Economically viable cotton production systems

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Economically viable cotton production systems
‘Economically viable cotton production systems ‘
by
Mr. Bouré Ouéyé GAOUNA
Cotton Breeder
Institut Tchadien de Recherche Agricole pour
le Développement (ITRAD), Chad
RESUME:
La culture du cotonnier est la seule dont la filière est organisée au Tchad et dans d’autres pays de l’Afrique
Francophone où elle relativement mieux organisée, mais n’est pas la seule. Putto (1992) notait que la réussite de
la culture cotonnière, c’est non seulement les paysans producteurs, mais c’est aussi une organisation et une
maîtrise en amont, de la définition des itinéraires techniques, de la création variétale, de la protection
phytosanitaire sur calendrier recommandée par la recherche… En aval cela concerne la collecte du coton graine
par les sociétés cotonnières, la transformation des produits du cotonnier et la commercialisation. Ainsi, le coton
est une source de revenu monétaire relativement importante pour les cotonculteurs.
Berout (1994) a chiffré de 50 à 60 le pourcentage de coton dans les exploitations officielles du Tchad par
exemple ; il a précisé que la filière cotonnière est un enjeu vital pour l’économie du Tchad car la production
représente 60% de la recette d’exploitation et aucun produit agricole n’est aujourd’hui susceptible de prendre la
relève. Sur le plan social, la société cotonnière contribue au développement par les emplois qu’elle crée, ses
activités d’achat de coton graine, d’égrenage, de transport de fibres et de trituration des graines. La crise de la
filière coton au Tchad, conséquence d’une fluctuation dramatique du cours mondial du coton, a eu des
répercutions négatives sur la production cotonnière avec des éléments d’accompagnement en amont comme en
aval très affectés : des enquêtes menées pour comprendre cette situation ont permis, sur la base d’une analyse
comparatives des exploitations du Cameroun et du Tchad, de tirer un certain nombre de conclusions et de se
poser des questions relativement pertinentes sur le rôle que peut jouer la Recherche Agronomique dans le
contrôle de cette crise cotonnière au Tchad. Le travail s’est déroulé en prenant pour terrains des milieux
physiques aux potentialités analogues. On en arrive à constater que les cotonculteurs tchadiens abandonnent de
plus en plus le coton au bénéfice de l’arachide et les raisons données semblent claires et logiques. Cette étude
met en évidence la précarité dans laquelle se trouvent de nombreuses exploitations, des systèmes de production
à dominance coton.
Mots clés : Crise de la Filière coton, Tchad, Cameroun, Recherche Agronomique, Systèmes de Production,
Enquêtes, Exploitations agricoles, Viabilité économique.
I.
INTRODUCTION
Dans la plupart des zones cotonnières du continent, la petite agriculture familiale dans les Pays
d’Afrique de l’Ouest et du Centre se pratique très habituellement en système pluvial. Dans de nombreux
cas, le niveau d’intensification est faible : le travail du sol est souvent inadapté, l’usage de la fumure
organique ou minérale est rare et la maîtrise de l’enherbement est défaillante. Telle est la description
sommaire des exploitations familiales avec un système de production dominé par la culture du
cotonnier.
L’examen de l’historique des rendements de 1992 à 2005 suggère que dans la plus part de ces
exploitations les rendements moyens de coton-graine en agriculture pluviale ne se sont pas améliorés,
contrairement à ce qu’il est observé en culture irriguée, comme en Egypte ou en Afrique du Sud. Il est
assez aisé de noter que les contraintes climatiques et un itinéraire technique inadapté en système
pluvial semblent avoir estompé les gains de rendement espérés par l’adoption des nouvelles variétés. Il
existe de nombreuses causes à cette situation : l’aléa pluviométrique est prépondérant dans la conduite
de la culture cotonnière (Crétenet et al., 2006). L’examen des statistiques pluviométriques au Mali et au
Bénin (Crétenet, Guibert, données non publiées) par exemple, révèle 2 types d’incident climatique
fréquents en zone cotonnière : l’irrégularité dans le démarrage des pluies et la manifestation de
périodes de sécheresse en cours de floraison. Dans ce dernier cas, ces trous pluviométriques ont pour
effet d’induire un stress hydrique pouvant provoquer la perte d’une partie des organes fructifères
(Cognée 1968 ; 1974). On peut facilement étendre ces constats à d’autres pays où la production
cotonnière reste relativement importante. En plus de ces causes climatiques et agrotechniques, la crise
des filières coton dans les pays d’Afriques, conséquence d’une fluctuation dramatique du cours mondial du coton,
a eu des répercutions négatives sur la production cotonnière avec des éléments d’accompagnement en amont
comme en aval très affectés. Dans toutes conditions, seules les exploitations relativement équipées en matériels
agricoles Traction animale ou mécanique) ou qui ont la possibilité de les louer, semblent capable d’être
économiquement viables.
