NOTIONS DECOR ET ORNEMENT Dates à retenir
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NOTIONS DECOR ET ORNEMENT Dates à retenir
1 NOTIONS DECOR ET ORNEMENT Dates à retenir : - -55 : De Oratore de Cicéron (Convenance : « dans chaque partie du discours comme de la vie il faut considérer ce qui séant ») - -25 : De Architectura de Vitruve (convenance : « firmitas, utilitas, venustas », « satisfaire au règles de convenance » la convenance c’est adapter les propositions ornementales aux conditions sociales) - 690 : Evangile de Durrow cité par Jean-Claude Bonne (complexité du motif) - 800 : Livre de Kells cité par Jean-Claude Bonne (complexité du motif) - 1125 : Apologie à Guillaume de Saint Thierry de Bernard de Clairvaux (Condamnation : l’ornement détourne de la prière, l’ornement est un divertissement qui détourne de l’intellect, ascèse) - 1144 : De la consécration de l’Abbé Suger de Saint-Denis (« J’affirme que l’on doit servir par les ornements extérieurs» Panofsky écrit que Suger est amoureux de la magnificence) - 1200 : Carnet de dessins de Villard de Honnecourt (Puissance germinative et aussi puissance divine) - 1246 : Début de la construction de la Basilique Santa Maria Novella achevé en 1470 par Alberti (Complément) - 1300 : Alhambra sous la Dynastie Nasride (Motif : impression de profondeur et sensations de vibrations) - 1474 : Achèvement de La Chambre des Epoux dans le Palazzo Ducale de Mantoue de Andrea Mantegna (Décor) - 1480 : redécouverte de La Domus Aurea de Néron (Exubérance) - 1485 : De l’Art d’édifier de Léon Battista Alberti (Plaisir, Harmonie, Convenance : «Necessitas, commoditas, voluptas, complément : « lumière auxiliaire de la beauté », supplément : « l’ornement présente un caractère feint et ajouté ») - 1499 : Cathédrale d'Orvieto, fresques de Luca Signorelli (André Chastel « respiration libre dans l’ornementation » ; « variétés et étrangetés » selon Montaigne ; « de purs caprices de Peintres, de vains fantasmes, le produit de leur imagination déraisonnable » selon Paleotti ; agrémentation décoratif ; figuration d’un irréel ; de l’ordre du divertissement visuel perceptible. La grotesque est souvent dans un rinceau où on va voir apparaitre une figure animale ou humaine. L’adoption de cet ornement a été enthousiaste et instinctif. C’est qu’après sa diffusion qu’on a légitimé cet ornement. Le fait artistique c’est déployé avant d’être légitimé par une règle. ; caractère imaginatif ; séduction ; effervescence gratuite pour certains) - 1500 : Fauteuil Savonarole (passage d’une logique de la dépense à une logique de l’économie : anticipe la réforme, contre fastes) - 1513 : La Madone à la chaise de Raphaël (cadre de 1700) (Décoratif fonction : cohésion du regard « convergence vers le centre » « attirer le regard ») - 1659 : Les Précieuses ridicules de Molière (langage trop fleuri qui obstrue le sens. Cf David Hume) - 1661 : achèvement du château de Vaux-le-Vicomte de l’architecte Louis le Vau pour Nicolas Fouquet (Politique) - 1664 : début des phases d’agrandissement successives du Château de Versailles (Pouvoir, Politique) - 1665 : Buste de Louis XIV par Le Bernin (drapé excessif) - 1675 : Cours d’architecture de François Blondel (Ordre : L’idée que la colonne est la matrice architecturale) - 1683 : Parallèle des Anciens et des Modernes de Charles Perrault (si il n’y a pas d’ornements il n’y a pas d’architecture) - 1734 : Candélabre de Juste Aurèle Meissonnier pour le duc de Kingston (diffuse ses modèles par la gravure ; Exubérance, Asymétrie ; recherche de dynamisme et de contraste ; des forces contraires s’affrontent ;) - 1745 : Horloge de Charles Cressent (ébéniste) et Nicolas Gourdain (horloger) (Exubérance, Asymétrie, Symbole) - 1748 : Essais philosophiques de D. Hume (« Dans toutes les sortes de production, trop d’ornement constitue une faute » + Condillac) - 1751 : Encyclopédie de Diderot et d’Alembert («Ornement : ce qui sert à parer une chose ; le grand principe c’est que les parties essentielles & principales se tournent