Documents d`application des programmes

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Documents d`application des programmes
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Documents d’application des programmes
Littérature cycle 3
Une culture littéraire pour les élèves de l’école primaire
Une culture littéraire se constitue par la fréquentation régulière des œuvres, elle suppose :
• une mémoire des textes mais aussi de leur langue
• une capacité à retrouver à chaque lecture une résonance qui relie les œuvres entre elles
Le véritable lecteur vient puiser dans les matériaux riches et diversifiés qu’il a structurés dans
sa mémoire pour construire sa culture personnelle.
Il est donc nécessaire à l’école primaire de constituer un capital de lectures pour soutenir
l’explication et l’interprétation.
La littérature adressée aux enfants n’est pas située en dehors de la littérature que lisent les
adultes, elle se porte seulement vers des lecteurs qui n’ont pas les mêmes interrogations sur le
sens du monde, qui n’ont pas les mêmes expériences de la langue.
Le choix d’ouvrages proposés par la liste nationales vise à :
• ne pas restreindre les possibilités de construire un trajet de lecture adapté aux élèves.
Ce trajet doit être varié, permettre la rencontre des différents genres littéraires
(albums, bandes dessinées, contes, poésie, romans et récits illustrés, théâtre)
• faire de la culture scolaire une culture partagée pour permettre à tous les élèves de
rencontrer des œuvres au cours de leur scolarité et ainsi constituer un socle commun de
références
Les contacts avec ces textes doivent être fréquents : lecture, retour au texte pour amener
l’élève à une formation de lecteur.
Mise en oeuvre pédagogique des séquences de littérature au
cycle 3
La séquence de lecture, le principe reste stable :
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elle s’organise autour d’une œuvre qui peut être courte (poème, nouvelle) ou plus ample
(roman, pièce de théâtre)
elle doit avoir une unité sur un temps raisonnable pour ne pas déstabiliser la mémoire et
la patience des élèves
un module de lecture ne devra donc pas durer plus de quinze jours
La lecture des œuvres
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L’objectif premier de la lecture est d’aboutir à une compréhension du texte.
La lecture de textes littéraires doit être suffisamment approfondie pour que l’élève
garde la mémoire de ce qu’il a lu pour en faire référence dans ses lectures ultérieures.
Une réflexion débouchant sur des propositions interprétatives est possible et
nécessaire : cette interprétation prend la forme d’un débat dans lequel on réfléchit
collectivement sur les enjeux esthétiques, psychologiques, moraux, philosophiques qui
sont au cœur d’une ou de plusieurs œuvre(s).
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Le maître dispose de quatre instruments à articuler entre eux pour parcourir le texte :
• la lecture qu’il peut faire lui-même à haute voix
• la lecture silencieuse des élèves
• le résumé partiel qu’il a élaboré et qu’il peut donner à lire en lecture silencieuse
• la lecture à voix haute des élèves
. Il est préférable d’articuler avec pertinence ces quatre modalités de lecture en classe pour
éviter de recourir à la lecture personnelle hors de la classe : ainsi les passages clés ou les
passages complexes d’un texte sont alors lus par la maître pour éviter aux élèves du cycle 3, qui
ne sont pas encore des lecteurs experts, de traiter de manière autonome les aspects les plus
complexes d’un texte.
. La lecture à voix haute par le maître, parce qu’elle découpe l’énoncé et le structure par une
intonation adéquate, facilite ainsi la compréhension.
. La lecture à voix haute implique :
• un entraînement régulier
• une préparation approfondie
• une appropriation précise du texte liée à une explication qui aide à des choix
d‘interprétation
• de retrouver pour chaque phrase les pauses et la courbe d’intonation juste
. La lecture à voix haute permet :
• une bonne compréhension du texte par l’auditoire
. L’utilisation de la lecture silencieuse risque de laisser un certain nombre d’élèves en dehors de
l’activité elle demande donc une organisation différenciée.
Assurer la compréhension
Il est nécessaire d’instaurer un rythme entre lecture et discussions pour aider à a
compréhension sans couper le flux de la lecture pour expliquer un mot ou une forme syntaxique
complexe.
Possibilités :
• rappeler ce qui vient d’être lu et imaginer ce qui pourrait suivre
• mettre en place des phases de rappel pour :
- contrôler les passages oubliés
- vérifier les passages déformés
- mettre en place une discussion collective
Condensé fait par Florence Breuneval, CPC, Gennevilliers