Les Aviateurs du département de la Saône et Loire

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Les Aviateurs du département de la Saône et Loire
REY, Antoine, né le 27 mai 1861 au Creusot.
Antoine Rey apprend la mécanique aux Etablissements Schneider, puis travaille au
département des locomotives du PLM (Paris-Lyon-Marseille), à la construction et aux essais.
Vers 1900, au sein de la Raffinerie Lebaudy, on lui confie les études et la réalisation des
systèmes mécaniques d’un dirigeable. Ensuite il deviendra pilote essayeur des dirigeables
Lebaudy. Au cours de l’année 1903, avec son collègue Jucmès, ils enchaîneront 27 vols. Il
participera également à la première ascension nocturne, aux premiers voyages féminins et aux
premières photographies aériennes prises depuis un dirigeable. Il participe aussi aux essais
d’ascensions et de réceptions de plusieurs dirigeables dont le «Patrie», «le République», «le
Liberté» avant de collaborer à l’expérimentation des Lebaudy construits pour la Russie et
l’Autriche. Plus tard, après son départ de l’entreprise, Antoine Rey conçoit un appareil à ailes
battantes. Il meurt en 1923 des suites de l’infection d’une blessure. Il est inhumé à Moisson.
(Yvelines)
VOISIN, Gabriel, né le 5 février 1880 à Belleville sur Saône (Rhône)
Charles et Gabriel Voisin sont incontestablement les pionniers de l’industrie de
l’aviation. La conquête de l’ Air commence à préoccuper les deux frères au moins autant que
celle des «jouvencelles» de leur quartier de La Guillotère… Aux vacances de 1896, ils
entreprennent la construction d’un planeur de cinq mètres d’envergure à partir d’un dessin
trouvé dans un journal. Leurs études sont cahotiques et sulfureuses… En 1898, ils consacrent
leurs vacances à terminer et à essayer leur planeur et ceci jusqu’en 1905. Puis, le 8 juin 1905,
ayant monté la cellule de leur planeur sur deux flotteurs, ils le font tracter sur la Seine par un
canot automobile, et «déjaugeant» cet «hydravion» qui atteint une hauteur d’une vingtaine de
mètres. La confiance tirée de ce premier envol inspire à Gabriel Voisin
l’idée de «gagner sa vie en construisant des machines volantes pour une
clientèle hypothétique...». Associé à Louis Blériot, il installe dans un
hangar de Billancourt, la première usine mondiale de construction et de
vente d’aéroplanes. Le sculpteur Delagrange est leur premier client et,
pour livrer sa commande, Charles Voisin installe un moteur Antoinette de
50 CV sur la cellule de leur planeur. Le 16 mars 1907 à Bagatelle, Charles
Voisin décolle ce prototype et atterrit 60 à 80 mètres plus loin. Bien que
pilotes pleins de cran, les frères Voisin ne passèrent jamais leur brevet de
pilote, leurs vols ayant eu lieu avant que le Brevet de pilote d’avion ait été
créé.
Gabriel Voisin
Le 26 septembre 1912, Charles se tue au volant de la voiture Hispano-Suiza de
Raymonde Deroche, dont il fut le seul véritable amour, près de Belleville sur Saône. Il est
inhumé au cimetière de Neuville sur Saône.
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A la déclaration de la guerre en 1914, les avions Voisin sont alors les mieux adaptés à
une production en série. Leur voilure biplane et leur ossature métallique leur confèrent une
bonne rigidité. Au début de 1915, le Président Poincaré impose à plusieurs ateliers
concurrents de construire sous licence des biplans Voisin. Gabriel Voisin conçoit deux
modèles de triplans, véritables «forteresses volantes» puissamment armées. Pendant la durée
totale de la Grande Guerre, les usines Voisin
construisent plus de dix mille biplans,
surtout des bombardiers.
Déçu par de sourdes animosités
contre ses fabrications, Gabriel Voisin
décide dès l’ Armistice de reconvertir ses
usines, afin de produire des automobiles. En moins de deux ans, il obtient une renommée
intéressante pour les performances de ses modèles de compétition. Mais le volume des
commandes va vite vers le déclin.
Le 25 décembre 1973, à l’âge de 94 ans, Gabriel Voisin s’éteint à Le Villars, près de
Tournus. Gabriel Voisin est membre des Vieilles Tiges sous le n° 1 au Groupement Antoine
de Saint Exupéry. En octobre 1998, le nom de Charles et Gabriel Voisin est donné à un
carrefour aux limites de Lyon et Bron.
VIALLET, Marcel, né le 21 août 1887 à Lyon (Rhône).
Véritable globe-trotter, il se destine à la navigation au long cours. Dès le début de la
Première Guerre Mondiale, après avoir reçu plusieurs blessures lors des combats au 7ème
Régiment de Cuirassiers, il demande à devenir élèvepilote. Breveté pilote militaire n° 2533, le 12
novembre 1915, il sert dans plusieurs escadrilles,
ainsi qu' à la C 53. Avec cinq victoires aériennes
homologuées, le sous-lieutenant est consacré «As de
Guerre». Rentrant malade de la Campagne du Rif
(Maroc), il décède à l’hôpital de Briançon le 21
septembre 1925. Marcel Viallet est inhumé au
cimetière de Cuisery. Une plaque commémore sa
mémoire sur la façade de sa maison familiale dans
cette localité.
GENEVOIS, Louis, Lazare, est né le 8 octobre 1887 à Ecuisses.
Appelé au 29ème RI, le 10 octobre 1908. Passé à l'aviation comme élève pilote, le 18
novembre 1912. Brevet de pilote militaire n° 335 en date du 11 août 1913. Différentes unités :
Sous-Lieutenant Chef pilote adjoint d'Avord, Escadrilles BL 10, BL 30, BL 3, C 46, C 4, C
64, Décorations : Légion d'Honneur le 27 septembre 1916, Médaille Militaire le 10 avril
1915.
Citations : 4 à l'armée : 27 septembre 1916, 10 avril 1915, février 1915,
septembre 1915 - une citation au Corps d'armée en juin 1915. :"A effectué de nombreuses
sorties le soir, du 12 au 26 septembre 1915, restant en observation sur l'ennemi malgré son feu
jusqu' après le venue de la nuit et rentrant atterrir dans l'obscurité complète, en vue de
distinguer les lueurs des batteries ennemies en position, des fausses batteries ou des
emplacements préparés non occupés. Le 29 septembre 1915, au cours d'une reconnaissance
par des nuages très bas et pendant laquelle son appareil, mitraillé par l'ennemi, a été atteint par
des balles, a fait preuve d'une énergie et d'un sang-froid en continuant le reconnaissance de
son observateur blessé. Officier pilote hors pair, d'une bravoure et d'un énergie
exceptionnelle. Chargé le 25 septembre 1916 d'une mission photographique, a engagé la lutte
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avec un Fokker. Grièvement blessé au cours du combat, a néanmoins ramené son appareil
dans nos lignes. Trois fois cité et médaillé militaire pendant la campagne."
GARIN, Henri, Antoine, est né le 18 janvier 1988 à La Grande Verrière.
Ecclésiastique. Mobilisé au 44ème régiment d'Infanterie. Passé dans l'aviation le 16
novembre 1917 en tant qu'élève-pilote. Le Sous-lieutenant Henri Garin, pilote à la 152ème
escadrille, est porté disparu le 20 octobre 1918 dans la région de Saint Fergeux (Ardennes).
BOULLAY, Jean-Baptiste, Maurice, né le 20 mars 1889 à Saint Laurent sur Saône (Ain)
La famille Boullay est installée à Saint Laurent sur Saône (anciennement
Saint Laurent les Mâcon) où le père Léon Boullay exploite une scierie.
Maurice Boullay se passionne très vite pour l'aviation. A 25 ans, sa
formation d'autodidacte très rigoureux lui permet de concevoir et de mettre au
point des cellules d'aéroplanes et d'hydroplanes. En collaboration avec son ami
Joseph Monet, il participe à la mise au point d'un moteur rotatif. De 1910 à 1913,
les essais se déroulent dans les près de Saint Laurent en bordure de Saône.
Maurice Boullay mobilisé dans l'infanterie, le 2 août 1914, promu lieutenant de
réserve le 2 septembre, décède à l'hôpital de Fraize (Vosges) à la suite de ses blessures, le 9
septembre 1914.
FONDET, René, Léon, est né le 1er avril 1889 à Mercurey .
Sous-lieutenant à l'escadrille 547, René Fondet est tué à l'ennemi le 1er février 1918 à
Aîn Guettera (Haut Atlas).
CHEVILLARD, Etienne, est né le 20 octobre 1889 à Paray-le-Monial.
Fils de Benoit Chevillard et de Marie Marguerite Bouillot. Service militaire au 16ème
régiment de Chasseurs à cheval à compter du 1er octobre 1910. Profession avant guerre,
Employé de commerce. Mobilisé au 16ème régiment de Chasseurs à cheval. Passé à l'aviation
comme élève pilote, le 18 août 1916. Brevet de pilote militaire n° 4941 obtenu à l'école
d'aviation militaire de Chartres, le 20 novembre 1916. Stage de perfectionnement à l'école
d'aviation militaire de Châteauroux. Brevet de l'Aéroclub de France (FAI) n° 5190 décerné le
31 janvier 1917. Il est pilote de l'escadrille F 41 du 26 février au 22 août 1917. Nommé
Sergent, le 21 mai 1917. Blessé au combat d'un éclat d'obus qui lui crève un oeil, le 13 août
1917. Evacué sur l'hôpital de Verdun, le 14 août 1917, puis sur un hôpital de l'intérieur, le 22
août 1917. Citation :"Pilote d'un courage superbe, toujours volontaire pour les missions
périlleuses. Le 13 août 1917, au cours d'un vol à faible altitude au-dessus des tranchées, a eu
un oeil crevé par un éclat d'obus. presque complètement aveuglé, a réussi à force de courage
et de sang-froid, à ramener son observateur indemne dans nos lignes. Déjà cité à l'ordre."
DEVINAT, Ernest, Paul, né le 2 janvier 1890 à Mâcon.
Paul Devinat est le fils de Laurent Devinat, Directeur de l'Ecole Normale à Mâcon. Il
effectue ses études aux Lycées Buffon et Louis le Grand. Agrégé d'histoire et de géographie à
la faculté des lettres de Paris, il débute sa carrière comme professeur à l'Institut français de
Londres en 1920. En 1929, il est nommé Directeur de l'Institut d'Organisation Scientifique du
Travail. Paul Devinat se forme à la politique en dirigeant de nombreux cabinets sous la
Troisième République, notamment auprès de Laurent-Eynac, Ministre du Commerce, puis des
Travaux Publics et de l'Air. A La Libération, Paul Devinat est nommé plusieurs fois
Secrétaire d'Etat, notamment aux Travaux Publics et à l'Aviation civile, car il se consacre aux
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problèmes de la construction aéronautique et à la réforme d'Air France. Paul Devinat décède à
Paris, le 1er mai 1980.
GOLFIER, Emile, Jean-Baptiste, est né le 11 juin 1890 à Gilly sur Loire.
A la mobilisation, il est adjudant pilote. Il appartient à la 66ème escadrille, lors de la
chute de son appareil en mission sur les lignes ennemies. L'adjudant Emile Golfier décède
d'une fracture du crâne à l'hôpital de Toul (Meurthe et Moselle).
DUMAS, Antoine, Francis, est né le 29 mai 1891 à Brandon.
Fils de Joseph Dumas et de Françoise Bonnat. Marié avec Appoline
Voisin. Domiciliés au 56 rue St Lazare à Dijon. Profession avant guerre
Ajusteur mécanicien. Service militaire au 27ème régiment d'infanterie du 8
octobre 1912 au 5 mars 1916. Mécanicien de l'escadrille MF 60 du 5 mars
au 21 mai 1916. Nommé Sergent, le 21 mai 1916. Affecté au Parc 7 /
Division 60. Mécanicien de l'escadrille F 230 du 21 octobre 1917 au 8
mars 1919. En subsistance au Parc 1 du 30 octobre au 4 novembre 1917.
