discours d`ouverture de monsieur le ministre du travail et de

REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix – Travail - Patrie
---------MINISTERE DU TRAVAIL ET DE LA
SECURITE SOCIALE
REPUBLIC OF CAMEROON
Peace – Work - Fatherland
-----------MINISTRY OF LABOUR AND
SOCIAL SECURITY
CONFERENCE ANNUELLE DES RESPONSABLES DES SERVICES
CENTRAUX ET DECONCENTRES
DU MINISTERE DU TRAVAIL ET DE LA
SECURITE SOCIALE
DISCOURS D’OUVERTURE DE MONSIEUR
LE MINISTRE DU TRAVAIL ET DE LA
SECURITE SOCIALE
Yaoundé, le 28 décembre 2015.
Monsieur le Secrétaire Général du Ministère du Travail et de la Sécurité
Sociale
Messieurs les partenaires sociaux,
Chers collaborateurs,
Mesdames et Messieurs.
En vous souhaitant la bienvenue, je rappelle que la conférence
annuelle des responsables des services centraux et déconcentrés est une
opportunité d’examiner les problèmes de notre département ministériel et de
notre domaine de compétence. On doit donc pouvoir dresser un bilan de l’année
écoulée et essayer avec des chances de réussite, de se projeter dans l’avenir.
Nous avions pris, il y a un an, quelques recommandations et avions
dressé un plan d’action.
Nous devons faire une évaluation froide et objective de tout ce qui avait
été arrêté et qui n’aurait pas été fait ou mal fait. Des problèmes il y en a eu, des
obstacles aussi. Mais ne justifions pas toujours l’injustifiable, ne pensons pas que
lorsqu’on a justifié un problème, la solution est trouvée. Nous devons nous
remettre en question et trouver des solutions aux problèmes.
Posons-nous les vraies questions et essayons de mettre en place, après
avoir trouvé les bonnes réponses, des stratégies et les moyens qui sont les
nôtres pour aller vers les bonnes solutions.
Les Délégués régionaux qui devaient procéder à la sensibilisation des
cibles concernées par l’assurance volontaire ont-ils fait leur travail ? Les Chefs
de brigade ont-ils animé les Comités de recours gracieux de prévoyance sociale ?
Comités dont ils sont par ailleurs les secrétaires ? Les visites des Inspecteurs du
Travail se sont-elles intensifiées en entreprise afin de prévenir les conflits et
avoir un bon climat de travail ? A-t-on pu vulgariser les principes du travail
décent comme on s’y est engagé ? A-t-on pu instaurer la concurrence dans le
système de gestion des bons de commande et respecter la règlementation en
vigueur en matière de gestion budgétaire ? A-t-on pu réduire considérablement
les délais de traitement des dossiers comme on s’y était engagé ? Le traitement
des médailles d’Honneur du travail et des diplômes ainsi que la délivrance aux
Médecins du Travail de leur Agrément, devraient être interrogé à ce sujet
comme bien d’autres domaines.
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Vous avez constaté comme moi le renvoi fréquent des dossiers, une,
deux ou trois fois. N’y a-t-il pas dans notre administration un problème même de
présentation des dossiers ? Un Cadre général du fonctionnement de notre
administration n’a-t-il pas besoin d’être amélioré ? Qu’est devenu le manuel de
procédures qui a été élaboré et dont j’ai prescrit une large diffusion ?
J’ai souhaité que le cadre de travail soit amélioré : qu’en est-il ? Ne
devons nous pas revoir nos priorités internes ?
Le problème des indemnités pour travaux spéciaux qui doit être réglé
de façon légale et durable a-t-il vraiment évolué dans sa résolution ?
Nous devons être pratiques, concrets, pragmatiques et essayer
d’apporter des solutions concrètes aux problèmes qui préoccupent les
camerounais : c’est notre objectif, c’est notre devoir.
Au
d’activités :
moins
quatre
principaux
domaines
couvrent
notre
champ
La sécurité sociale, la Santé et la sécurité au travail, les relations
professionnelles, la coopération internationale.
Malgré l’avènement de l’assurance volontaire après le Décret du
Premier Ministre, Beaucoup reste à faire. La Caisse Nationale de Prévoyance
Sociale (CNPS) est certes à féliciter après avoir dépassé les 100 000 assurés
volontaires en décembre 2015, mais on doit être encore plus imaginatifs, être
plus ingénieux pour trouver de nouveaux mécanismes. La création en moins de
trois ans de 400 Comités d’Hygiène et de Sécurité (CHS) nous semble encore
faible : la prévention des risques professionnels auxquels participent ces CHS
doit s’intensifier. J’interpelle donc les Inspecteurs du travail à plus de vigilance et
à plus de visites de contrôle sur le terrain. Ils doivent aider à prévenir les risques
et les conflits et non rester dans leurs bureaux pour attendre de régler les
conflits !
De nombreuses interpellations sur les cas de violation des textes en
matière de santé et sécurité au travail ont été enregistrées au cours de l’année.
Les rapports des médecins du travail sont tronqués, on observe une sousdéclaration des maladies professionnelles et des accidents de travail qui sont
d’ailleurs à l’origine de discorde entre les employeurs et les travailleurs.
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Fort de tout cela, des mesures doivent être prises par nos services.
Vous devez les proposer. Les indélicats doivent être dénoncés et sanctionnés
conformément à la loi.
