auto grue.qxd - réseau Arboriste élagueur

kit d’évaluation
GUIDE D’APPLICATION DU KIT D’ÉVALUATION
Grimper
et travailler
en sécurité
dans les arbres au moyen de cordes
Contexte réglementaire
Le décret du 1er septembre 2004 établit que
le travail en hauteur doit être préférentiellement effectué à partir de systèmes de protection collective. Inclus dans le Code du
Travail (Art. 233-13-20 à 37), ce décret est
applicable à toutes les professions.
L’arrêté du 4 août 2005 a été publié afin de
rendre possible mais dérogatoire le travail
sur corde, dans certaines conditions pour
lesquelles il est établi qu’il est impossible
techniquement ou plus dangereux de
travailler depuis une plate-forme collective
de protection.
Cet arrêté introduit entre autres une obligation de formation portant sur :
La reconnaissance de l’arbre et des points
d’ancrage permettant d’assurer la progression du travailleur, compte tenu de la tâche
à effectuer ;
Le choix du mode opératoire, de l’équipement et des points d’ancrage adaptés à
l’architecture de l’arbre ;
L’organisation de la progression ;
L’organisation des secours.
Enfin, le décret du 10 octobre 2008 étend
les dispositions de l’arrêté du 4 août 2005 à
l’ensemble des travailleurs, salariés ou non
salariés.
Dispositif de formation
Il comporte un module de formation de
2 jours, pour les professionnels expérimentés.
Ce module vise l’actualisation des données
réglementaires et des pratiques, à visées
sécuritaires, pour prévenir les risques de
chutes liés aux travaux dans les arbres au
moyen de cordes, et comporte un test
d’évaluation organisé en 6 unités :
La sécurité du chantier
Etat des EPI et du matériel
Analyse de l’état de l’arbre
Ancrage, ascension et stabilisation
Déplacement et travail en sécurité
Travaux de démontage des arbres
A l’issue des épreuves d’évaluations théoriques et pratiques, le résultat est porté sur
le kit d’évaluation édité par le Fafsea, et
synthétisé sur la page finale. En cas de non
validation d’une ou plusieurs unités, l’examinateur (le testeur-formateur, le chef
d’entreprise) formule des recommandations
individualisées de formation par unité.
Attention : ce dispositif ne traite pas de
l’apprentissage des gestes du métier qui,
même s’il intègre aussi les aspects sécuritaires, requiert un temps plus long de
formation.
153 rue de la Pompe
75179 PARIS Cedex 16
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Retrouvez la formation en continu sur www.fafsea.com
Fonds
National
d’Assurance
Formation
des
Salariés
des
Exploitations
et
Entreprises
Agricoles
Guide de lecture
Le kit d’évaluation est conçu comme une grille de
test à l’usage du testeur-formateur au cours des
2 jours de formation du module initial, mais peut
aussi être utilisé par le chef d’entreprise qui souhaite
établir un diagnostic des compétences de ses salariés.
Ce guide de lecture est conçu pour aider l’utilisateur
du kit à “caler” son évaluation par rapport aux
exigences de la réglementation.
Pour chaque module du kit d’évaluation, ce guide de
lecture comprend les contenus d’épreuves que l’examinateur pourra soumettre à l’élagueur, et met en
évidence les points incontournables à vérifier. Il s’agit
donc bien de vérifier les aquis des élagueurs.
Pour le chef d’entreprise, la majeure partie des
points peuvent être vérifiés en situation de chantier.
Le kit d’évaluation est alors utilisé comme un outil de
diagnostic interne à l’entreprise, qui lui permet de positionner ses salariés avant de les envoyer en formation.
Avertissement : ce diagnostic reste interne et la
responsabilité de l’employeur est toujours engagée ;
cet outil est donc considéré comme une aide à la
décision mais ne saurait remplacer les formations
nécessaires.
ELABORATION DES ÉVALUATIONS
1
Unité 1 : la sécurité du chantier
Remarque préalable : l’élagueur est un exécutant
auquel le chef d’entreprise donne un plan de chantier de façon générale, il n’établit pas lui-même ce plan.