Stage RGA de Dugny du 3 au 28 mars 1918. Nommé Adjudant, le 14 mars
1918. Affecté au DMAé n° 1 à compter du 8 mars 1919. 2ème groupe
d'aviation de Lyon-Bron à compter du 30 avril 1919. Antoine Dumas est
évacué sur l'hôpital 34 de Troyes, le 11 mai 1919.
LACROUZE, Marius, né le 13 juin 1891 à Berzé la Ville.
Ses parents étaient propriétaires d'une distillerie, route de la Patte d'Oie à Charnay les
Mâcon, et demeuraient au Moulin des Ponts. Marius Lacrouze fut scolarisé au Lycée
Lamartine à Mâcon. Passionné de mécanique et d'aviation, ses parents lui offre un avion à
l'âge de 20 ans. Il fut breveté pilote, n° 983, en août 1912 à l'Ecole de pilotage Deperdussin à
Ambérieu en Bugey, et suscite les vocations de deux autres gloires de l'aviation mâconnaise,
Paul Reverchon et Louis de Romanet. Audacieux, il se fit rapidement connaître dans le monde
de l'aviation, «casse-coup», il était surnommé «le roi des loopings». De 1910 à 1914, il
participa à de nombreux meetings régionaux. A la déclaration de guerre en 1914, il fut nommé
chef-pilote à l'Ecole militaire de pilotage à Ambérieu en Bugey. Pour son expérience, il fut
nommé pilote d'essai en région parisienne. Alors qu'il essayait un avion de chasse à la
demande de Blériot, les ailes de son appareil se détachèrent du fuselage. Marius
Lacrouze trouva la mort à Villacoublay (Yvelines) à l'âge de 26 ans, le 28
novembre 1917. Il repose dans le cimetière de Charnay les Mâcon.
Un rond-point sur la route de Charnay les Mâcon à Davayé, au nord de la
piste de l'aérodrome de Mâcon, porte son nom. Une plaque est apposée au pied
d'un Morane Rallye qui orne ce rond-point.
HAMOT, Paul, né le 30 septembre 1891 à Montherlant (Oise).
Passé dans l'aviation le 1er novembre 1915, pilote breveté n° 3686 le 17 juin 1916,
affecté en 1917 à l'escadrille N 49, adjudant en 1918. AS de guerre 1914-1918 avec 5
victoires aériennes homologuées, Chevalier de la Légion d'honneur, Médaille Militaire, Croix
de Guerre avec palmes, Paul HAMOT décède le 18 octobre 1956 à Cannes et repose dans le
cimetière de Charnay les Mâcon.
DAGNAUX, Jean, né le 28 novembre 1891 à Montbéliard (Doubs).
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Jean Dagnaux effectue ses études au Lycée Lamartine à
Macon, puis à Dijon. En 1914, sous-lieutenant dans un régiment
d'artillerie, il passe dans l'aviation où il est breveté observateur
en juin 1915 sur avion Maurice Farman à l'escadrille 63. En
février 1916, lors d'un vol de reconnaissance, son appareil est
mitraillé par un avion ennemi et Jean Dagnaux, grièvement
blessé, est amputé d'une jambe. Il est décoré de la Légion
d'Honneur. Après sa convalescence, il est affecté dans une
escadre de bombardement où il est à nouveau blessé en janvier
1918. En septembre 1918, il obtient son brevet de pilote. En 1919, il effectue la première
liaison Paris-Alger-Biskra-Touggourt puis un vol Paris-Salonique-Constantinople-Le Caire.
En 1929, il crée la Compagnie trans-africaine de navigation et réalise son projet de relier la
France à Madagascar en effectuant la liaison Alger-Brazzaville. En 1935, il obtient la création
de la Régie Air Afrique en ouvrant de nombreuses routes aériennes et en transportant 20 000
passagers entre 1925 et 1939.
A la déclaration de guerre en septembre 1939, malgré son
amputation, il obtient son affectation à la 34ème Escadre de bombardement
en tant que lieutenant-colonel. Le 17 mai 1940, son avion est abattu par la
Flak au-dessus de l'Aisne et s'écrase au sol près du village de la Vallée au
Blé. La base aérienne 125 de Metz-Frescaty porte son nom, ainsi qu'une rue
de Mâcon.
VIALLET, Georges, Jean-Baptiste, est né le 29 décembre 1891 à Mâcon.
Fils d'Elie Viallet et de Marie Billicard. Engagé au 10ème
régiment de cuirassiers, le 3 février 1911. Brevet de pilote civil de
l'Aéroclub de France n° 1630 obtenu le 5 juin 1914. Mobilisé au
10ème régiment de cuirassiers avec le grade de soldat de 2ème
classe, le 4 août 1914. Passe ensuite au service automobile du
81ème régiment d'artillerie lourde. Passe à l'aviation comme
élève-pilote, le 8 mars 1916. S'entraîne dans les écoles de Buc,
Pau, Cazaux, Pau. Breveté pilote militaire n° 3319 obtenu à
l’école d’aviation militaire de Buc, le 28 avril 1916. Promu
brigadier en mai 1916 et affecté à l'aviation d'Orient. Pris en
compte par l' escadrille N 387 en Serbie, le 12 août 1916. Promu
Maréchal des logis en octobre 1916. Pilote un Nieuport 21 à
moteur Le Rhône de 80 cv. Remporte une victoire aérienne
homologuée contre un avion ennemi qui tombe à Vasak, au NordEst de Prilep, le 6 février 1917. Croix de guerre avec une palme en novembre 1917. Médaille
de l'armée serbe. Affecté le 14 juin 1917 à l'escadrille 506 du front d'Orient. Pilote à cette
époque un Nieuport 23 à moteur Le Rhône de 120 cv et au fuselage tricolore. Tombé malade
(paludisme ?) au troisième trimestre 1917, il entre à l'hôpital puis est évacué sur la France où
il achève sa convalescence. Transite par le groupe des divisions d'entraînement (GDE, situé
au Bourget) du 5 janvier au 8 février 1918. Affecté le 18 février 1918 à l'escadrille SPA 155
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où il vole sur Spad VII à moteur Hispano-Suiza de 180 ch. Muté le 24 avril 1918 à l'escadrille
SPA 48 où il pilote un Spad XIII à moteur Hispano-Suiza de 220 ch.
PIGNAL, Georges, né en 1892 à Paris.
Georges Pignal entre à 19 ans chez le constructeur de moteur d'avion Anzani. Mobilisé
en 1914, il revient à l'aviation en 1915 chez le constructeur Morane-Saulnier, puis chez
Hanriot. Il fut mécanicien personnel de Sadi Lecointe et de prototypes chez Niepce et Fettere,
Letord, Levasseur, etc... Le 4 mars 1926, il devint chef-mécanicien de l'Ecole de pilotage de
Chalon sur Saône, puis de l'Ecole prémilitaire de Châlon-Champforgeuil. Georges Pignal
décède à Chalon en 1947.
SARTORI, Lucien, Baptiste, Valentin, est né le 17 juin 1892 à Saint-Bonnet de Joux.
Arme d'origine Artillerie. Détaché à l'escadrille C 28 du 9 mai au 10 juin 1915.
Observateur de l'escadrille C 28 du 11 juin 1915 au 21 mars 1916. Hospitalisé à l'infirmerie
de Châlons du 15 au 30 novembre 1915. Chevalier de la Légion d'honneur et Croix de Guerre
avec palme, le 4 janvier 1916 Stage à l'école du tir aérien de Cazaux du 1er au 17 février
1916. Détaché à la batterie R 2 du 25 au 27 février 1916. En mission à l'école d'aviation
militaire d'Etampes pour passer les épreuves du brevet de pilote
militaire du 11 au 12 mars 1916. Observateur de l'escadrille MF 7 du
21 mars au 28 avril 1916. Le Sous-Lieutenant Sartori est tué au
combat dans les environs de Moronvilliers (Marne), le 28 avril 1916.
Ce jour, il faisait équipage avec le Sous-Lieutenant Philippe Léo.
Leur avion a été abattu par la DCA allemande et les deux hommes
ont été tués.
Texte de ses trois citations à l'ordre de l'armée : "Officier qui s'est
signalé en toute circonstance par son dévouement et son courage et
qui a rendu les services les plus signalés comme observateur en
avion. Le 29 septembre 1915, ayant eu son avion très gravement
endommagé par 60 éclats d'obus au cours d'un vol de surveillance des batteries ennemies, n'a
cependant
atterri
qu'après
accomplissement
complet
de
sa
mission."
"Officier du plus grand mérite et d'une bravoure à toute épreuve. Déjà titulaire de 3 citations
à l'ordre, tant dans l'artillerie que dans l'aviation. Le 29 décembre 1915, a exécuté une
reconnaissance de 2 heures au-dessus des lignes ennemies, sous un feu d'artillerie continu et
particulièrement violent, au cours de laquelle il a dû livrer combat à un avion de chasse
ennemi. Est rentré avec 31 balles de mitrailleuses et 10 éclats d'obus dans son avion, après
avoir réussi un réglage de tir et en rapportant des renseignements importants."
"Officier remarquablement doué qui joignait à des connaissances professionnelles étendues
des qualités d'entrain, de courage et de décision qui en faisait un excellent observateur. Le 28
avril 1916, chargé d'une reconnaissance à l'intérieur des lignes ennemies, a trouvé une mort
glorieuse en la poursuivant en dépit d'un tir d'artillerie très précis qui a fini par mettre le feu
à son appareil et l'abattre au sol."
BURTIN, Joanny, né le 4 octobre 1893 à Martigny le Comte.
Joanny Burtin effectue son premier vol le 1er mars 1912 à Issy les
Moulineaux. Breveté pilote militaire le 6 janvier 1916 sous le n° 2268, il est
affecté aux escadrilles MF 41, MF 63, MF 55. Grièvement blessé le 14 juillet
1916, après sa blessure, il devient moniteur de pilotage. De 1919 à 1927, il
rejoint le centre d'essais de Villacoublay où il réceptionne 2 000 appareils
neufs.
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Le 1er mars 1928, il entre chez Farman où il effectue, en 1931, un périple ParisTokyo aller et retour, puis un France-Madagascar. En juillet 1933, il remporte les Douze
Heures d'Angers. Il ne cesser de se consacrer à la mise au point de nombreux prototypes et au
développement du Pilotage sans Visibilité. En mars 1948, il effectuait le premier vol de
l'avion-école NC 853. Joahnny Burtin totalisait 6486 heures de vol. Médaille Militaire, Croix
de Guerre 1914-1918, Officier de la Légion d'Honneur, Médaille
de l'Aéronautique. Il s'éteint à Viroflay (Yvelines) le 19 août
1977 où il est inhumé. Une rue de Saint Yan porte son nom.
MALOT, Antoine, né le 6 novembre 1893 à Blanzy.
Antoine Malot s'engage le 5 octobre 1914 au 29ème Régiment d'Infanterie. Il passe
dans l'aviation le 11 juin 1917, breveté pilote le 16 octobre 1917 et affecté à l'escadrille C 74.
VERCHERE, Jean et RENOUD-GRAPPIN, Paul.
A partir des plans d'Henri Mignet, un ébéniste et un mécanicien mâconnais vont
s'associer en 1937 pour réaliser un Pou du Ciel traditionnel.
Le premier, Paul Renoud-Grappin, ébéniste, tient boutique à la Maison du Meuble au
30 quai Lamartine, le second, Jean Verchère, mécanicien, tient boutique à la Maison du
Cycle, rue Sigorgne.
Combattant en 1914/18 dans l'aviation alors toute
naissante, Paul Renoud-Grappin apprend vite à réparer tous
types de machines volantes de l'époque. Il réalise, en
particulier, avec une grande adresse et précision n'importe
quelle hélice en bois. C'est lui qui prit naturellement en
charge toute la voilure, la carcasse et toutes pièces en bois
du Pou. Ces travaux avaient lieu dans un atelier, disparu à
ce jour, situé rue Boccard. On travaillait tard le soir et l'on
espérait mener le petit avion sur le terrain de Charnay afin
de procéder aux premiers essais. Un décret du Ministre de
l'Air de l'époque restreignit le vol de ces appareils.
