TECHNOLOGIE DE L`INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

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TECHNOLOGIE DE L`INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
Master 1 de Sciences de l’éducation
Stéphane Simonian – Bernadette Charlier – Jacques Wallet – Georges-Louis Baron
Hervé Daguet – Pascale Aoude – Béatrice Savarieau – Jean-Luc Rinaudo
TECHNOLOGIE
DE L’INFORMATION
ET DE LA COMMUNICATION
COURS
www.cned.fr
8 6039 TG WB 00 14
Lettre introductive
Technologie de l’Information et de la Communication
Lettre introductive
Chères étudiantes, Chers étudiants,
En tant que coordinateur de ce cours, je vous souhaite tout d’abord la bienvenue. Comme
vous l’avez sûrement remarqué, la terminologie « Technologie de l’Information et de la
Communication » montre la diversité des outils que nous utilisons de manière individuelle et collective pour nous informer et communiquer. S’il manque certainement un « s » à Technologie, ce
cours souhaite mettre en avant la pluralité des approches existantes dans ce champ : cognitive,
systémique, psychanalytique, éducative, andragogique.
Doit-on le rappeler ? La technologie n’est rien sans l’humain. La technologie « est » car l’humain
l’a créée. La technologie « est » car elle permet à l’humain d’avoir de nouvelles possibilités pour
communiquer (extensions des possibilités de coopération), s’informer (dématérialisation des
supports) et, plus généralement, pour continuer à perpétuer l’espoir de la démocratisation des
savoirs, de l’égalité dans l’accès aux savoirs, en permettant à chacun d’entre nous d’apprendre
quand il veut et quand il peut, d’où il veut et d’où il peut, sans que la contrepartie soit nécessairement d’apprendre à apprendre. Cette perspective a déjà été abordée dans le cours de Licence 3,
intitulé « Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication », à partir de l’histoire
des technologies (du média au numérique), de celle des machines conçues pour apprendre (de la
machine de Skinner aux environnements numériques collaboratifs). Comme vous le comprenez,
ce cours s’inscrit dans la continuité de celui de Licence 3.
Ce cours de Master 1 a été rédigé par 6 auteurs que nous pouvons remercier pour leur contribution car ils ont accepté de participer à un même enseignement malgré des approches différentes.
Vous avez, là, une première caractéristique des technologies : unir. C’est pourquoi, même si vous
trouvez des styles d’écriture et des modes de présentation parfois différents, tous les auteurs ont
un objectif commun : vous permettre de comprendre que la technologie doit s’étudier dans les
rapports qu’entretiennent les humains entre eux, se répercutant dans leurs manières de considérer les « technologies ». Finalement étudier les outils qui nous entourent, c’est étudier nos valeurs,
nos représentations de nous-mêmes, des autres, de notre société. Ne soyons pas dupes, les outils
ne font rien d’autre que ce que nous leur avons demandé de faire même si, une fois créées, leurs
actions nous échappent (les technologies communiquent entre elles même sans notre présence).
Et oui, les outils agissent entre eux, mais aussi sur les humains tant d’un point de vue cognitif,
qu’affectif et social. Il ne faut pas considérer cela comme un « retour de bâton » mais comme
un processus ordinaire car l’humain et la technologie forment un tout. À bien y réfléchir, nous
sommes tous des sujets manipulateurs d’outils. En les manipulant nous savons que nous agissons, que nous existons, car nous faisons partie du même monde. Si le doute cartésien peut vous
envahir (« je doute, je pense donc je suis »), je me dois ici de vous rappeler que les technologies
font partie de votre développement cognitif et, plus généralement, de l’évolution humaine (de
l’homo-sapiens à l’homo-numericus).
Pour en revenir au cours à proprement parler, vous trouverez ci-après chacun des sept chapitres
élaborés avec leurs plans respectifs. La première partie intitulée « Approches plurielles en technologie éducative » est transversale, montrant différents courants et différentes manières d’étudier
le rapport humain-technologie. La deuxième partie concerne deux chapitres plus spécifiques aux
dominantes « Métiers de l’Enseignement » et « Formation des adultes ». Malgré la spécificité de
ces deux chapitres, l’un centré sur l’enseignement et l’autre sur la formation, il semble utile de
préciser que les problématiques éducatives et formatives font partie intégrante du champ des
technologies de l’éducation.
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Lettre introductive
Technologie de l’Information et de la Communication
Chères étudiantes, chers étudiants, je vous souhaite donc d’exploiter au mieux la richesse et la
diversité de cours dont les connaissances à acquérir vont de pair avec la pratique réflexive et les
perspectives de recherche spécifiques aux rapports sujets-outils.
Partie 1 : Approches plurielles en technologie
éducative
Le premier chapitre, rédigé par Bernadette Charlier, professeur à l’université de Fribourg en Suisse
concerne l’innovation pédagogique et technologique.
Le deuxième chapitre est effectué par Stephane Simonian. Il aborde la relation sujet-outil à partir
de l’approche constructiviste et instrumentale de Pierre Rabardel (http://www.adjectif.net/spip/
spip.php?article202). Cette approche vise à comprendre que si le sujet influence l’outil (processus
d’instrumentalisation), l’utilisation d’un outil joue un rôle dans la construction des connaissances
(processus d’instrumentation).
Le troisième chapitre intitulé, « Pratiques médiatisées et processus de groupe : apports de l’analyse d’orientation psychanalytique », écrit par Jean-Luc Rinaudo (Professeur des Universités à
l’Université de Rouen), montre l’intérêt d’une approche psychanalytique tant pour comprendre la
relation qu’un sujet entretient avec un outil, voire un avatar, mais aussi pour mieux comprendre
les enjeux liés à une dynamique de groupe. Cette orientation est récente car, à ma connaissance,
trop peu de recherches la concernent.
Les chapitres 4 et 5 sont orientés vers les problématiques de recherche. Ils participent à compréhension de la structuration du champ scientifique des Technologies de l’Education et permettent
de se projeter dans des recherches futures. Ces deux chapitres ont été rédigés à quatre mains
par Jacques Wallet (Professeur des Universités à l’Université de Rouen) et Georges Louis Baron
(Professeur des Universités à l’université Paris V René Descartes). Ces deux personnes ont largement contribué au développement des recherches, en sciences de l’Education, autour des environnements informatiques d’apprentissage. Merci à eux !
Partie 2 : Dominantes « Métiers de l’Enseignement » et « Formation des adultes »
Le premier chapitre de cette deuxième partie a été co-écrit par Mme Aoude et Mr Daguet (enseignants-chercheurs à l’université de Rouen) qui ont réuni leurs efforts pour vous proposer de
réfléchir sur les applications et les implications de l’utilisation des technologies dans le secteur
éducatif.
Le dernier chapitre, rédigé par Mme Savarieau (enseignant-chercheur à l’université de Rouen),
concerne plus spécifiquement les problématiques « andragogiques », littéralement « formation
des adultes ».
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