culture - Ville de Bobigny
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BONJOUR BOBIGNY Spécial culture BOBIGNY CULTURE EST LE TRIM EST LE TRIM LE JOURNAL DE LA VILLE TURE RIEL CUL TURE RIEL CUL L L NTAIRE DOCUME CRÉATION Rêvleiteét réa en fait sujet, il arde un endroit que se nt me auteur reg cet Quand unsingulier. C’est à ation. Mais com les oi cré un objet umentaire de d’hui ? Pourqu nte excelle ? son tient le docest-il aidé aujour de s ger t-il et par qui visuels parlen s le disent en dan télé acteurs rs que ses auteur santé alo 14 L L’aide à lla création d documentaire Cahier central 4 ennes s balbyni rier > Marsl e s201 culturelle pratiques Janvier > Fév et mmation la progra Trimestri el sur ÉCOCITÉ La Bergère met son tablier Avec la pose spectaculaire de son tronçon central, la passerelle de l’Ourcq prend forme. Ouverture au public en avril. Un coup d’envoi pour la future Écocité. P a g e s 2 e t 3 A r c h i v e s d é p a r t e m e n t a l e s Les trente ans d’un bâtiment : Page 11 Les archives abritent des trésors de l’histoire du département... et du pays. HEBDOMADAIRE N° 697 SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2014 ON EN PARLE < 2 RENOUVELLEMENT URBAIN Vers un quartier vert Le nouveau quartier Écocité sortira bientôt de terre. Un premier pas est franchi avec l’arrivée de la passerelle qui enjambe le canal de l’Ourcq. Explications. le début d’une longue aventure qui changera forcément la physionomie de Bobigny (lire p. 3). Si la passerelle sera ouverte au public au printemps, suivie de près par l’aménagement d’une place au pied de cet édifice, il fau- en fonction des situations. Des commerces sont également prévus. À l’autre bout de la ZAC, vers le métro Raymond-Queneau, une première tranche de 34 000 m2 de bureaux sera construite à peu près en même temps. À la fin du chantier, ce sont 1 200 logements (dont 30 % de logements sociaux) qui seront édifiés, 14 000 m2 de bureaux, et un écoparc qui rassemblera AGATHE HEUDIER des entreprises déjà sur le site dra compter quinze-vingt ans en plus d’autres sociétés. “La avant que tout soit achevé. Ville souhaite conforter la vo470 logements sortiront en- cation industrielle du canal”, suite de part et d’autre de la précise Agathe Heudier, charplace avec un groupe scolaire gée du secteur Écocité à l’Atede 14 classes, un centre de loi- lier du projet urbain en maisirs et une salle polyvalente. rie. Un port est aussi à l’étude, Puisqu’il s’agit de favoriser la mais il est pour l’instant mixité sociale et intergénéra- dépendant de la décision en tionnelle, logements sociaux appel des juges du tribunal et en accession à la propriété administratif concernant côtoieront des appartements l’usine de méthanisation de évolutifs pour les personnes Romainville. âgées et/ou malades, per- Bus en site propre. Comme le mettant d’adapter les lieux souhaitaient les habitants en “L’objectif est de revaloriser le canal en ouvrant des percées visuelles entre la rue de Paris et le canal, de créer des transparences” 1998, il s’agit ni plus ni moins que de tourner Bobigny vers le canal et de redonner à ce secteur une vraie plus-value, une vraie vie de quartier tout en l’intégrant au centre-ville. “L’objectif est de revaloriser le canal en ouvrant des percées visuelles entre la rue de Paris et le canal, de créer des transparences. Aujourd’hui, quand on est rue de Paris, on ne sait pas qu’il y a le canal, or c’est un atout paysager qu’il faut voir”, souligne Agathe Heudier. La commune aura ainsi une nouvelle entrée par le sud valorisée. Surtout que le conseil général transformera la RN3 en boulevard urbain plus agréable afin d’accueillir le bus en site propre T Zen d’ici à 2019-2020. Les berges vont être évidemment élargies, réaménagées et végétalisées afin de devenir un lieu de promenade pour le public. “L’idée est de faire un prolongement du parc de la Bergère”, ajoute la responsable du secteur Écocité. D’ailleurs les immeubles seront construits juste en face du parc de la Bergère et tous les résidents auront une vue sur le canal. Un défi pour les architectes ! Pistes cyclables. L’autre défi est écologique : tous les bâtiments devront obtenir un Label haute qualité environnementale. “Un intérêt particulier sera porté à la performance énergétique des bâtiments, leur gestion de l’eau et des déchets afin de réduire l’impact carbone et les charges locatives”, poursuit Agathe Heudier. Des pistes cyclables, à l’image de celle qu’il y aura sur la nouvelle passerelle, vont être ouvertes puisque le quartier Écocité devra permettre à ces futurs habitants d’utiliser le moins possible leur voiture pour ne pas polluer. En plus du T Zen, la Tangentielle nord passera près du pont de La Folie à l’horizon 2023, et une nouvelle station pourrait même être ouverte sur la ligne 5 entre Raymond-Queneau et Pablo-Picasso. Enfin, Est ensemble est chargée de veiller à la cohérence des travaux de requalification du canal de l’Ourcq qui ont également lieu à Pantin, Noisy-le-Sec et Bondy. Là aussi, logements, immeubles de bureaux et commerces prendront forme dans des écoquartiers. Dans vingt ans, les berges du canal de l’Ourcq n’auront rien à envier à celle du canal SaintMartin ! Frédérique Pelletier Le canal Saint-Martin à Paris ? Que nenni ! Cette vue du cabinet d’architectes Devilliers et associés permet d’imaginer les rives du canal de l’Ourcq à Bobigny d’ici à quinze ans. © Lylo – Devillers et associés P rojet très balbynien issu des premières Assises de la ville en 1998, l’Écocité du canal de l’Ourcq s’inscrit aussi pleinement dans un futur national. Les villes françaises qui concentrent 80 % de la population et 70 % des émissions de gaz à effet de serre se doivent de lutter contre le réchauffement climatique, la pollution atmosphérique et la maîtrise de la consommation d’énergie. L’État veille au grain via la loi Grenelle 2 de l’environnement de 2010 qui insiste sur l’amélioration énergétique des bâtiments. Plusieurs labels “ÉcoQuartier” ont ainsi vu le jour, d’abord sous la présidence de Nicolas Sarkozy, puis récemment sous François Hollande. Partout sur le territoire fleurissent des écoquartiers dont l’objectif est de construire écolo, limiter les rejets de CO2, reconnecter des quartiers souvent éloignés du centre-ville, favoriser une gestion raisonnable des déchets, encourager la mixité sociale mais aussi le développement des commerces et des entreprises sur site. 1 200 logements. L’Écocité du canal de l’Ourcq répondra à la grande majorité de ces recommandations. La pose de la passerelle piétonne entre le parc de la Bergère et le futur écoquartier, le 22 janvier dernier, n’est que SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2014 AC T UA L I T É S PARC DE LA BERGÈRE Tourisme Un nouveau directeur à l’Office PHOTO : SERGE BARTHE Le tronçon central de 26 tonnes de long a été posé mercredi 22 janvier. civile et du raccordement des réseaux d’électricité et d’eau”, précise-t-il. Venu constater l’avancée des travaux, Nicolas Saettel, architecte chez Devillers et associés, se dit satisfait de l’aménagement de la ZAC Écocité : “C’est un nouvel accès vers le centreville. Deux îlots de logements seront construits avec des infrastructures scolaires. De plus, cet aménagement reliera Pantin à Noisy-le-Sec avec des espaces verts.” Les travaux de la passerelle s’achèveront en avril 2014. Doriane Théobald MÉMOIRE DE LA SHOAH L’ancienne gare comme rempart PHOTO : SERGE BARTHE S minée, la passerelle devrait peser 130 tonnes et atteindre 120 mètres de long. Chargée d’affaires à Eiffage Métallique, Cécilia Cornillet s’assure que la phase d’accostage se déroule en toute sécurité. “La passerelle aura un revêtement antidérapant appelé “peau de mouton”, de même que les escaliers donnant accès aux rives”, explique la jeune femme. Le chef de chantier, Georges Santo, gère quant à lui une dizaine d’ouvriers. “Ils sont en charge du génie Les vœux du nouvel an de l’Office de tourisme de Bobigny se sont déroulés mercredi 22 janvier. L’occasion de saluer la récente nomination d’un nouveau directeur à la tête de l’Office. Jean-Philippe Durampart succède ainsi à JeanJacques Brilland, dont l’implication fut “sans failles pendant dix ans” pour la valorisation du territoire balbynien. La maire, Catherine Peyge, a ainsi souligné le dynamisme de l’ancien directeur devant un parterre d’élus et d’adhérents de l’Office. Arrivé il y a deux semaines, Jean-Philippe Durampart a pour mission de créer le site internet de l’ex-OTSI. “C’est la priorité pour assurer la renommée du patrimoine de la ville”, a expliqué ce trentenaire qui a déjà dix années d’expérience dans le domaine du tourisme en milieu rural. “J’ai suivi un cursus de géographie à l’université Paris-XII. J’ai obtenu une maîtrise dans le Nord et je me suis spécialisé dans le tourisme”, précise-t-il. Jean-Jacques Brilland, pour sa part, continuera bénévolement son action au sein de l’Office de tourisme. “J’écris toujours les commentaires pour animer les navettes fluviales”, confie celui qui se consacre à l’écriture d’un livre d’anecdotes historiques sur les balades d’Am’Ourcq. D. T. CONSEIL DES PRUD’HOMMES Risque de surchauffe en 2014 Dépôts de gerbes de fleurs sur le site de l’ancienne gare. hausse de 84 % du nombre de dossiers”. Jamila Mansour, la toute nouvelle présidente (CGT), a insisté sur le trop long délai d’audiencement (21 mois en moyenne) : “L’État est du coup dans l’illégalité et souvent condamné pour délai non raisonnable.” Celle qui a succédé à Chérif Maloum, en vertu de l’alternance, a notamment pointé “le manque de greffiers” et s’est dite opposée à la remise en cause annoncée des élections prud’homales. Une position partagée par cinq organisations syndicales (CGT, Sud, FSU, Unsa, FO), qui s’étaient rassemblées un peu plus tôt aux portes du tribunal afin de dénoncer “un déni de démocratie”, en référence à un projet qui verrait les conseillers prud’homaux ne plus êtres élus par les salariés, mais nommés par les confédérations syndicales. Daniel Georges Audience de rentrée, jeudi 23 janvier. PHOTO : DANIEL MAUNOURY “L a justice sociale reste mal connue, peut-être en raison de sa complexité ou parce qu’elle est moins médiatisée que les autres. Pourtant, elle rend autant de décisions que la justice pénale”, soulignait, jeudi 23 janvier, le procureur de la République de Bobigny. Un constat prononcé lors de l’audience de rentrée du conseil des prud’hommes. L’année 2013 a effectivement été fort chargée pour la juridiction avec 1 188 affaires audiencées (+ 7 % par rapport à 2012). Surtout, comme l’a révélé le vice-président Chérif Maloum (du collège employeurs), “6 596 nouvelles affaires ont été déposées sur nos bureaux, ce qui constitue une augmentation de 45 % par rapport à l’année précédente. Une conséquence de la crise économique qui a entraîné de nombreux litiges, notamment dans l’industrie avec, pour cette