BARNY de ROMANET, Bernard, Henri, né le 28 janvier 1894 à Saint Maurice de Satonnay.
Bernard de Romanet fréquente le collège des Minimes à Chalon sur Saône, puis le
lycée Lamartine à Mâcon. Il devance l'appel à 19 ans et s'engage au 16ème Régiment de
chasseurs à cheval. Il entre dans l'aviation en juillet 1915, breveté observateur-photographe et
breveté pilote le 4 janvier 1916. Officier pilote, il est affecté à l'escadrille SPA 167, et obtient
sa première victoire aérienne le 3 mai 1917. A la fin de la Première Guerre mondiale, il
totalisait 18 victoires aériennes homologuées et promu As de Guerre. Au lendemain de la
guerre, Bernard de Romanet devient pilote d'essai et s'attaque à plusieurs records. Chez
Nieuport, en tant que pilote de compétition, il fut trois fois recordman du monde de vitesse
pure, le 4 novembre 1920, il bat le record avec 309 km/h ! C'est à
Etampes-Villesauvage (91), alors qu'il s'entraînait en vue de la Coupe
Deutsch de La Meurthe, que Bernard de Romanet se tue, le 23
septembre 1921, l'entoilage de son avion s'étant arraché en vol !
Chevalier de la Légion d'Honneur, Médaille Militaire, Croix de
Guerre 1914-1918 avec 13 citations, Bernard de Romanet repose au
cimetière Saint Brice à Mâcon. Les Vieilles Tiges ont rendu hommage
à sa mémoire en inaugurant, le 25 avril 1982, un médaillon dans un
square à Mâcon, et une rue de cette localité porte son nom.
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SCHNEIDER, Françoise, Marie, née le 3 février 1894 à Verpillières (Aube).
Françoise Schneider est fondatrice et Présidente en 1934 des Infirmières de l'Air qui
deviendra Section Aviation de la Croix Rouge française. Elle crée en 1940 le service social
de l'Armée de l'Air. Françoise Schneider est nommée Inspectrice Générale (ce qui lui donne
rang de Général), et également animatrice des oeuvres sociales d'Air France. Elle participe en
mai 1940 à l'évacuation des blessés militaires et civils en Belgique et dans les Flandres. En
1942, elle est déléguée générale de la Croix Rouge en Afrique du Nord. Françoise Schneider
et son mari trouvent la mort, le 14 novembre 1944, à leur retour d'Afrique du Nord, à bord
d'un avion de la Royal Air Force qui s'écrase à Saint Prix (Saône et Loire). Chevalier de la
Légion d'Honneur, Croix de Guerre 1939/1945 avec Palme et Citation, Citation à l'Ordre de la
Croix Rouge française, Médaille de vermeil avec Palme de la Croix Rouge française,
Françoise Schneider repose dans le cimetière de Carrière sur Seine (Yvelines).
MARNAT, Alphonse, né le 5 mars 1894 à Saint Angel (Puy de Dôme).
Passé dans l'aviation le 15 septembre 1917, est breveté pilote le 19 octobre 1917 et
affecté à l'escadrille 84. Après la guerre, il vit en Afrique du Nord. A activement participé au
débarquement allié en 1942 et s'engage dans les FFL en 1943. Alphonse Marnat décède le 1er
novembre 1966 et repose dans le cimetière de Tournus.
BOULLAY, Robert, né le 26 juin 1894.
La famille Boullay est installée à Saint Laurent sur Saône (anciennement Saint Laurent
les Mâcon) où le père Léon Boullay exploite une scierie.
Robert Boullayest mobilisé en 1913 comme 2ème classe puis muté dans l'aéronautique
militaire en 1916 comme observateur. Mobilisé en 1939, comme capitaine d'aviation, il entre
dans la Résistance en 1943 au maquis de Cluny en tant que chef d'état-major. A la Libération,
il s'engage dans l'Armée de l'Air où il exerce les fonctions de Chef de la Mission aérienne de
rapatriement, chargée de convoyer sur Paris les déportés depuis les capitales de l'Europe du
Nord à partir de Dakota. Officier de la Légion d'Honneur en 1947, Robert Boullay décède en
1964.
BAUDIER, Emile, est né le 3 juillet 1895 à Chalons sur Saône.
Sergent-mitrailleur à la 66ème escadrille, Emile Baudier est porté disparu lors d'un
combat aérien le 30 mars 1918 à Montdidier (Somme).
SCHNEIDER, Henri-Paul, Antoine, né le 24 juillet 1895 à Paris.
Henri-Paul Schneider est sous-lieutenant en 1916 dans l'artillerie de campagne et
obtient de passer dans l'aviation en 1917. Affecté à la SPA 49 au début en 1918. Au cours de
son premier combat aérien, dans la région de Bellemagny (Haut Rhin) le 23 février 1918, il
est grièvement blessé et succombe à ses blessures. Son frère Jean était dans la même
patrouille. Chevalier de la Légion d'Honneur, deux citations, le Sous-lieutenant Schneider
repose dans la crypte de l'église Saint Charles au Creusot.
SCHNEIDER, Jean, Jules, né le 28 août 1896 à Paris.
Jean Schneider s'engage dans l'armée pour la durée de la guerre en 1914. Souslieutenant dans un régiment d'artillerie, il passe dans l'aviation pour être affecté à l'escadrille
SPA 49. Démobilisé, il devient secrétaire général d'Air Union, puis d'Air France. Jean
Schneider participe avec Costes à un raid aérien au Sahara. En 1939, il est mobilisé comme
Capitaine au Groupe de chasse I/3 et obtient 3 victoires aériennes. De 1942 à 1944, il se
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trouve en Afrique du Nord. Lors de son retour en France, le 14 novembre 1944, à bord d'un
avion militaire anglais, il trouve la mort avec sa femme Françoise lors de la chute de l'avion à
Saint Prix (Saône et Loire). Commandeur de la Légion d'Honneur à titre militaire, deux
Citations, Jean Schneider repose dans la crypte de l'église Saint Charles au Creusot.
MANDELIER, André, Elie, né le 18 octobre 1896 à Lugny.
André Mandelier est élève au Centre National des Arts et Métiers à Chalon sur Saône.
Il est incorporé le 9 avril 1915 au 31ème Régiment d'Infanterie, est nommé Aspirant au
42ème Régiment d'Infanterie, puis détaché au 1er Groupe d'Aviation. Il décède le 27 août
1917, vers 11 heures, lors d'un exercice en vol, au lieu dit La Sardinière sur la commune de
Saint Didier d'Aussiat (Ain). Deux Citations, Mort pour la France.
VACHET, Paul, né le 30 janvier 1897 à Chalon sur Saône.
Fils d'une famille de vignerons qui habite Saint Désert, près de Chalon sur Saône, il
réussit de brillantes études. Lorsque la Première Guerre éclate, il a 17 ans. En 1915, il
s'engage dans l'armée en choisissant l'aviation. En arrivant dans son régiment, Paul Vachet fut
d'abord affecté au poste de bombardier avant d'apprendre rapidement
à piloter, brevet de pilote n° 3317 le 27 avril 1916, puis fut muté sur
hydravion avant de piloter des appareils plus performants. Au
lendemain de la guerre, Paul Vachet devient moniteur d'aviation à
l'école de pilotage de Varsovie, en Pologne.
Membre comme Didier Daurat et Raymond Vanier de la
première équipe de défrichage, en juin 1921. Chef d'aéroplace à
Alicante en 1921, à son retour à Toulouse en fin d'année, il prend en
charge la liaison Toulouse-Barcelone. Reprend le poste de chef
d'aéroplace d'Alicante au printemps 1922 en remplacement de
Dombray. Désigné comme chef d'aéroplace d'Oran en 1922, y arrive
accompagné de Pranville et du mécanicien Massol en septembre.
Titulaire de 1157 heures de vol au 25 janvier 1922, breveté pilote de
transport public n° 0653 le 29 mars 1922 et d'hydravion en 1924 ; chargé en février 1924 de la
ligne d'hydravion Oran-Alicante ; détaché à la fin de 1924 en Amérique du Sud, il accomplit
un extraordinaire travail de défrichage aérien de Natal à Rio et à Buenos-Aires. En 1927, il
défriche le tronçon Natal-Belem, et en 9 mois a choisi et aménagé 11 aérodromes. Puis, avec
son épouse, explore et installe les lignes desservant le Paraguay et la Patagonie au départ de
l'Argentine. En janvier 1930, au Venezuela il organise le réseau local. Puis, il prolonge son
action vers les mines d'or isolées de la Guyane.
Habile technicien du pilotage dans les pires conditions, doublé de remarquables
qualités d'organisateur et de diplomate, il jeta les bases de l'exploitation régulière de
l'immense réseau aérien sud américain, préparant ainsi la voie à la prestigieuse équipe de Jean
Mermoz et de ses compagnons. Paul Vachet a 38 ans lorsque Air France voit le jour et où
l'attend une deuxième magnifique carrière. En juillet 1935, il est nommé directeur d'Air
France au Chili.
Engagement dans les rangs de la France Libre, avec le grade de Colonel, au Brésil en
juin 1942 ; pilote de guerre dans un des Groupes de bombardement les plus
audacieux, il devient Directeur des Transports Aériens de la France Libre avec
rang de Colonel et travaille avec Lionel de Marmier au Proche-Orient et en
Afrique.
Au lendemain de Seconde Guerre mondiale, il retrouve Air France et
l'Amérique du Sud où il devient le représentant général de la Compagnie.
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Commandeur de la Légion d'honneur, Médaille Militaire, Croix de Guerre 1914/1918,
Rosette de la Résistance, Croix de Combattant Volontaire de la Résistance, Médaille
d'Honneur de l'Aéronautique, et les plus hautes décorations du Maroc, du Brésil, d'Argentine
et du Paraguay.
Paul Vachet s'éteint le 25 août 1974 à Toulouse. Son nom a été donné à une rue de
Chalon sur Saône :
Paul Vachet, détective aéronautique : Vachet raconte cette anecdote : «En avril 1929, j'ai
mené avec le chef de la police de Buenos-Aires une expédition aérienne policière : il
s'agissait d'identifier et d'arrêter des malfaiteurs qui avaient fracturé un coffre-fort de la
Banque de la Nation et pris le large avec 5 millions de pesos. Une véritable chasse à l'homme
en avion s'organisa. Le Breguet XIV poursuivit les larrons en Argentine et en Uruguay sur
plus de 2 000 kilomètres, atterrissant sur des terrains de fortune et finissant par les retrouver
à la frontière du Paraguay avec l'argent volé ! »
BERRARD, Louis, né en 1898 aux environs de Clairvaux les Lacs (Jura).
Louis Berrard, industriel clunisois, particulièrement passionné et dévoué à l'aviation, a
été instructeur bénévole à l'Aéroclub du Mâconnais pendant
de longues années. Il a débuté dans l'aviation durant la
Première Guerre mondiale en participant à la construction des
avions de Gabriel Voisin. Esprit vif et curieux, diplômé d'une
école professionnelle de Lyon, il mit en place des machines
spécifiques pour le travail du bois et, s'étant installé à Cluny,
développa une usine très performante où il prit de nombreux
brevets. Cette entreprise très florissante lui permit de satisfaire
sa passion de l'aviation et il acquit un premier avion dans les
années trente, un Potez 36, avec lequel il atterrissait dans le
pré voisin de son usine.
Après la Seconde Guerre mondiale, il poursuivit une activité aéronautique en achetant
un avion du type Stampe vers 1950, et effectue de nombreux stages au Centre de Saint Yan
afin de pratiquer la voltige et devenir instructeur. Nanti de cette qualification, il intégra en tant
que bénévole l"Aéroclub du Mâconnais, formant ainsi de nombreux
pilotes et participant à des quantités de meetings. Moniteur très
exigeant, sévère, mais toujours juste, le travail et la rigueur avaient
pour Louis Berrard un caractère sacré. Il posséda de nombreux
avions, de belles voitures, de puissantes motos, car il avait le goût de
la vitesse et de l'estéthique. L'âge venu, à plus de 80 ans, il volait
encore seul : la maladie malheureusement ne lui permit plus de
satisfaire sa passion du vol. L'une de ses dernières volontés fut de
faire don à l'Aéroclub du Mâconnais de son dernier avion, un DR
400.