Cette étude qui rassemble un certain nombre d’informations et de données, tente de donner une réponse à la
question ˝Quels systèmes de production économiquement viable ?˝
II.
MATERIELS ET METHODES :
Ce travail est essentiellement basé sur des enquêtes et recensements :
Dans les première et deuxième parties nous avons mené des enquêtes ouvertes auprès des ministères de
l’Agriculture, du Commerce et de l’Industrie, de la Société cotonnière du Tchad (COTONTCHAD), de l’Institut
Tchadien de Recherche Agronomique pour le Développement (ITRAD). Ces enquêtes ouvertes avaient
l’allure d’entretiens permettant de vérifier un certain nombre d’informations et de situer les causes
éventuelles de la crise de la filière cotonnière au Tchad ;
Dans la troisième partie de cette communication, l’étude s’est déroulée dans le cadre du Pôle Recherche
Agronomique des Savanes d’Afrique Centrale (PRASAC). Les enquêtes, sous forme de recensements
exhaustifs, ont concerné, en 2001, 791 exploitations agricoles du Sud Tchad dans 6 terroirs et 922
exploitations agricoles au Nord Cameroun dans 5 terroirs. Toutes ces exploitations recensées ont été
analysées.
III.
RESULTATS : QUELQUES ELEMENTS DE DISCUSSION :
L’environnement dans lequel évoluent les différents systèmes de production à
dominance coton est décrits par les différents tableaux ci-dessous :
Tableau 1 : La superficie, la production et rendement en coton graine de certains pays d’Afrique de
l’Ouest et du centre pour 2001-2002.
Pays
Superficie (ha)
Rendement (kg/ha)
Production (tonnes)
Production coton
fibre (tonnes)
Benin
330.400
1.196
415.000
175.130
Burkina-Faso
355.900
1.054
378.000
158.179
Cameroon
210.400
1.141
240.000
99.577
Cote d’Ivoire
285.000
1.298
370.000
160.505
Mali
516 300
1.143
575.000
248.111
Togo
150.000
1.033
155.000
63.395
Tchad
306.110
538
164.546
67.363
Source Cotontchad – DAGRIS
Tableau 2 — Évolution de la production de coton Fibre de certains pays d’Afrique de l’Ouest et du centre
de 2004 à -2006.
Sauf au Togo et au Bénin où la production s’effondre, malgré la baisse des revenus ces dernières années, les
producteurs de coton ont, en général, maintenu leur production. Ils disposent de peu de productions alternatives
viables au coton.
En million de tonne
2004/2005
2005/2006
Ecart en %
Benin
171
82
-52.05
Burina Faso
264
302
14.39
Côte d’Ivoire
145
108
-25.52
3
3
0.00
Mali
239
244
2.09
Sénégal
17
18
5.88
Togo
74
32
-56.76
Cameroun
125
100
-20.00
République Centrafricaine
3
2
-33.33
Tchad
84
82
-2.38
Guinée
Source : DAGRIS
Tableau 3 — Évolution des prix aux producteurs de certains pays d’Afrique de l’Ouest et du centre de
2004 à -2006.
Ce tableau récapitule l’évolution du prix d’achat du coton graine aux producteurs pour les campagnes 2004-2005
et 2005-2006. Il ne montre que la réduction entre les deux dernières campagnes.