en ornemens ; car alors le spectateur qui voit l’utile servie de base à l’agréable est affecté le plus doucement qu’il est possible ») - 1752 : L’architecture françoise de Jacques-François Blondel (« esprit de convenance ») - 1790 : Critique de la faculté de juger de Emmanuel Kant (l’ornement peut être beauté libre, forme sans finalité, ne signifiant rien en soi, « parerga » : ce qui est autour du travail mais n’est pas le travail lui même ; ouvre la brèche sur l’idée du décoratif pur) - 1793 : Sur l’ornement de Karl Philipp Moritz (Décor «ce qui s’ajoute de manière superflue » « ce qui ne gagnera aucune utilité nouvelle » « approprié » « indiquer l’essence de la chose » « plus le décor est significatif plus il est beau » ; A propos des grotesques : « ouvrage d’un caprice où aucune interprétation n’est possible » « c’est le mode d’être de la parure qui n’obéit à aucunes loi, parce qu’elle n’a d’autres visées que celle de nous ravir ») - 1799 : Salle à manger du château de Malmaison de Percier et Fontaine (Pouvoir, Politique) - 1801 : Gravure de Lit avec baldaquin dans Recueil de décoration d’intérieures (Symboles) - 1805 : Lit Bateau exposé au Musée des Arts Décoratifs (Symboles) - 1812 : Recueil de décoration d’intérieures (réédition) de Percier et Fontaine (« On ne veut pas ses choses pq on les trouve belle.. » « motifs d’ornement […] s’adapteront à la forme essentielle sans jamais déguiser son type ») - 1845 : Service à thé de Henry Cole (se dresse contre les abus de la mécanisation, vaisselle simple et bon marché) - 1853 : Les Pierres de Venise de John Ruskin (aporie de l’ornement comme supplément, idée d’orné / ornant ; « les hommes ne trouvent aucun plaisir au travail » ; L’éloge du gothique« la décoration coute des sommes énormes parce qu’elle est mal placée et mal exécutée ») - 1856 : La grammaire de l’ornement de Owen Jones (Purement décoratif comme ce qui n’a pas de signification ; Convenance : « l’ensemble des formes doit être arrangés selon certaines propositions définies » ; Pouvoir : « C’est par l’ornement d’un édifice que nous pouvons juger le mieux de la puissance créatrice de l’artiste » ; ouvrage avec volonté pédagogique, encyclopédique ; volonté de donner des grands principes (37 propositions) ; volonté de lutter contre le chaos ornemental ; Ferdinand de Saussure grammaire comparée ; on a une organisation des styles ; à propos des ornements des tribus sauvage : « résultat d’un instinct naturel » « ils sont nécessairement 2 toujours la vraie et fidèle expression du but proposé » ; l’ornement objet d’admiration est celui qui obéit aux lois qui règlent la Nature ; ces lois sont récurrentes et peu nombreuses ; il ne s’agit pas d’une imitation, il ne s’agit pas de reproduire fidèlement ce qui est observé ; mettre l’ornement à sa place convenable pour qu’il y ai beauté ; incitation à la création d’un nouveau style) - 1856 : De la détermination formelle de l’ornement et de sa signification comme symbole de l’art de Gottfried Semper (Ordre : « légalité naturelle », 3 formes d’ornement : « pendant, annulaire, directionnel » ; « instinct de parure » : « Schmuck » ; l’art textile comme art originel : « Urkunst » ; défense d’une origine technico-matérielle de l’ornement, déterminisme formel, les premiers motif sont géométriques ; recherche sur la polychromie des temples grecs) - 1858 : Dictionnaire de l’architecture d’Eugène Viollet-le-Duc (Mode décoratif comme imitation, question des matériaux) - 1859 : Red House de William Morris et Philipp Webb (Harmonie décorative, arts mineurs ; Rossetti ; Burne Jones) - 1859 : conférence « L’unité de l’art » de John Ruskin (idée de réconcilier les arts mineurs et les arts majeurs ; il s’agit d’acquérir un degré d’expertise digne de grands peintre tel que Velasquez avant de faire quelque chose de grand en terme d’ornementation ; ème ambiguïté, il parle de « tâche inférieure ») 3 conférence. La manufacture moderne et le dessin » (« l’art décoratif ne se distingue de l’autre que part sa destination, il entre en