Titulaire de la Médaille de l'Aéronautique, Louis Berrard décède à Mâcon en 1985 et
est inhumé à Clairvaux les Lacs (Jura).
TREMEAU, Claude, Henri, né le 29 septembre 1898 à Chalon sur Saône.
Henri Trémeau, avec son baccalauréat de philosophie et son permis de conduire,
s'engage le 17 octobre 1916 dans l'artillerie lourde. Passionné d'aviation et avec des
connaissances techniques sur les avions et les moteurs, il obtient de passer dans l'aviation en
qualité d'élève-pilote le 15 août 1917. Il apprend à piloter dans les écoles de Chartres,
Bourges et Pau avant d'être breveté en octobre 1917. Affecté sur avion de chasse Spad, il
effectue sa première mission de guerre en février 1918. A la signature de l'Armistice en
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novembre 1918, il totalise 128 missions, abattu plusieurs avions ennemis et effectué deux
missions spéciales en territoire ennemi. Le 4 juillet 1919, alors qu'il est en occupation en
Allemagne, son appareil heurte une ligne électrique et prend feu. Très grièvement blessé, il ne
retrouvera la vie civile qu'après plusieurs mois d'hôpital.
MEULIEN, Henri, né le 22 juin 1900 à Rully.
Henri Meulien est breveté pilote militaire dans les années 1920. Ultérieurement, il
appartient à la fameuse Patrouille d'Etampe et restera marqué dans sa carrière aéronautique
par les figures aériennes. Membre de l'Amicale des Anciens de l'Armée de l'Air de Chalon sur
Saône, il parrticipa à l'organisation de rencontres internationales.
Henri Meulien, Membre du Groupement Antoine de Saint Exupéry des Vieilles Tiges
sous le numéro 47 en date du 15 janvier 1948, Délégué départemental de la Saône et Loire en
1968 , Médaille de l'Aéronautique en 1980, Henri Meulien décède le 8 juillet 1981.
NUBALDE, Paul, né en 1902, au hameau des Riaux sur la commune de Barizey, près de
Chalon sur Saône.
Paul Vachet, aîné de 5 ans de Paul Nubalde, avait de la famille à Saint Désert,
commune proche de Barizey. Des liens d'amitié existaient entre les familles Vachet et
Nubalde, puisque Paul Vachet avait été choisi pour être le parrain de Paul Nubalde. Celui-ci
après son certificat d'étude et son apprentissage dans un garage à Beaune, est vivement
encouragé par son parrain à quitter Beaune pour Dijon, ainsi que les automobiles et autres
pétrolettes pour les aéroplanes. Lors de son service militaire, il intègre l'équipe des
mécaniciens du 32ème Régiment d'Aviation à Avord.
Deux ans plus tard, les deux hommes se retrouvent chez Latécoère à Toulouse où Paul
Nubalde est embauché comme mécanicien, le 4 décembre 1924, c'est le tout début de
l'Aéropostale. Ses affectations, comme mécanicien à Alicante, puis comme chef d'escale de
1927 à 1931 à Cap Juby, Port Etienne, Villa Cisneros le mirent au
contact avec tous les grands pilotes de l'Aéropostale.
Le temps de se marier à Beaune, en 1930, il rejoint Barcelone,
comme chef d'escale d'Air France de 1932 à 1938. Durant son séjour à
Toulouse, au cours de la Seconde Guerre mondiale, il rendit de grands
services à la Résistance locale.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, à Air France, il
est nommé chef d'escale de la Postale de nuit à l'aéroport de Bron,
jusqu'à sa retraite en janvier 1963.
Paul Nubalde se retire dans un petit village de l'Ain à Saint Benoît sur Rhône. Il
décède le 11 juin 1980.
NUBALDE
GAUTHIER, Louis, Marcel, né le 2 juillet 1903 à Vergongheon ( Haute Loire).
Louis Marcel Gauthier passera sa jeunesse à Paray-le-Monial où ses
parents tenaient un Café-épicerie au lieu-dit «Le Colombier». Après ses
études élémentaires, il est mécanicien au garage Sambardier à Paray, avant
d’être incorporé dans l’Aéronautique maritime à Lorient en 1923.
Jusqu'en 1931, il occupe différents postes dont celui d'instructeur-moniteur
d'acrobatie à l'école des officiers de l'aéronautique à Rochefort. Le premier
maître Gauthier , pilote d’essai des Hydravions Latécoère 631, participe à
la mise au point du «Croix du Sud» de Mermoz, à bord duquel il bat le record du monde en
ligne droite pour un hydravion avec la traversée de l’Atlantique Sud, 19767 kilomètres
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effectués en 126 heures de vol à la vitesse moyenne de 167 kilomètres/heure. Il participa à
cinq traversées de l'Atlantique sud. En novembre 1937, il est affecté comme chef moniteur à
l'école de pilotage d'Hourtin en Gironde. Louis Gauthier, à bord d'un hydravion FBA 17HE
2, s'écrase au cours d’un vol de reconnaissance sur l’étang d’Hourtin le 3 juin 1938
Grièvement blessé, le pilote est transporté à l'hôpital de Villenave d'Ornon où il décède
quelques heures plus tard. Médaille Croix de guerre 1914/1918, Croix de la Légion
d’Honneur, Louis Gauthier avait accompli 2213 heures de vol. Dans le quartier du Colombier
à Paray le Monial, où ses parents tenaient leur commerce, une rue porte son nom.
LEGLISE, Antoine, est né le 27 octobre 1904 à Chalon sur Saône.
Antoine Léglise quitte ses études
avant le bac, pour devenir en 1922 apprenti
mécanicien à la Compagnie Française
d'Aviation installée sur le terrain d'aviation
de Chalon sur Saône. Ultérieurement, il
poursuit dans la mécanique avion à Toussus
le Noble, puis à Villacoublay chez Morane.
De 1923 à 1927, au cours de trois années de
labeur acharné avec les seules ressources de
son salaire, il a réussi à construire de ses mains et en dehors des
heures de travail un petit avion de tourisme équipé d'un moteur
Anzani de 30 cv. Cet appareil construit dans la maison familiale,
rue Greuze à Chalon, est transporté chez un camarade habitant
Crissey en vue des essais et du décollage. Ayant accompli 3 h 50
de pilotage en double commande sur le terrain de Buc, son premier
vol d'essai sera aussi son premier vol en solo, le 21 juillet 1927. De
l'aérodrome de Chalon où son avion s'est posé, il poursuit ses 10
heures de vol pour obtenir son brevet de pilotage.
En 1928, Antoine Léglise travaille à la Compagnie
Française d'Aviation à Aulnat où il passe son brevet de pilote de
tourisme, le
4 octobre 1928 sous le n° 0344, et le brevet de
transport public le
15 janvier 1930 sous le n° 1261. Il obtient
son brevet de pilote militaire le 15 mars 1929 sous le n° 22389 au cours d'une période
militaire à Dijon-Longvic. Antoine Léglise débute à Aulnat une carrière professionnelle de
pilote moniteur à l'Aéroclub d'Auvergne du 1er mars 1928 au 1er décembre 1933. C'est à cette
époque qu'il achète un Morane AS, immatriculé
F-ABHD, monoplace de voltige, avec lequel il
participe à des meetings. Début 1938, Léglise,
Sordet et Goudard furent les premiers pilotes à se
poser sur le tout nouveau aérodrome de ChalonChampforgueil.
Puis, il est chef pilote à l'Aéroclub de Bourgogne
à Chalon sur Saône du 1er janvier 1934 au 15 juin
1935, pilote moniteur à l'Ecole Caudron
d'Ambérieu en Bugey du 20 juin 1935 au 1er
octobre 1936, et chef pilote à la Section
d'Aviation Populaire de l'Aéroclub de Lons le
Saunier du 15 décembre 1936 au 1er octobre
1939.
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Au début de la Seconde Guerre mondiale, du 26 octobre 1939 au 14 juillet 1940, il est
mobilisé en tant que sous-officier pilote moniteur à l'Ecole de pilotage n° 44 à Saint Etienne
Bouthéon, puis à l'Ecole de moniteurs de Salon de Provence, où il effectue 312 heures de vol.
Antoine Léglise effectue un stage de vol à voile au Centre de La Montagne Noire d'Octobre à
Décembre 1941. Au cours de l'occupation, il trouve du travail au bureau d'études atterrisseur
chez Breguet à Toulouse sous la direction de Pierre Satre, puis au lendemain de la guerre, il
travaille à l'Atelier Industriel Aéronautique de Clermont-Ferrand du 15 janvier 1945 au 23
janvier 1946.
Du 1er février 1946 au 1er janvier 1954, il est chef pilote et pilote instructeur à
l'Aéroclub de Lons le Saulnier. Sur cet aérodrome, du 1er janvier 1954 au 31 décembre 1959,
il occupe les fonctions de gérant de la Coopérative de Construction et de Réparation de
Matériel Aéronautique (CCRMA), pilote de réception et d'essais des avions et planeurs
réparés et construits (quelques Jodel D 11 ont été construits, dont le F-BHDD pour l'Aéroclub
de Bourgogne), du 1er janvier 1960 au 31 octobre 1961, il est directeur technique, moniteur,
pilote de réception et d'essais de la Société de Construction de Matériel Aéronautique
(SOCOMA).
Antoine Léglise avait les capacités d'un ingénieur, il a construit le L 400 biplace
'Bambi', immatriculé F-PJCK, premier vol le 22 mai 1959 à Lons le Saulnier ; le L 500
quadriplace à 4 portes 'Jumbo' de 150 cv, immatriculé F-WJCS, premier vol le 27 février 1961
à Lons le Saulnier, immatriculé F-BJSC
suite au CDN
n° 24131 du 31 août
1966 ; une demi-douzaine de cellules de
L 600 'Mowgli', version triplace du L
400 ont été abandonnées à 50% de
construction suite à des problèmes de
finance qui causa la fermeture de
l'atelier fin 1961. Ses réalisations étaient
baptisées 'boîte à biscuit' car elles
étaient peintes des mêmes couleurs que
les boîtes de biscuit LU (dominante
jaune). Avant sa fermeture, la
SOCOMA avait également construit
deux fuselages tubes de Sepal 01 pour
le compte de la SCINTEX, qui
abandonna la poursuite du projet...
Quadriplace 'Bombi'
Antoine Léglise avait en projet : un biplace en tandem à aile basse dont il n'existe qu'une
maquette de soufflerie et un dossier d'essais du Laboratoire Eiffel daté de 1931/32 et intitulé
Avion Léglise n° 2 ; un quadriplace à train rentrant inspiré du Simoun ; les dossiers complets,
calculs et plans, de la version allégée du L 500, du L 700 et sa version métallique le L 800 ;
ébauche d'un avion de voltige biplace en tandem ainsi que d'un avion équipé d'un
turboréacteur Turboméca également conçu en tandem.
Antoine Léglise est pilote instructeur à la Société Oyonnaxienne des Sports Aériens
(SOSA), qui deviendra ultérieurement l'Aéroclub Jean Coutty, du 1er novembre 1961 au 31
décembre 1965 ; de l'Aéroclub de Belley en 1966 ; de l'Aéroclub de la Creuse à Guéret au
cours de l'été 1967 ; de l'Aéroclub du Blanc au cours de l'été 1968 ; de l'Aéroclub du PlessisBelleville d'octobre 1968 à mai 1972.
Antoine Léglise publie en 1947 un ouvrage intitulé 'La Normalisation des Méthodes
d'Instruction au Pilotage des Avions' avec préface de Georges Détré. En 1972, il publie un
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autre ouvrage, assez critique, intitulé 'Adieu Pilotage' et en 1977 'Initiation critique et
sulfureuse à la science économique'. Médaille de l'Aéronautique attribuée le 19 septembre
1949, Antoine Léglise prend sa retraite à Rully et devient simple membre de l'Aéroclub
Beaunois en tant que pilote privé avec un total de 7405 heures de vol. Il décède à Chalon sur
Sâone le 20 mars 1989 et sera inhumé à Rully (Sâone et Loire).