section, une PHOTO : DANIEL MAUNOURY La passerelle prend forme ur le chantier de la passerelle qui permettra l’ouverture du parc de la Bergère sur la rue de Paris (ex-RN3), une ultime étape se prépare dès l’aube, ce mercredi 22 janvier. Les ouvriers du groupe Eiffage Métallique s’affairent à l’installation, audessus du canal, du tronçon central de l’ouvrage d’art d’un poids de 26 tonnes. Sa fixation permettra d’amorcer la finition des travaux. Seuls le mât, les haubans et les garde-corps restent à poser désormais. Une fois ter- < 3 L’ assemblée générale des Nations Unies a choisi la date du 27 janvier comme Journée internationale en mémoire des victimes de la Shoah et de prévention des crimes contre l’humanité. Cette date marque l’entrée, il y a 69 ans (le 27 janvier 1945), d’une unité de l’Armée rouge dans le camp d’Auschwitz, abandonné quelques jours plus tôt par les Allemands. Le monde découvrait alors l’ampleur des crimes commis par les nazis. À Bobigny, les cérémonies de souvenir se tiennent sur le site de l’ancienne gare. C’est de là qu’entre entre juillet 1943 et août 1944, vingt et un convois ont emmené près de 23 000 hommes, femmes et enfants vers les camps de la mort. Lundi dernier, élus, anciens combattants et membres de l’Association fonds mémoire d’Auschwitz (Afma) ont pris SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2014 part à la commémoration. Après le traditionnel dépôt de gerbes de fleurs, Jacques Celiset, président de l’Afma, a évoqué l’importance de cette journée de “recueillement et de souvenir”. Citant le Secrétaire général de l’ONU – qui avait déclaré en 2006 que “la tragédie sans pareil que fut l’holocauste ne pourra jamais être effacée tant que les hommes pourront se souvenir” –, Jacques Celiset s’est félicité de la volonté de la municipalité et des partenaires institutionnels comme la SNCF de faire de l’ancienne gare un haut lieu de souvenir de la déportation des Juifs de France. “Pour que les générations qui suivent se souviennent que cela fut”, at-il conclu. Ce devoir de transmission a également été souligné par la maire, Catherine Peyge, qui a rappelé qu’ “un jour viendra où la voix du dernier (témoin) s’éteindra”. Karim Nasri AC T UA L I T É S J-53 les 2 0 1 4 a p i c i n u M 1 ER < 4 EN PHOTOS S 23 MAR TOUR > DURANT TOUTE LA CAMPAGNE DES ÉLECTIONS MUNICIPALES, BONJOUR BOBIGNY RELAIE LES INITIATIVES ET DÉBATS DES DIFFÉRENTES LISTES. PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY École Paul-Langevin Bel élan de solidarité “Aujourd’hui, on n’a plus le droit, ni d’avoir faim ni d’avoir froid…” Le fameux refrain de la chanson écrite par JeanJacques Goldman pour les Restos du cœur a résonné de fort belle manière, ce lundi 27 janvier, à l’école Paul-Langevin. À l’initiative de deux instits, Joëlle Beauger et Mathieu Clegnac, deux classes de CE2 avaient en effet organisé, pendant deux semaines, une opération de collecte de denrées alimentaires non périssables au profit de l’association fondée il y a vingt-neuf ans par Coluche. Devant une dizaine de bénévoles venus récupérer les 200 kilos de produits, les élèves ont ainsi entonné la célèbre chanson. Coluche n’est pas un inconnu pour tous ces enfants. “Il voulait mettre fin à la pauvreté”, souligne Floriane. “Il était encore vivant quand la chanson est sortie”, assure de son côté Kaïs, qui dit aimer particulièrement le passage qui dit “Sans idéologie, discours ou baratin”. “C’est vraiment très émouvant”, confiait pour sa part Solange Guillot, la responsable balbynienne des Restos. Un sentiment partagé par Charles Lasbax, le président départemental, qui a répondu aux nombreuses questions des élèves qui voulaient savoir comment fonctionnait l’association : “J’adore venir dans les écoles. Ces enfants ont réalisé une superbe opération de solidarité. On critique souvent la jeunesse de notre département, or elle a du cœur. Et qui sait, il y a peut-être ici la relève de nos bénévoles !” Daniel Georges tiel des vœux aux salariés exprimés par l’Union départementale CGT de Seine-Saint-Denis lors d’une cérémonie organisée, jeudi 23 janvier, à la bourse du travail de Bobigny. PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY les missions et l’organisation des services en direction de la jeunesse”. Avant d’évoquer les questions du logement ou de l’emploi, sur lesquels il estime que “la Ville botte en touche”. Et le candidat soutenu par l’UDI et l’UMP de déclarer que “si nous réussissons, c’est un nouvel air que nous respirerons”, appelant de ses vœux une “réconciliation des quartiers, des origines et des générations” pour espérer “vivre enfin autrement que dans le noir, dans le gris, dans le sale”. Ils seront treize de ses colis- SYNDICALISME. “2014 : année de lutte et de succès”. C’est l’essen- ABREUVOIR. Une belle sortie ciné ponctuée par un goûter convivial pour la centaine d’enfants et les nombreuses mamans présents, samedi dernier, salle Max-Jacob. Pour ce deuxième ciné-quartier, le public s’est plongé dans le monde d’Epic. Lutte ouvrière tient banquet Quatrième liste à annoncer sa constitution, celle de Lutte ouvrière, qui sera conduite par Annie Boubault, habitante de l’Abreuvoir et factrice dans le 18e arrondissement de Paris. Dans la foulée, Lutte ouvrière annonce la tenue d’un banquet le samedi 8 février, de 18 h à minuit, salle Max-Jacob en présence de sa porte-parole nationale Nathalie Arthaud. Entrée : 12 €, et 6 € pour les moins de 14 ans. PHOTO : SYLLA GRINBERG “J e m’inspire de ton exemple” : par ces mots, Stéphane De Paoli a salué le député-maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, venu mardi soir supporter la liste Rendeznous Bobigny. “J’ai vu cette ville dépérir, devenir la risée de la Seine-Saint-Denis et de l’Île-de-France”, souligne le candidat, avant de lister les mesures qu’il compte prendre “dès cette année” une fois élu : “créer un réseau d’agents locaux de médiation”, “créer une police municipale” ou encore “modifier tiers, de divers quartiers, à prendre ensuite la parole pour appeler à la mobilisation autour de la liste Rendez-nous Bobigny, parmi lesquels le conseiller municipal sortant Jacques David, qui résume ainsi son engagement au sein de la liste : “Retrouver la liberté d’entreprendre, de circuler, l’égalité des chances et la fraternité – et supprimer tous ces ghettos.” “J’ai loué des locaux avenue Jean-Jaurès parce que je rencontrais beaucoup de gens qui me demandaient de l’aide, souligne à son tour Jean-Christophe Lagarde. Je suis malheureux parce que je rencontre des Balbyniens qui voudraient que je fasse le boulot de maire”, explique-t-il, avant d’appeler de ses vœux une victoire de la liste conduite par Stéphane De Paoli. “Vous osez enfin vous lever, vous redevenez indépendant du pouvoir en place”, lance JeanChristophe Lagarde, avant de conclure : “À Bobigny, nous pourrons enfin remarcher la tête haute.” Stéphane Pariyski SERVICE PUBLIC. Les agents du service Population ont intégré, jeudi dernier, leurs locaux mieux adaptés pour l’accueil du public. La transformation de l’ancien open space du 1er étage de l’hôtel de ville se poursuit du côté de l’espace dévolu au CCAS. Bobigny égalité poursuit ses ateliers La liste Bobigny égalité conduite par Catherine Peyge poursuit une série de rencontres pour mettre en débat son programme. Ce samedi, atelier sur le thème du logement et de la rénovation urbaine à 14 heures, salle MaxJocob (quartier de l’Abreuvoir) ; et sur la santé mardi 4 février à 19 heures, salle Maurice-Nilès. PHOTO : SYLLA GRINBERG Stéphane De Paoli, mardi soir, salle Pablo-Neruda. PHOTO : DANIEL MAUNOURY “Rendez-nous Bobigny” lance sa campagne AFRICA. Une pléiade d’artistes dont Djeneba Seck et Sekou Kouyaté a fait danser le public de la salle Pablo-Neruda sur les rythmes énergiques de l’Afrique, samedi dernier, à l’occasion d’une soirée de l’Association des Africains de Bobigny. SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2014 AC T UA L I T É S PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY Débat budgétaire Un contexte budgétaire marqué par de fortes contraintes. L’ avant-dernier conseil municipal de la mandature a notamment été consacré, jeudi 23 janvier, au débat d’orientation budgétaire 2014. Mais avant l’entame des échanges, la maire a suspendu la séance pour permettre à l’intersyndicale du Centre de tri postal de Bobigny de s’exprimer sur le plan de réorganisation de la Plate-forme industrielle courrier (PIC) implantée dans la zone des Vignes depuis 1976. “La Seine-Saint-Denis serait alors le seul département à ne plus avoir un centre de tri postal”, font remarquer les syndicalistes venus solliciter le soutien des élus. Leur intervention est applaudie par l’assemblée municipale qui, à la reprise de séance, vote à l’unanimité un vœu demandant le maintien de la PIC de Bobigny et exprimant son inquiétude quant à “la suppression de 230 emplois dans une ville fortement marquée par le chômage”. En introduction au débat d’orientation budgétaire, Bernard Grinfeld (PS), adjoint à la maire, est revenu sur le contexte général marqué par des “contraintes fortes” sur les finances communales ; il relève la volonté de poursuivre la “réalisation de projets structurants” et de “maintenir le cœur des services publics”. Les recettes de fonctionnement baisseront de 1,2 % en 2014 pour “dégager un autofinancement de 8 millions d’euros” et permettre le financement des projets “sans augmenter les impôts ni se mettre entre les mains des banquiers”. La maire déplore la mise en pé- Colloque Objectif zéro déchet ril de l’autonomie financière des collectivités territoriales, à la fois par “l’augmentation des charges qui leur sont imposées” et par “la réduction des dépenses publiques”. Au nom du groupe Communiste, Diven Casarini souligne qu’“après le gel des dotations de l’État, conséquence de la politique restrictive du précédant gouvernement, l’augmentation de la TVA, depuis le 1er janvier, va avoir des effets délétères sur nos investissements”. Georges Abdel Sayed (PG) estime lui aussi que “l’exercice budgétaire sera compliqué”. “La baisse officielle de la population – non constatée dans les faits – a des répercussions sur nos finances”, souligne Salomon Illouz (PS), en précisant que l’action municipale est guidée par le souci de “maîtrise de la fiscalité et des dépenses de fonctionnement”. Leïla Bouzidi (app NC) déclare ne pas disposer de “tous les éléments nécessaires à un débat de fond et équitable. Vous présentez un budget qui met en défiance.” Quant à Jacques David (div. droite), il demande des informations sur “les orientations, propositions et choix de la municipalité sur la réforme des rythmes scolaires”. Catherine Peyge annonce du coup que le compte rendu de la concertation sur les rythmes scolaires sera fait lors d’une rencontre, jeudi 30 janvier. Karim Nasri Samedi 1er février se tiendra une Journée nationale sur la réduction