relation de façon accessoire ou essentielle, avec d’autres œuvres d’art » « le plus grand art est celui destiné à un lieu spécifique » « Otez vous de l’idée que l’art décoratif est une forme dégradée ou distincte » « destiné à un lieu particulier » « à s’intégrer dans un ensemble vaste et harmonieux » « en aucun cas une dégradation du grand art, en aucun cas inférieur à celui ci » « l’art portatif comme une forme de dégradation ».) - 1871 : Colonne Vendôme abattue pendant la Commune de Paris (Politique, Pouvoir, Symbole) - 1875 : Teinture Indigo de William Morris (Contre l’imitation chimique, dépense de temps et d’argent) - 1879 : décor d’intérieur (Art Nouveau) pour Charles Gillot d’Eugène Grasset (Décoratif, Symboles) - 1881 : La Grammaire des Arts Décoratifs de Charles Blanc (Convenance « la forme décorée doit triompher de ce qui la décor » ; « il ne convient pas de faire dans un art ce qui peut être mieux fait dans un autre » : ne s’applique pas à l’industrie car elle peut arriver à la perfection de l’équivalence » ) - 1886 : Prolégomènes à une psychologie de l’architecture de Heinrich Wölfflin (« l’ornementation est l’expression d’une force excédentaire de la forme ») - 1892 : Préface à John Ruskin de William Morris dans La nature du gothique (réédition) (« l’art est le plaisir que l’homme prend à travailler » cf Ruskin) - 1893 : Question de style, fondements pour une histoire de l’ornementation d’Aloïs Riegl (Kunstwollen : la volonté artistique, suivi de certains motifs dans leurs métamorphoses successives (rinceau, acanthe, palmette) ; il considère de façon importante la liberté de création artistique ; les premiers motifs sont figuratifs et au fur et à mesure stylisés ; formes qui obéissent à des lois propre au style ; « la parure répond à l’un des besoins les plus élémentaires de l’homme, plus élémentaire que celui de protéger le corps ») - 1895 : Le principe du revêtement d’Adolf Loos (« les matériaux doivent être travaillé de telle manière qu’il soit impossible de confondre le matériau revêtu avec son revetement ») - 1896 : The figure in the Carpet d’Henry James (« la recherche de la figure ou motif devient une obsession », quête inassouvie) - 1897 : expédition de Karl von den Steinen dans les îles Marquises (l’ornementation primitive des mers du sud) (considère le tatouage (« frapper des images ») de l’ordre de l’écriture du pictogramme, du langage codé ; entre figuratif et abstrait : ornemental ?) - 1898 : La cité Potemkine d’Adolf Loos (blâme l’imitation, l’illusion ; - 1899 : Théorie de la classe de loisirs de Thorstein Veblen (le décoratif comme élément honorifique, lié au gaspillage donc à la société de conssomation, à une utilité sociale ; le décoratif n’est pas un élément de marchandise que l’on peut scinder de sa part utile / Soulillou) - 1900 : L’Art décoratif N°19 de Julius Meier Graefe (Motif « la répétition uniforme d’un motif n’est point une source d’intérêt ») - 1900 : L’art à l’exposition universelle de 1900. Avons nous un style moderne ? de Robert de Sizeranne (« nécropoles de l’art ») - 1900 : Tiller Girls fondé par John Tiller (Rythme, Ordre, Mouvement : hypnotique « ornement de masse » selon Kracauer) - 1902 : Paravent aux lapins de Pierre Bonnard, peintre Nabi (Stratégie décorative, Stratégie de subversion de la peinture : grand peintre il réalise des objets de décoration) - 1903 : L’influence de Paul Gauguin de Maurice Denis (« tout tableau a pour but d’ornementer, doit être ornemental ») - 1905 : Début de la réalisation du Palais Stoclet de Joseph Hoffmann (Sécession Viennoise, Klimt) - 1905 : L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme de Max Weber (changement d’économie avec la réforme) - 1908 : Notes d’un peintre de Matisse (« l’expression réside dans toute la disposition de mon tableau » « la composition est l’art d’arranger de manière décorative les divers éléments dont le peintre dispose pour exprimer ses sentiments ») - 1908 : Ornement et crime d’Adolf Loos (Condamnation « l’art a été prostitué pour