Source : Robert et Maurice LEGLISE, ses fils
MOMMESSIN, Jean, né le 18 novembre 1905 à Charnay les Mâcon.
En octobre 1916, Jean Mommessin entre en 6ème au Lycée Lamartine. Après son
baccalauréat, il suit les cours de l'université de Nottingham en Angleterre pour se
perfectionner en langue anglaise, puis ensuite il passe deux années
à l'Institut d'Enseignement supérieur de Strasbourg pour des
études de droit. Né dans une grande famille de négociants en vins
de Mâcon, il retrouve son père et son frère aîné pour poursuivre
une carrière de professionnel de commerce des vins. Jean
Mommessin préside des associations professionnelles, culturelles,
caritatives et prend part à la vie locale au sein de la municipalité
de Mâcon. Il a été Président de l'Aéroclub du Mâconnais de 1952
à 1963 et Président fondateur du Comité départemental des
aéroclubs de Sâone et Loire de 1952 à 1980. Jean Mommessin,
homme exceptionnel et reconnu de tous, décède le 11 octobre
1980 à Mâcon
Source : Extrait de l'éloge funèbre prononcée par Maître Raymond COLLONGES, secrétaire perpétuel de
l'Académie de Mâcon
DUVERT, Claudius, né le 5 juin 1906 à Cluny.
Engagé au 32ème Régiment d'Aviation en 1924, breveté pilote le 1er mai 1927, il est
admis à l'Ecole militaire et d'application de l'Aéronautique en 1930 comme élève-officier
mécanicien. En 1940, ne réussissant pas à rejoindre l'Afrique du Nord ou l'Angleterre, il
choisit l'Armée d'Armistice et il est affecté à la Base de stockage d'Aulnat. Après l'invasion
allemande de la zone libre en 1942, sous couvert du Service local des œuvres sociales de l'air
stationné à Clermont-Ferrand, il travaille à la constitution d'un élément de résistance, rattaché
à l'Organisation de résistance de l'Armée (ORA), dont il devient le chef le 29 octobre 1943.
Par ailleurs, il participe, avec le réseau 'Mithridate', à l'armement des maquis locaux.
Dénoncé, il est arrêté par la Gestapo le 20 décembre 1943. Déporté à Mauthausen, il meurt le
24 août 1944. Le Commandant Duvert était Chevalier de la Légion d'Honneur, titulaire de la
Croix de guerre 39/45 avec palme et de la Médaille de la Résistance. Son nom a été donné à
une promotion de l'Ecole militaire de l'Air.
JARROT, André, né le 13 décembre 1909 à Lux.
En 1936, André Jarrot ouvre un garage spécialisé dans les poids
lourds. Parallèlement à son activité professionnelle, il est moniteur à
l'aéroclub de Chalon sur Saône et délégué national à la Section
d'Aviation Populaire de cet aéroclub en 1938. Grand sportif, il est de
nombreuses fois champion de France de course en motocyclettes, et
même recordman du monde en 1938. Au cours de la Seconde Guerre
mondiale, il prend une part très active dans la Résistance, au sein de
missions alliées, en réalisant des actions de sabotage d'importance. En
juin 1944, il est de nouveau parachuté pour exercer les fonctions de
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délégué militaire du département de la Saône et Loire. Au lendemain de la guerre, il reprend
ses fonctions de garagiste. Il assure plusieurs mandats de maire avant de devenir conseiller
général du canton de Chalon-sud en 1957, et député de la Saône et Loire de 1958 à 1981. Ses
fonctions politiques le conduisent à devenir membre du Parlement Européen de 1962 à 1974,
ministre de la Qualité de Vie de 1974 à 1976 et sénateur de 1986 à 1995.
Membre des Vieilles Tiges sous le n°470 en date du 15 Janvier 1975, André Jarrot
décède le 21 avril 2000 à Lux où il est inhumé.
CHOMBARD, André, Pierre, né le 29 janvier 1911 au Creusot.
André Chombard est breveté pilote d'avions des corps techniques de l'air. Il effectue
une part importante de sa carrière au service technique aéronautique du Ministère de l'Air,
comme ingénieur entre 1935 et 1959, avant de prendre la direction de la Société Française
d'Equipements pour la Navigation Aérienne. On lui doit un ouvrage intitulé «Les
équipements de planeurs et d'avions».
BREDILLET, Marcel, né le 7 novembre 1912 à Ciry-le-Noble.
Marcel Brédillet effectue son service militaire à Dijon-Lonvic, en 1933-34, puis
effectue une période à Brienne-le-Château de 15 jours. Mobilisé au début de la guerre 39-45,
jusqu'au 16 juillet 40, date à laquelle il est démobilisé.
Professionnellement a commencé comme sellier-bourrelier. Ensuite, il s'est reconverti
dans la tôlerie-carrosserie-peinture. Breveté pilote de tourisme (n° licence 30.907) le 13 juillet
1954.
Pilote privé (n° licence 2.902) et constructeur amateur d'un Claude Piel "Emeraude" CP301,
n°38.
Il a à sa façon participé au P.S.V. (Pilotage Sans
Visibilité) dans sa contribution à la mise au point et à la
confection de bâches pour couvrir les postes de pilotage
des élèves-pilotes. 'Spécialiste' des baptêmes de l'air pour
combattre la coqueluche...
Il a également contribué à la mise au point du
«Bargnolon», tour de contrôle mobile et première tour de
contrôle de Saint-Yan. Le «Bargnolon» était à l’origine une
«Micheline» de la SNCF.
Marcel BREDILLET décède le 25 Juin 1988 à Paray-le-Monial.
Source : Gérard BREDILLET, son fils
VERMEIL, Firmin, né le 24 septembre 1914 à Chalon sur Saône.
Firmin Vermeil fait ses études au Lycée Lalande à Bourg en Bresse. En 1934, il
s'engage dans l'Armée de l'Air. Après la Campagne de France de mai-juin 1940, il s'évade de
France et rejoint l'Angleterre. Il se porte volontaire, le 9 juin
1943, pour rejoindre le Groupe de chasse «Normandie» en
Union Soviétique. Le 17 juillet 1943, Firmin Vermeil disparaît
en combat aérien. Il totalisait 1014 heures de vol, 1 victoire
aérienne homologuée et 13 missions de guerre. Compagnon de
la Libération, Chevalier de la Légion d'Honneur, Croix de
Guerre avec palmes. Le 7 mai 1980, son nom a été donné à une
allée conduisant à l'aérodrome de Bourg-Ceyzériat.
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FERRARIN, Joseph, né le 11 juillet 1915 à Arba (Italie).
Joseph Ferrarin a développé une entreprise de bâtiment et de carrelage. A ce titre il est
Fondateur et Président du Groupement des Entrepreneurs Céramistes de Bourgogne-Franche
Comté de 1945 à 1973, membre de la Chambre de Commerce de Dijon de 1969 à 1979.
Mais sa passion, c'est l'aviation. Il passe son brevet de pilote 2ème degré le 18
septembre 1948. Avec quelques amis réunis autour de Pierre Robin, en 1957, il accélère le
développement de l'aérodrome de Darois. L'équipe de bâtisseurs qu'ils forment avec Pierre
Gerbet, Bernard Genelot et Hugues Quadri, autour de leur Président Joseph Ferrarin de mars
1957 à 1969, va entreprendre la construction de la plate-forme de Darois. Il mènera de front
les Présidences : de la Société de Transport aérien 'Air-Bourgogne' à Longvic en 1963 et du
Comité départemental des aéroclubs de la Côte d'Or depuis 1965. Alors qu'il a quitté la
Présidence de l'Aéroclub de la Côte d'Or en 1969, on vient le rechercher en 1971 pour en
assurer une nouvelle fois la Présidence et cela jusqu'en 1979. Il assumera, pendant cette
période, la Présidence de l'Union des Aéroclubs de Bourgogne-Franche Comté en 1973.
Envoyé par la Chambre de Commerce de Dijon en mission, il participera en 1978, en
Guadeloupe, à l'étude des transports aériens commerciaux et en 1979, en Nouvelle Calédonie,
à l'étude de la fonction et du choix des aéroports. Il est ensuite promu Délégué régional des
Vieilles Tiges.
Joseph Ferrarin, 'JO' pour les intimes, est Président d'Honneur de l'Aéroclub de
Bourgogne-Franche Conté, de l'Aéroclub de la Côte d'Or, du Centre dijonnais de Vol à Voile,
de l'Aéroclub de Clamecy. Ses mérites ont été récompensés par la remise de : Médaille de
l'Aéronautique en 1972, Médaille de bronze Jeunesse et Sports en 1984, Médaille d'argent
Jeunesse et Sports en 1992, Médaille d'Or de la Fédération Nationale Aéronautique en 1992,
d'une plaque en bronze décernée par le Comité Départemental Olympique et Sportif en 1993
comme meilleur dirigeant sportif. Membre des Vieilles Tiges du Groupement Antoine de
Saint Exupéry sous le n° 288 en date du 15 décembre 1966, Médaille des 50 ans de brevet des
Vieilles Tiges en 1999, Joseph Ferrarin décède le 21 mars 2008.
RONJON, Georges, Adrien, Paul, né le 25 janvier 1916 à Montpellier (Hérault).
Georges Ronjon est affecté dans la Marine Nationale, sous le matricule 1197 T32,
comme Quartier-maître arrimeur. Puis, il est breveté pilote le 1er avril 1937 à Hourtin sous le
n° 2328. Au cours de sa carrière dans l'Aéronautique navale, il servira à Cherbourg, Dakar,
Port Lyautey, Agadir et Cognac à la flotille 3FB. Georges Ronjon, qui a terminé sa carrière
comme Maître Principal, décède à Paray le Monial, le 5 septembre 1985.
MARTINOT, Pierre, Ferdinand, Emile, né le 6 mars 1916 à Cluny.
Pierre Martinot effectue son service militaire comme mécanicien à la base aérienne de
Bron. En 1935, à sa démobilisation, il travaille chez Aéro-Service à Bron, puis comme
mécanicien civil au parc aéronautique de la base aérienne 105 de Bron. En mars 1939, il est
embauché comme mécanicien par Air France à Bordeaux-Mérignac. A la déclaration de la
Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé au Groupe aérien de transport n°1 à Bron. Au
lendemain de l'Armistice, il poursuit, jusqu'en mai 1944, sa carrière de mécanicien au sein du
Réseau des lignes aériennes françaises (ex Air France) à Marseille-Marignane. Pierre
Martinot est breveté pilote de tourisme le 25 octobre 1949 sous le n° 22579. En 1946, il entre
à la Compagnie Aérienne des Alpes Françaises (CADAF) sur le terrain du Bourget du Lac
(Savoie). Cette compagnie aérienne créée par Charles Montreuil, industriel chambérien, a
pour but d'animer un réseau d'aviation commerciale et touristique dans les Alpes françaises, à
partir de Caudron Goéland depuis le terrain du Bourget du Lac vers Lyon et Nice. En 1951,
Pierre Martinot est Directeur de la société Construction Aérienne des Alpes Françaises
(CADAF) qui s'est orientée vers la construction et la réparation d'avions de tourisme et de
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planeurs. A la création de l'escale de la Compagnie Air Alpes sur l'aéroport de Chambéry,
Pierre Martinot en assure la responsabilité jusqu'à la reprise des activités d'Air Alpes par
Touraine Air Transport (TAT). Pierre Martinot décède à Chambéry, le 24 janvier 1995.
MARTIN, René, Lucien, né le 5 juin 1916 à Digoin.