des déchets, salle Pablo-Neruda. Organisée par le mouvement Zero Waste France en partenariat avec la Ville de Bobigny et Arivem, l’initiative réunira “ceux qui œuvrent au quotidien à la réduction des déchets” tant au sein du milieu associatif que des entreprises ou des localités. L’expérience de la commune de Capannori (Italie) – la première à avoir adopté le programme “Zero Waste” en Europe –, dont l’objectif est d’atteindre 0 % de déchets résiduels en 2020, sera présentée aux participants. Les échanges se dérouleront à partir de 9 heures et se ponctueront, à 18 heures, par la projection du documentaire Trashed. Entrée libre. K. N. Marché Édouard-Vaillant Les fondations installées Deux mois après son lancement, le chantier de transformation du marché Édouard-Vaillant entre dans une nouvelle phase de travaux : celle du creusement des tranchées et de la pose de longrines, ces poutres rectangulaires en béton armé. “Les longrines seront posées sur 64 micropieux de 12 mètres de profondeur et capables de supporter un poids de 39 tonnes chacun”, explique le chef de chantier, M. Valmont. Son entreprise, SaintDenis Construction, a terminé, la semaine dernière, le forage des pieux et l’injection de béton. “La prochaine étape du chantier sera la réalisation des réseaux (électricité, eau, évacuation…)”, détaille M. Marques, aux commandes de la tractopelle en ce mardi de marché. Elle sera suivie dans un mois et demi environ, “si la météo le permet”, de la réalisation de la dalle en béton sur laquelle viendra s’installer la future halle commerciale constituée d’une charpente en bois surmontée d’une toiture en zinc. K. N. EN BREF Université Le Campus de Bobigny organise les portes ouvertes de l’IUT et de l’UFR SMBH, mercredi 5 février de 13 h 30 à 17 h 30. L’objectif est de faire découvrir aux futurs étudiants les différents choix d’orientation. L’an dernier, plus de 1 200 visiteurs sont venus se renseigner sur les formations dispensées sur le site de l’Illustration (1 bis, rue de Chablis). ASSOCIATION La nouvelle vie de Vie et cité théâtre forum. “Nous avons vraies, le public est invité à invité aujourd’hui l’ensemble les rejoindre pour proposer de nos partenaires, et ils sont des solutions. nombreux : ville, conseil géné- Après cette fructueuse aprèsral, service de l’Aide sociale à midi, place à l’inauguration l’enfance (ASE), Protection ju- officielle du nouveau siège diciaire de la jeunesse, Mission social de l’association, désorlocale, etc., afin qu’ils nous mais situé rue d’Estienneaident à résoudre certaines d’Orves. “Nos anciens locaux situations problématiques”, rue Jean-Jaurès n’étaient indique Yannick Wargnier. plus adaptés : nous disposons Après que les employés de enfin d’une grande salle pour l’association ont joué des nous réunir tous”, se félicite la scènes tirées d’histoires directrice. Daniel Georges Inauguration des nouveaux locaux rue D’Estienne-d’Orves. Urbanisme L’École des métiers de l’hôtellerie de Bobigny (Ecofih) invite, samedi 1er février, à une journée portes ouvertes pour faire connaître l’établissement et ses formations destinées aux futurs adeptes de la toque. Dans le cadre du diagnostic du Plan local d’urbanisme (PLU), cinq ateliers thématiques seront organisés mercredi 5 février, de 14 h à 18 h 30, salle Pablo-Neruda. Ils visent à permettre le partage des connaissances du territoire et à donner aux participants la possibilité d’exprimer leur vision du Bobigny de demain. Les ateliers traiteront de “La ville active”, “Ville et quartiers”, “La ville solidaire”, “Ville et mobilité” et “Environnement et paysage de la ville”. 왘De 10 h à 17 h au 79, rue de Paris. Tél.: 01 48 46 77 11. Mobilisation Ecofih Rythmes scolaires PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY “P our parler du cœur de notre métier, nous aurions pu faire le choix d’une table ronde ou d’une conférence, mais nous avons finalement opté pour une forme plus dynamique, plus interactive : le théâtre forum”, explique Yannick Wargnier, la directrice de Vie et cité. Cette association de prévention, présente à Bobigny et à Drancy et qui emploie vingt-deux salariés, prend contact avec les jeunes, en priorité des adolescents de 12 à 16 ans, afin de les aider dans différents domaines. Et, le cas échéant, pour leur permettre de sortir de leurs échecs. Mardi 28 janvier, Vie et cité avait donc choisi de présenter au Magic Cinéma le travail réalisé pendant une semaine avec la compagnie Naje, spécialisée dans le concertation se tient ce jeudi 30 janvier au salon d’honneur de la mairie, à partir de 19 heures. Après plusieurs mois d’une consultation menée par la municipalité sur la réforme des rythmes scolaires associant enseignants, parents et animateurs de centres de loisirs en présence d’invités universitaires, une rencontre de compte rendu de cette grande SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2014 La CGT organise partout en France une journée nationale d’action interprofessionnelle, le jeudi 6 février, pour réclamer “le dégel de la valeur du point d’indice”, “le rattrapage des pertes salariales” et “la fin de la politique d’austérité”. 왘À Paris, la manifestation partira de la place de la République à 14 heures. PHOTO : SERGE BARTHE CONSEIL MUNICIPAL < 5 VIE PRATIQUE < 6 INFOS VILLE Décès O José Manuel Gonçalves Mariage O Niksan Nimalathas Sebamalai et Nageswary Ratnam MENUS RESTAURANTS SCOLAIRES DU 3 AU 7 FÉVRIER Lundi 3 : pomelos, cuisse de poulet aux champignons, haricots verts persillés, gouda, flan vanille. Mardi 4 : concombre, poisson meunière, purée de patate douce, Saint-Nectaire, compote pomme-abricot. Mercredi 5 : salade de pâtes au surimi, escalope de poulet, fondue de poireaux, comté, fruit de saison. Jeudi 6 : pot-au-feu, yaourt nature, crêpe au sucre. Vendredi 7 : betterave vinaigrette, paupiette de volaille, lentilles, fromage fondu au roquefort, fruit de saison. PERMANENCES Droit au logement Deux fois par mois, des représentants de l’association Léo-Lagrange accueillent le public, et un huissier fait de même une fois par mois. Ces permanences ont lieu au 9-19, rue du Chemin-Vert, 2e étage, porte 229. La permanence d’information sur le Recensement Ouvrez vos portes C haque année, l’Insee recense une partie de la population, permettant ainsi de mieux connaître la population résidant en France. Près de 1 300 foyers balbyniens tirés au sort sont concernés par le recensement 2014. Jusqu’au 22 février, huit agents recenseurs de la ville se rendent seuls ou à deux au domicile des habitants concernés pour leur remettre les questionnaires de l’Insee et prendre rendez-vous pour les récupérer. Muni d’une carte officielle, l’agent recenseur remettra aux habitants deux types de questionnaires : le premier concerne le logement, et l’autre les différentes personnes qui y vivent. L’agent est tenu au secret. En cas d’absence, il est possible de confier les questionnaires remplis, sous enveloppe, à un voisin qui droit du logement, en partenariat avec l’Adil 93, se tient trois fois par mois à l’hôtel de ville. Prochains RDV : O Association Léo-Lagrange, mercredis 5 et 19 février de 9 h à 12 h (sur RDV). O Adil 93, mardis 4, 11 et 18 février de 9 h à 12 h (sans RDV). O Huissier, mercredi 5 février de 14 h à 17 h (sur RDV). TOURISME PERMANENCES Visite du Campus des métiers L’office du tourisme de Bobigny organise une visite du Campus des métiers le jeudi 6 février. Au programme : O 14 h : accueil à l’amphithéâtre et présentation des activités du Campus avec remise de documentation. O 14 h 30 : visite des ateliers des différents pôles professionnels : boulangerie, pâtisserie, coiffure, photographie, électricité… 17 H -19 H 5 février 왘Visite gratuite sur inscription à l’office du tourisme – 125 bis, avenue Jean-Jaurès. Tél. : 01 48 30 83 29 ou 06 13 69 55 43. HÔTEL DE VILLE 12 février MAIRIE ANNEXE AILLAUD 19 février MAIRIE ANNEXE EPSTEIN 26 février MAIRIE ANNEXE RACINE ASSOCIATION AG des Jardins de Paul La nouvelle association Les Jardins de Paul, qui a pour principal objectif la création d’un jardin partagé derrière l’école, invite tous les Bal- © Stéphanie de Boutray ÉTAT CIVIL les remettra à l’agent recenseur. Il est également possible de les retourner directement à la mairie ou à la direction régionale de l’Insee. La participation de chacun est essentielle : le recensement de la population permet de produire de nombreuses informations afin d’éclairer les décisions et de mieux comprendre l’évolution du pays comme de la ville. La loi rend par ailleurs obligatoire la réponse à cette enquête. Les informations, qui restent confidentielles, permettent ensuite à nos élus de mieux adapter les infrastructures (hôpitaux, écoles, transports…) à nos besoins. Vous pouvez déposer vos questionnaires remplis à l’antenne communale de recensement en Mairie (1er étage). Informations au 01 41 60 94 81. byniens à participer à son assemblée générale pour un appel à cotisation, le vendredi 7 février dans le préau de l’école Paul-Éluard, de 18 h 45 à 20 h 30. Jean-Racine et de 14 h à 16 h sur le Mail Jean-Rostand – rue Sigmund-Freud. PROPRETÉ Prochaine collecte : O lundi 3 février pour les cités Abreuvoir, Chemin-Vert, Karl-Marx, Paul-Éluard et Hector-Berlioz. Info déchets : 0 805 055 055 (appel gratuit depuis un poste fixe). Déchets dangereux Peintures, désherbants, engrais, insecticides, colles, acides, bases, néons, radiographies, batteries… Tous ces déchets sont toxiques. Vous pouvez les déposer auprès du véhicule Service Planète que vous retrouverez : O samedi 1er février de 10 h à 12 h, près du marché de la Ferme, et de 14 h à 16 h, près du marché Édouard-Vaillant. O jeudi 6 février de 10 h à 12 h à la mairie de proximité 왘Infos et chiffres sur www.insee.fr et www.le-recensement-et-moi.fr COLLECTE Encombrants CCAS Banquet des retraités Du 17 au 21 février, la Ville invite ses retraités à un repas-spectacle, salle PabloNeruda. Deux formules Rencontres Maison des parents À BERLIOZ O “Famille et nutrition.” Mercredi 5 février à 18 h. Animée par Brenda Yuja et Michel Aubert, thérapeutes familiaux. O “Transmettre nos valeurs à nos enfants, ces adultes de demain.” Samedi 8 février à 14 h. Animée par l’association de consultation familiale Saga. 왘Maison des parents Berlioz. 32, rue Hector-Berlioz. Tél. : 01 48 45 84 63. À L’ÉTOILE O “Élever son enfant en parlant plusieurs langues”. Vendredi 31 janvier à 9 h 30. Animée par Frida Livolsi, psychologue. O “Le jeune adulte : comment le préparer et se préparer à son départ ?” Mardi 4 février à 18 h. Animée par Sandrine Carré et Sandrine Petit, psychologues et thérapeutes familiales. 왘Annexe de l’Étoile. 7, cité de l’Étoile. Tél. : 01 57 42 78 99. Les activités de la Maison des parents sont gratuites. Les enfants sont accueillis par des animateurs pendant les réunions. SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2014 au choix : déjeuner à 12 h lundi 17, mardi 18, mercredi 19 ou jeudi 20 février ; ou dîner à 19 h le vendredi 21 février. