Trois- Moutiers Loudun Mirebeau Neuville- de

Transcription

Trois- Moutiers Loudun Mirebeau Neuville- de
16
TroisMoutiers
A10
Loudun
Lencloître
27
Châtellerault
19
Mirebeau
Pleumartin
12
Neuvillede-Poitou
Vouillé
POITIERS
2
18
7
9
Saint-Savin
11 13
23
3
6
Chauvigny
14
La Trimouille
17
26
31
4
1
La Villedieudu-Clain
28
24
Montmorillon
32
Lusignan
Vivonne
22
Lussac-les-Châteaux
29
Gencay
10
21
Couhé
30
Civray
L’Isle-Jourdain
15
25
5
Charroux
8
0
25 km
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ABBAYES ET PRIEURÉS DU POITOU • VIENNE
Table des matières
Préface par Monseigneur Pascal Wintzer
06
Introduction09
La règle de Saint-Benoît
1 Abbaye Saint-Martin de Ligugé
2 Abbaye Sainte-Croix de Poitiers
3 Abbaye de Saint-Benoît
4 Abbaye Saint-Junien de Nouaillé
5 Abbaye Saint-Sauveur de Charroux
6 Abbaye de Saint-Savin
7 Abbaye Saint-Cyprien de Poitiers
8 Abbaye Notre-Dame et Saint-Benoît
de Nanteuil-en-Vallée
9 Abbaye de la Trinité de Poitiers
10 Abbaye Notre-Dame des Moreaux
11 Abbaye Saint-Jean-de-Montierneuf de Poitiers
10
13
19
22
25
30
35
50
Les chanoines réguliers de Saint-Augustin
12 Abbaye Sainte-Croix d’Angles-sur-l’Anglin
13 Abbaye Saint-Hilaire-de-la-Celle de Poitiers
14 Abbaye Notre-Dame de Fontaine-le-Comte
15 Abbaye Notre-Dame de La Réau
59
60
61
63
66
L’ordre de Fontevraud
16 Abbaye de Fontevraud
71
71
51
52
54
55
L’ordre Cistercien74
17 Abbaye Notre-Dame de Bonnevaux
75
18 Abbaye Notre-Dame du Pin
75
19 Abbaye de la Merci-Dieu
76
20 Abbaye de l’Étoile76
21 Abbaye Notre-Dame de Valence
78
Les prieurés
22 Notre-Dame de Château-Larcher
23 Notre-Dame de Chauvigny
24 Saint-Gervais-et-Saint-Protais de Civaux
25 Saint-Nicolas de Civray
26 Saint Jean-Baptiste de Jazeneuil
27 Notre-Dame de Lencloître
28 Notre-Dame de Lusignan
29 Saint-Maurice-la-Clouère
30 Saint-Pierre d’Usson-du-Poitou
31 Villesalem
32 Saint-Georges de Vivonne
80
81
84
86
89
95
99
103
107
111
115
119
Bibliographie sélective
123
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Heureux évêques qui cheminent
Les traces les plus anciennes et les plus certaines que nous gardons
de l’histoire du diocèse de Poitiers disent le lien toujours entretenu
entre la vie apostolique et la vie monastique. Lorsque Martin
chercha à donner un sens à sa vie après sa conversion, il vint à la
rencontre du grand évêque qu’était Hilaire et ce fut le début de
la vie monastique à Ligugé. Depuis le IVe siècle, les liens entre les
évêques de Poitiers et les abbés de Ligugé demeurent intenses et
heureux. Au moment où paraît ce livre, le Père Abbé Jean-Pierre
Longeat, après vingt-quatre années, quitte sa charge à Ligugé. La
publication de « Abbayes et prieurés de la Vienne » m’est l’occasion
de lui exprimer toute ma gratitude. Je
me fais ici l’interprète de Mgr Rouet,
mon prédécesseur, des prêtres du
diocèse, et de tant et tant de personnes
qui savent combien sont riches les liens
entre cette grande abbaye et ceux, du
diocèse et d’ailleurs, qui s’enrichissent
de sa prière, de son accueil, des
Préface de Mgr Pascal Wintzer,
multiples compétences des Pères et des
Archevêque de Poitiers
Frères. Et c’est en mon nom personnel
que j’assure le Père Longeat et sa
communauté de ma reconnaissance
chaleureuse et fraternelle.