René Martin s'engage dans l'Armée de l'Air le 23 avril 1937. Affecté à l'escadrille des
Cigognes à Dijon, le sergent Martin participe à la Campagne de France en mai/juin 1940 où il
obtient deux victoires. Il rejoint l'Afrique du Nord et participe à la Campagne de Tunisie en
1942 et 1943. Le 20 septembre 1943, le sergent-chef Martin se porte volontaire pour rejoindre
le Groupe de chasse «Normandie» en Union Soviétique. En 1945, le sous-lieutenant Martin
totalise 9 victoires aériennes homologuées et 3 probables. Au lendemain de la Seconde
Guerre mondiale, il assure plusieurs commandements dont celui de l'Escadre de chasse n° 2 à
Dijon en 1954. Le Lieutenant-Colonel Martin prend sa retraite le 1er juillet 1968. Revenu à la
vie civile, René Martin s'occupe d'équipements destinés à l'élevage et à l'agriculture. Il s'éteint
à Bron le 4 janvier 1982.
CROSES, Emilien, né le 16 novembre 1916 à Lyon (Rhône)
Emilien Croses est issu d'une vieille famille mâconnaise. Il débute sa
vie professionnelle comme facteur de pianos, et cela jusqu'à l'âge de 45 ans,
dans son atelier de la rue Boccard à Mâcon. Au lendemain de la Seconde
Guerre mondiale, il reprend l'étude des plans des avions d'Henri Mignet et
assimile la formule «Pou du Ciel» et passe son brevet de pilote. Il s'ensuit
une série de versions toutes plus performantes les unes que les autres, puis
apparaissent, vers 1952, les modèles «Pouplume». Emilien Croses devait
ainsi dessiner, construire et mettre au point une quinzaine de prototypes.
Durant les années 60-70, il participe et remporte les épreuves du
Championnat européen de vol à faible puissance Son expérience sera
reconnue bien au-delà des frontières et, localement, son nom est donné à
l'espace construit de la plate-forme aéroportuaire mâconnaise.
En
coopération avec ses deux fils seront construits plusieurs autres appareils,
dont un ULM biplace commercialisé en Kit. Emilien Croses décède le 26 novembre 2006 à
l'âge de 90 ans.
NOTTEGHEM, Louis, Henri, né le 24 octobre 1918 à Saint Amand les Eaux (Nord).
Louis Notteghem est breveté pilote de tourisme en 1938. Elèvepilote à l'Ecole d'Istres en 1940, il participare à la Campagne de France.
Nommé, en 1946, moniteur de vol à voile au Centre national de Challes les
Eaux, puis au nouveau centre de Saint Yan. Il établit les bases du Centre de
formation des pilotes de ligne de Saint Yan où il sera nommé Directeur en
1951. Louis Notteghem prend sa retraite en octobre 1982 avec 5 500
heures de vol. Il laisse derrière lui une école reconnue dans le monde entier.
Officier de la Légion d'Honneur, Chevalier de l'Ordre National du Mérite,
Médaille de l'Aéronautique, Chevalier des Palmes académiques, Louis
Notteghem décède le 23 avril 2001 à Saint Yan et repose dans le cimetière
de cette localité.
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Louis Notteghem, voltigeur de niveau international, créa des figures de voltige, à très
basse altitude, spectaculaires qui porte son nom. Ironie du sort, il décède alors que se déroule
à Saint Yan, le championnat de France de voltige.
MARCHI, Robert, né le 26 juillet 1919 à Chalon sur Saône.
Robert Marchi s'engage à 19 ans dans l'Armée de l'Air. Il est breveté pilote le 22 juillet
1938. En 1939, il intègre l'Ecole de l'Air et suit l'instruction des moniteurs de l'air. Transféré
en Afrique du Nord où il est nommé moniteur au Maroc en 1942. S'incorpore dans les FAFL
au
GC n°3 «Normandie» et arrive en Russie en janvier 1944 où il prend part aux combats
aériens au sein du Groupe «Normandie-Niemen». De retour en France, le 20 juin 1945, il
totalise 13 victoires aériennes homologuées. Le Lieutenant Marchi trouve la mort sur le
terrain de Toussus le Noble le 17 juillet 1946. AS de guerre 1939-1945, il repose au cimetière
de Chagny.
BUIRON, Jean, Laurent, né le1er novembre 1919 à Pont de Veyle (Ain).
La famille de Jean Buiron vient s'installer à Sancé en 1928. Passionné d'aviation dès
son plus jeune âge, il effectue son service militaire dans l'Armée de l'Air à Rochefort.
Ultérieurement, il sera breveté pilote et membre de l'Aéroclub à Charnay les Mâcon.
Serrurier de profession, il participe à la fabrication de pièces détachées pour avion Robin.
Dans son atelier de Mâcon, il entreprend en 1956, la construction d'un Jodel D 119 (2600
heures de travail). Sur cet appareil, il volera de 1958 à octobre 1979. Jean Buiron décède le 16
août 2001 à Mâcon.
GIBOULOT, Pierre, né le 3 octobre 1919 au Creusot.
Il prépare le concours de l'Ecole de l'Air en 1940 qui est annulé à la suite des
événements. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il passe avec succès le concours
de Commandant d'aérodrome. En 1946, il est nommé commandant adjoint à Casablanca. Il
rejoint Nice en 1949 comme 'commandant de permanence'. En 1953, au titre du 'tour colonial',
il se porte volontaire pour Dakar-Yoff où il est successivement commandant adjoint, puis
second. Il est nommé commandant d'aérodrome à Abidjan en 1956. Détaché à la Société des
Aéroports de Paris à partir de 1959, il exerce les fonctions de chef des installations terminales
au Bourget. Il sera affecté comme commandant d'aérodrome à Grenoble en 1968 et participe
au transfert du Centre de Formation Aéronautique de Challes les Eaux à Grenoble. Pierre
Giboulot a pris sa retraite en 1979 en tant qu'ingénieur principal des études et de l'exploitation
de l'aviation civile.
PASSOT, Fernand, né le 20 décembre 1919 à Vauxrenard (Rhône).
A sa sortie d'école, Fernand Passot débute comme mécanicien auto. En 1939, au début
de la Seconde Guerre mondiale, il se retrouve mécanicien dans l'aviation militaire, puis aux
Chantiers de Jeunesse, section 'Jeunesse aérienne'. En 1946, Fernand Passot débute à
Belleville sur Saône dans l'industrie aéronautique comme réparateur de Stampe, Piper, Sipa,
Auster. En 1948, Fernand Passot et sa famille assure le gardiennage de l'aérodrome de
Charnay les Mâcon et la gérance du bar de l'aéroclub. Il dispose d'ateliers sur l'aérodrome où
il poursuit en sous-traitance l'entretien des appareils du Centre de Saint Yan, des Piper de
l'éditeur de cartes postales Combier, des avions de l'aéroclub local et de particuliers. Mais il
franchit le pas en s'attaquant à la construction de Jodel.
Une cinquantaine de Jodel D.112 et D.119 sont
construits entre 1952 et fin 1957 dans l'entreprise
PASSOT-AVIATION qui comprend 19 personnes. Au
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début de l'entreprise, sur le terrain de Mâcon-Charnay se situaient : l'atelier de montage,
l'atelier mécanique, l'atelier d'entoilage-peinture, le magasin et le bureau ; la menuiserie se
situait à 6 kilomètres à Hurigny. Son entreprise produisait des avions 'fignolés' à l'extrême,
face à une concurrence moins exigeante. De nombreux collaborateurs expérimentés de
PASSOT-AVIATION se retrouveront ultérieurement au Centre de Saint Yan. Chaque avion
vendu lui coûtait de l'argent et cela le conduisit à une liquidation judiciaire, fin 1958. Fernand
Passot se reconvertit dans l'électro-ménager en tant que commercial. Il décède le 19 décembre
2004 à La Chapelle de Guinchay et repose dans le cimetière local
Passot
Moynet
LIGERON, René, né le 16 juin 1920 à Nevers (Nièvre)
René Ligeron est breveté pilote 2ème degré avion n°12204 en date du 19 juin 1938. Il
est engagé volontaire pour la durée de la guerre 1939/1945 (Ecole Technique de l'Air à
Rochefort en 1939, Atelier Industriel de l'Air à
Clermont-Ferrand, puis instructeur à l'Ecole des Cadres
des Chantiers de Jeunesse à Taix et Clermont-Ferrand).
En 1945, il assure les cours de professeur Technique
Chef de travaux à Clermont-Ferrand. En 1956 à Riom,
René Ligeron est nommé Directeur de Centre
d'Apprentissage. Il est breveté pilote de planeur n°
14839 le 12 octobre 1962. Au cours de sa carrière
professorale, il organise et encadre des camps
aéronautiques à Autun, Tournus, Nevers, Dijon et Saint
Pierre d'Oléron, mais également administrateur de la
LIGERON
Fédération Nationale de l'Aviation. C'est à Autun qu'il
termine sa carrière en Octobre 1982 après avoir été Proviseur du Lycée Technique
d'Autun et Président fondateur du GRETA d'Autun (formation des adultes). Avec 10000
heures de vol, René Ligeron arrête de voler le 31 décembre 2000.
Médaille de l'Aéronautique, Médaille de la Reconnaissance de la Nation, Chevalier de
l'Ordre National du Mérite, Officier des Palmes Académiques, Médaille d'Argent de Jeunesse
et Sports, Médaille de la FNA/UR2, René Ligeron est membre des Vieilles Tiges depuis le 21
avril 1977 sous le numéro 557, Médaille des 50 ans de brevet et Diplôme des Pilotes du
Demi-Siècle.
MOYNET, André, né le 19 juillet 1921 à Saint Mandé (Val de Marne).
André Moynet est engagé volontaire en 1939 dans l'Armée de l'Air, et participe, en
tant que pilote de chasse dans les groupes «Ile de France» et «Normandie-Niémen», aux
combats aériens en Union Soviétique (115 missions en 150 heures de vol de guerre, 12
victoires). Il est nommé Colonel de l'Armée de l'Air en 1968.
A la Libération, il entame une carrière politique : Secrétaire d'Etat à la
Présidence du Conseil du Gouvernement et de député de la Saône et Loire de
1946 à 1967. Parallèlement, en tant que pilote d'essais, il met au point la
«Caravelle» à Sud-Aviation, et donne son nom à un avion de chez Matra
«Moynet M 360 Jupiter». PDG des Etablissements Saint Chamond Granat à
Courbevoie de 1967 à 1975, il conçoit et réalise en 1968 une voiture de SportPrototype dont le modèle 1975 gagnera les 24 Heures du Mans en 1975.
Grand Officier de la Légion d'Honneur, Compagnon de la Libération,
Croix de Guerre 39/45, Médaille de la Résistance, Médaille de l'Aéronautique,
Silver Star et Air Medal (USA), Ordre du Drapeau Rouge et Ordre de la Guerre
pour le salut de la Patrie (URSS), Maire de Biot (Alpes Maritimes) de 1971 à
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1977, André Moynet décède à Nice le 2 mai 1993, il est inhumé dans le cimetière de Biot.
FOREST, Jean, né le 17 septembre 1921 à Mâcon.
Jean Forest est breveté pilote de tourisme dans le cadre de l'aviation populaire en août
1939 ; incorporé dans l'Armée de l'Air à Blida le 25 novembre 1942 ; admis à l'Ecole de l'Air
le 8 juillet 1943. Il poursuit sa formation de pilote de chasse aux USA où il est breveté le 27
juin 1944. Démobilisé à Dijon le 6 mai 1946, il poursuit néanmoins des périodes volontaires
ce qui lui permet d'être promu colonel et d'occuper le poste d'Officier de Réserve Adjoint au
Général Commandant le Transport Aérien Militaire de
1979 à 1983. Membre de l'ANORAA, il est élu au comité
national.
Il entre à Air France en 1947, où il pilote les DC 3,
DC 4 et Caravelle, avant de devenir Commandant de bord
sur Boeing 707 puis 747. Instructeur pilote, il devient chefpilote responsable de la division Boeing 747. Pendant ses
35 années à Air France, Jean Forest a accompli 22000
heures de vol. Officier de l'Ordre National du Mérite,
Médaille de l'Aéronautique, Grande Médaille d'Argent du
Transport aérien militaire, Grande Médaille d'Or des
Vieilles Tiges, Jean Forest décède le 26 novembre 1998.