des objets usuels », Primitif « les hommes étaient suffisamment avancés pour que l’ornement ne suscite plus chez eux de sentiment de plaisir » « la pulsion qui pousse quelqu’un à ornementer son visage ou tout ce qui peut s’atteindre est le tout premier commencement des arts plastiques. C’est le balbutiement de la peinture » ; pour Loos le tatouage est lié au bagnard, aux criminels ; idée de dépense inutile, de gaspillage de temps et d’argent ; « D’un combat de 30 années je suis sorti vainqueur » ; Loos révèle la stratégie de sublimation dont l’ornement fait l’objet) - 1908 : Psychologie de la parure de Georg Simmel (Plaisir, « Pouvoir d’irradiation », luxe : « perspective esthético-sociale » « accrocher le regard » ; Cf Barbara Carnevali) - 1908 : L’éternel Printemps décor pour la salle à manger de Gabriel Thomas par Maurice Denis (pouvoir de l’ornement : l’émotion, le calme qui se dégage de ces harmonies bleues ; il faut introduire l’art dans la vie de tous les jours) - 1914 : Structure Dom-Ino de Le Corbusier (Economie : logement social, structure de base) - 1915 : Le Café de Pierre Bonnard, peintre Nabi (Stratégie décorative, Subvertir de l’intérieur la peinture de chevalet en introduisant des thématiques propres aux arts mineurs) - 1919 : Joseph August Lux sur Jugendstil (« on s’est lassé de toutes ces trouvailles ornementales » « vidée de tout langage spirituel ») 3 - 1923 : Vers une architecture de Le Corbusier (« Le décor est d’ordre sensoriel et primaire ainsi que la couleur, et il convient aux peuples simples, aux paysans et aux sauvages. Le décor est le superflu nécessaire, quantum de paysan ») - 1924 : Die Form ohne Ornament catalogue d’une expo du D. Werkbund (supprimer l’ornement et garder une forme pure) - 1924 : Ornement et éducation d’Adolf Loos (« je n’ai jamais défendu l’idée que l’ornement devrait être systématiquement et radicalement supprimé ») - 1925 : L’Art décoratif aujourd’hui de Le Corbusier (Condamnation, Décor « monarchie », « dissimulons la camelote » « consécration du camouflage » « je dis paradoxe de faire l’Art décoratif avec des outils » « dépense inutile » ; « l’art décoratif moderne n’a pas de décor », les objets doivent avoir une modeste présence ; la loi de Ripolin) - 1925 : Pavillon de l’Esprit Nouveau pour l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs de Le Corbusier (arbre) - 1928 : Villa Savoye de Le Corbusier (Décoratif : fenêtre bandeau comme ornement caractéristique de son architecture ?) - 1928 : Villa Müller à Prague d’Adolf Loos (Décoratif : marbre, Raumplan) - 1928 : Chaise LC4 de Le Corbusier et Charlotte Perriand (« équipement domestique », machinisme) - 1929 : Pavillon Expo Barcelone de Mies Von der Rohe (Décoratif : mur d’onyx sans fonction porteuse) - 1934 : Vie des Formes de Henri Focillon (Rythme « l’espace des entrelacs n’est pas immobile et plat : il se meut puisque les métamorphoses s’y font sous nos yeux ») - 1936 : Fallingwater de Franck Llyod Wright (Harmonie décorative, architecture organique, organisation basée sur la nature) - 1936 : Mémento de la science ornementale de Daniel Duvillé (Rythme, Ordre « l’ordre sous-entend une mesure eurythmique, une mesure spéciale subordonnant les parties au tout ») - 1945 : Entretien de Matisse avec Léon Degand (« Le décoratif pour une œuvre d’art est une chose extrêmement précieuse. » ) - 1948 : La mécanisation au pouvoir de Siegfried Giedion (imitation, abus de la mécanisation « dégradation du sens des matériaux ») - 1949 : La Part Maudite de Georges Bataille (mise en évidence du passage progressif d’une économie générale à une économie restreinte, idée que dépenser c’est manifester sa vitalité) - 1953 : La laideur se vend mal de Raymond Loewy (Dépense reprise de l’idée de dépense inutile de l’ornement) - 1955 : Tristes Tropiques de Claude Lévi-Strauss (à propos de la culture Caduveo, tribu des Mbaya, obtient la preuve de l’extrême importance des peintures corporelles, « celui qui reste à l’état de nature de se distingue pas de la brute » ; rôle