Communiqué - CAPC musée d`art contemporain de Bordeaux

Rosa B n°2
Pop. Les stratégies obliques
www.rosab.net
Ce deuxième numéro, coordonné par Yann Chateigné
Tytelman, propose treize statements « obliques » sur le
pop. Dans la continuité du projet éditorial de Rosa B,
ce deuxième numéro explore, de manière transversale
et surtout non exhaustive, une notion fétiche, large et
complexe s’il en est, celle de « pop ». Après un premier
numéro consacré à l’édition (« Edit ! », conçu par
Thomas Boutoux), cette méthode permet d’éclairer et
de mettre en perspective cet autre axe de recherche
commun aux deux structures qui co-éditent Rosa B,
le CAPC et l’Ecole des beaux-arts de Bordeaux.
Le sommaire, foisonnant, offre treize propositions. Un
peu à la manière d’une actualisation contemporaine
des boîtes contenant divers objets éditoriaux de la revue
Aspen au milieu des années 60 aux Etats-Unis, ce
numéro de Rosa B renferme des textes critiques aux
formes diverses (de l’article au collage multimédia en
passant par l’essai), des vidéos, de la musique, une
archive sonore, un diaporama, un livre… L’idée étant
avant tout de ne pas avoir que des choses à « lire », mais
de proposer une série d’expériences. Au travers d’un
double mouvement, rétrospectif et prospectif, il donne
la possibilité d’explorer l’univers de différents penseurs,
critiques, philosophes, d’artistes, de musiciens, de
cinéastes, qui permettent d’éclairer, chacun à leur
manière, ce que serait le pop aujourd’hui.
Co-édité par le CAPC musée d’art contemporain et l’Ecole
des beaux-arts de Bordeaux, Rosa B est un espace
commun de réflexion et de discours sur les pratiques
artistiques actuelles. Chaque numéro de Rosa B porte
sur un thème précis et est confié à un rédacteur en chef
différent, invité à rassembler une série de propositions
textuelles et audiovisuelles. Chaque numéro s’articule
ainsi autour d’un sujet, une question qui travaille les
deux institutions. En choisissant le numérique comme
support de création et l’Internet comme mode de
diffusion, Rosa B fait le pari que le web peut amener à
faire exister une écriture critique innovante, de
nouvelles manières de parler des pratiques artistiques
contemporaines et d’en saisir les enjeux, de nouvelles
manières de regarder l’art.
Il s’appuie tout d’abord sur la dynamique de différents
projets menés récemment, dont le colloque organisé à
l’occasion de If Everybody had an Ocean: Brian Wilson,
une exposition (curator : Alex Farquharson) intitulé A
travers le miroir.
La culture pop et au-delà (CAPC, 7 et 8 déc. 2007).
On trouve, développées, adaptées, certaines des
interventions données alors, auxquelles s’adjoignent
une série de commandes spécifiques, ainsi que la
publication d’un choix précis d’archives audiovisuelles
conservées par les deux institutions.
Au-delà d’une approche uniquement sociolo-gique ou
historique souvent associées à cette notion, il ne s’agit
pas ici de parler d’art « populaire » ou de définir ce qu’a
pu être le Pop Art (notion historique), ni de tenter de
décrire un quelconque panorama des pratiques pop
contemporaines. Il s’agit plutôt de tenter de définir un
espace propice à une méditation ouverte sur la portée
philosophique et poétique, voire politique du pop.
La musique pop, parmi d’autres phénomènes
populaires, n’est pas en dessous ou au-dessus
de l’art, elle n’est pas le décor de signes devant lequel il
évolue. L’art traverse la pop comme elle le traverse, et les
artistes tentent, à l’intérieur de cet océan culturel, de
créer des mondes, des projets spécifiques comme
autant « d’îles désertes », hors-champs de l’art à même
de le réfléchir et de le transformer. Mais l’art possède
également ses propres codes, et les artistes se
nourrissent évidemment d’expériences pop, des avantgardes historiques à l’art le plus récent, avant et même
après le « devenir pop » des choses à l’ère moderne et
postmoderne.
L’artiste américain Dan Graham, récemment invité par
l’Ecole des beaux-arts (dans le cadre du séminaire La
belle vie, du 26 au 28 novembre 2008) a dit qu’il y avait
derrière chacune de ses œuvres un morceau de
musique qui l’avait inspiré, mais qui n’apparaît pas
nécessairement comme une référence visible. Cette
manière de concevoir les choses, plus que de tenter une
lecture illustrative (des artistes représentant des pop
stars dans leurs œuvres, des groupes utilisant des
références artistiques dans leur musique, voire même
des œuvres d’art réalisées par des musiciens), met en
lumière ce sens enfoui, magique, que l’on ne saurait
peut-être nommer : le « côté obscur » du pop que ce
numéro entend explorer.
Ce numéro de Rosa B ne présente pas de sommaire
linéaire, mais un principe de navigation par mots-clés,
indexés par le rédacteur en chef du numéro. De Arcadie
à Wilderness, de Décadence à Obscénité, de Gilles
Deleuze à Tony Wilson, un index s’offre d’emblée en
guise d’éditorial, sorte de cartographie mentale des
contenus du projet, à la manière d’un abécédaire du
pop contemporain.
L’Arcadie : ailleurs et autrefois, ici et maintenant et l’année
prochaine. Par Emilie Renard (Intertexte)
Assault Duchess. Par Guillaume Leroyer & Alex Cortay /
Asphalt Duchess (playlist)
Beyond the Valley of A Day in the Life. Les Beatles, les
Beach Boys & la sortie de l’Histoire.
Par Pacôme Thiellement (texte)
Conférence à l’Ecole des beaux-arts de Bordeaux.
Par Richard Hamilton (vidéo)
Daniel Johnston R.I.P. Par Wilfried Paris (Livre/texte)
L’effet star : le corps publicitaire. Par Jean Baudrillard
(audio)
The Festival of the Tenth Summer. Par Lili Reynaud Dewar
(diaporama)
Index, par Yann Chateigné Tytelman
Lux & Ivy Favorites. Par The Cramps / Archives
4 taxis (vidéo)
Mauvais génie (sur Brian Wilson et les films de Wes
Anderson). Par Jean-Philippe Tessé (texte)
Un projet pop dans un monde de plouc (ou comment
l’ultralocal devient un lieu respectable). Par Guadalupe
Echevarria (texte)
En quête du pop, du rythme de la séduction à l’extase
globale. Par Yann Chateigné Tytelman et Florent
Mazzoleni (texte)
Jason Rhoades.Visite d’atelier. Par Atelier pensée
nomade, chose imprimée (vidéo)
SISTERS. Par Patricia Falguières (texte)
La vague et le vague. Gilles Deleuze on surf.
Par Arnaud Viviant (vidéo)
Directrices de publication
Guadalupe Echevarría, Charlotte Laubard
Design / développement
Didier Lechenne
Comité de rédaction
Thomas Boutoux,Yann Chateigné, Guadalupe
Echevarría, Patricia Falguières, Charlotte Laubard, Didier
Lechenne, Annette Nève, Martine Péan,
Lili Reynaud-Dewar.
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