Jean FOREST
BERTIN, Henri, né le 13 mars 1923 à Montceau les Mines.
En 1941, il quitte la France pour rejoindre l'Afrique du
Nord. Engagé dans l'Armée de l'Air, il est envoyé aux USA
pour suivre les cours de pilotage, il fait partie du 2ème
contingent et breveté pilote de monomoteur le 8 février 1944.
A son retour en France, il est affecté au Groupe de chasse
'Navarre' sur P 47. Ultérieurement, il exerce les fonctions
d'instructeur. Il meurt en service aérien commandé lors d'un
vol sur Tiger Moth avec son élève en cours de conversion
dans les environs de La Rochelle, le 13 septembre 1945. Il
repose dans le cimetière de Montceau les Mines.
Henri
BERTIN
BRETAGNON, Roger, Jean, né le 9 mars 1927 à Sennecé les Mâcon.
Le père de Roger Bretagnon est receveur des postes à Sennecé les Mâcon. Suite à une
mutation de son père à Mâcon, il continue ses études à l'école de la Préfecture. Nouvelle
mutation à Alès où Roger passe son brevet d'études. Ses parents
souhaitent que leur fils fasse carrière à la poste, mais Roger préfère
l'aviation. Il s'engage dans l'Armée de l'Air à Salon de Provence en
mai 1945, puis part à Cognac comme élève-pilote. Breveté pilote de
chasse en janvier 1949, Roger Bretagnon en tant que sergent
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poursuit son perfectionnement à Cazaux. Affecté à l'Escadron Normandie-Niemen en
partance pour l'Algérie où il fait un séjour de 20 mois. Nommé chef de patrouille en 1952, il
rejoint l'Ecole militaire de l'Air à Salon, Promotion Pelletier d'Oisy, où il est nommé souslieutenant en 1954. Cette même année, il est muté comme commandant d'escadrille au 4ème
Escadron à Bremgarten. En janvier1955, il est affecté à la Patrouille de France sur Ouragan et
en devient leader en 1956. Dans cette prestigieuse Escadrille, il invente de nouvelles figures à
quatre avions. Il quitte la Patrouille de France pour prendre un nouveau commandement et
sera nommé Lieutenant-Colonel en 1968, puis Président auprès du Tribunal des Forces
Armées.
Officier de la Légion d'Honneur, Médaille Militaire à titre exceptionnel, Médaille de
l'Aéronautique au titre de la Patrouille de France, Roger Bretagnon meurt subitement le 16
avril
1974
à
l'âge
de
47
ans.
Roger BRETAGNON
CHAMPAGNON, René, né le 22 mai 1927 à Mâcon.
Préparation à l’Ecole de l’Air au Lycée du Parc de Lyon, il est admis en octobre 1946
à Salon. Il sera breveté pilote militaire en 1949, puis pilote de chasse en 1950. René
Champagnon est affecté successivement à l’Escadron de Chasse 2/2 Côte
d’Or de 1950 à 1956, puis Commandant de l’Escadron de Chasse 3/2
Champagne de mai 1956 à fin 1958, Campagnes d’Algérie de Janvier 1959 à
fin 1964, Chef des Opérations, Commandant en second puis Commandant de
la 1ère Escadre de chasse. Le Colonel Champagnon a effectué 4000 heures de
vol sur appareils militaires : Morane 315, Morane 230, T 6, Spitfire,
Airacobra, P 47 Thunderbolt, Vampire, Ouragan, Mystère II et IV, SMB2, F
84, F 100, Goéland, Siebel, MD 312, Morane Paris.
Le colonel René Champagnon revient à la vie civile à Lyon, où il
exerce les fonctions de Directeur d’hôtel de 1964 à 1968. Mais il retourne à
l’aviation comme pilote privé, puis professionnel avec qualification de vol
aux instruments. Il entre à Transair France où il restera de 1970 à 1992 entre
Bron et Le Bourget. Passe le PP1, finit PL, et vole sur la plupart des
monomoteurs légers Beech, Cessna, Piper, Baron, Duke, Queen Air, King
Air 90, 100, 200, 300, 350, Learjet 23, 24, 25, 35, 36, et 55.
CHAMPAGNON ROCHE
En 2006, René Champagnon totalise 19700 heures de vol. Membre du Groupement Antoine
de Saint Exupéry sous le n° 837 en date du 13 octobre 1993, il décède subitement à Lyon le
12 novembre 2008.
Jean-Paul Champagnon, 25 ans, son fils, décède tragiquement dans l’accident du
Beechcraft 200 qui s’est écrasé dans les Vosges au cours de son approche du terrain de
Colmar, le 17 octobre 1980. Il était pilote professionnel au service de la chaîne des magasins
Casino à Saint Etienne. Pendant ses moments de loisirs, il était instructeur bénévole à
l’aéroclub du Rhône à Bron. Dans cet accident, les sept personnes à bord de l’appareil
trouvent la mort.
LACOUR, Reine, dite «Pompom», née le 31 juillet 1931 à Montceau les Mines.
Reine Lacour apprend à piloter en 1949 à l'aéroclub du Bassin Minier à
Montceau les Mines. Parachutiste, 7 sauts avec Sam Chasak, Titulaire des
brevets de vol à voile et de vol à moteur, la plus jeune pilote de France, devient
monitrice d'aéroclub spécialisée de voltige aérienne de 1955 à 1962. Elle entre
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comme pilote professionnel à Rousseau-Aviation en 1961, puis à la TAT qui deviendra
British Airways. Elle intègre l'équipe de France de voltige en 1966 et participe au
championnat du monde en 1968 en obtenant des résultats très honorables. Le 5 mai 1967, au
cours d'un vol de réception, une défaillance mécanique entraîne l'accident : blessée, elle est
évacuée vers l'hôpital de Montceau les Mines. Quelques semaines plus tard Reine Lacour
reprend place dans un avion. Elle fait valoir ses droits à la retraite en 1993 avec 20000 heures
de vol.
VALLETTE, Georges, né le 1er octobre 1931 à Saint Laurent lès Mâcon.
La formation prémilitaire «AIR» lui permet d'accéder à une bourse de pilotage offerte
par la ville de Mäcon. Il débute ses vols en 1950 et obtient son brevet d'avion de tourisme en
1951. Affecté dans l'Armée de l'Air pour son service militaire, il obtient le brevet de
mécanicien avion à Rochefort et est affecté à la 3ème Escadre de chasse à la Base aérienne
112 de Reims sur F 84. De retour à la vie civile, il rejoint les établissements Passot-Aviation,
constructeur de Jodel à Mâcon en qualité de mécanicien, mais aussi de pilote en assurant les
vols de réception, de démonstration et de convoyage. Avec trois camarades, ils construisent
un Jodel D 112 (1er vol le 22/11/55). Cet avion vole toujours à l'aéroclub du bassin minier à
Montceau les Mines. Qualifié instructeur avion à Challes les Eaux en 1960, il devient Chefpilote à l'aéroclub du Mâconnais de 1960 à 1967, période durant laquelle 280 brevets de
pilotes seront délivrés. Les jeunes du club, sous sa houlette, construiront un Jodel D 112 et la
flotte de l'aéroclub passera de 3 avions en 1969 à 9 en 1967, ces résultats remarquables
apportant à l'association un essor.
Fin 1967, Georges Vallete est nommé instructeur à Saint Yan, puis en 1969 affecté au
centre annexe de Montpellier, où il
deviendra Chef de Centre en 1979. Louis
Notteghem faisant valoir ses droits à la
retraite, Georges Vallette est désigné
pour le remplacer le 1er octobre 1982 au
poste de Chef de Centre de l'Ecole de
Pilotes de Ligne de Saint Yan, qu'il
occupera jusqu'au 1er octobre 1993, date
de son départ de la vie professionnelle.
Détenteur de la licence de pilote
de ligne, il était membre du jury des
VUILLET
SOKOL
VALLETTE
examens du personnel navigant depuis
1972 pour les différents brevets de pilote professionnel, IFR, pilote professionnel de 1ère
classe et pilote de ligne. Les résultats obtenus à l'aéroclub de Mâcon par Georges Vallette lui
auront valu en 1980 d'être nommé Président d'Honneur et Président du Comité Départemental
des aéroclubs de Saône et Loire, poste qu'il occupera durant 29 ans. Son action en direction
des jeunes lui permettra d'obtenir du Conseil Général 119 bourses de pilotage et plus de 1500
baptêmes de l'air pour les collégiens. Après 50 ans d'instruction en vol, le 30 juin 2009, il met
fin à cette activité tout en conservant sa licence de pilote en état de validité avec 13 500
heures de vol.
Georges Vallette est Chevalier de la Légion d'Honneur, Chevalier de l'Ordre National
du Mérite, titulaire de la Médaille de l'Aéronautique, de la Médaille d'Or de la Jeunesse et des
Sports et de la Médaille d'Honneur de la Fédération Française Aéronautique. Membre des
Vieilles Tiges n°371 en date du 18 septembre 1969, Médaille des 50 Ans de brevet et Pilote
du Demi-Siècle des Vieilles Tiges.
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Les Aviateurs du département de la Saône et Loire
VIOLOT, Régis, né le 4 février 1932, à Paris 13ème
Régis Violot, à l'âge de deux ans, vient habiter avec ses parents à Toutenant (Saône et
Loire). Il effectue sa scolarité jusqu'au bac à Tournus et s'engage dans la Marine en 1950. Il
est breveté pilote à la 52 S de Khouribga le 21 octobre 1961, et après son stage de pilote de
chasse à Meknès, il est qualifié à l'appontage sur F6F en 1952 à la 54 S. Affecté à la 1 F, puis
11 F de novembre 1952 à novembre 1954, il est embarqué sur le porte-avions Arromanches
pour la campagne 1953-1954 et effectue 101 missions de guerre souvent au-dessus de Dien
Bien Phu.
Moniteur à la 54 S en 1956-1957, affecté ensuite à la 10 S, il est qualifié à l'appontage
sur Avenger en 1958, sur Alizé en 1960. Le 5 février 1960, sur l'Alizé prototype n° 05 à bord
de l'Arromanches, il est victime d'une panne de moteur et se retrouve à l'eau. Il sert ensuite à
la 9 F Alizé en 1961-1963.
Il est nommé Officier des Equipages de 2ème classe en 1964. Moniteur à l'escadrille
de transformation réacteurs de l'Armée de l'Air à Orange en 1964-1966, il entame ensuite une
longue période à la 59 S de 1966 à 1972, sur Fouga et Etendard. Il poursuit sa carrière à
l'antenne de l'ERC de Cuers de 1972 à 1976, puis dans des postes d'Etat-Major et quitte le
service en 1987.
D'un caractère enjoué, il adorait la plaisanterie. Un jour, dans un vestiaire de la 59 S, il
déclarait : «La Chasse n'est plus ce qu'elle était : Guynemer est mort. Fonck est mort et moi je
ne me sens pas bien ! »
Régis VIOLOT qui totalisait 6000 heures de vol dont 520 de nuit et 390 appontages
dont 21 de nuit, est décédé à Hyères, le 23 mars 2010. Ses cendres sont dispersées à proximité
du Mémorial de l'Aéronavale à Hyères.
Source : Association ARDHAN via Robert Feuilloy et Domique Brultey
PARDON André, né le 19 mai 1932 à Mâcon.