En fait la baisse de prix aux producteurs a été étalée sur plusieurs campagnes et est supérieure à 15 %. En
2003-2004, le prix était en moyenne à 200 F. CFA le kg dans la région. Cet effet de lissage explique, en partie,
l’impact modéré de la baisse des prix sur la production. Par ailleurs, la réduction du revenu des producteurs
aurait été encore plus sévère sans les ristournes de la campagne passée ou les subventions accordées par
plusieurs pays. Le prix au Burkina Faso de 210 F. CFA en 2004-2005 correspondait à un prix d’achat de 175 F.
CFA et à une ristourne de 35 F. CFA liée au bénéfice de 2003-2004. Au Mali de même, les 210 F. CFA en 20042005 correspondaient à un prix d’achat de 200 F. CFA et à une ristourne de 10 F. CFA liée au bénéfice de
2003—2004. Au Bénin, le prix de 200 F. CFA en 2004-2005 intègre une subvention de l’Etat de 43 F. CFA. Au
Cameroun en 2005-2006, les 170 F. CFA payés au producteur comprennent 150 F payés par la société
cotonnière et 20 F de l’OPCC (Organisation des producteurs de coton du Cameroun).
En FCFA/Kg de coton graine
2004/2005
2005/2006
Réduction en %
Benin
200
170
15
Burina Faso
210
175
17
Côte d’Ivoire
140
140
0
Mali
210
160
24
Sénégal
195
195
0
Togo
175
160
09
Cameroun
190
170
11
Tchad
190
160
16
Tableau 4 — Évolution des cours du coton de 2004 à 2005 dans les filières cotonnières de l’Afrique de
l’Ouest et du Centre
Bien que les cours de la fibre se soient légèrement redressés en 2005-2006, leur niveau reste insuffisant pour
rééquilibrer les filières cotonnières de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Ils restent bien inférieurs à la moyenne
des 25 dernières campagnes qui s’établit à 900 F. CFA par kg de fibre. Cette baisse des cours s’accompagne
d’une baisse du prix de vente du sous-produit qu’est la graine de coton. Le Kg passe de 30 F. CFA/Kg à 20 F.
CFA/Kg sur les marchés Ouest-africains.
Prix des réalisations des ventes
2005/2006 (/Kg de fibre)
%
2004/2005
610FCFA
0.93 67.78
2005/2006
670FCFA
1.02
74.48
Moyenne des 25 dernières années
900FCFA
1.37
100.00
Source : DAGRIS
La situation du coton sur le marché mondial est exacerbé par le fait qu’il fait partie des rares produits qui mettent
les producteurs africains en compétition directe avec les producteurs du Nord; situation toutefois renforcé par le
rôle stratégique du coton sur le marché mondial. On estime qu’entre 12 et 16 millions de ménages bénéficient
directement ou indirectement de la culture du coton en Afrique de l’ouest. La zone CFA produit environ 80% de
toute la production de la région et le coton contribue pour 5 à 10% du PIB des principaux pays producteurs. En
outre, en 2001, le coton a contribué pour 51,4% dans les recettes d’exportations du Burkina Faso, 37,6% pour le
Bénin et 25% pour le Mali (SWAC 2004). Toutefois malgré le fait que ses coûts de production sont parmi les plus
bas au monde, le coton ouest africain est en crise à cause du niveau particulièrement bas des prix du en grande
partie aux fortes subventions dont bénéficient les cotonculteurs européens et nord américains. Aux Etats Unis, un
demi-hectare de terre agricole consacré à la production cotonnière reçoit environ 230$ de subvention contre 40 à
50 $ pour les autres produits (OXAM in Adjovi et al. 2004). Les mêmes pratiques se trouvent également en
Europe. La conséquence sur le niveau des prix a été dramatique. Entre 1990 et 1999, le prix mondial du coton
est de 1,15 Cent/livre à 0,44 cent/livre. Soit une baisse de 61%. Le prix actuel du coton est les plus bas depuis 30
ans. La conséquence directe de cette situation est l’accroissement de la vulnérabilité en milieu rural, car on
estime que les subventions sur le coton ont entraîné une baisse de l’ordre de 23,74% des revenus des
cotonculteurs béninois et de 36,27% pour leurs homologues burkinabé (Adjovi et al.opcit).