érotique pour les femmes) - 1956 : affiche de l’exposition This is Tomorrow de Richard Hamilton [Independant Group](collage) - 1957 : Ornament and Crime. The decisive contribution of Adolf Loos. De Reyner Banham (« impossible d’imaginer aujourd’hui que le mouvement moderne ait - 1958 : L’Anthropologie structurale de Claude Lévi-Strauss (« le décor est en effet fait pour le visage mais le visage est prédestiné au décor » « Les peintures confèrent d’abord à l’individu sa dignité d’être humain. » Elles opèrent le passage de la nature à la culture, de l’animal à l’homme civilisé », l’ornementation n’est pas primitive, elle est complexe et élaborée.) - 1958 : Seagram Building de Mies Van der Rohe (poutre métallique de la façade, donner corps à ce qui est invisible) - 1959 : TC100 de Hans Roericht (« disposition qui pour obéir aux règles de la fonction évoque curieusement celle de la décoration ») - 1962 : Crawford Manor de Paul Rudolph (Condamnation architecture « canard » selon les Venturi, ombres dramatiques) - 1966 : Cow Wall Paper d’Andy Warhol (importance de la répétition, affranchissement art mineur/art majeur ; quand on lui demande si son art est mieux dans les musées ou les maisons : « Cela ne fait aucune différence c’est de la décoration ».) - 1966 : Complexity and Contradiction in architecture de Robert Venturi (idée d’une architecture qui contient plusieurs niveaux de signification ; Less is more devient Less is bore ; empreint d’éléments au baroque, idée d’un réemploi ; il y a l’idée d’un langage ; une architecture qui soit le reflet de la complexité et des contradictions de son contenu et de sa signification) - 1967 : Les invariants plastiques d’André Lhote (« tout tableau grand ou petit est décoratif ») - 1969 : Le vocabulaire des institutions indo-européennes de Emile Benvéniste (Ordre « ordonnance de l’univers » « rapport des hommes et des dieux », « fondement tant religieux que moral de toute société, sans ce principe tout retournerait au chaos ») - 1972 : destruction de Pruitt-Igoe de Minouri Yamasaki (inspiré de la Charte d’Athènes ; figure de crise de la modernité, « mort de l’architecture moderne » selon Charles Jencks, destruction du mythe) - 1972 : Learning from Las Vegas de Robert Venturi et Denise Scott Brown (Etude du Strip de Las Vegas : Opposition Canard Vs Hangar décoré ; canard : forme = fonction ; hangar décoré : la façade porte la signification, importance de l’enseigne) - 1974 : La société de cour de Norbert Elias (Pouvoir, Politique « Ethos de classe : nécessité pour les gens de cour de démontrer à travers la magnificence de leur maison leur capacité à maintenir leur rang ») - 1975 : Barry Lyndon de Stanley Kubrick (liens étroits entre rang social, tenue, parure, ornement) - 1975 : établissement de la Holly Solomon Gallery (Fer de lance du mouvement Pattern and Décoration, affirmation de la force de la décoration, réaction au minimalisme ; du féminin, du sauvage, du primitif : réponse à Loos ? ; Volonté d’abolir la frontière entre Art et Déco) - 1976 : Le langage décoratif de J-R Leborgne (Rythme : « le rythme est un facteur d’ordre interne, une architectonique de la vie») - 1976 : Le paradigme du tapis de Joseph Masheck (rapprochement entre peinture et tapis, papier peint ; peinture comme planéité ; ancrage des arts majeurs dans l’artisanat ; exemple : Jean Edouard Vuillard) - 1977 : Le langage de l’architecture post-moderne de Charles Jencks - 1979 : The Sense of Order d’Ernst Gombrich (Décoratif, Plaisir : « nous sommes en permanence en train de guetter les changements » « la surprise vient de la rupture dans la répétition » « c’est le contraste entre l’ordre et le désordre qui alerte notre perception »« ce jeu entre la création d’un attente et la surprise ») - 1983 : Vases Euphrate d’Ettore Sottsass (Rythme, empilabilité) - 1984 : La Casa Calda d’Andrea Branzi (la décoration comme « information linguistique », « système de signes abstraits ») 4 - 1990 : Le décoratif de Jacques Soulillou (Décoratif : « c’est ce qui redouble