Travailler en équipe

fiche technique
Marcel Repeire
destinataire
animateur
cadre
élu
TRAVAILLER
EN ÉQUIPE
public
2 ans
4 ans
6 ans
8 ans
12 ans
15 ans
adulte
3e âge
tous publics
thème
réunir
afficher
parler
association
bouger
jouer
écrire
saison
La cohésion d’une
équipe d’animation
est indispensable
pour affronter
un public nécessitant
un travail impliquant
et souvent
déstabilisant. Le rôle
du responsable est
capital, puisqu’il est
vraiment l’animateur
de ses collègues,
mais chacun
des membres
doit être partie
prenante du bon
fonctionnement
de l’équipe.
Parce que ses objectifs sont éducatifs, politiques, sociaux,
le travail d’une équipe dans une structure socioculturelle
est plus difficilement quantifiable que dans une entreprise
dont la production est matérielle. Il est pour cela indispensable
d’avoir un projet éducatif précis avec des objectifs quantifiables,
connus et acceptés par tous les collaborateurs.
Chacun doit être animateur
Que la définition de son poste s’intitule
secrétaire d’accueil, directeur de l’équipement, responsable de secteur, technicien
d’activités, emploi-jeune ou factotum, chacun doit avoir le souci d’être un animateur
apte à travailler avec ses collègues.
◗ Cela pourrait se traduire par :
❙ une aptitude à gérer ses capacités et ses
limites :
- en étant actif durant les temps de travail, en respectant les horaires, le règlement intérieur et en participant aux
tâches matérielles ;
- en portant un regard critique sur sa
personne et sur ses actes ;
- en développant une capacité à s’exprimer, à émettre des idées personnelles,
à rester porteur du projet collectif. C’est
celui qui remplit une tâche qui connaît
le mieux les richesses et les difficultés
de son poste de travail.
❙ une réelle aptitude à travailler en groupe :
- en participant à la répartition des tâches ;
- en acceptant la critique d’où qu’elle
vienne, en intégrant les réactions des
autres ;
◗
- en développant ses capacités d’écoute ;
- en conservant un regard critique sur
le travail de l’équipe, tout en étant une
force de proposition pour la faire avancer.
❙ une réelle aptitude à être au service d’un
public : chaque membre de l’équipe doit
avoir le souci permanent de travailler au
service d’un public défini (dans la majorité des cas, d’abord géographiquement
et souvent dans une ou plusieurs tranches d’âge spécifiques).
◗ C’est grâce à des profils de poste définis
d’un commun accord avec le directeur de
l’équipement ou son président que chacun
sera en mesure de cerner comment son travail peut être au service d’une mission commune.
Chacun doit travailler avec tous
On peut définir l’équipe comme un petit
groupe coopératif, motivé pour une tâche
commune, solidaire, caractérisé par l’unité,
la cohésion, et orienté vers l’efficacité. Une
équipe qui atteint ces objectifs est réellement dynamique, ceux qui n’en font pas
partie le perçoivent presque instinctivement. Particulièrement les enfants ou les
◗
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Fiche tirée du Journal de l’Animation n°11
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Tél. 03.29.70.56.33 - Mél : [email protected]
fiche technique
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adolescents, toujours à la recherche de failles chez des adultes représentant une autorité.
◗ N’oublions jamais qu’une équipe, comme
tout groupe, est un organisme vivant qui
existe dans une durée précise, dans un lieu
défini et pour une tâche limitée. Qu’un seul
de ces paramètres change et le groupe n’est
plus le même.
◗ Appartenir à une équipe implique que chacun de ses membres :
❙ ait un sentiment de solidarité avec ses
collègues ;
❙ ait compris, adopté les valeurs et les normes du groupe ;
❙ ait la possibilité de s’identifier par référence au groupe ;
❙ ait une réelle estime de ses collègues et
de leurs tâches.
peuvent se dire les difficultés d’agir. Mais
surtout parce que de mauvaises habitudes
s’installent dans un manque de rigueur.
◗ Pour utiliser les réunions à bon escient,
reportez-vous aux nombreuses fiches que
nous avons consacré dans nos précédents
numéros à la conduite de réunion.
Garder des traces
◗ Pour qu’une équipe puisse prendre du
recul par rapport à son travail, il est important de garder des traces écrites des réunions. Un cahier interne peut suffire, il sera
alors important de séparer ce qui est de
l’ordre de la proposition, de ce qui est une
décision. De la même manière, on veillera
à se donner des outils d’évaluation et de
contrôle réguliers. Ce qui permettra de réajuster le « souhaitable », le « possible » et le
« réalisé ».
Un chef d’équipe
Une bonne équipe ne peut pas fonctionner sans un bon chef. Ses compétences,
son autorité, son ouverture d’esprit et son
dynamisme doivent être parmi les moteurs
de l’équipe.
◗ C’est un peu le chef d’orchestre qui devra
mener le groupe. C’est une tâche passionnante mais difficile. Elle sera facilitée par
de bonnes compétences dans tout ce qui
concerne la vie de groupe, une bonne organisation personnelle et une capacité à
déléguer.
◗ Les responsables d’équipes fonctionnent
généralement mieux quand ils travaillent
en réelle harmonie et complémentarité, autant avec leurs collègues et collaborateurs
qu’avec les membres et le président du
conseil d’administration.
◗
Esprit d’ouverture
Pour éviter l’asphyxie,
il est indispensable
que l’équipe se donne
le moyen de s’ouvrir
sur l’extérieur.
D’une part
en participant
à des formations,
en étant membre
d’autres groupes
périphériques
à l’équipement
en qualité
de représentant
(assemblée
de locataires, groupe
de réflexion sur
la toxicomanie,
association
de parents
d’élèves…).
D’autre part
en invitant
régulièrement
dans ses réunions
des personnes
ressources
(animateur d’un autre
équipement ayant
rencontré le même
type de difficultés,
sociologue,
psychologue,
médecin, chef
d’entreprise…).
Réunions efficaces
◗ La « réunionnite », c’est-à-dire le recours
constant à des réunions sans intérêt ni efficacité, est le défaut de nombreuses équipes. Souvent parce que c’est le seul lieu où
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