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 3 février. Présentez-vous au CCAS (muni d’un justificatif de domicile et d’une carte d’identité, s’il s’agit d’une première participation). Une invitation vous sera alors remise. Si vous ne pouvez pas vous déplacer, vous pouvez vous faire représenter par la personne de votre choix. Il est possible d’inscrire un conjoint de moins de 60 ans. 왘CCAS, Service des retraités : 01 41 60 93 32. Local provisoire au centre commercial Bobigny 2 pendant les travaux du 1er étage de l’hôtel de ville. PATRIMOINE Assemblée générale du CERHBB Le Cercle d’études et de recherches historiques de Bobigny Balbiniacum (CERHBB) tiendra son assemblée générale annuelle le samedi 1er février à 16 h 30 à l’espace Maurice-Nilès. Cette assemblée est ouverte à tous les Balbyniens ; en clôture de celle-ci, aura lieu une projection des documents sur le Bobigny d’autrefois. RETRAITÉS Visite au cimetière Le CCAS organise un transport pour les retraités désirant se rendre au cimetière intercommunal de La Courneuve le mercredi 5 février. Rendez-vous : angle rue Gallieni/Victor Hugo à 13 h 55, Passerelle à 14 h, Croizat à 14 h 10, Chambre de commerce à 14 h 15, Sémard à 14 h 20, Six-Routes à 14 h 25, Monmousseau à 14 h 30, Étoile à 14 h 40, Racine à 14 h 45. 왘Inscriptions obligatoires au 01 41 60 93 50 ou 93 33. URGENCES PHARMACIE DE GARDE DIMANCHE 2 FÉVRIER Pharmacie Berthelot 5, RUE MARCELLIN-BERTHLEOT, DRANCY. TÉL. : 01 48 32 02 11.. DIMANCHES, JOURS FÉRIÉS. > Maison médicale de garde de Bobigny et Drancy. Appeler le 15. 25, BD PAUL-VAILLANT-COUTURIER À DRANCY. BOBIGNY CULTURE LE TRIMESTRIEL CULTUREL LE TRIMESTRIEL CULTUREL E IR A T N E M U C O D N CRÉATIO t e e v ê R réalité e un sujet, il en fait rd ga re r u te au n u Quand cet endroit que se t à st ’e C . er li gu n si un objet éation. Mais commen cr e d e ir ta en m cu o tient le d ourquoi les P ? ui ’h rd u jo au é d et par qui est-il ai arlent-ils de son excellente p acteurs télévisuels auteurs le disent en danger ? santé alors que ses on documentaire à l’occati Enquête sur la créa “Cinéastes en résidence”, sion des dix ans de Périphérie. dispositif initié par 14 Janvier > Février > Mars 2014 Trimestriel sur la programmation et les pratiques culturelles balbyniennes L MARION LARY, MEMBRE DE L’ASSOCIATION DES CINÉASTES DOCUMENTARISTES (ADDOC) DEPUIS 20071 “De véritables circuits parallèles accompagnent les créateurs” Pourquoi défendre la singularité du documentaire de création ? Le documentaire forge une esthétique, une écriture personnelle, c’est le regard d’un auteur. À Addoc, nous défendons le documentaire de création en général, et nous nous intéressons à son financement audiovisuel. Celui-ci est assuré, entre autres, par le Cosip2 dans le cadre d’une diffusion sur les chaînes hertziennes et les petites chaînes locales. Le Cosip fait justement l’objet de notre mobilisation actuelle. Ce compte de soutien destiné à favoriser la constitution de programmes audiovisuels de qualité octroie une aide automatique, sous certaines conditions, à une production qui en fait la demande. Or si cette aide est actuellement ouverte au documentaire de création, elle subventionne aussi et abondamment des émissions associées davantage à la téléréalité ou au reportage. Pour nous, le Cosip doit absolument retrouver sa fonction d’aide à la production du documentaire de création et ne pas laisser le champ à des contenus qui n’ont rien à voir avec sa définition. Il y a quelques années, Addoc s’est mobilisé aux côtés du ROD3 pour mettre en place de façon pérenne l’aide au développement renforcé, un fonds audiovisuel accordé sur dossier et sans obligation d’avoir un diffuseur télévisuel. Tout l’esprit de nos propositions actuelles vise à définir des critères communs permettant de prendre en compte ce qui fait la spécificité du documentaire de création : temps de préparation, de repérage, de tournage, de montage… En fait, nous revenons à la notion de fabrication des films. Si l’on évoque l’économie du film documentaire, qu’en est-il des documentaristes, vivent-ils de leurs films ? Nous avions lancé une enquête afin de connaître le pourcentage de nos adhérents vivant uniquement de leurs films mais il est compliqué de le savoir précisément. Peu de documentaristes sont dans ce cas de figure. En général, ils enseignent en parallèle, font de l’éducation à l’image. En effet les financements sont faibles, ce qui amène les équipes à se réduire et le réalisateur à devenir polyvalent. Denis Gheerbrant, l’un des membres fondateurs d’Addoc, a toujours tourné tout seul et défendait cette idée. Pour sa série documentaire de sept films, “La République Marseille”, il a dû assumer seul le montage de ses films ; principalement pour des questions d’économies, il n’a pu avoir de financements suffisants pour ce projet ambitieux. En revanche, certains réalisateurs avec qui les grandes chaînes ont l’habitude de travailler (France Télévision, Arte, etc.) vivent très bien. Mais il existe une vraie fracture entre des films conçus pour les chaînes de télévision, voire commandés par elle et obéissant à un certain formatage, et des documentaires de création fabriqués dans un réel esprit de liberté, une liberté qui, quelque part, se paie. N’est-ce pas paradoxal de se battre pour investir plus et mieux l’espace télévisuel, et dans un même temps de lutter contre ses dérives ? La télévision est un service public, sa mission d’éducation à travers des programmes qui encouragent la réflexion, l’ouverture et l’élévation du niveau de connaissance, font partie de ses missions et nous sommes là pour défendre ce qui est pour nous un bien commun. CRÉDITS PAR GENRE 45 % Hormis la diffusion télé, les festivals et les réseaux de salles sont-ils de réels circuits viables pour le documentaire ? Nos films sont programmés une fois à la télévision ou dans des circuits minoritaires (câble). Leur vie se développe réellement à travers les festivals ou les médiathèques qui font un remarquable travail à travers le Mois du documentaire en novembre, mis en place par “Images en bibliothèque”. Aujourd’hui, de véritables circuits parallèles diffusent et accompagnent le documentaire : écoles, cafés, granges, galeries… Je crois qu’il y a une réelle invention autour de sa diffusion. En région Aquitaine, par exemple, des aides sont allouées sur des plans de diffusion qui peuvent inclure aussi bien des salles de cinéma que des médiathèques… Un sillon à creuser qui intéresse Addoc. PROPOS RECUEILLIS PAR MARIAM DIOP 1 - Auteur de “En parler ou pas”, un triptyque programmé au cinéma Saint-André des Arts jusqu’au 4 février. 2 - Compte de soutien à l’industrie des programmes audiovisuels. 3 - Réseau des organisations du documentaire. *Longs-métrages, courtsmétrages, documentaires, fictions TV, animations lm* cm* doc* f-tv* anim* Autres es synopsis sont empilés sur la table de travail. Lus, épluchés avec attention, ce jour-là chacun d’eux est confié à l’avis d’un collège de professionnels du cinéma. Cinéaste, producteur, exploitant, monteur et directeur de salle de cinéma s’interrogent. Quel est le sujet ? Le propos de l’auteur ? Invente-il un récit original ? Que comptet-il montrer à l’image ? Autrement dit, est-ce que le projet soumis fait film ? C’est tout l’enjeu de la commission de “Cinéastes en résidence”, un dispositif d’aide au soutien et à la création de film documentaire créé en 2003 au sein de Périphérie. “Notre seul critère c’est celui du cinéma, l’acuité du regard d’un auteur. Nous ne cherchons pas l’unanimité. Il y a une part subjective, voilà pourquoi la conviction, le coup de cœur des uns peut l’emporter sur la frilosité des autres, au regard d’un projet. Le cinéma est une prise de risque”, rappelle Michèle Soulignac, directrice de Périphérie. Si la structure est subventionnée par le conseil général de Seine-SaintDenis pour l’ensemble de ses activités, elle bénéficie d’un soutien spécifique de la région Île-de-France, du CNC, de la Procirep et de la Scam pour son dispositif. Une manne qui permet à “Cinéastes en résidence” de proposer aux auteurs une aide en industrie avec la mise à disposition d’un matériel de montage, assorti d’un accompagne3% ment artistique jusqu’à la diffusion de l’œuvre, via un réseau de salles du département. Aujourd’hui, le 8% catalogue de Périphérie recense une soixantaine de films aidés en dix 13 % ans. En Seine-saint-Denis existe également l’Aide au film court. Initiée par le département et mise en œuvre par Cinémas 93, elle subventionne la postproduction d’un court-métrage 18 % et prévoit ainsi une enveloppe pour la diffusion : une bourse en faveur 13 % d’un nouveau projet de film dans les douze mois suivant l’achèvement du film soutenu. En 2012, neuf courtsmétrages ont ainsi été aidés en écriture/développement, et neuf autres en postproduction. Sur la même année, la région Île-de-France, elle, comptabilisait 133 œuvres audiovisuelles et cinématographiques aidées. La télé en cause. En réalité, le système d’aide au film abrite une constellation de fonds de soutien, bourses et dispositifs : financiers, logistiques, pour courts ou longs-métrages, diffusion TV ou non, pour une première œuvre… Si le film documentaire est aidé, ce serait une gageure de croire qu’économiquement il permet à chacun des acteurs de la chaîne, et en premier à l’auteur lui-même, d’en tirer revenus. En cause ? Les circuits de diffusion qui s’amenuisent, à commencer par la lucarne cathodique. 