Tableau 5 — Estimation des baisses de recettes des producteurs de coton
Le tableau présente une évaluation des baisses de revenus bruts des producteurs de coton résultant de la baisse
des prix payés et de l’évolution de la production. Il ne présente que la contraction du revenu brut des producteurs
de coton entre 2004-2005 et 2005-2006.
L’estimation des pertes des sociétés cotonnières est faite à partir d’un coût forfaitaire de transformation et de
mise à marché (FOB) estimé à 295 F. CFA par kg de fibre produite auquel on ajoute le prix d’achat du coton
graine converti en équivalent fibre déduit (taux d’égrenage retenu 42 %) du prix de vente de la campagne
considérée.
Ce tableau ne présente que l’impact sur la balance des paiements de l’évolution de la production cotonnière.
Exportation essentielle à l’équilibre de la balance des paiements des pays comme le Burkina Faso et le Bénin
pour lesquels le coton constitue, en année normale, plus des 2/3 des recettes d’exportation. Il faudrait aussi
prendre en compte les pertes de recettes fiscales évaluées entre 4 et 7 % des recettes totales. (cf. Les dossiers
de FARM, Nicolas Gergely, Le coton : quels enjeux ?).
Estimation des revenus des
cotonculteurs million de tonne
2004/2005 en milliards
de FCFA
2005/2006 (En
milliards de
FCFA)
Baisse des
revenus
Variation en
%
Benin
81.429
33.190
-48.238
-59
Burina Faso
132.000
125.833
-6.167
5
Côte d’Ivoire
48.333
36.000
-12.333
-26
Mali
119.500
92.952
-26.548
-22
Sénégal
7.893
8.357
464
+6
Togo
30.833
12.190
-18.643
-60
Cameroun
56.548
40.476
-16.071
-28
Tchad
38.000
31.238
-6.762
-18
Les différents types d’exploitations/Systèmes de production recensés dans
une étude comparative Tchad vs Cameroun.
Typologie en 4 classes obtenues
par segmentation
6 0 %
C a m
e ro u n
5 3 %
4 8 %
T c h a d
5 0 %
3 5 %
4 0 %
3 1 %
3 0 %
2 0 %
1 1 %
9 %
7 %
1 0 %
8 %
0 %
T yp e
I
T yp e
Femmes chefs
d’exploitation
1.
2.
II
Non utilisateurs
de TA
T yp e
III
T yp e
Locataires de
TA
IV
Propriétaires de
TA
Un échantillon également réparti
Une répartition analogue des exploitations dominée par
des locataires de traction animale
Caractéristiques de surface
S U P E R FIC IE S C U LT IV E E S
4,1
Superficies en hectare
4,5
4,0
C am eroun
3,5
Tc had
3,6
3,0
2,4
2,5
2,0
1,0
1,6
1,4
1,5
0,9
1,3
1,0
0,5
0,0
1
Exploitations
de type I
2
Exploitations
de type II
3
Exploitations
de
type III
4
Exploitations
de type IV
Une superficie mise en valeur fonction de l’accessibilité à la traction animale
Des superficies par exploitation plus importantes au Tchad qu’au Cameroun
Rendements des cultures
2 500
C am ero u n
Rendements en Kg / Ha
2 000
T ch ad
1 500
1 000
500
0
I
II
III
IV
C o to n
I
II
III
S o rg h o
IV
I
II
III
IV
I
II
A ra c h id e
III
IV
M a ïs
Des rendements toujours supérieurs au Cam eroun quell e que soit la
culture considérée
Utilisation des engrais
200
C am eroun
180
Tchad
Quantités utilisées en kg
160
140
120
100
80
60
40
20
0
NP KS B
Ur é e
E xp lo itatio n s
d e typ e I
Une utilisation d’engrais
minéral toujours
supérieure au Cameroun
NP KS B
Ur é e
E xp lo itatio n s
d e typ e II
NP KS B
Ur é e
E xp lo itatio n s
d e typ e III
Cameroun
NPKSB sac/50 kg 12 000 Frs
UREE sac/50 kg
8 500 Frs
NP KS B
Ur é e
E xp lo itatio n s
d e typ e IV
Tchad
15 540 Frs
12 340 Frs
Figures 1, 2, 3, 4 : typologies comparatives des exploitations/Systèmes de production à dominance
cotonnières Tchad vs Cameroun
IV.
