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REUNIONCOLLECTIVEDURESEAUDESANTEDEPROFESSIONNELSXARXA2015
Date:Mercredi27Mai2015
Lieu:EcoleprimaireLaMiranda,Perpignan
Personnesprésentes:
Dr.LeonardoScolnick,PsychiatreauCMPpouradultesWilson,équipemobileELIOS,CentreHospitalier
deThuir.
CathyOustrière,PrésidenteLeFilàMétisser
CatherineDetoisien,Conseild’AdministrationLeFilàMétisser
ColetteLahaye,C.A.l’EnfanceCatalane
ChristianeMartinez,Secrétaireauseindel'EnfanceCatalane
LenySanchez,Secrétaireauseindel'EnfanceCatalane
DominiqueCourty,Éducatricespécialisée,l’EnfanceCatalane
MarieOdileMassin,IDEservicemoduled’appui,Pédopsychiatriesud.CentreHospitalierdeThuir.
KarineJoseph,IDEservicemoduled’appui,PédopsychiatrieNord.CentreHospitalierdeThuir.
NicolasPierre,Enseignant/DirecteurEcolePrimaireLaMiranda,Perpignan
LéaCuny,ResponsableCentreSocialSt.Jacques
SylviaColombier,Diététicienne,PausesantéTingat
AliTafiani,CPEaucollègePons
MarionHullo,psychologueàl'association«LeFilàMétisser»
ShereenDefour,psychologueàl’association«LeFilàMétisser»
FrédericLopez,Médecingénéraliste,quartierVernet
ChristineAncelot,PrincipaleauCollègeJeanMoulindePerpignan
Excusés:
MarielleGomez,VanessaRoy,LanjaAndrian,R.Boutet,B.Grael,M.A.DeKonnink,DocteurPetit
Présentationdesnouveauxvenus:
− ChristineEscola–Educatricespécialisée,CMPAdolescents,CentrehospitalierdeThuir.
Les jeunes adolescents sont reçus dans ce service dès leur 11 ans/ entrée en 6ème. C’est un
service qui travaille principalement autour les adolescents déscolarisés, leur famille et leurs
difficultés.
Objectifdelaréunion:
1- Tourdetableavecprésentationdesnouveauxvenus,deleursmotivationsànousrejoindre.
2- Temps de réflexion collective visant à l’élaboration d’une «culture commune» à partir des
apportsdemembresduréseau:
• Spécificités des gitans de Perpignan et leurs conséquences sur les pratiques
professionnelles.SuiteetfinduPowerPoint.MarionHullo
• Unpartagedesreprésentationssocialesdesanténécessairepouraccompagnerla
communauté gitane. Cathy Oustrière. Le texte sera fourni en pièces jointes et
reprissibesoinenseptembre.
3- Tempsdetravailenpetitsgroupessurles3thèmessuivants:
•
•
•
GROUPE1:"pré-adolescentsdéscolarisés/familles/collèges"
GROUPE2:"présentationdeco-suivisetréflexionssurlespratiquesderéseaux"
GROUPE3:"préparationd'uncolloquesurlesGitansetlasantécommunautaire"
Cetteréunionserviraàdéfinirlesobjectifsdecesgroupesdetravailainsiquelesmoyensàmettreen
œuvrepouryparvenir.
Laparticipationdanscesgroupesdetravailnouspermettraentreautres:
− Deréfléchir/analyserlessituationsconcrètesrencontréessurleterrainprofessionnel.
− Depenseretconstruiredesprojetsconcernantdesgroupesspécifiques:i.e.Lesadolescentsen
situationdedéscolarisation,etc.
− De mettre en place des situations de co-suivis autour d'une situation clinique qui nécessite un
travaild’équipeetderéseau.
− D’organiseruncolloqueafind’approfondirnosconnaissancesetd’offrirdenouvellesréflexions.