Préface
Les moines rappellent jusqu’où va l’exigence de vie évangélique. En effet, à proprement parler, il n’y a qu’un seul chrétien,
c’est Jésus Christ. Etre chrétien consiste donc à le suivre, et à
le faire jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à la croix et à la résurrection. Les premiers siècles chrétiens ont été ceux des martyrs.
Lorsqu’après l’édit de Milan, la religion chrétienne fut tolérée
dans l’Empire romain, des hommes et des femmes cherchèrent
comment poursuivre un chemin de radicalité évangélique ; à la
suite d’Antoine le Grand et de Pacôme la vie monastique apparut
comme permettant cela. En Gaule, à Ligugé, avant même que saint
Benoît ne développât son chemin et sa règle, au VIe siècle, c’est au
IV e siècle que naquit la vie monastique, sous l’égide de ces deux
hommes, Hilaire et Martin.
Depuis cette époque, les vestiges portent la mémoire de cette
longue histoire. Ces vestiges, ce sont les pierres, les écrits, et la
mémoire vivante des hommes et des femmes qui, à la suite de
Martin et de Radegonde, suivirent le chemin de la vie monastique
et érémitique sur le territoire du diocèse de Poitiers.
6
avec les moines et les moniales
Nous le savons, ce territoire a évolué au long des siècles, il a
été plus vaste qu’il ne l’est aujourd’hui, c’est-à-dire que les deux
départements des Deux-Sèvres et de la Vienne. Si la collection
« Trésors poitevins » vous présente en l’année 2013 les « Abbayes
et prieurés de la Vienne », puis en l’année 2014, les « Abbayes et
prieurés des Deux-Sèvres », elle pourrait travailler à un troisième
volume qui présenterait des abbayes et prieurés désormais présents
dans les diocèses d’Angers, d’Angoulême, de La Rochelle et même
de Nantes. Sans chauvinisme – est-ce vraiment le cas – c’est dire
l’importance de ce que fut l’ancien diocèse de Poitiers, importance
géographique sans doute, mais surtout historique. Il n’est cependant pas envisagé que les éditions Gilbert de La Porrée publient
ce troisième tome évoqué ici ; les autres diocèses que je viens de
nommer pouvant poursuivre ce travail.
La vie monastique ainsi que la vie canoniale sont une richesse
pour l’Église catholique et pour l’ensemble de la société. Evêque,
je ne peux que me réjouir de la diversité des vocations chrétiennes
et des témoignages qu’elles rendent, chacune pour leur part, à
Jésus Christ.
D’une manière qui peut sembler étonnante, je constate que
la vie monastique, avec sa radicalité, la vie commune, la clôture,
le silence, et une forme de distance d’avec la vie ordinaire de la
population, parle fort pour nombre de contemporains. Parfois
même, alors que certains catholiques, peu nombreux il est vrai,
peuvent voir dans les monastères une forme de concurrence à
l’habituel de la vie chrétienne, c’est-à-dire aux paroisses, ce sont
souvent des personnes peu familières de l’Église qui franchissent le
seuil d’une abbatiale ou d’un cloître, pour trouver le silence, écouter
le chant du chœur, ou encore profiter, pendant quelques jours,
de l’accueil monastique. Loin de la recherche d’un exotisme qui
étonne ou amuse, ces attitudes expriment des attentes profondes
de la société. Celle-ci, technique, rationnelle, rude et froide trop
souvent, conduit beaucoup à rechercher ce qu’elle n’offre pas et
qui pourtant habite les attentes du cœur humain.