le visible et le fragilise en même temps » « l’interface des arts majeurs et mineurs » « nature hybride et dissidente » « le décoratif est un spectre qui aurait l’apparence innocente et paisible d’un nain de jardin revêtu d’habits aux couleurs criardes », « intelligence du décoratif : dimension quantitative ou économique (Excès, dépense) et sa donnée topologique (périphérique), 3 périphéries (exclusion) ; « Si l’excès est condamnable c’est parce qu’il obstrue le sens, perd le lien avec la nature et dévoie le sens de la dépense qui ne doit jamais s’exercer pour rien » « L’excès est dans une certaine mesure, organiquement lié à l’ornement comme une espèce de dérive naturelle » ; On ne peut pas limiter l’ornement à une logique de supplément ; « l’ornement est donc tourné vers l’autre et signale à son attention ou un rang ou une puissance » ; « la parure impalpable et quasi stratégique », « occasion de faire-valoir personnel » ; Patterns :« force de communication ; « Pour comprendre la phrase de Le Corbusier il faut la renverser « Le décor moderne évacue le décoratif » » ; « à la différence de l’ornement, le décoratif n’est pas de l’ordre du visible », le décoratif est de l’ordre de la perception ) - 1992 : 100% make up d’Alessandro Mendini (Motif, Rythme, série) - 1992 : De l’ornement dans l’art médiéval (VIIe-XIIe siècle). Le modèle insulaire. De Jean-Claude Bonne (« L’ornemental chrétien fonderait une pensée de l’ordre ou même de l’organisation », rapport harmonieux entre le divin et ses créatures) - 1992 : « Y-a-t-il lieu de parler de décoratif » de Jacques Soulillou dans Chimères N°17 (Décoratif de l’ordre du fantasme) - 1996 : Le motif est partout de Christine Colin dans Fonction et fiction (Motif : disposition, principe d’empilabilité) - 1996 : Le monde des objets aux prises avec les débats religieux de Philippe Louguet dans Fonction et fiction (« le supplément est ce qui échappe à toute transaction une fois la dépense effectué », ornementation à coté de la valeur d’échange) - 1998 : L’envers du décor avec Le décoratif : pour y penser autrement de Christophe Domino (le décoratif comme ordre, comme fonction, comme un rapport entre éléments) - 1998 : L’art et ses agents, une théorie anthropologique d’Alfred Gell (4 modes de fonctionnement du motif, « relation inachevée ») - 1999 : Empire et décor : l’architecture et la question de la technique à l’âge humaniste et classique de Pierre Caye (Pouvoir, Politique « empire du décor », « maitrise du décor » « économie de la vie faite de sobriété et de parcimonie » « s’affirmer à travers un décor ») - 1999 : La nudité des murs dans petite philosophie du design de Vilém Flusser (l’ornement équivaut au passage de la nature à la culture, nudité / nature, la nudité c’est de l’entropie il faut que l’activité néguentropique de l’esprit humain l’habille, volonté d’habiller les murs ; « les murs sont les limites d’une scène de théâtre sur laquelle se joue la tragédie de l’effort humain vers la beauté ») - 2000 : Histoires d’ornement avec Dictionnaire critique à usage décoratif de Jacques Soulillou (« le fonctionnalisme est un mythe» « mythologie moderniste » « idéologie de la forme pure ») - 2001 : « Quand le mineur critique le majeur » dans Art Press de Georges Roque - 2003 : Le livre de l’ornement et de la guerre de Jacques Soulillou (Dépense : « dépense festive ou guerrière, l’ornement est le supplément indispensable à cette économie où la libéralité est une des conditions du maintient de la liberté » ; Ordre « Il y a kosmos quand l’ornement permet au bon ordre de se manifester » « l’ordre et la dépense sont l’abscisse et l’ordonnée du concept d’ornement ») - 2004 : La parure au temps préhistorique de Yvette Taborin dans Langage sans parole (le corps comme premier medium esthétique, « langage muet, riche de toutes les variations de significations en fonction des sociétés » : croyances, valeurs, hiérarchies) - 2005 : Criminal skins de Jimena Canales & Andrew Herscher où est cité Cesare Lombroso (Criminel > Adolf