TESTEUR-FORMATEUR
Epreuve proposée : mise en situation avec plan de
chantier, d’après photographies. L’élagueur doit
décrire :
la mise en place du balisage réglementaire et du
périmètre de sécurité ;
la vérification des points demandant la vigilance
des élagueurs : présence de lignes électriques, de
bâtiments, etc. ;
l’accès des secours : vérifier les coordonnées du lieu
du chantier / être muni d’un téléphone / vérifier
l’accès au réseau ; sinon vérifier la présence d’une
cabine téléphonique. Le responsable du chantier
prévoit l’accès des secours.
2
CHEF D’ENTREPRISE
Sur tous les points à vérifier dans la grille du kit,
4 sont incontournables :
il sait délimiter le chantier et mettre en place le
balisage et le dispositif de sécurité en lien avec la
fiche de chantier et la DICT ;
il détermine un périmètre de sécurité suffisant ;
en cas d’intervention proche des lignes électriques,
il connaît la réglementation et la conduite à tenir ;
il prévoit l’accès des secours, dont l’accès au chantier.
Note minimale : 4/8
Si l’un des 4 points incontournables n’est pas validé, alors l’unité 1 n’est pas acquise (même si la
note totale est supérieure ou égale à 4).
Unité 2 : Etat des EPI et du matériel
TESTEUR-FORMATEUR
Le testeur-formateur dispose de 2 sacs complets et
conformes, et de longes, mais l’élagueur inscrit doit
venir avec son propre matériel.
Le sac de l’élagueur comprend au minimum (précisé
sur sa convocation) :
casque
pantalon, veste, combinaison anti-coupure
gants et manchettes anti-coupure
chaussures de sécurité
ceinture à cuissardes, ceinture de maintien au travail,
ou harnais anti-chutes
connecteurs ou mousquetons 3 mouvements
cordes adaptées (corde de rappel adaptée) à faible
coefficient d’allongement et longueur adaptée à la
situation
longe de maintien au travail (longe armée ou non)
fausse fourche pour ancrage
nœuds autobloquants
Ces EPI sont considérés comme étant absolument
incontournables. L’examinateur vérifiera donc que
l’élagueur les connaît tous, et il indiquera s’il est
capable de vérifier leur état. L’élagueur devra, de
plus, citer les dates des dernières vérifications, ainsi
que la fréquence d’utilisation du matériel. Il devra
enfin avoir avec lui des copies des fiches de contrôle.
Note minimale : 8/15
Remarque : 1 point = 3 “oui” dans la grille de lecture.
A propos de l’entretien du matériel : les points relatifs
au contrôle du frein de la chaîne, et à l’affûtage de
la chaîne sont incontournables.
L’examinateur disposera de 3 tronçonneuses, dont au
moins une qui demande des vérifications. L’élagueur
devra identifier ce qui rend la tronçonneuse
impropre à l’utilisation. Parmi les 3 tronçonneuses
figureront au moins une tronçonneuse d’abattage et
une tronçonneuse d’élagage.
3
Note minimale : 5/10
Sont considérés comme rédhibitoires :
le fait de ne pas montrer le frein de chaîne,
le fait de ne pas être capable d’affûter la chaîne
de la tronçonneuse.
CHEF D’ENTREPRISE
Le chef d’entreprise demandera à l’élagueur d’énumérer la liste des EPI ci-dessus, et vérifiera en situation de chantier qu’ils sont bien utilisés.
Il vérifiera avec le salarié le soin apporté au matériel,
les vérifications faites avant chaque utilisation.
Note minimale : 13/25, répartie en 8/15 pour la
liste et l’état des EPI, et 5/10 pour l’entretien du
matériel.
Si l’un des points incontournables n’est pas validé,
alors l’unité 2 n’est pas acquise (même si la note
totale est supérieure ou égale à 13).
Unité 3 : analyse de l’état de l’arbre
TESTEUR-FORMATEUR
CHEF D’ENTREPRISE
L’évaluation se fera d’après photos et QCM en centre
de formation. De plus, l’élagueur sera interrogé sur
l’état général de l’arbre avant de monter dedans.
L’analyse de l’état de l’arbre se fait en situation de
chantier. Le chef d’entreprise interroge ses salariés
sur leur approche de l’arbre et les observations qu’ils
font avant de monter dedans.
La réussite à cette question pratique est incontournable.