2 921 heures d’œuvres cinématographiques et télévisuelles ont été aidées par le Cosip, indique le CNC. Mais force est de constater que les chaînes hertziennes, vouées aux logiques du formatage et de l’audimat, tendent à écarter ce cinéma du réel plus décalé, interrogatif, aux UN MÉTIER Documentaliste audiovisuel VALÉRIE COMBARD est “recherchiste” depuis une vingtaine d’années. Elle travaille principalement pour des réalisateurs de documentaires historiques. Le métier : “Notre statut est souvent celui d’intermittents. La formation se fait à l’Institut national de l’audiovisuel (INA), à l’école des Arts et Métiers, et plusieurs facs ont aussi un cursus « Histoire et cinéma ». Concrètement, nous fournissons les images d’archives dont a besoin le réalisateur de documentaire. Certains documentalistes sont spécialisés en sport, actualités, divertissement… Personnellement, j’aime bien me pencher sur l’histoire du XXe siècle. En ce moment, je travaille beaucoup sur les images de la Première Guerre mondiale. Les films amateurs de cette période sont assez rares, mais on peut tomber sur des pépites !” Près de 45 films ont bénéficié du dispositif Cinéastes en résidence. Parmi eux : “La belle rebelle”, “Stella”, “La mort de Danton”, “Chacun sa Palestine”… Les qualités : “Maintenant, avec internet, on voyage moins, mais il m’arrive encore d’aller à l’étranger pour récupérer des archives ; donc parler plusieurs langues est un atout. Il faut être curieux, patient, avoir le goût du détail, une bonne culture générale et des connaissances juridiques pour tout ce qui touche aux négociations sur les droits. Savoir se servir d’un outil de montage audiovisuel est un plus.” propos dissonants. “La télévision est de plus en plus absente alors que ce sont précisément les chaînes hertziennes qui disposent des budgets les plus importants, le câble fonctionnant sur des économies plus fragiles. Une situation qui affaiblit les producteurs des films que nous accueillons ; ils deviennent aussi fragiles que les auteurs”, explique Michèle Soulignac. Son constat ? Un désir de film qui s’épuise à force de chercher à les diffuser alors que certains sont de véritables “pierres à l’écriture du cinéma actuel”. D’où une indispensable “mise à plat du système de soutien au cinéma français audiovisuel qui doit inclure une réflexion sur la rémunération des auteurs”, souligne-t-elle. Des alternatives… Hors des voix télévisuelles s’invente ainsi depuis des années des circuits parallèles comme les festivals (FID Marseille, Festival du réel…). Ils permettent une vraie vie aux films documentaires. Une réalité pour Périphérie : sur sept films accueillis en résidence, entre deux et quatre connaissent une très belle carrière en festival. Le Mois du film documentaire, initiative coordonnée par “Images en bibliothèques”, joue un rôle grandissant en matière de diffusion des œuvres. Pour Périphérie, ces films, en rencontrant le public, font vivre un esprit, celui du rendu au territoire. Un volet intrinsèque de la résidence. “1/5e de ces films que nous aidons ont directement à voir avec le territoire de la Seine-SaintDenis, rappelle Michèle Soulignac. Quand ce n’est pas pour le sujet, c’est à travers les cinéastes qui y vivent. Le territoire suggère des désirs de récits qu’il est primordial de partager avec ceux qui y vivent…” Parce que l’idée d’un film, pour son auteur, mature aussi dans le dialogue et la réflexion avec d’autres, “Cinéastes en résidence” propose ce temps suspendu dédié à la création, dont le monteur du film Les âmes errantes (de Boris Lojkine) a dit : “Périphérie c’est gratuit donc précieux.” MARIAM DIOP Le conseil : “La diffusion de documentaires a augmenté ; il y a du travail même si la période est difficile et le métier moins confidentiel qu’auparavant. Il y a pas mal de sociétés de production audiovisuelles qui se concentrent sur le documentaire. Il faut bien les cibler, aller frapper aux portes. Et travailler à se construire son propre réseau.” RECUEILLI PAR SYLVIE SPEKTER UNE PRATIQUE La généalogie On ne choisit pas sa famille, mais quelquefois on peut avoir envie de la retrouver. Gilbert Joubert s’est pris de passion pour la généalogie il y a une dizaine d’années : “Aujourd’hui, pratiquement tout se passe sur internet, les archives sont numérisées, sauf pour quelques départements comme le 93. Même si on ne se déplace plus beaucoup physiquement, on fait un voyage dans le temps. Ça ouvre sur l’histoire, la paléographie, le latin… C’est étonnant de se dire que tel ancêtre, dont on retrouve la trace dans un registre paroissial vers 1600, vivait sous Henri IV. Les prénoms aussi sont inattendus, j’ai trouvé une Crésence et un Syr ! On tombe également sur des métiers dont on a au départ aucune idée, comme celui de mulquinier*. Ça peut paraître rébarbatif de consulter des pages et des pages mais quand on finit par trouver, on est drôlement content.” À force de chercher et de trouver, Gilbert Joubert est remonté jusqu’au roi Chilpéric, aux alentours de l’an 500, et s’est découvert des cousins certes éloignés, mais bien d’aujourd’hui grâce à son adresse mail. “Ma base de famille élargie comporte désormais près de 10 000 fiches.” À l’occasion, Gilbert conseille ou aide les débutants, les débordés par le temps, les déroutés de l’internet, les perdus tombés de leur arbre, qui peuvent lui écrire à l’adresse mail suivante : [email protected]. S. SR. *Tissage et commerce de toiles fines. AIDES D’ÉTAT ET DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES CRÉDITS PAR TYPE DE SOUTIEN écriture (1,1 M€) crédit 2012 aides 2012 60,5 M€ 1 622 production (33,5 M€) postproduction (0,9 M€) cinéma 35,5 M€ ,6 % ,4 % +8 +8 cinéma 35,5 M€ +3 % audiovisuel 25 M€ + 17 % cinéma 679 +5 % écriture (2 M€) production (23 M€) audiovisuel 943 + 11 % audiovisuel 25 M€ Les dispositifs d’aide existants Vidéadoc (centre de ressources) Périphérie (Centre de création cinématographique) Objectif : aider les cinéastes documentaristes en résidence dans la phase de montage de leur film. Nature de l’aide : en industrie, accompagnement technique et artistique. >>>87, bis rue de Paris, 93100 Montreuil. Tél. : 01 41 50 01 93. Site : www.peripherie.asso.fr. Cinémas 93 Objectif : aide au film court. Sont concernés : les films de moins de 60 minutes sur support film ou vidéo (fiction, documentaire de création, film expérimental, film d’animation), excepté les projets ayant auparavant reçu l’aide du CNC et les films ayant fait l’objet d’une diffusion publique. Nature de l’aide : une subvention calculée après avis d’une commission professionnelle et plafonnée à 20 000 €. Une aide à la diffusion dans les salles et lieux partenaires du département. Une bourse pour le développement d’un nouveau projet dans les douze mois suivant l’achèvement du film soutenu. Objectif : accompagnement d’auteurs Grec (Groupe de recherches et d’essais cinématographiques) émergents de documentaires, en leur proposant deux ou trois entretiens individuels avec une conseillère en écriture. Après dépôt d’un document complet (résumé du projet, note d’intention, dispositif filmique…) Objectif : favoriser la réalisation de pre- Sont concernés : les projets non accom- mières œuvres cinématographiques. pagnés par un producteur. Entretiens gratuits sous adhésion (23 €/an). Vidéadoc est l’auteur d’un “Guide des aides à la création (cinéma/audiovisuel/multimédia)” régulièrement mis à jour. Sont concernés : les premiers courtsmétrages dans tous les genres et sur tous supports. Nature de l’aide : 18 500 € maximum attribués à près de 17 projets par an sur 300 dossiers reçus. Sont concernés : les artistes émergents (sélection sur dossier). La résidence dure un an et se construit en trois phases : recherche, création, diffusion. Nature de l’aide : aide en industrie + bourse. >>>104, avenue Jean-Lolive, 93500 Pantin. Tél. : 01 48 91 24 91. Site : www.cotecourt.org. La Scam - Brouillon d’un rêve audiovisuel Objectif : aider le documentaire de création et les essais. Sont concernés : les auteurs, membres ou non de la Scam. Nature de l’aide : bourse variant de 4 500 € à 6 000 €. Près de 75 projets sont aidés chaque année. >>>5, rue Velasquez, 75008 Paris. Tél. : 01 56 69 58 40 44. Site : www.scam.fr. Sont concernés : les scénarios cinéma- Objectif : aide à l’écriture, développement. Sont concernés : les projets d’au moins ALICE DIOP, 35 ANS, RÉALISATRICE DU DOCUMENTAIRE “LA MORT DE DANTON” (PREMIER PRIX DES BIBLIOTHÈQUES AU FESTIVAL CINÉMA DU RÉEL 2011 ET GRAND PRIX DU 7E FESTIVAL DU FILM D’ÉDUCATION D’ÉVREUX 2011) “Ce récit se profilait comme la promesse d’un film. Il créait un parallèle avec mes interrogations d’alors : la trahison de classe, le passage d’un monde à un autre et la tentative d’y trouver sa place malgré l’absence de repères. Le parcours de Steve Tientcheu et le mien diffèrent. Il n’empêche que j’ai vécu en cité. En fréquentant la fac ou en évoluant dans la sphère du cinéma, j’ai moi aussi emprunté ce chemin de métamorphose sociale, le sujet tournait dans ma tête de façon un peu inconsciente. Ma rencontre avec Steve est entrée en résonance avec tout cela, du coup, il rendait mon film possible. On ne va jamais vers un film par hasard. J’ai alors commencé les repérages en me rendant une première fois aux cours Simon, et là, tous mes questionnements théoriques se concrétisaient complètement dans le corps de cet homme, dans ce lieu. En passant deux heures aux cours de Steve, j’ai tout vu : le rapport de classe, de domination sociale, le choc culturel, la banlieue rencontrant Paris… œuvre d’atelier de création cinématographique et audiovisuel dans un lieu ouvert au public en Île-de-France. (cinéma et télévision) “Le documentariste est assez seul en général” Dispositif : émanation du festival Côté Objectif : aide à l’écriture et mise en 2/Documentaire de création UN PARCOURS Côté court Résidence d’artistes 1/Aide à l’écriture de scénarios tographiques et les œuvres multimédia… >>>14, rue Alexandre-Parodi, 75010 Paris. Tél. : 01 44 89 99 99. Site : www.grec-info.com. >>>87 bis, rue de Paris, 93100 Montreuil. Tél. : 01 48 10 21 25. Site : www.cinemas93.org. court à Pantin, il s’agit d’une résidence en partenariat avec le conseil général de SeineSaint-Denis. >>>8, rue des Trois-Couronnes, 75011 Paris. Tél. : 01 48 06 58 66. Site : www.vidéadoc.com. RÉGION ÎLE-DE-FRANCE – DIRECTION DE LA CULTURE, DU TOURISME, DU SPORT ET DES LOISIRS J’ai commencé à tourner en même temps que j’écrivais. Solliciter des aides à l’écriture et au développement d’un documentaire suppose d’élaborer sa pensée très en amont. L’exercice m’a permis de cerner les enjeux de mon film, ce que je voulais filmer et comment le filmer. Cela m’a pris presque un an… Le documentariste est assez seul en général. Lorsque je suis arrivée à Périphérie avec mes rushs et ma monteuse, j’ai eu le sentiment d’être accueillie dans un endroit maternant qui a permis à mon film de grandir. Je dis souvent que Périphérie est une sorte de Radeau de La Méduse de toutes les résistances. Ici, l’auteur ne subit aucune contrainte de production ou de diffusion, si ce n’est la nécessité de réaliser le meilleur film possible. On ne vient pas à Périphérie pour sa table de montage, mais pour sa qualité de regard, d’écoute, de dialogue. J’ai le sentiment d’y être en résidence à vie, on me conseille toujours. Cette attention portée à tout moment au projet, notamment dans nos périodes de doute, est fondamentale et rare.” RECUEILLI PAR MARIAM DIOP Filmographie : “La mort de Danton (2011)”, “Les Sénégalaises et la Sénégauloise” (2007), “Cliché pour l’exemple” (2006), “La tour du monde” (2006). 60 minutes. Le dossier de candidature doit comporter un plan de diffusion détaillé remis par le producteur. Selon ce plan, l’examen de la candidature se fera par le comité de lecture “Cinéma” ou celui de “Télévision”. Conditions : huit semaines de montage doivent être effectuées sur le territoire francilien. Nature de l’aide : entre 25 000 € et 90 000 €. 