Les abbayes, dans un monde qui bouge si vite qu’il donne
le tournis, sont ces lieux où le temps, les rythmes, ont encore
de l’intérêt et appellent à en inscrire quelque trace dans la vie
d’aujourd’hui. Elles vivent de la mémoire séculaire d’une Règle, de
bâtiments, de chants et de pratiques, alors que seule la nouveauté
est présentée comme digne d’intérêt et d’éloge. Elles sont aussi
7
ABBAYES ET PRIEURÉS DU POITOU • VIENNE
des conservatoires vivants d’une ancienne et riche culture qui trop
souvent n’est plus accessible que derrière les vitrines des musées et
des bibliothèques.
Cependant, la vie monastique, loin de formuler ou d’encourager un contre-modèle social ou une contre-culture dénigrant
l’époque et ses mœurs, propose son histoire, son expérience, le
chemin de chacune et chacun de ses membres, comme autant de
jalons à ceux qui le veulent pour qu’il soit espérant en lui et en la
société, et en être ainsi un acteur plus efficace.
Aujourd’hui toujours, l’Église de Poitiers bénéficie de la présence vivante, importante, des diverses formes de la vie consacrée.
Pour la vie monastique et canoniale, des Frères et des Sœurs vivent
selon la Règle de saint Benoît. Dans la Vienne, ils vivent dans les
abbayes de Ligugé et de Sainte-Croix (Saint-Benoît), et dans les
Deux-Sèvres, au monastère de l’Annonciation de Pié-Foulard, à
Prailles. Il y a aussi les Carmels de Migné-Auxances (Vienne) et de
Bessines (Deux-Sèvres). La vie canoniale est présente à Charroux
avec les Chanoines réguliers de l’Immaculée-Conception ainsi
qu’à Beauchesne (Cerizay) avec les Chanoines réguliers du Latran.
Que les unes et les autres soient ici remerciés, ainsi que celles
et ceux qui, par leur travail, leur recherche, leur enthousiasme,
œuvrent à mettre à la portée de tous les « Trésors poitevins »
qui sont autant d’hier que d’aujourd’hui. Je veux nommer les
Professeurs Marie-Thérèse Camus, Robert Favreau et Alain Tranoy.
A eux j’ajoute les noms de ceux qui travaillent aux illustrations et à
l’édition du volume que vous ouvrez, en particulier Jean-François
Pagès, à qui l’on doit un très grand nombre des photographies.
Je suis certain qu’ils vous feront partager leur estime et leur
attachement pour ce dont ils parlent, et, si ce n’est encore fait,
vous inciteront à, toujours le livre à la main, découvrir chacun des
lieux ici présentés, et, surtout, celles et ceux qui y vivent toujours
aujourd’hui.
8
INTRODUCTION
ABBAYES
ET
PRIEURÉS
VIENNE
Le Poitou a compté, en sa partie orientale
(département de la Vienne), 19 abbayes
auxquelles il faut joindre les abbayes de
Fontevraud (Maine-et-Loire) et de Nanteuil-enVallée (Charente) qui ont fait partie du diocèse
de Poitiers jusqu’à la Révolution. Pendant des
siècles c’est la règle établie par saint Benoît
qui sera suivie principalement. À partir du
milieu du XIe siècle apparaissent les chanoines
réguliers de Saint-Augustin, qui conjuguent vie
communautaire et activité pastorale. À la fin
du XIe et au XIIe siècle ceux qui sont épris de
vie monastique recherchent la fuite radicale du
monde et s’établissent dans des sites à l’écart en
pleine campagne : ce seront principalement des
monastères cisterciens.
Il ne sera ici question que des fondations
monastiques de la fin de l’Antiquité (Ligugé)
au XIIIe siècle (Valence). Elles ont été très
importantes dans la formation du territoire
et nous ont laissé un patrimoine monumental
exceptionnel.
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