4
Unité 4 : ancrage, ascension et stabilisation
La vérification du choix du point d’ancrage se fait en
situation : l’examinateur demande à l’élagueur de
commenter ses actions et ses choix. Il lui pose les
questions complémentaires pour compléter son évaluation.
Les trois techniques d’ascension suivantes seront
contrôlées :
à l’échelle : le candidat vérifie l’état général de
l’échelle avant d’expliquer comment il la positionne
contre le tronc (stabilité, inclinaison, etc.). Le candidat
assure sa progression en fixant sa corde avant
d’entreprendre l’ascension.
à l’aide d’une corde d’accès avec lancer de sac : soit
de façon théorique, soit de façon pratique
à l’aide d’une plate-forme élévatrice mobile : soit
de façon théorique, soit de façon pratique. En
situation d’examen, il est admis que le centre de
formation ne dispose pas forcément d’une PEMP
sur place. Cependant, l’élagueur devra être capable
de citer les étapes de sécurisation de son poste de
travail au moment où il quitte la corbeille (choix du
point d’ancrage, vérification du point, attente de
l’abaissement de la plate-forme pour s’installer
dans l’arbre).
Enfin l’examinateur vérifie que l’élagueur stabilise
son poste de travail.
Note minimale : 10/19, séparée comme suit :
3/5 pour le choix du point d’ancrage. Cette question est fondamentale et si le choix s’avère mauvais,
c’est la totalité du test qui est considérée comme
nulle par l’examinateur
5/11 : pour la partie concernant les techniques
d’ascension
2/3 : pour la stabilisation au poste de travail
5
Unité 5 : déplacement et travail en sécurité
La validation des point suivants est incontournable :
Positionnement des cordes et du grimpeur
il se déplace dans le houppier et utilise les cordes et
la fausse fourche ou il utilise la technique du
double rappel
le choix de branche charpentière permet des points
d’ancrage sécurisants
sa corde de rappel est libre de toute contrainte
ou une des cordes utilisées permet la descente
jusqu’au sol
la corde de rappel empêche toute chute de plus
d’1m en cas de rupture du point d’ancrage
lors des déplacements, il assure ses points d’appui
pour éviter le pendule
il contrôle sa descente afin de ne pas endommager
les propriétés mécaniques des cordes utilisées
Travail en sécurité : la taille
il se stabilise systématiquement au poste de travail
avec sa longe de maintien
6
il taille systématiquement avec la tronçonneuse
en-dessous des épaules ou il prête la plus grande
attention à l’utilisation des outils de coupe pour ne
couper ni son harnais ni sa corde (il faut considérer
que la tronçonneuse ne doit pas être loin par
rapport au corps)
il enclenche son frein de chaîne avant de raccrocher
sa tronçonneuse au porte-outil de son harnais
Note minimale : 9/17
La répartition des points se fait comme suit :
6/11 : pour la partie positionnement des cordes
et du grimpeur
3/6 : pour la taille
Si l’un des points incontournables n’est pas validé,
alors l’unité 5 n’est pas acquise (même si la note
totale est supérieure ou égale à 9).
Unité 6 : travaux de démontage des arbres (OPTION)
Cette activité est très spécialisée et il est suggéré aux
centres de formation qui organisent le stage avec
test de distinguer l’épreuve relative à l’unité 6.
Note minimale : 8/16
De la même façon que pour le centre, pour le chef
d’entreprise, la moyenne doit être obtenue dans
chaque partie :
4/8 : pour les travaux de démontage direct (sans
rétention)
4/8 : pour les travaux de démontage avec rétention
Sur chaque unité, se reporter à la grille du kit
d’évaluation pour évaluer les capacités de l’élagueur.
l’unité 5 invalide la totalité du test et nécessite une
formation le plus vite possible.
L’obtention de la moyenne dans chaque unité est
indispensable pour valider le test. Il est à noter que si
les point incontournables ne sont pas validés, il est
conseillé de suivre la formation de l’unité concernée.
De plus, la non validation de l’unité 4 et/ou de
Les résultats de la grille permettent à l’examinateur
d’orienter le stagiaire vers un ou plusieurs modules
adaptés et doivent alerter le chef d’entreprise sur les
capacités de ses salariés pour lui permettre de planifier
avec eux du ou des modules de formation adaptés.
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FAFSEA - Mars 2010
VALIDATION DU TEST