FormationsproposésparMarionHulloetCathyOustrière
Lesprésentationsdesintervenantsontsuscitédenombreuxéchangesetdiscussionssurcertainspoints,
notamment:
- Lesspécificitésdelacommunautégitane:
Les participants ont évoqué plusieurs notions qui leur semblent liées au fonctionnement de
certainssujetsdanscettecommunauté:
• Différencedelalangue,
• L’importanceetlepoidsdugroupe
• L’importancedulienparenté,L’appartenanceetlanécessitéd’approbationdela
famille,etausenslarge,dugroupe
• Laculture
• Ladifférencedessexes
• Lanotiondetemporalité
• Laperceptiondel’enfantetsaplaceauseindelafamilleetlegroupe
• La structuration de l’espace socialen fonction du genre et des alliances entre
familles
- Le rapport au temps: Les professionnels ont identifié l’importance de rester flexibles et
compréhensifsvis-à-visdubesoindelafamillepourarriveràproposeravecsuccèsunepriseen
charge.Ilfautarriveràtisserunerelationdeconfiancepourquelessujetsdecettecommunauté
puissent adhérer à un rythme de consultation (i.e. les rdv les matins, etc.) Il est important de
prendresontempsdanslesoinoul’accompagnementproposé.
- Le rapport à l’espace: Malgré la sédentarisation des sujets de la communauté gitane sur le
quartier St. Jacques, il est important de noter que les familles sont amenées à déménager
fréquemment dans leur espace de vie. En considérant un travail avec un sujet gitan, il est
importantentantqueprofessionneld’ameneruneréflexionsurlesnotionsdudedans,dehors,
intérieur,extérieur,lieucollectif,espacepublic,espaceprivé,etc.
Laplacedelafamille:Laplacedelafamilleetlanotiond’appartenancestructurentbeaucoupde
choses,passeulementdanslerapportàl’autremaisaussidanslerapportausoin.(laplupartdu
temps,ungitannepensepasseuletenréfèreàsonentouragepourvaliderounonsesactes…).
Les psychologues ont pu constater des systèmes d’entraide importants au sein des familles,
notamment lors des naissances et des premières années des enfants. On note également la
pratiquededonsd’enfants.
- Laplacedesgrands-parents:Lesgrands-parentssonttrèsprésentsdansl’éducationdesenfants
surtout dans la période de la petite enfance (i.e. des nombreux grands-parents gardent leur
petits-enfantslanuitchezeuxpoursoulagerlesparents).Ilfaudrasouventpasserparlesgrandsparentspourpouvoirtravaillerdefaçonefficaceavecl’enfant.
• Notiondusentimentdesécuritépourl’enfantauseindesafamille:Lesenfantssont
amenésàidentifierplusieursadultesdanslafamillesimultanémentdanslafonction
mère/père (i.e. à appeler leurs grands-parents «ma», «pa», et à appeler leurs
parentsparleursprénoms).
- La capacité de mobilisation: Ce sont des sujets qui sont capables d’une mobilisation
transfrontalière pour apporter leur aide et/ou leur soutien au groupe (décès, mariage,
accompagnementdelamaladie,accompagnementdefindevie,etc.).
- Unefiliationquipasseparleshommes.Lejeunecouples’installeleplussouventàproximitéde
lafamilledumari.Lemariagemixteexistemaisresterarelorsdelapremièreunion,etdevient
possibleàl’occasiond’unedeuxièmeunion.
- L’enfantportedeuxprénoms:unestratégiederésistanceetdeprotectionmiseenplaceparla
communauté contre l’extérieur en utilisant un prénom administratif, et un prénom gitan. Il va
falloirrestervigilantsurlefaitdedeuxprénomssurtoutlorsdestestsscolairesdanslequelles
professionnels pourront être induits en erreur à penser que l’enfant est incapable de se
reconnaitrealorsqu’ilaplushabitudedes’identifieravecsonprénomgitan(prénominconnuau
systèmescolaire).
• NicolasPierre,Enseignant/DirecteurEcolePrimaireLaMiranda,Perpignan:
Ilconstateuneévolutiondanslascolarisationdesenfantsdelacommunautégitane.Les
enfantsquionteubeaucoupdemalàsereconnaitreparleurprénomadministratifdans
lepassé,veulentdésormaisêtrereconnuparceprénom.
