le petit journal

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le petit journal
LE PETIT JOURNAL
Novembre 2015
Journal gratuit à distribution interne.
Contre l’isolement, la solitude, la détresse…
Un accueil de jour, des activités partagées,
des sorties organisées, dans un local central
et ouvert à tous (40 places maxi).
Restauration en commun à partir de 12h15,
du lundi au vendredi.
Participation
: 2,5 € ou plus suivant les
24
rue Sermorens
possibilités de chacun.
38500 Voiron
Accueil
Tél.
: 04: 76 93 26 02
Lundi, mardi
et jeudi
9h – 17h
Courrier
: [email protected]
Mercredi
9h – 14h
www.lerigodon.org
Vendredi
Dimanche
9h – 15h
14h – 17h
Editorial : Notre journal nous rend visite !
24 rue Sermorens
38500 VOIRON
Tél : 04 76 93 26 02
Courriel: [email protected]
Site Web : lerigodon.org
Temps de Parole du 13 11 2015
« Le Dauphiné-Libéré de Voiron a désormais un visage pour nous ! »
La dernière fois nous avions parlé de notre journal quotidien: Comment l’utilise-t-on ? Comment le
recevons-nous ? Quel recul, quelles réactions ? Est-ce important les nouvelles ? Etc…
Cette fois-ci le Dauphiné Libéré est carrément venu nous voir : Dialogue avec Karine BONNET 30 ans,
journaliste, responsable de l’agence de Voiron
17 Présents : Angelina, Americo, Guy, Patrick, Jean-Vincent, Monique, Marie, Charlette, Léo, Odile,
Marie-Claude, Lulu, Chrystelle, Marese, Elisa, Margorie, Jean-Loup
En italique, les questions des participants
Karine se présente : Depuis 10 ans journaliste, après mes études et des stages au Dauphiné Libéré,
j’ai été embauchée et j’ai fait beaucoup de terrain: cela apprend beaucoup. A Voiron, je suis
responsable de l’agence. Je suis rédacteur. L’écriture est un exercice très personnel, avec des
questions pour relativiser ma rédaction: « comment est-ce que je ressens ces choses, cette personne
que j’ai rencontrée, qu’est ce qui m’a touchée ? Moi, femme, mère de famille, ma vie : cela m’influence
inévitablement ». Pas toujours simple d’écrire !
Les interviews, comment cela se passe-t-il ? J’écris en cours d’interview, seulement crayon et papier:
sans magnétophone. On entend des choses, on note, on collecte : il faut toujours vérifier ! Surtout ne
pas raconter des mensonges ! Avoir les bons interlocuteurs, avoir plusieurs visions. Le lecteur doit
ensuite se faire sa propre vision. Si je suis équitable, alors j’ai bien fait mon travail ! C’est important de
ne pas écrire n’importe quoi !
Quant est-il du travail en équipe, pour le contrôle des articles avant parution ? Oui, on est 4 journalistes
à Voiron. Forcément 1 autre journaliste, au moins, relit tout article !
Parfois n’y a-t-il pas trop d’informations ? Oui, d’où l’attention portée à la vraie source de chaque
information. Il faut trier, mettre au bon niveau. En rajoutez- vous un peu ? Pour un séisme: faut-il dire
le nombre de morts ? On ne rajoute rien : s’il n’y a que 2 morts, ne pas dire qu’il y en a 4 ! Pour un
séisme, oui, des chiffres donnent une dimension à l’évènement. Le lecteur en a besoin.
Les origines des journaux quotidiens ? Le DL est né après la guerre (Libéré, comme la France 1945).
Aujourd’hui le DL est lu en 3 minutes contre 2 h de lecture il y a 20 ans, une lecture très dispersée, très
superficielle. Le journal est à l’image de la société. Il reflète la vie réelle
Qu’avez-vous à dire de La censure ? Aujourd’hui il n’y a plus de censure. Mais il faut être mesuré,
respecter un équilibre. Ni un élu, ni un président d’association ne relit un article avant publication,
jamais ! Il se doit de faire confiance. Relecture que d’un autre journaliste de l’équipe. Ma priorité c’est
l’éveil du lecteur, abstraction faite de toute pression, même économique. Ainsi pour un article sur les
problèmes des salariés d’un supermarché, j’essaye de ne pas tenir compte de sa publicité dans le DL !
