaux-de-Fonds Tél.: +41 32 967 60 50 Un service de car est proposé pour le concert du samedi 8 novembre, sur le trajet Yverdon La Chaux-de-Fonds (avec arrêt à Neuchâtel). Renseignements [email protected] ou + 41 32 841 70 80 Guichet du Théâtre du Passage Passage Max.-de-Meuron 4, Neuchâtel Tél.: +41 32 717 79 07 PROCHAINS CONCERTS Plus d’infos sur www.musiquecdf.ch www.musiquecdf.ch Prix des places : CHF 30.- à CHF 60.Réduction de 5.- sur le prix d’une place pour les membres de la Société de Musique et ées membres du Centre du culture ABC (non cumulable). Places à 10.- pour les étudiants et les moins de 16 ans le jour du concert, dans la mesure des places disponibles. Les détenteurs d’un abonnement GRANDE SERIE bénéficient d’une place à CHF 20.pour chacun des concerts de la SERIE PARALLELES. Abonnements GRANDE SERIE (11 concerts), SERIE PARALLELES et SERIE DECOUVERTE (5 concerts) : CHF 100.- à CHF 420.Prix de l’entrée au Cinéma ABC (projection de « Alexandre Tharaud, le temps dérobé ») : JEUDI 20 NOVEMBRE 2014, 20H15 Pavillon des sports, La Chaux-de-Fonds MOZARTISSIMO ! 3ème concert GRANDE SERIE 1er concert SERIE DECOUVERTE AMSTERDAM BAROQUE ORCH. & CHOIR TON KOOPMAN direction MARDI 2 DECEMBRE 2014, 20H15 Salle de musique, La Chaux-de-Fonds VIVALDISSIMO ! 4ème concert GRANDE SERIE SONATORI DE LA GIOIOSA MARCA GIULIANO CARMIGNOLA direction et violon DIMANCHE 7 DECEMBRE 2014, 17H Salle Faller, La Chaux-de-Fonds 2ème concert SERIE PARALLELES TRIO STARK CHF 14.Et., AVS, AI, Chôm. : CHF 11.Membres du Centre de culture ABC ou de la Société de Musique de La Chaux-de-Fonds : CHF 10.Billets cinéma sur place. Autres infos sur www.abc-culture.ch VENDREDI 12 DECEMBRE 2014, 20H15 Salle de musique, La Chaux-de-Fonds 5ème concert GRANDE SERIE ORCHESTRE DE CHAMBRE DE LAUSANNE DOMINGO HINDOYAN direction FRANCESCO PIEMONTESI piano