CONCLUSIONS :
1. Au sein d’un milieu physique aux potentialités analogues, on notera :
Une superficie travaillée par exploitation plus importante au Tchad ;
Des rendements, des revenus moins importants au Tchad ;
Une sécurité alimentaire mieux assurée au Cameroun.
2. Une désaffection croissante des producteurs tchadiens envers le coton à l’avantage d’autres cultures comme
l’arachide.
3. On peut sans trop de crainte dire la chose suivante :
Les exploitations de type I et II semblent s’essouffler aussi bien au Tchad qu’au Cameroun, surtout si on
tien compte d’un environnement économique de moins en moins favorable pour le coton africain ;
Les exploitations/systèmes de production qui semblent tirer leurs épingles du jeu sont les types III et IV,
c’est à dires celles qui ont la possibilité d’utiliser les maximum de moyens et matériels agricoles (traction
animale ou mécanique, utilisation d’intrants agricoles, ...). Le tableau ci-dessous confirme, dans une
certaine mesure cette tendance
Tableau : performances des exploitations selon leur taille et niveau de mécanisation, zone de la CMDT, Mali
Un seul tracteur
Au moins 2 paires de
bœufs
Une seule paire de
bœufs
Main-d’œuvre
Nombre de cas étudiés
25
15
15
17
Nombre de
personnes/exploitation
Superficie agricole totale
(ha)
Superficie
agricole/personne (are)
Total de jours de
travail/personne
Total de jours de
travail/ha
Revenus financiers de
l’agriculture en FCFA
Revenus financiers de
l’agriculture : FCFA/ha
Revenus financiers de
l’agriculture :
FCFA/personne
Revenus financiers de
l’agriculture :
FCFA/travail journalier
31,2
15,3
9,9
7,9
34,8
15,9
9,2
3,8
112
104
93
48
88
89
77
40
79
86
83
84
1 018 000
436 000
312 000
71 000
29 000
27 000
34 000
19 000
33 000
29 000
32 000
9 000
372
320
407
223
D’autres facteurs ont aussi eu des incidences sur l’évolution de l’agriculture familiale au cours des 4 dernières
décennies. Premièrement, l’accroissement constant de la population (environ 2,8% par an) a eu pour
conséquence une augmentation de la demande en terres (au Ghana les superficies cultivées sont passées de
14,5% à 25,5% du territoire national entre 1961 et 1999 alors qu’en Côte, durant la même période les taux sont
respectivement 8,5% et 23,5% (Mortimore2003), ce qui s’est traduit dans certains, cas par des migrations qui, en
plus d’augmenter la pression foncière se sont souvent traduites par des conflits. Par ailleurs cette pression a
conduit à une diminution de la superficie cultivée par tête. Dans la zone de l’office du Niger la superficie par
personne cultivée en riz d’hivernage est passée de 0,38 ha à 0,22 ha entre 1987 et 1999 (Bélières et al . 2002)
Les défis liés à l’environnement constituent une menace potentielle pour une croissance continue de la
production agricole, surtout cotonnière et les exploitations familiales, les exploitations du type I et II, dans nôtre
typologie, auront certainement beaucoup de difficultés pour tenir, vivre, surtout si l’on considère l’adoption des
biotechnologies (les fameux Coton Génétiquement modifié, CGM). On peut logiquement s’attendre à ce que ce
soient les « Grandes exploitations », celles qui ont des moyens pour se procurer des matériels agricoles ou les
louer éventuellement, qui soient économiquement viables. Ces « grandes exploitations correspondraient aux
types III et IV de notre typologie.
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