3/Aide à la postproduction Objectif : aider les travaux de postproduction (argentique ou numérique). Sont concernés : les longs et courtsmétrages (fiction, animation, documentaire, cinéma expérimental). Toute durée acceptée. Nature de l’aide : le montant octroyé dépend de la durée du film et du type de travaux effectués. En 2012, treize courtsmétrages ont ainsi été aidés en postproduction, financés en moyenne à hauteur de 17 000 €, et 13 longs-métrages pour environ 47 000 €. >>>115, rue du Bac, 75007 Paris. Tél. : 01 53 85 58 81. Site : www.iledefrance.fr/cinema. PHOTOS DE UNE © Serge Barthe À Périphérie, les trois résidences en cours de montage. De haut en bas : Anna Roussillon (réalisatrice) et Saskia Berthod (monteuse) pour le film “La Jezira”. Mia Ma (réalisatrice) et Cédric Jouan (monteur) pour le film “Riz cantonais”. Arnaud Lambert (réalisateur) pour le film “Retour à Berlin”. // Janvier > Février > Mars 2014// Supplément à Bonjour Bobigny n° 697. Directeur de la rédaction > Bernard Saint-Jean. Rédacteur en BOBIGNY 14 chef > Stéphane Pariyski. Rédacteur en chef adjoint > Karim Nasri. Conception et réalisation graphique/iconographie > Annie Arnal. Secrétaire de rédaction > Nicolas CULTURE Chalandon. Rédaction > Mariam Diop et Sylvie Spekter. Photos > Serge Barthe. SPORT < 7 HANDBALL MASCULIN Tennis Halys au top Ça sent bon les demies Superbe parcours à l’Open d’Australie junior de Quentin Halys, qui se rapproche de son objectif de conquête d’un titre en Grand chelem. Le Balbynien, impérial lors de ses quatre premières rencontres sans perdre un set, a vu son aventure se terminer en demifinale face à la tête de série numéro 2 du tournoi, l’Américain Kozlov (6-2, 6-7, 6-3). Vainqueurs sur le fil d’un de leurs adversaires directs, Aubervilliers, samedi à Wallon, les Balbyniens prennent une belle option pour la qualification dans le dernier carré départemental. L Une victoire décisive (24-23) arrachée dans les dernières minutes. et finalement arracher un succès d’un petit but (2423), malgré deux dernières minutes jouées sans trois de leurs meilleurs joueurs, alors expulsés. “On a super bien géré la rencontre ! Mieux que nos adversaires en tout cas, et cela a fait la différence”, se félicite le directeur technique de l’ACB, Firmin Fazeuilh, qui a coaché l’équipe ce samedi en remplacement de Fabrice Césaire, de retour sur les terrains en tant que joueur afin d’apporter son expérience. Une victoire au finish qui fait donc le bonheur de l’équipe masculine, laquelle possède désormais le meilleur ratio de la poule (9 V, 1 D) et donc virtuellement la pole position face à Aubervilliers (9 V, 3 D) et Blanc-Mesnil (9 V, 2 D), ses principaux concurrents pour les deux premières places qualificatives. “On est bien placés, c’est sûr, mais il faut faire attention, confie Fazeuilh. L’an dernier aussi, on était leaders en janvier mais 4es en mai. Je ne pense pas ce- TENNIS DE TABLE Premier tournoi handisport PHOTO : SYLLA GRINBERG P our la première fois, l’ACB tennis de table organise un tournoi handisport, samedi à partir de 13 h 30 à Jesse-Owens. Cet événement monté en collaboration avec la Fédération française du sport adapté Football 2e victoire de suite PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY a joie exprimée à la fin de la partie par les joueurs de l’ACB résume bien les difficultés rencontrées pour venir à bout d’Aubervilliers, samedi à Wallon. Mais aussi l’importance d’un succès qui les place au mieux dans l’optique de la qualification pour la demi-finale départementale, qui sera jouée en aller-retour en mai prochain avec la montée en région offerte au vainqueur. Menés en seconde période jusqu’à dix minutes de la fin après avoir atteint la pause sur une égalité (11-11), les Balbyniens ont en effet pu craindre d’être de nouveau défaits, dix jours après avoir concédé leur premier revers de la saison en championnat contre un autre adversaire direct, Le Blanc-Mesnil. Ils auraient ainsi pu revivre le scénario catastrophe de la saison dernière, quand l’ACB avait idéalement débuté la saison avant de craquer dans les rencontres au sommet. Au finish ! Mais, pas cette fois ! Au contraire, les handballeurs de Bobigny ont su trouver les ressources nécessaires pour revenir au score et les maisons médicalisées de Bobigny, Pantin et Drancy, se veut “plus une journée découverte qu’une compétition”, selon le président du club balbynien, Joaquim Chapira. Pour cette première, 17 participants répondront présent, tous atteints d’un handicap mental, notamment l’autisme. Ils seront encadrés par leur éducateur spécialisé et les entraîneurs de l’ACB. La volonté d’une pratique handisport à Bobigny trotte dans la tête du responsable balbynien depuis bien longtemps : “J’ai tenté plusieurs fois de lancer la pratique du tennis de table en fauteuil, mais nous n’avons eu qu’un seul adhérent et cela n’a pas pu perdurer. Cette idée est toujours d’actualité et on espère la relancer avec ce genre d’initiatives. On va voir comment ça prend. En tout cas, il y a encore beaucoup de choses à faire pour progresser dans ce domaine. La preuve, sur les 23 clubs de tennis de table du département, nous avons été les seuls à répondre favorablement à la demande de la Fédération du sport adapté…” S. C. pendant que cela puisse nous arriver cette saison. On a un effectif plus réduit, mais plus concerné, avec moins de faille. Quelque part, ne pas monter la saison dernière s’avère un mal pour un bien ; car cette année, on reste en reconstruction. On a un groupe plus sain, qui progresse en toute sérénité et qui, du coup, sera plus apte à se maintenir en région l’an prochain en cas de montée…” Villemomble, l’épouvantail. Et pour l’obtenir cette montée, les Balbyniens veulent mettre toutes les chances de leur côté en conservant cette place de leader qui les verrait affronter le second de l’autre poule. “Cela nous permettrait d’éviter Villemomble, dont l’équipe première évolue en Nationale, souligne le technicien de l’ACB. Avec ces équipes réserves, on n’est jamais assuré de rien. Ils peuvent inclure un ou deux joueurs de Nationale dans les rencontres importantes. Ce qui peut tout changer ! Si on conserve notre première place, on jouera alors Pierrefitte ou Rosny, que l’on connaît bien.” En attendant, il faut déjà assurer la qualification qui passe par une rencontre en retard, samedi à 20 h 30 à Wallon, contre Neuilly-sur-Marne (8e), avant un nouveau rendez-vous au sommet sur le parquet de Blanc-Mesnil, le 8 février… Sébastien Chamois SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2013 Belle série pour les Balbyniens, qui enchaînent un second succès consécutif à domicile en surclassant les Lusitanos de Saint-Maur (20). L’Académie Football de Bobigny revient à quelques encablures des équipes de tête (avec entre un et deux matches de retard sur ces formations). Première séance de rattrapage dimanche à 15 h à Versailles (11e). Rugby Défaite avec les honneurs Les Balbyniens ne sont pas passés loin de l’exploit, mais ont dû s’incliner face à l’ancien pensionnaire de Pro D2 et leader de la poule, Massy (1811), samedi à Wallon. L’ACB 93 a tout de même pris un point de bonus défensif mérité, qui lui permet de conserver sa 6e position. Prochaine journée le 16 février avec un déplacement important à Dijon, lanterne rouge. Handball féminin L’ACB se replace Deuxième victoire de suite pour l’équipe féminine de l’ACB, qui a battu le 11e, Pierrefitte (31-27). Les Balbyniennes (7es) se déplaceront samedi à Livry-Gargan (5e). Rugby Six nations Week-end international au programme avec le début du tournoi des Six nations pour les différentes équipes de France qui affrontent l’Angleterre. Plusieurs Balbyniens sont concernés, à commencer par les trois louves Coumba Diallo, Assa Koita et Marion Lièvre, samedi à 21 h à Grenoble (en direct sur France 4). Autres sélectionnés, le néoToulousain formé à l’ACB 93, Yacouba Camara, en moins de 20 ans et Julie Annery dans la même catégorie chez les féminines. LA SEMAINE DE BOBIGNY < 8 AGENDA JEUDI 30 JANVIER > MARDI 4 FÉVRIER CINÉMA Rue du Chemin-Vert. Tél. : 01 83 74 56 78. www.magic-cinema.fr. 왘Nymphomaniac – Volume 1 (vo) DANEMARK-ALLEMAGNE-FRANCEBELGIQUE, 2013, 1H57 RÉAL. : LARS VON TRIER INTERDIT AUX MOINS DE 12 ANS La folle et poétique histoire du parcours érotique d’une femme, de sa naissance jusqu’à l’âge de 50 ans, racontée par le personnage principal, Joe, qui s’est auto diagnostiquée nymphomane. Lars Von Trier signe un film d’une grande puissance visuelle et narrative. Séances : JEU 18H/SAM 20H30/ DIM 17H15/LUN 18H/MAR 20H30. 왘La vie rêvée de Walter Mitty (vo) USA, 2013, 1H54 RÉAL. : BEN STILLER Walter Mitty est un homme ordinaire, enfermé dans son quotidien, qui n’ose s’évader qu’à travers des rêves à la fois drôles et extravagants. Mais confronté à une diffi- culté dans sa vie professionnelle, Walter doit trouver le courage de passer à l’action dans le monde réel. Il embarque alors dans un périple incroyable, pour vivre une aventure bien plus riche que tout ce qu’il aurait pu imaginer jusqu’ici. Séances : JEU 20H15/VEN 18H15/ tendues qu’elle entretient avec son fils la tourmentent. Quand elle apprend qu’il est impliqué dans un accident de voiture qui a coûté la vie à un enfant, elle va utiliser toute son influence pour le sortir de cette situation. Séances : JEU 20H30/VEN 12H, 18H/ SAM 16H15, 18H30/LUN 20H15/MAR 18H. MAR 18H15. 왘L’amour est un crime parfait 왘Gabrielle SAM 18H15/DIM 15H15/LUN 20H30/ FRANCE, 2013, 1H50 RÉAL. : JEAN-MARIE ET ARNAUD LARRIEU Professeur à l’université de Lausanne, Marc a la réputation de collectionner les aventures amoureuses avec ses étudiantes. Quelques jours après la disparition de sa dernière conquête, il rencontre Anna qui cherche à en savoir plus sur sa belle-fille disparue… Séances : JEU 18H15/VEN 12H, CANADA, 2013, 1H44 RÉAL. : LOUISE ARCHAMBAULT Gabrielle et Martin tombent fous amoureux l’un de l’autre. Mais leur entourage ne leur permet pas de vivre cet amour comme ils l’entendent car Gabrielle et Martin ne sont pas tout à fait comme les autres. Déterminés, ils devront affronter les préjugés pour espérer vivre une histoire d’amour qui n’a rien d’ordinaire. Séance : MAR 14H30 SUIVIE D’UN DÉBAT 20H30/SAM 14H15, 16H30, 20H45/ AVEC UN ÉDUCATEUR SPÉCIALISÉ. DIM 17H/LUN 18H15/MAR 20H15. 왘Mère et fils (vo) MANIE, 2013, 1H52 RÉAL. : CALIN PETER NETZER Cornelia, 60 ans, mène une vie privilégiée à Bucarest, entourée de ses amis riches et puissants. Mais les relations JEUNE PUBLIC 왘Le manoir magique FRANCE, 2013, 1H20 RÉAL. : BEN STASSEN ET JÉRÉMIE DEGRUSON International Conference “Waste prevention and better management” Bobigny, 1st February 2014 Seul et perdu, Tonnerre, un jeune chat, trouve refuge dans un mystérieux manoir appartenant à Lorenz, un magicien retraité. Très vite, il se sent chez lui dans cette maison enchantée, remplie de petits personnages aussi étranges qu’amusants… À PARTIR DE 6 ANS. Séance : SAM 14H30. 왘Le petit Lord Fauntleroy G.