Voir la pièce jointe B R I C O L A G E Rainurage en

Transcription

Voir la pièce jointe B R I C O L A G E Rainurage en
BRICOLAGE
RAINURAGE EN HELICE
avec les moyens du bord
Pour répondre à la demande d’un ami –s’il me permet de le désigner ainsi – je me
suis trouvé conduit un traiter un petit problème, lequel d’ailleurs me turlupinait depuis
longtemps : usiner des rainures hélicoïdales avec le matériel dont je dispose en l’occurrence
un combiné tour/fraiseuse et la panoplie d’outils de l’ajusteur.
Dans ce cas précis il s’agissait de réaliser un rodoir de Ø 12 mm environ avec 4
rainures au pas de 350 mm ; à priori et selon l’usage il devait être en laiton mais on pouvait
aussi le faire en alliage léger (le rodoir est d’abord un support pour l’abrasif).
On pouvait envisager diverses solutions d’usinage:
Fraisage classique en montant le train d’engrenages adapté, pièce entre pointes.
Rabotage en hélice avec également synchronisation par engrenages (sur fraiseuse
ou étau limeur).
Rabotage en hélice avec utilisation d’un guide à usiner préalablement par un moyen
ou un autre et dans cette hypothèse deux cas de figure :
- travail manuel avec un montage approprié.
- utilisation d’une machine-outil, tour par exemple.
Ne disposant pas d’une fraiseuse classique, j’ai retenu la solution simpliste qui
consiste à utiliser une des infinies possibilités qu’offre un tour banal : le rabotage avec pièce
en mandrin , outil sur la tourelle et manœuvre manuelle par allers et retours du traînard. En
ce qui concerne le guidage, j’ai tracé, dégagé et ajusté une lumière en hélice sur un tube
épais .
Une solution purement manuelle, pour usinage de rainures consisterait à employer un
dispositif comme ci-dessous mais mon expérimentation n’a pas été fructueuse, loin s’en faut.
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Dans ce système, l’entraînement qui se fait en vissant l’écrou placé sur la tige de
traction donne de légers à coups d’où broutage. Quant à l’utilisation d’un levier, ce n’est
guère mieux en matière de régularité du mouvement. Il y a aussi la problème de la division
qui nécessite un mécanisme complémentaire.
L’emploi d’un guide se révèle beaucoup plus intéressant sur un tour comme le
montrent les photos qui suivent :
La pièce à usiner (une tige de laiton de Ø 12) est serrée dans le mandrin du tour et
soutenue par la contre-pointe, le guide est bloqué dans la lunette, le porte outil comporte un
coulisseau alésé à 12 et muni d’un téton coulissant dans la rainure du guide.
L’outil travaille de droite à gauche, il est poussé par la vis verticale de tourelle en
avançant le traînard et ramené manuellement ( il aurait été souhaitable que le porte-outil soit
basculant mais … il ne l’est pas).
.
La division est réalisée avec un
engrenage calé sur la broche et un
bonhomme
à
ressort
assure
le
positionnement avec une précision
suffisante (c’est un rodoir, pas un outil de
coupe profilé).
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D’autres clichés montrant les éléments :
Guide bloqué dans la lunette fixe.
Tige laiton en cours d’usinage.
Porte outil avec coulisseau alésé au Ø tige et portant le téton de guidage.
Autre vue du dispositif avec l’outil final à profondeur de coupe ajustable.
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En ce qui concerne l’usinage proprement dit, j’ai procédé par passes de 5/100 environ
en tournant sur 3 dents d’engrenage pour chaque rainure ce qui, compte tenu de la largeur
de l’outil correspondait à 1/8° de circonférence . Ce fut une opération assez longue mais vu
l’usage presque unique du dispositif, cela ne valait pas de le perfectionner davantage quant
à la rapidité d’utilisation.
Voici un exemple du premier rodoir obtenu avec ce procédé. Il est fendu par sciage
manuel et comporte intérieurement un cône d’expansion.
Pour la suite
Comme indiqué plus haut, dans cette affaire, je suis intervenu uniquement en tant
qu’usineur d’un outil qui sera utilisé par une autre personne, spécialiste d’un domaine très
différent et qui souhaite rajeunir les rayures d’un canon d’arme ancienne. C’est à lui que la
suite appartient pour autant que mon outil lui apporte ce qu’il en attend.
BRX Rev 026/11/11
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