Loos) - 2007 : introduction de Jacques Soulillou dans Du style et de l’architecture de Gottfried Semper (« l’homme inscrit son activité créatrice au cœur du kosmos » « orner revient à s’inscrire dans cet ordre cosmique, rendant visible les forces physiques sous-jacentes » ; « les premiers essais visent plus à magnifier la stature naturelle des hommes, faire peur qu’à accroitre le plaisir suscité par la belle apparence ») - 2007 : Magasin John Lewis de Foreign Office Architects (répétition du motif, dimension hypnotique, vie propre) - 2008 : Philosophie de l’ornement de Christine Buci-Glucksmann (Rythme « pas d’ornements sans rythme » « l’ornement n’est pas isolable au rythme auquel il contribue » « répétition » « succession » « variations », parle d’une « hétérogenèse » de l’ornement : création dans la différence ; Décoratif « de l’ordre de la composition ornementale » « principe second d’organisation de l’espace et du temps qui procède par figure et par motifs ») - 2009 : Collection Diamant Tolix de Normal Studio (Décoratif, Fonction structurelle « pointe de diamant ») - 2010 : Etagère Stripes de Normal Studio (Rythme, mouvement, vie propre) - 2010 : Le sens ontologique de l’ornement dans La manifestation de soi de Jacques Dewitte (Plaisir, Amour : « l’homme doit songer à orner les choses par amour pour elle ») - 2011 : Ornement et Subjectivité de la Tradition Vitruvienne à L’âge du Numérique d’Antoine Picon (« aujourd’hui l’ornement semble faire la matière même de la peau du bâtiment », texture, griffure, « l’essentiel c’est qu’il suive la paroi sans jamais s’en affranchir » ; fonction « annoncer au monde la qualité et le rang du propriétaire ») - 2011 : Ornement/Ornemental revue Perspective de l’INHA, introduction d’Oleg Grabar (Ornement : « ensemble de techniques de motifs, souvent regroupés en listes et associé principalement (pas exclusivement) avec les arts industriels ou bien recouvrant des surfaces » ; « l’essentiel c’est l’effet produit » « le plaisir qu’offre au sens les compositions, couleurs, proportions, expressions ») - 2011 : Ornement/Ornemental revue Perspective de l’INHA, Y-a-t-il une lecture symbolique de l’ornement ? Jean Claude Bonne (l’ornemental comme un modus operandi, une manière de procéder structurante pour l’art médiéval) - 2012 : Images Re-vues, L’ornement aujourd’hui de Thomas Golsenne (Morale : « D’Aristote à Kant environ, la théorie de l’ornement est dominée par une éthique du décor » ; l’ornement comme une réponse à une peur archaïque de « l’horreur du vide ») - 2012 : Les polarités conflictuelles de l’ornement, entretien de Jacques Soulillou avec Jeanne Quéheillard. (Décoratif, « stratégie de déclassement » « stigmatiser l’autre » ; « la dépense et le gaspillage sont aussi une manière d’affirmer un contre pouvoir ») - 2012 : Ce qui fait ornement dans Ever Living Ornement de Jeanne Quéheillard (Pouvoir, Effet, Motif : « l’ornement est soumis à des règles récurrentes comme la répétition, la démultiplication, les combinatoires pour offrir une expérience vertigineuse du motif») - 2013 : Exposition Dynamo au Grand Palais avec Felice Varini (Rythme, Ordre : idée de rupture et de déplacement ; plaisir) 5 - 2014 : catalogue Exposition Decorum avec Cécile Godefroy (Décor « le décor est l’ensemble de ce qui sert à orner ou embellir » « pensé en fonction de » (ce qui n’a pas d’autonomie), « dans un rapport servile à sa destination ») - 2014 : introduction d’Antoine Picon dans Ornements, XVe – XIXe siècles (« l’ornement subvertit la ligne de partage entre la connaissance et le plaisir, l’essentiel et l’accessoire, les règles et la liberté capricieuse ») Gottfried Semper : 1803 - 1879 John Ruskin : 1819 - 1900 William Morris : 1834 – 1896 Eugène Grasset : 1845 - 1917 Aloïs Riegl : 1858 - 1905 Adolf Loos : 1870 - 1933 Le Corbusier : 1887 - 1965 Franck Llyod Wright : 1867 - 1959 Style Rocaille : 1705 - 1760 Premier Empire : 1804 – 1814 Définition Imitation Effet Art majeur / Art mineur Pouvoir Morale Utile / Superfétatoire Primitif Sens