-B., 1980, 1H39 RÉAL. : JACK GOLD Cédric Errol vit modestement avec sa mère à New York. Tout va pour le mieux dans sa vie lorsqu’un messager vient lui annoncer qu’il est le descendant d’une riche famille anglaise ! Son grandpère, le comte de Dorincourt, l’invite à s’installer chez lui en Angleterre… À PARTIR DE 6 ANS. Séance : DIM 15H. © DR Tarifs : 6 €/ 5 €/ 4 €. Carte UGC illimité acceptée. Concert Reggae night Il a nommé son dernier album Un moment idéal ! Et les concerts de Yaniss Odua (PHOTO) en sont toujours un. Depuis vingt ans, il s’est imposé comme une valeur sûre du reggae francophone : plus de 700 concerts au compteur, des collaborations prestigieuses (Tiken Jah Fakoly, Don Choa de la Fonky Family, etc.). Depuis Yon pa yon, son premier album, Yanniss Odua affirme son style, un show-man qui fait du reggae la bande passante de ses humeurs quand il parle d’écologie, de conscience, de politique… Le plateau “all reggae” fera aussi une place à Saïk, brasseur musical (zouk, gwoka, rap…) auquel l’artiste Admiral T porte une attention particulière, et enfin à Paul Morgan & The Messengers pour une autre lecture sensible du reggae… TARIFS : 10 ET 15 €. SAMEDI 1ER FÉVRIER À 20 H. 왘Canal 93 – 63, avenue Jean-Jaurès à Bobigny. “Le 63”, bar restaurant (mardi au vendredi 12h-18h) est aussi ouvert les soirs de concert. Petits plats mijotés ou repas sur le pouce, pas de raison de s’en priver ! CLASSIQUE CONCERT Haydn Jam-session C’est à l’écoute de l’intégralité de la symphonie n° 104 de Haydn, Londres, à laquelle le public est convié, sous la direction du chef d’orchestre Olivier Holt. Lauréat du Concours des concertants et étudiant au conservatoire de Bobigny, Paul Wacrenier proposera, lui, un concerto d’Emmanuel Séjourné… Le guitariste sénégalais Hervé Samb sera présent en invité spécial de cette jamsession. Et bien sûr toujours la magie imprévisible susceptible de jaillir au détour d’un pincement de cordes… justement. ENTRÉE LIBRE. ENTRÉE LIBRE. SAMEDI 1 ER FÉVRIER À 20 H 30 (CONSERVATOIRE DE MONTREUIL). DIMANCHE 2 FÉVRIER À 15 H (PALAIS DES FÊTES DE ROMAINVILLE). 왘Tél. : 01 48 31 16 62. SALON Formations artistiques La 16e édition du Salon de l’étudiant sera dédiée aux formations artistiques : métiers, filières, écoles, rencontres avec des professionnels et conférences permettront d’éclairer la réflexion des jeunes visiteurs. ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION. SAMEDI 1ER ET DIMANCHE 2 FÉVRIER DE 10 H À 18 H. 왘Parc des expositions – Porte de Versailles, pavillon 8. Toutes les informations sur www.letudiant.fr/etudes/salons. SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2014 JEUDI 6 FÉVRIER À PARTIR DE 20 H. 왘Canal 93 – 63, avenue Jean-Jaurès à Bobigny. Tél. : 01 49 91 10 67. DOCUMENTAIRE Sotchi 255 Le documentaire de JeanClaude Taki, artiste en résidence à la cité Karl-Marx cette saison, fait l’objet d’une projection sur grand écran au MK2 Beaubourg, en matinée, et ce pendant toute la durée des JO. TARIFS : 6,50 €. À PARTIR DU 4 FÉVRIER. 왘MK2 Beaubourg – 50, rue Rambuteau, Paris 3e. Et aussi… 왘“La voix dans le débar- ras” (JUSQU’AU 15 FÉVRIER, MC 93) 왘“Eugène Oneguine” (DU 31 JANVIER AU 5 FÉVRIER À 20 H 30, MC 93) 왘Lecture chorale (JEUDI 30 JANVIER À 19 H, BIBLIOTHÈQUE ELSA-TRIOLET) C U LT U R E < 9 PHOTO Il était une fois dans l’Est Une exposition de Claudine Doury raconte son immersion en Sibérie auprès de minorités autochtones, mosaïque d’identités aujourd’hui menacées. Passionnant ! Vingt-six peuples différents vivent en Sibérie. qu’on en savait bien moins sur eux que sur les Indiens d’Amérique. Les ancêtres de ces derniers sont d’ailleurs très certainement venus de Sibérie, à une époque où les deux continents se touchaient”, explique celle qui a alors décidé de parcourir cette région grande comme vingt-cinq fois la France. Mais dont l’image n’est pas toujours très glamour, sans PHOTO : CLAUDINE DOURY C’ est une vieille photo dénichée dans une bibliothèque de l’Est de la Russie qui a certainement tout déclenché. Prise au XIXe siècle, elle mettait en scène deux locaux, une femme et son enfant. “J’ai trouvé que ces visages ressemblaient à ceux des Indiens d’Amérique”, se souvient la photographe Claudine Doury, qui pense alors immédiatement aux célèbres clichés pris par le photographe ethnologue américain Edward Sheriff Curtis (1868-1952). “J’ai découvert à ce moment-là qu’il existait tout un tas de peuples en Sibérie (vingt-six, Ndlr), mais doute à cause du climat ou de la présence à l’époque du goulag. Hors du monde. Ce n’est pas le cas pour notre photographe, qui décrit au contraire “une terre romanesque, très poétique pour la photo, avec ses grands espaces”. Entre 1996 et 1998, la native de Blois s’est ainsi rendue plusieurs fois sur ce territoire qui constitue les CHANSON FRANÇAISE Elle dort seule la Demoiselle… PHOTO : DR S ur l’échelle de la joie de vivre, La demoiselle inconnue tutoie le ciel ! Lauréate du Grand Zebrock 2011, la chanteuse, guitare en bandoulière, a toujours “le ventre rempli de désir” pour la scène, comme le dit l’un de ses morceaux. En décembre dernier, La Maroquinerie lui ouvrait la sienne (de scène). Timide et toute contente d’être là, elle a emporté le public dans son univers de petites histoires tricotées d’amours, de p’tits bonheurs, de déveine, de folie douce… Sur le chemin de sa musique, elle a fait la rencontre du chanteur Soan avec qui elle forme un duo sur le titre Me laisse pas seule, qui figure dans le dernier album de celui-ci, Sens interdits, ce dont elle n’est pas peu fière. De plus en plus connue, la Demoiselle sort son premier EP, un album intitulé Dormir seule, titre éponyme d’un des quatre morceaux qui le compose : Si demain, Zombie Guy, L’absente et donc Dormir seule. Sur son blog, aussi fantasque qu’elle peut l’être, figurent quelques courts extraits. Gageons que l’artiste ne mettra pas longtemps à poser ses petons à Bobigny, son talent aussi. Mariam Diop trois-quarts de la surface de la Russie, posant sa valise tantôt dans les confins du lac Baïkal ou dans le grand nord, tantôt dans l’ExtrêmeOrient russe avec, à la clé, “beaucoup d’efforts de survie, mais énormément de joie”. Claudine repense par exemple à son séjour chez les Nenets, ce peuple qui vit à proximité du cercle polaire : “Rien du monde moderne n’a pénétré chez ces éleveurs de rennes.” Comme ils sont très nomades, leur campement reste rarement une semaine au même endroit. “Mais lorsqu’il y a une tempête, impossible de sortir de la tente sous peine de mourir dans les cinq minutes. Et quand le vent a enfin fini de souffler, il est temps de remonter sur les traîneaux et de partir, en n’oubliant pas de manger et de boire dix fois par jour”, raconte celle qui se débrouille en russe et pouvait ainsi se passer d’un interprète. Porte-parole. Pas de traducteur, donc, mais il lui est arrivé d’avoir avec elle le meilleur des passeports : sa propre fille, alors âgée de 2 ans. “Cela facilite grandement le contact et ouvre des portes. Peut-être plus qu’à un sociologue venant seul”, souligne la photographe, qui a donc vécu de longues périodes avec toutes ces ethnies, la plupart du temps au milieu de nulle part. Elle reconnaît que leur situation est très contrastée : “Certains de ces peuples sont désespérés et connaissent des problèmes d’alcoolisme. D’autres parviennent à faire émerger des porte-parole, des écrivains, alors que certaines ethnies voient leur culture s’éteindre. Mais c’est difficile pour eux tous, sauf peut-être pour les Yakouts qui peuvent compter sur l’argent de leurs mines de diamants. Les Nenets, eux, sont actuellement inquiets, car Gazprom a trouvé du gaz sur leurs terres…” Daniel Georges 왘“Peuples de Sibérie”, exposition à la bibliothèque Elsa-Triolet du 6 février au 15 mars. Entrée libre. Vernissage en présence de Claudine Doury et de Jean-Pierre Thibaudat (ancien correspondant à Moscou pour Libération) le jeudi 13 février à 19h. SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2014 En bref Cinéma Tavernier au Magic Une excellente distribution (Philippe Noiret, Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort), des dialogues ciselés, une sérieuse assise historique : ne manquez pas la projection de Que la fête commence (1975), un film grinçant de Bertrand Tavernier qui a pour toile de fond une révolte conduite par le Marquis de Pontcallec, un noble sans le sou, dans la Bretagne du XVIIIe siècle. 왘 Vendredi 31 janvier à 20h au Magic Cinéma dans le cadre de la soirée “Bretagne”, en présence du cinéaste Bertrand Tavernier. Tarif : 3,50 €. Photo L’amour d’autrui Derniers jours pour profiter de l’expo consacrée au Suédois Anders Petersen, qui présente en 320 photographies les étapes marquantes de son œuvre, bâtie autour du contact humain et de la liberté du regard. Ses clichés sont liés à sa vie intime, à ses voyages et ses rencontres. 왘Jusqu’au dimanche 2 février à la Bibliothèque nationale de France, site Richelieu. 5, rue Vivienne, Paris 2e. De 10h à 19h et le dimanche de 12h à 19h. Tarifs : 7 et 9 €. Expo Ghana… Les photographes Bruno Boudjelal et Nii Obodai s’intéressent au Ghana, premier pays du continent noir à avoir acquis son indépendance, mais aussi patrie de Kwame Nkrumah, l’un des leaders du “panafricanisme”. De leur long voyage à travers le pays naît ce journal photographique à deux regards. 왘“Ghana, Who Knows Tomorrow ?”, jusqu’au 8 février à la galerie Philippe-Lawson. 16, rue des Carmes, Paris 5e. Le mardi et le jeudi de 17h30 à 20h30 et le samedi de 11h à 19h. Entrée libre. Enfants L’expo qui parle… À la fois puissante et fragile, la voix peut nous toucher, nous séduire ou nous agacer. Pourtant, nous ignorons souvent comment elle fonctionne, ce qu’elle dévoile de notre personnalité et ce dont elle est capable. 