- Mariage: Le mariage est très important au sein de la communauté gitane, ce lien prend
beaucoup de place dans leur vie. Il y a beaucoup de projection par rapport au mariage dès la
petite enfance. Les familles indiquent les limites aux enfants par rapport à la filiation possible
(i.e.l’impossibilitédesemarieraveclesmembresd’unefamillecontraire).
• Il y a peu de mariages à la mairie. Le mariage gitan est ritualisé par le rite du
«mouchoir»,unepratiquemiseenplacepourassurerlavirginitédelamariée.Suiteau
ritedumouchoir,unegrandefêteestorganiséepourlecouple.
Afin de développer et approfondir ces thématiques générales, vous trouverez en pièces jointes
différentstextesrelatifsàlacommunautéainsiqu’unebibliographie.
Denombreuxarticlessontgratuitsetconsultablessurcairn.frougooglescholar.
-
GROUPE1:"pré-adolescentsdéscolarisés/familles/collèges"
Absents:
VanessaRoy,NénéVila
Présents:
LeaCuny
AliTafiani
ChristineAncelot
NicolasPierre
ChristianeMartinez
LenySanchez
ChristineEscola
CatherineDetoisien
ShereenDefour
Lors de cette première rencontre en groupe, nous avons tenté d’esquisser nos objectifs sur lesquels
noustravailleronstoutaulongdecetteannée.
Laquestionprincipaleétant:
Commentencouragerlarégularitédelascolarisationetl’adhésionàlascolaritédespré-ados?
Exploration des dispositifs existants dans les structures actuelles, des ponts entre le primaire et le
collège?
− EcolePrimaireLaMiranda:
• lamiseenplaced’unestructuredepréscolarisationquitravailleautourdelapréparation
desenfantspourlarentréeenmaternelle.
• Liaison école – collège: en classe transplantée, les élèves en CM2 passent une matinée
parsemaineavecleurprofesseurducollège.
• La possibilité de l’inscription sur rdv avec le principal et le directeur dans le but
d’accompagnerl’élèveetsafamilledansleprocessusd’inscription.
• Uneclassemoteurexclusivementconstituéedesélèvesd’originegitaneestmiseenplace
aucollège.Cetteclasseapourbuttoutd’aborddemettreenconfiancelesélèvesquiont
réussi à bien investir la scolarité les années précédentes. Puis, ces élèves sont intégrés
progressivementparpetitsgroupesdanslesclassesmixtes.
- CollègePons:
• Différents dispositifs (une classe exclusivement gitane, une classe de 6ème de mise à
niveau,etc.)ontétéproposésdepuisquelquesannées,envain.Malheureusement,les
élèves d’origine gitane ont beaucoup de mal à maintenir une régularité dans leur
scolarisationlorsdupassageaucollège.
Nousconstatonsqu’iln’yapeudepasserellesentrelesélèves,leursfamillesetlesstructuresscolaires
(notammentlescollèges)quipermettentdefairedulienetd’améliorerlacompréhensiondesdifficultés
rencontrées.
- -CNED:
La proposition de ce dispositif semble souvent nécessaire pour beaucoup d’élèves, mais reste très
inadaptéaubesoind’unenfantdansl’incapacitéémotionnelle/psychologiqueàpoursuivreunescolarité
encollectivité.LesélèvesquisontinscritsauCNEDnereçoiventaprioriquetrèspeud’aidedusystème
scolaire,etsontenquelquesorte«lâchésdanslanature».Seulementquelquesassociationspeuvent
soutenirunélèveinscritauCNEDdefaçonponctuelle.C’estdonctouteunepopulationd’élèvesquine
bénéficied’aucuneaidedesprofessionnels.
- Lycée:
Ilsembleraitqu’ilestpossibled’observerleboninvestissementdesquelquesélèvesd’originegitaneau
débutducyclescolaire.Néanmoins,cesélèvessontrapidementamenésàabandonnerlapoursuitede
leurscolarisationsouslapressionfamilialeetgroupale.
OBJECTIFSDUGROUPE1:
- Identifier les aides (les professionnels, le travail en réseau, etc.) sur lesquelles nous pourrons
nousappuyerpoursuivrelesenfantsendifficultéparrapportàlascolarité.
- Identifier les ponts/les passerelles qui existent entre chaque étape dans le processus scolaire:
maternelle–primaire–collège–lycée.