Fils d'un viticulteur de Charnay, il a vécu dans le voisinage de l'aérodrome. Membre
de l'Aéroclub du Mâconnais dès 1949, est titulaire en 1950 du brevet de pilote de tourisme n°
23737. A sa sortie du service militaire, il est embauché comme mécanicien au Centre National
de Formation aéronautique de Saint Yan. Il débute dans l'aviation en travaillant chez PassotAviation sur l'aérodrome de Charnay les Mâcon. En 1956, il effectue un pré-stage instructeur
à Challes les Eaux, et en 1957 un stage d'instructeur. Recruté comme moniteur avion, il est
nommé au Centre de Carcassonne, puis au Centre de Challes les Eaux au début 1960, et de
1962 à 1966 à Saint Yan. André Pardon est breveté pilote de ligne en 1966 avec le n°2868. Il
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poursuit sa carrière aéronautique de 1966 à 1968 comme copilote à Air Algérie sur DC 3 et
DC 4. Après un stage chez Boeing aux USA, il est nommé copilote sur B 727, puis passera
commandant de bord sur Convair, puis sur Caravelle, B 727 et 737. En 1980, il quitte Air
Algérie pour Europe Aéro Service. De 1981 à 1983, il vole sur Boeing 737 et 747, puis
toujours dans cette même compagnie comme Commandant de bord sur Caravelle de 1983 à
1986 et instructeur de 1986 à 1989. C'est à la compagnie Air Outre-Mer qu'il aborde, en 1990,
le vol long courrier sur DC 10 vers l'Asie, l'Australie et les Amériques. Dans cette
compagnie, il devient l'instructeur spécialisé dans les reconnaissances et les lâchers en ligne
sur les aérodromes d'altitude élevée à Lima, Quito et Bogota. André Pardon termine sa
carrière, en 1996 comme Chef de la Division Instruction avec 24000 heures de vol. Est
Médaillé de l'Aéronautique, titulaire de la Médaille des 50 Ans de brevet des Vieilles
PARDON
VALLETTE
Tiges, Membre du Groupement Antoine de
Saint Exupéry en date du 23 avril 1997 sous le
n° 879. En retraite, il poursuit toujours des vols
à l'Aéroclub du Mâconnais et en planeur à Saint
Auban, car à 78 ans, il atteint les 26000 heures
de vol. Il apporte aux jeunes ses conseils, et les
recommande lors de leur embauche. Mais
André Pardon a toujours eu une passion pour la
moto, passion qu'il partage toujours avec son
conscrit et ami de toujours Georges Vallette
VUILLET, Jack, né le 26 novembre 1932 à Mâcon.
Jack Vuillet après de brillantes études secondaires, prépare son entrée à l'Ecole des
Arts et Métiers de Cluny. A 19 ans, il s'engage dans l'Armée de l'Air. En 1952, il est breveté
pilote de chasse à l'issue de son stage de formation aux USA. Affecté en tant que sergent à la
1ère Escadre de chasse à Saint Dizier, il est rapidement nommé Chef de patrouille et participe
comme leader français détaché à l'OTAN. En 1956, il se trouve affecté à la 2ème Escadre de
chasse sur Mirage III C et participe à la présentation
de cet appareil à l'étranger. En 1968, l'adjudant-chef
Vuillet prend sa retraite après 15 ans de service et
4300 heures de vols opérationnels. Il est nommé
Officier, honoré du titre de Commanding Fighter Pilot
par l'US Air Force et décoré de la Médaille Militaire.
Jack Vuillet ne reste pas inactif, il exerce
pendant 15 ans, un poste de responsabilité aux
Etablissements Chardon aux Roches de Condrieu.
Membre des Vieilles Tiges sous le numéro 854
en date du 15 septembre 1994. Il est fait Chevalier de
la Légion d'Honneur le 5 juin 2010 lors d'une
cérémonie dans son village de Chonas l'Amballan
Jack VUILLET
(Isère).
VACHER, Gérard, né le 17 janvier 1942 à Ciry le Noble.
Gérard Vacher était fils de mineur. Après des études primaires, il entre au
Centre d'éducation professionnelle des Houillères de Blanzy (1956-1959) pour
obtenir le CAP de mineur. Tout en étant mineur de fond en qualité d'aide
géomètre de 1961 à 1971, il obtient son brevet de 1er degré sous le n°8446 le
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23 août 1961 à l'aéroclub du Bassin Minier à Pouilloux. Son service militaire à ColombBéchar est effectué dans l'Armée de l'Air. Fin 1962, retour à la mine, Gérard Vacher suit les
cours du soir des Charbonnages de France qu'il abandonne assez vite, pour suivre les cours
par correspondance afin obtenir l'examen théorique de pilote professionnel. Il sera breveté
pilote privé n° 11174 le 28 août 1963 avec comme instructeurs Reine Lacour et André
Dominé ; qualifié instructeur-adjoint à Challes les Eaux, il remplace fin 1967 à Mâcon au
poste de Chef-pilote Georges Vallette nommé instructeur à Saint Yan ; pilote professionnel
d'avion n°2470 le 26 juin 1969 ; qualification d'instructeur en 1970 ; moniteur et chef-pilote à
l'aéroclub du Mâconnais en 1971. Pour financer son stage à l'examen pratique de la licence
IFR, outre les prêts de la famille ou d'amis, Gérard Vacher obtient une bourse dans le cadre
du Prix de la Fondation de la Vocation et sera qualifié IFR en 1972 ; pilote professionnel 1ère
classe n°3527 en date du 6 mars 1979 ; pilote de ligne n° 3604 en date du 12 septembre
1989.
Gérard Vacher entre à la Compagnie Touraine Air Transport en septembre 1972 sur
Beech 65-80, Beech 58, C 310, Beech 99, Mystère 20, Corvette 601, puis à la Compagnie Air
Inter en décembre 1979 où il vole sur Fokker 27, Caravelle III, Super-Caravelle, Mercure. Il
est détaché à la Compagnie L'Aéropostale (filiale du Groupe Air France-TAT spécialisée dans
le transport du courrier la nuit pour le compte de La Poste) en octobre 1993 où il vole sur
Boeing 737 et 735. Gérard Vacher prend sa retraite en 2000 avec 15000 heures de vol.
A la retraite, Gérard Vacher, instructeur bénévole à l'Aéroclub du Beaujolais à
Frontenas, décède subitement à Lissieu (Rhône) le 26 juin 2011 et sera inhumé au cimetière
de Perrecy les Forges.
RICHARD, Jean, né le 31 mars 1945 à Mâcon.
Jean Richard a fait une carrière à la Direction Départementale de l'Equipement, au
Service des Bases aériennes, ce qui lui a permis d'avoir en permanence un contact avec le
monde de l'aviation. Breveté pilote à l'Aéroclub du Mâconnais en 1964, il obtient, après un
stage à Challes les Eaux en 1968, la qualification d'instructeur-adjoint de pilote privé, puis
d'instructeur complet.
Il assure les fonctions d'instructeur bénévole de 1968 à 2004 à l'Aéroclub du
Mâconnais. A ce jour il enseigne, toujours bénévolement, à l'Aéroclub du Val de Saône à
Cuisery. Vice-Président de l'Aéroclub du Mâconnais de 1988 à 1995, il assure les fonctions de
secrétaire général du Comité départemental des aéroclubs de Saône et Loire de 2001 à 2009.
Il est aussi membre du conseil d'administration du Comité régional aéronautique de
Bourgogne durant 4 ans de 2005 à 2008. De 2001 à 2008, il fait partie des organisateurs des
championnats de pilotage de précision au sein de la Fédération Française Aéronautique
comme «routeur», entraîneur de l'équipe de France et juge fédéral pour les compétitions
régionales et internationales. Il a participé également à la préparation des championnats du
monde à Troyes en 2006 avec élaboration des épreuves en vol, puis de juge lors de ce
championnat.
Affecté dans les réserves de l'Armée de l'Air après son service militaire dans l'ALAT,
il est breveté pilote estafette. Affecté dans les sections aériennes du territoire, il effectue de
nombreuses périodes annuelles dans les bases de rattachement de Dijon, Luxeuil et Romilly.
Jean Richard totalise plus de 10200 heures de vol, dont, ce qui est remarquable pour
un non professionnel, plus de 8800 heures de vol comme instructeur au bénéfice de plusieurs
centaines d'élèves. Examinateur en vol (FE), il assure la délivrance et le renouvellement des
licences PPL en coordination avec les autorités aéronautiques régionales.
Deux de ses fils se sont aussi engagés bénévolement dans cette discipline de l'aviation,
Olivier au profit de jeunes au sein du Comité départemental et Hervé, à la grande satisfaction
de l'Aéroclub de Bourg en Bresse, en qualité d'instructeur bénévole.
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Jean Richard est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique, de la médaille d'argent de
la jeunesse et des sports et aussi de la médaille de bronze des services militaires volontaires.
ARNOULD, Michel, né le 14 septembre 1946 à Dijon (Côte d'Or).
Michel Arnould, ingénieur de formation, dirige le service mesure-contrôle-régulation
de la force motrice à l'usine Kodak à Chalon sur Saône. Le 2 juillet 1975, il est breveté pilote
d'avion à l'Aéroclub de Bourgogne à Champforgeuil. Lors d'une démonstration d'un ballon à
air chaud, il décide de devenir aérostier. Quelques mois plus tard, il monte à 5000 mètres et
devient champion de France d'altitude, titre qu'il renouvelle en 1979 et un plus tard, le 18
juillet 1980, il est recordman du monde avec 13323 mètres au-dessus de l'aérodrome de
Chalon-Champforgeuil. Avec sa coéquipière, Hélène Dorigny, Michel Arnould se lance sur
des raids de distance en montgolfière. A bord d'un ballon gigantesque de 15000 m3 il décolle
dans le nord-ouest de l'Irlande et se pose 29 heures 5 minutes plus tard dans l'Indre. Puis, il
franchira la Méditerranée entre le sud de la France et la Tunisie, pulvérisant le précédent
record avec 1450 kilomètres. Il programme pour 1987, le tour du monde sans escale. Entre
temps, il fabrique et commercialise des montgolfières. Le 19 mai 1985, lors d'un
rassemblement d'ULM à Châlons sur Marne, Michel Arnould trouve la mort à bord d'un ULM
qu'il pilote.
ANDRE-DESHAYS (Epouse HAIGNERE), Claudie, née le 13 mai 1957 au Creusot.
Claudie Haigneré, Docteur en médecine (1981), détentrice de Certificats
d'Etudes Spécialisées (CES) en biologie et médecine du sport, médecine
aéronautique et spatiale, rhumatologie, d'un DEA de biomécanique et physiologie
du mouvement (1986), et d'un doctorat es-sciences (1992), elle exerce pendant
huit ans une activité médicale et de recherche au sein de la Clinique de
Rhumatologie et du Service de Réadaptation de l'hôpital Cochin. Attachée au
CNRS, elle y prépare des expériences scientifiques dans le domaine de la
physiologie humaine, dont certaines seront intégrées au vol franco-soviétique
Aragatz en 1988 avec Jean-Loup Chrétien (station MIR). Astronaute du CNES de 1985 à
1999, membre du Corps des astronautes européens de 1999 à 2002, Claudie Haigneré a deux
vols à son actif : doublure (dès 1993) de Jean-Pierre Haigneré pour le vol spatial franco-russe
Altaïr, elle débute, le 17 août 1996, un vol de 16 jours à bord de la station orbitale MIR
(mission franco-russe Cassiopée), conduisant de nombreuses expériences médicophysiologiques, techniques et biologiques, à la fois comme expérimentateur et sujet
d'expériences. En janvier 2001, elle rejoint la Cité des Etoiles pour un entraînement de 9 mois
(mission Andromède co-pilotée par le CNES et les partenaires russes), afin de se rendre à
bord de la Station spatiale internationale (ISS) en qualité d'ingénieur de bord n°1. Ce vol de 8
jours fera d'elle la première astronaute française à voler à bord de l'ISS, et lui permet de
réaliser un programme expérimental (Observation de la Terre, étude de l'Ionosphère...).
MARCHESANI, Jeanne, née le 21 décembre 1962 à Geradmer (Vosges)
Jeanne Marchesani, alors quelle habite à Paray le Monial, exerce les fonctions de
pilote-instructeur au Centre National de Formation Aéronautique de Saint Yan. En 2002,
comme pilote professionnel elle entre à la compagnie aérienne Crossair, puis intégre Air
France comme commandant de bord sur Airbus A 320. Elle découvre l'art de la voltige en
1991, est championne de France biplace en 1994, championne de la super coupe de France en
1995, sélectionnée en équipe de France en 1997 et vice-championne du Monde par équipe en
1998 et 2000. Après le championnat de France en 2002, elle représente la France au
championnat d'Europe en Lituanie, sur avion CAP 232.
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