Je ne suis pas journaliste pour servir X ou Y, mais pour donner de l’information, c’est tout. Peu importe
si cela ne plait pas à X ou Y. Un journaliste peut aussi se faire manipuler quand on est invité à un
évènement. S’agit-il de communication ? Attention en politique : il faut être conscient que l’on fait partie
du système ! Des pressions, après la publication d’un article, des coups de téléphone après ? Oui, ça
arrive mais je justifie mon travail, je me défends !
Est-ce VOTRE vision de la société qui ressort dans le DL ! Il y a des choix : par exemple les faits divers
en page 4 ! Pour la ligne éditoriale du DL, et vous montrer notre responsabilité : nous n’avons pas publié
la photo de l’enfant syrien, mort, échoué sur la plage. Le DL s’est abstenu, alors que d’autres journaux
ont publié cette photo. Nous journalistes, on se donne des limites. Ainsi on se met à la place des
victimes, on fait attention sur un accident : pas de photo en présence de la victime, on attend le
passage des pompiers. Pour un mort en montagne : on ne donnera pas de nom si les gendarmes n’ont
pas pu prévenir la famille
Mais la réalité c’est que nous avons un minimum de démarche de vendeur, face aux lecteurs. Je ne
travaille pas pour une association à but non lucratif, mais pour une entreprise privée qui doit gagner un
minimum d’argent pour continuer d’exister ! C’est la réalité
N’hésitez pas à interpeller le DL: on peut refaire un article complémentaire si un premier article a été mal
reçu, et il y a le courrier des lecteurs !
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Vos articles sont-ils signés ? C’est une grande responsabilité que de choisir ce métier ! Oui, nos
articles sont toujours signés. Oui, il faut être éveillé chez nous, on ne recherche pas la gloire, c’est une
question de rapport à son âme.
Journaliste vous êtes dans l’éveil et l’humain ! Etes-vous torturé ? Cela peut arriver, oui. Les menottes
je ne les sens pas a priori. Mais il faut assumer les réactions et les réflexions à partir d’un article qui a
déplu à certains. Heureusement nous travaillons en équipe, à 4 journalistes à Voiron, où nous sommes
homogènes: c’est un atout
Le DL est un journal local : quelle est votre orientation politique ? Officiellement : pas d’orientation. On
a plusieurs pensées parmi nous, comme parmi nos directeurs régionaux
Parlez-nous de votre Groupe de presse et des autres ? En effet il y a plusieurs groupes de presse, selon
les régions. Le groupe du DL est n°2 en France, avec 280.000 exemplaires, y compris le Progrès autour
de Lyon. A Voiron, nous n’avons pas de concurrent. C’est bien la concurrence, mais elle conduit aussi à
la course à l’information, et cela peut biaiser l’information, inévitablement !
Comment vous situez vous par rapport à ces autres journaux ? On stabilise difficilement le lectorat :
beaucoup de personnes de + de 50 ans, des territoires ruraux, un problème pour le DL. Les gens lisent
de moins en moins, on perd des lecteurs. Mais on ne se porte pas si mal, notamment grâce aux
magazines, qui aident à la diffusion...
Merci pour votre attention, vos questions. Vous avez compris que c’est en rencontrant les gens que je
vis mon travail. Je suis heureuse de vous avoir rencontrés !
Merci de tous à Karine pour ce dialogue ouvert et vivant. Désormais le DL a un visage pour nous tous
Prochain groupe de parole : On se retrouve le 15 janvier 2016
Thème à déterminer
NOUVELLES :
Le Rigodon à la Foire de la St Martin
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Deuxième sortie du trimestre: « Pogne et Chocolat » le 19 novembre
C’était l’anniversaire de Mylène le vendredi 27/11
ANNONCES :
Samedi 12 décembre 2015, marché de Noël à Coublevie, avec un stand du Rigodon ou l’on
tiendra "commerce"
Le Noël du Rigodon l’après-midi du mardi 15 décembre, à la maison Saint-Pierre, notamment
avec notre chorale pour tous
Les répétitions continuent tous les vendredis à 13h30, y compris le 11/12 (Pas de temps de parole).
En attendant, les ateliers continuent pour Noël
Le 31 décembre 2015: le Rigodon participe au Réveillon "tous ensemble". Une vraie soirée
de réveillon avec un très chouette repas, un DJ pour danser et le "champagne" à minuit
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