Pour ce qui est des relations professionnelles, nous n’arrivons toujours
pas à y mettre assez de transparence. Les médailles d’honneur du travail et les
diplômes restent une grande préoccupation. Les cérémonies qui les sous-tendent
restent préoccupantes aussi. Il est urgent d’y mettre plus de transparence, d’en
réduire les délais qui restent longs et font l’objet de marchandages fréquents !
Les déplacements du Ministre restent l’occasion de suites pléthoriques
et continuent d’offrir des possibilités de dépenses inexplicables pour certains
Chefs d’entreprises en carburant et autres. Les rapports avec les syndicats et les
Confédérations entre autres doivent être fluides, nous devons les améliorer et
savoir rester à l’écoute.
La coopération avec le BIT peut nous apporter beaucoup et mieux que
ce que nous recevons : nous devrions travailler plus et être encore plus
imaginatifs. Nous devons bien étudier les possibilités qui s’offrent à nous par le
BIT et mieux exploiter la proximité dont nous bénéficions d’avoir son bureau à
Yaoundé. De même, on pourrait se poser la question pour le CRADAT qui est
devenu pourtant un grand établissement de formation pour toute
l’Administration de notre pays.
Nous devons nous approprier la loi des finances de 2016 qui vient
d’être promulguée et sortir de notre Conférence avec un plan d’action détaillé en
matière de finance, pour chaque Directeur ainsi qu’une bonne stratégie de la
dépense publique dans notre Ministère.
Il me semble bien inadmissible qu’avec les moyens disponibles, certains
services puissent manquer du matériel élémentaire de travail, du papier ou de
l’encre !
Je voudrais rappeler ici que le dernier contrôle financier dans notre
département fait au courant de l’année et dont nous attendons le rapport mais
dont la restitution nous a révélé les grandes faiblesses de notre ministère,
devraient nous inviter à plus de prudence dans la gestion et à plus de respect
des règles. La faute de gestion est autant condamnable qu’un détournement :
les gestionnaires délégués que vous êtes doivent adopter de nouvelles attitudes
de gestion que nous impose la loi des finances.
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L’Inspection générale doit jouer à fond son rôle d’avant-garde. Ces
services, il faut le reconnaître, ont évolué positivement dans leur travail. Les
dysfonctionnements dans la gestion du budget doivent disparaître, la discipline
doit être de rigueur si nous voulons être véritablement efficaces en 2016.
Permettez-moi de vous rappeler que la performance et l’efficacité
passent par un véritable travail d’équipe. Je vous l’ai dit le premier jour, je vous
l’ai répété et je vous le redis aujourd’hui. Seules les équipes gagnent : derrière le
tennisman qui gagne Roland Garros, se trouve une équipe. Vous devez
mutualiser vos efforts, vos connaissances, vos compétences pour un résultat
efficient.
Pour les défis qui nous interpellent au Cameroun, nous devons taire nos
querelles personnelles inutiles et nos petites humeurs, nous devons, à ce niveau
de la République, être disponibles, disciplinés, assidus, ponctuels et travailler
dans une franche collaboration. Oui, nous devons rendre à la République ce
qu’elle nous a donné et continue de nous donner.
Nous entrons dans une année électorale : les élections sociales se
tiennent bientôt, avons-nous tiré toutes les leçons des précédentes élections ?
Des voix continuent à s’élever pour ces élections. Certains chefs d’entreprise et
les responsables des syndicats y exerçant, sont restés à couteaux tirés ! Des
procès ont même été intentés dans les tribunaux. Je voudrais ici inviter une fois
de plus le patronat et les travailleurs à emprunter toujours la voix du dialogue
social.
Je vous demande donc de garder à l’esprit que de grands défis nous
interpellent et de prendre le recul nécessaire face à la politique définie par le
Président Paul BIYA pour inventer, oui pour imaginer les meilleures solutions
pour 2016. Vous devez pendant ces deux jours faire le meilleur diagnostic pour
qu’on arrive à la meilleure thérapie en proposant des solutions concrètes et
réalistes, conformes à nos objectifs et à la totalité des moyens que l’Etat met à
notre disposition.
Durant quatre années, nous pensons avoir dit et redit ce que doit
devenir le ministère du Travail et de la Sécurité Sociale. Nous pensons avoir
revisité avec vous ce que doit être ou devenir notre Administration. Nous
pensons avoir bien insisté sur le travail d’équipe et sur les résultats à atteindre.
L’année 2016 doit être un tournant décisif où le travail et la discipline ont une
signification pour chacun. Je ne pourrais plus signer, comme cela a été le cas,
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systématiquement des avancements par ce que l’on a, suivant la formule
administrative, « rempli les conditions d’ancienneté et d’évaluation ». Il faudra
que les conditions d’ancienneté soient effectives mais aussi qu’il soit bien prouvé
que l’évaluation est positive. Tous les avancements introduits jusqu’à vendredi
dernier ont été signés. Ceux à partir du 02 janvier 2016 gagneraient à faire bien
ressortir une évaluation positive de peur à faire apparaître ce qui ne va pas
entraîner ce à quoi il faut s’attendre désormais : des retards à l’avancement si
les choses n’évoluent pas dans le bon sens !
Je compte donc sur la participation franche et sincère de chacun d’entre
vous ! Une collaboration franche et sincère avec le nouveau Chef de notre
Administration : monsieur le Secrétaire Général.
Je déclare ouverte la conférence annuelle des services centraux et
déconcentrés du Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale.
Je vous remercie.
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