• Travailler autour de comment nous pourrons renforcer l’efficacité des dispositifs
existants.
• Travaillerautourdelamiseenplacedesnouveauxdispositifs.
- Explorerlapossibilitéd’intervenirauniveaudelaformationauseinducollège(CollègePons),au
seinducorpsenseignantpourseformersurlaculturegitanequipermettralacompréhensionde
certaines notions essentielles pour établir une relation de confiance entre les élèves, leurs
famillesetl’environnementscolaire.
- Explorer la possibilité d’entraide entre les enseignants (i.e. de l’Ecole la Miranda et le Collège
Pons) pour identifier plus spécifiquement les capacités et les difficultés de chaque élève pour
mieuxs’adapteraubesoinéducatifdesélèves.
GROUPE2:Présentationdeco-suivisetréflexionssurlespratiquesderéseaux
Présents:
MarieOdileMassin
KarineJoseph
EmmanuelleChatelier
DominiqueCourty
EvelyneMonnierGalmes
LeonardoScolnick
Plusieurspersonnesontévoquédessituationsconcrètesdeprisesenchargeetnotammentunepriseen
chargecommuneentrel’équipemobileEliosetLeFilàMétisser.
Un constat est fait, celui de nombreuses psychoses avec l’impossibilité de mettre en place un
traitement.
Mme Monnier Galmès évoque une situation de Trouble de Déficit de l’Attention avec ou sans
Hyperactivité et relate le développement d’hallucinations après la prise de Ritaline et la difficulté
rencontréepourarrêterletraitementprescritparailleurs.(cflerecoursàdifférentsspécialistesetles
possiblesinteractionsmédicamenteuses).
Letravailenréseausemblenécessairepourpallieràladifficultédel’observancedessoinsetpouréviter
lesdissonancesentresoignants.Lacompréhensiondusoin,dutraitementparlafamillenepourraen
êtrequ’accrue.
Un autre cas fait référence à la difficulté pour se situer par rapport à la famille, ne pas mélanger ses
propresdésirsaveclasouffrancedelafamille.
Lespersonnesprésentesontconfirmélanécessitépourlessoignantsdeparlerdecasconcretsetde
pouvoirfonctionnerenréseaupouraideràrésoudrelesproblèmesrencontrés.
Lesmoyens:
- possibilité de présenter des cas individuels de situations problématiques ou qui nécessitent
d’êtreorientées
- croiserlesregards,deparlapluridisciplinaritéoulacomplémentarité
Objectifs:
Lespersonnesdecegroupesouhaitentpouvoirréfléchirauxautrestypesd’interventionpossibles,pour
les personnes résistantes aux soins de type hôpital de jour, ou nécessitant une hospitalisation….Quel
autretypedesoinproposeroucommentcréerdespasserellesverslesstructuresexistantes?
GROUPE3:Préparationd’uncolloquesurlesgitansetlasantécommunautaire
Présents:
ChristineAncelot
SylviaColombier
FrédéricLopez
ColetteLahaye
Lecolloqueporteraplusprécisémentsur«lesgitansetlesdémarchescommunautairesensanté»,ce
qui implique que les professionnels d’un territoire et une population travaillent à définir ses propres
attentesetàlesmettreenœuvre.
Lecolloquepourraitavoirlieuaupremiertrimestre2016etsedérouleraitsurunejournée.
Lepublic-cibleseraitlesprofessionnelsdesanté.
Lematin:présentationavecunintervenantsurl’histoiredesgitansdesPyrénéesOrientales,
Puis:quelqu’unautourdesattitudesfaceàlamaladie
Repas
L’aprèsmidi:présentationduconceptdedémarchecommunautaireensanté
Et la présentation d’actions concrètes comme celle du FAGIC (Federació d’Associacions Gitanes de
Catalunya)quiregroupedesmédecins,desethnologuesetdesgitans.
Legroupedoitseréunirsipossibleunefoisavantlaprochaineréunion,auvudeschosesquirestentà
faire.Lesparticipantsrecherchentdesmembresduréseaupourlesrejoindreetlesaider.N’hésitezpas
àvousrapprocherd’eux.