왘Jusqu’au 28 septembre à la Cité des sciences, Paris 19e. Du mardi au samedi de 10h à 18h, le dimanche de 10h à 19h. Tarifs : 6 et 9 €. À VOTRE SERVICE < 10 PETITES ANNONCES EMPLOIS Donne cours de français et anglais, tous niveaux jusqu’à la terminale. Tél. : 06 61 85 43 67. Étudiant donne cours de maths et français aux enfants en difficulté scolaire, le week-end, cours à domicile, de 10 à 25 €/h en fonction du niveau de l’enfant. Tél. : 06 58 32 68 30. Jeune homme diplômé en finance donne des cours de gestion, comptabilité, finance, fiscalité, du niveau lycée au niveau bac + 5. Tél. : 06 52 31 81 57. E-mail : [email protected]. Jeune homme, plombier et électricien, recherche tous travaux dans son domaine de compétences. Tél. : 07 58 27 02 64. Homme recherche travaux : peinture, carrelage, tapisserie, plâtre, tous types de travaux intérieurs et extérieurs en rénovation. Tél. : 06 42 19 62 64. Jeune homme recherche travail de manœuvre, chauffeur-livreur, travail de nettoyage. Travailleur polyvalent. Tél. : 06 16 66 50 50. Dame sérieuse avec diplôme Recrutement La crèche familiale de L’île aux enfants (association Asmae), située dans le quartier de La Ferme à Bobigny, recrute des assistantes maternelles agréées ou en cours d’agrément. Cette crèche dépend d’un établissement qui accueille de jeunes mères avec enfant(s) en difficulté. Pour plus d’informations et postuler, contactez M. Philippe Lorin au 01 41 50 57 09 ou par mail à [email protected]. cherche enfant à garder tous les mercredis et des heures de repassage à son domicile, libre de suite. Tél. : 07 88 22 22 70. Homme cherche travail de maçon qualifié. Tél. : 07 52 23 19 57. Homme cherche travail de manœuvre, aide-maçon. Tél. : 06 64 15 30 83. Donne cours de français et d’anglais, tous niveaux jusqu’à la terminale. Tél. : 06 61 85 43 67. Homme cherche travail de maçon. Tél. : 06 46 56 66 93. Homme cherche travail de peintre enduiseur qualifié. Tél. : 06 41 90 91 35. Homme cherche travail de plaquiste qualifié. Tél. : 06 67 75 86 05. Enseignante donne des cours de maths de la 6e à la terminale, des cours de français et d’anglais pour les collégiens. Tél. : 06 46 69 06 75. Mel : [email protected] Dame sérieuse, dynamique, expérimentée, cherche quelques heures de ménage et de repassage à effectuer chez des particuliers ou dans les bureaux. Tél. : 06 95 72 01 07. Assistante maternelle avec expérience cherche enfant à garder, dispose de deux places, non fumeuse, sans animaux, dans résidence privée avec terrain de jeux. Tél. : 06 23 26 51 45. Jeune homme, plombier et électricien, recherche tous travaux dans son domaine de compétences. Tél. : 07 58 27 02 64. Assistante maternelle avec plus de vingt ans d’expérience, sur Bobigny, cherche garde d’enfant et trajet scolaire. Tél. : 01 48 31 08 99. Jeune femme avec expérience à la recherche d’un travail auprès de personnes âgées, garde d’enfants + restauration pour la plonge + quelques heures de ménagerepassage chez des particuliers. Tél. : 06 51 01 75 30 ou 06 46 47 72 02. DIVERS Wii couleur bleu ciel, excellent état (très peu servi, achetée l’année dernière à Noël) + 2 manettes + 3 jeux : “Mario et Sonic aux Jeux olympiques”, “Rayman contre les lapins encore plus crétins”, “Wii sports”, prix : 150 € le tout. Tél. : 06 67 29 00 17. Meuble bas de cuisine en noyer, bon état, 200 x 60 cm, prix : 120 €. Lave-vaisselle Whirpool, B. E., prix : 100 €. Nettoyeur à vapeur neuf, prix : 55 €, valeur 110 €, à débattre. Tél. : 06 50 50 40 07. Paire de chaussures femme, état neuf, cuir, à lacets, pieds sensibles, excellente qualité, marron, P. 39, prix : 13 €. 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TV 70 cm, prix : 50 €. Appareil de nettoyage à vapeur, prix : 60 €. Ordi portable, prix : 150 €. petit four, prix : 25 €. Lit en pin + matelas, 1 place, prix : 50 €. Épilateur neuf Philips avec 6 têtes, prix : 50 €. Meuble blanc cuisine, prix : 35 €. Meuble bas de cuisine, 210 cm, en bois, prix : 180 €. Lave-vaisselle, prix : 100 €. Bibelots et vaisselle. Tél. : 07 81 44 96 06. Ceinture abdominale noire contre le mal de dos, neuve encore dans sa boîte, T. 44 à 48 réglable à scratch, achetée en pharmacie 30 €, vendue 20 €. Tél. : 06 34 02 29 94 vers 17 h. Petit congélateur, prix : 80 €. Chauffage électrique réglable en température, prix : 50 €. Four encastrable, prix : 40 €. Tél. : 06 21 79 95 88. Chambre à coucher complète, très bon état, blanc laqué, prix : 400 €. Tél. : 06 26 82 17 33. Portail de 3 m et portillon de 1 m en bois massif, modèle Roquebrune de chez Lapeyre, prix : 500 € les deux. Porte-douche, gris anthracite en verre, prix : 60 €. Bac douche, beige, 80 x 80 cm, prix : 25 €. Convecteur électrique, marque Atlantic, neuf, prix : 25 €. Meuble salle de bain, façade chêne, 188 x 70 cm, prof. 30 cm, prix : 110 €. Tél. : 06 11 71 44 36. Petit meuble de salle de bain, sous évier, 3 tiroirs, beige, prix : 30 €. Vélo homme, neuf avec casque, prix : 80 €. Machine à pain et à café, prix : 50 € les deux. Poupées de collections, prix : 4 € pièce. Appareil photo, Sony, neuf, acheté 280 €, vendu 130 €. Tél. : 06 19 63 29 95. Paire d’enceintes, colonne Sony, deux fois 150 W + enceinte avant, prix : 50 € l’ensemble. Appareil photo Minolta, Dynax 505, argentique + deux zooms et sac de transport, très bon état, prix : 50 €. Table Ikea alu vitrée opaque, 74 x 117 x 78 cm, B.E., prix : 50 €. Tél. : 06 22 34 10 41. LOCATION Proposition d’une chambre en colocation, 400 € toutes charges comprises, dans un F3, métro Pablo-Picasso. Tél. : 06 51 65 68 68. RECHERCHE Recherche canne blanche, don ou très petit prix. Tél. : 06 51 03 39 09. 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La rédaction se réserve le droit de refuser toute annonce dont le caractère pourrait être contraire à l’esprit et à la vocation du journal. 9, RUE DU CHEMIN-VERT, 93 000 BOBIGNY TÉL.: 0141607800 FAX: 0141607820 COURRIEL PETITES ANNONCES : bonjourbobigny@ hotmail.fr • DIRECTEUR DE LA RÉDACTION: BERNARD SAINT-JEAN, RÉDACTEUR EN CHEF: STÉPHANE PARIYSKI (78 00), RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT : KARIM NASRI (78 02), SECRÉTAIRE DE RÉDACTION, ICONOGRAPHIE: NICOLAS CHALANDON • DIRECTION ARTISTIQUE, RÉALISATION, ICONOGRAPHIE: ANNIE ARNAL • RÉDACTEURS: SÉBASTIEN CHAMOIS (78 07), MARIAM DIOP (78 06), FRÉDÉRIQUE PELLETIER (78 03), SYLVIE SPEKTER (78 04) • PHOTOGRAPHES : SERGE BARTHE, STÉPHANIE DE BOUTRAY, SYLLA GRINBERG, HENRI PERROT • SECRÉTARIAT : SYLVIA PILLON • ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : DANIEL GEORGES, DORIANE THÉOBALD, MALIKA ZOUBA • PICTOGRAMMES: JOCHEN GERNER • DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : CATHERINE PEYGE • DIFFUSION 01 41 60 78 00 • IMPRESSION : YDPRINT • PUBLICITÉ : STRATÉCOM (TÉL. : 01 49 46 29 46) (FAX : 01 49 46 29 40) • BONJOUR BOBIGNY EST TIRÉ À 22 500 EXEMPLAIRES SUR PAPIER 100 % RECYCLÉ. BONJOUR BOBIGNY SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2014 < 11 PHOTOS : SYLLA GRINBERG T R AV E R S É E ARCHIVES DÉPARTEMENTALES L’avenir de notre passé L e service des Archives (nationales et départementales) a été créé par plusieurs lois, entre 1789 et 1792. En modifiant les institutions politiques et les circonscriptions administratives de l’Ancien Régime, la Révolution française se préoccupait en effet de la conservation de ses archives et de celles des institutions supprimées. Les archives de Seine-Saint-Denis ont forcément une histoire plus récente, puisque ce département est relativement jeune : il fut créé en juillet 1964 à partir des 24 communes de l’ancien département de la Seine et de 16 communes de l’exdépartement de la Seineet-Oise. En décembre 1970, les Archives départementales s’installaient dans un premier temps au sein d’un bâtiment de la cité administrative provisoire de Bobigny, près de l’ancien tribunal de grande instance (TGI). Il a ensuite fallu attendre décembre 1983 pour qu’un nouveau bâtiment soit construit avenue du président Salvador-Allende. Les Archives départementales de la Seine-Saint-Denis emploient aujourd’hui une quarantaine d’agents, dont de nombreux archivistes. Il y a trente ans, les Archives départementales quittaient leurs préfabriqués pour s’installer dans un tout nouveau bâtiment situé avenue du Président-Salvador-Allende. – mais aussi avec le Parti communiste. Le PCF a ainsi déposé ses archives, parmi lesquelles l’ensemble des enregistrements sonores du Comité central. Une convention existe également avec le journal L’Humanité, qui a cédé deux millions de photos. Mais le rôle de ce service départemental est loin de se limiter au seul stockage de documents. “Les archives départementales exercent cinq missions principales : la collecte des Une convention existe archives publiques et privées, leur conservaégalement avec le tion à long terme et journal L’Humanité, leur classement. Mais qui a notamment cédé deux millions de photos. aussi la communication en salle de lecture et en ligne, ainsi également des archives pri- que la valorisation culturelle vées qui dépassent le niveau à travers des expositions départemental, pour tout ce ou des journées d’études”, qui concerne notamment explique Guillaume Nahon. le mouvement ouvrier. Elles Le directeur des Archives déont ainsi passé des conven- partementales est un fonctions avec l’Institut d’histoire tionnaire de l’État mis à la sociale de la CGT – qui puise disposition du département. ses sources dans toutes les “Parce que nous assurons des fédérations de ce syndicat missions d’État, notamment Elles assurent l’évaluation, la sélection et la réception des documents produits et reçus par toutes les administrations publiques à l’échelon départemental, à l’exception des villes qui conservent leurs propres archives. Elles peuvent aussi recevoir – par don, acquisition ou dépôt – des fonds d’origine privée. Mouvement ouvrier. Les Archives du 93 ont une spécificité, puisqu’elles collectent pour conseiller les communes dans la conservation de leurs archives, les soutenir pour tel ou tel projet, ou encore pour contrôler l’élimination de documents voués à disparaître”, ajoute celui qui a le grade de conservateur en chef du patrimoine. Numérisation. Tous les documents n’ont pas vocation à être gardés indéfiniment : c’est le Code du patrimoine qui définit précisément les durées légales. Certains sont protégés, comme ceux qui impliquent la vie privée. Les Archives départementales se sont ainsi rapprochées des commissariats de SeineSaint-Denis pour recueillir toutes leurs mains courantes. Mais ces documents ne seront consultables que soixante-quinze ans après leur rédaction. Même délai pour tout ce qui concerne la justice, l’institution conservant les minutes intégrales de tous les jugements prononcés par le TGI. Certaines archives doivent être gardées éternellement : c’est SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2013 le cas des décisions prises par le conseil général. “Les seules archives papier représentent vingt-six kilomètres de linéaire. Nous finissons par manquer de place !” souligne le directeur. La numérisation est-elle alors la solution ? “Lorsque l’on numérise un document, on ne détruit pas pour autant l’original, mais cela le protège, car on n’a plus à le manipuler. Pour autant, la numérisation n’est pas la panacée. Cela complexifie les choses et on rencontre des problèmes de pérennisation. Car les machines, les supports et les logiciels évoluent très vite. Aujourd’hui, on ne peut plus lire les disquettes que l’on utilisait il y a vingt ans. Qu’en sera-t-il par exemple des clés USB dans vingt ans ? Et tout ce travail nécessite d’avoir de la place sur des serveurs, et bien sûr de la maintenance : du coup, cela ne coûte pas moins cher que le papier”, indique Guillaume Nahon. Lequel précise que tous les actes du conseil général seront prochainement dématérialisés et ainsi conservés cette fois uniquement sous forme numérique. Une petite révolution, car jusque-là, seuls les documents écrits faisaient foi. Daniel Georges Ville de Bobigny 2014 - graphisme Milène Journe Banquet des retraités du 17 au 21 février 2014 Inscriptions jusqu’au 3 février au CCAS et dans les mairies de proximité