CNBM Diversité et originalité de la flore

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CNBM Diversité et originalité de la flore
Conservatoire Botanique National de Mascarin – V. Boullet
Décembre 2007
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LA DIVERSITÉ DU PEUPLEMENT VÉGÉTAL
Flore vasculaire1
LA FLORE SPONTANÉE GLOBALE
La flore vasculaire spontanée2 de la Réunion s'élève à 1712 espèces de plantes
vasculaires, dont 1462 Spermatophytes (85,4%) et 250 "Ptéridophytes" (14,6 %).
Les Spermatophytes spontanés sont presque uniquement composés (99,8 %) des
"plantes à fleurs" (phylum des Magnoliophyta). On ne connaît que 0,2 % (3 espèces) de
"Conifères" (phylum des Pinophyta). Les Cycadophytes ne sont pas représentés dans la
flore spontanée de l'île.
Les "Ptéridophytes" dans le sens usuel de ce terme comprennent à la Réunion six
phylums avec la répartition suivante en espèces :
Lycopodiophyta (les "lycopodes et sélaginelles") : 20 espèces ;
Equisetophyta (les "prêles") : 1 espèce ;
Psilotophyta (les "psilotes") : 1 espèce ;
Ophioglossophyta (les "ophioglosses et botryches") : 6 espèces ;
Marattiophyta (les "marattia, angioptéris, etc." : 2 espèces ;
Ptéridophyta (= Filicophyta) (les "vraies fougères") : 220 espèces.
FLORES INDIGÈNE ET EXOTIQUE
Pour différencier la diversité du peuplement indigène du peuplement exotique de l’île
de la Réunion, il convient de ne pas perdre de vue la difficulté de statuer dans certains cas
sur le caractère indigène ou introduit d’une espèce et d’introduire une catégorie de statut
intermédiaire « Cryptogène » (voir encart).
Indigène, endémique ou exotique ?
Dans une île plus qu'ailleurs, le fait d'être indigène (ou natif) ou introduit pour une espèce végétale
constitue une propriété biologique, patrimoniale voire politique importante. Il suffit pour se convaincre du
caractère probatoire de la dichotomie indigène/exotique, d'observer les réflexions menées autour des problèmes
d'invasions végétales, de végétalisation, ou encore de lire les articles émaillant la presse et les revues locales.
Mais, les faits scientifiques ne sont pas aussi clairs et aussi simples que cela : il suffit d'observer les
nombreuses hésitations et contradictions sur le caractère indigène ou introduit des espèces qui jalonnent la
publication de la Flore des Mascareignes, notamment à propos de la flore herbacée.
Il faut voir dans cette problématique deux groupes majeurs de difficultés.
Le premier est manifestement lié à une connaissance encore insuffisante de la flore de l'île et de son
contexte biogéographique, écologique et dynamique. Citons le cas de Carex balfourii, cypéracée endémique
stricte de la Réunion, et qui figure sur certaines listes de plantes introduites invasives.
Le second a trait à la grande difficulté voire l'impossibilité de juger du caractère indigène ou introduit de
certaines espèces, lorsqu'elles ne sont pas endémiques. Il s'agit surtout de plantes faisant l'objet d'une utilisation
ancienne par l'homme, ou de plantes de milieux herbacés plus ou moins secondarisés qui se trouvent à la
Réunion dans leur aire globale d'indigénat mais pour lesquelles on n'a pas de preuves certaines de leur présence
antérieurement à l'arrivée de l'homme. Plus d'une centaine d'espèces sont concernées.
Pour une soixantaine de ces plantes à statut incertain, une convergence de faits plaide pour leur
indigénat, mais le doute ne peut être totalement levé sur la base des connaissances actuelles. C'est, par
exemple, le cas du Pimpin (Pandanus utilis), largement planté dans les régions tropicales et longtemps considéré
1
Le bilan de la flore vasculaire spontanée de la Réunion est issu de la dernière version de l'Index de la flore
vasculaire de la Réunion, version 2007.2, mise à jour du 20 décembre 2007 (CONSERVATOIRE BOTANIQUE
NATIONAL DE MASCARIN (BOULLET V. coord.).
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Flore spontanée : plantes apparues spontanément sans avoir été directement et volontairement plantées ou
semées.
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comme introduit à la Réunion, mais qu'un ensemble de considérations morphologiques, phylogéniques et
biologiques amène à considérer comme originaire de la Réunion (BOSSER & GUÉHO 2003).
Pour d'autres, des arguments contradictoires ne permettent pas statuer dans un sens ou dans l'autre. Il
s'agit de plantes dites "cryptogènes", c'est-à-dire de plantes dans le caractère indigène ou introduit semble
impossible à trancher. Un exemple typique est la Prune malgache (Flacourtia indica), jadis cultivée pour ses fruits
et naturalisée ici et là, mais dont certaines populations littorales pourraient être indigènes…
Enfin, le statut d'indigénat ou d'introduction comporte une forte part de subjectivité. L'immigration
naturelle des végétaux par les airs, les eaux marines et les oiseaux continue à fonctionner et toute observation
d'une nouvelle espèce n'est pas forcément le résultat d'une introduction. Faute de preuves tangibles des faits
d'immigration, les avis divergent parfois. Le cas de Lepechina chamaedryoides, arbrisseau de la famille des
Lamiacées, connu de quelques populations isolées sur des remparts altimontains, est très révélateur. Les
populations réunionnaises de cette espèce ont longtemps été considérées comme une endémique de la Réunion
depuis J. de CORDEMOY (1895) qui crée pour elle un genre nouveau, endémique également de la Réunion, le
genre Mahya. Elles seront ensuite rapprochées (EPLING, 1948) puis rattachées à Lepechina chamaedryoides
(Balb.) Epling (A.J. SCOTT, 1994), espèce des montagnes du Chili et finalement considérées comme introduites
et naturalisées à la Réunion. Ce statut ne paraît cependant pas certain car par bien des aspects (distribution,
écologie, rareté...), la plante semble être indigène.
L'amélioration des connaissances taxonomiques et chorologiques (distribution des végétaux) amène
aussi régulièrement à réviser nos jugements. Une petite légumineuse, l'Indigo à feuillage variable (Indigofera
diversifolia), a longtemps été considéré comme une endémique stricte du littoral de la Réunion (POLHILL 1990),
avant d'être indiquée comme assez fréquente dans le SW de Madagascar (DU PUY & al. 2002). Voici une plante
endémique, devenant indigène, voire exotique introduite si on la compare à d'autres plantes littorales de la
Réunion, comme Zaleya pentandra, ayant des écologies et des distributions similaires et qui sont habituellement
considérées comme exotiques… On voit que les frontières entre ces différents statuts sont ténues.
Une révision des statuts de la flore de la Réunion menée sur une large assiette de faits écologiques,
chorologiques et biologiques semble plus que jamais nécessaire pour éclairer de manière plus fiable le contexte
patrimonial de l'île.
Indigènes
Cryptogènes
Exotiques
Flore spontanée totale
840
50
822
1712
Taux
spécifique (%)
Statuts d'indigénat global de la flore
vasculaire de la Réunion
(d’après CBNM (V. BOULLET coord.) 2007)
Nombre
d'espèces
Enfin, le statut d'une d'espèce peut être multiple et des populations indigènes peuvent coexister dans
l'île avec des populations introduites. C'est bien entendu le cas de toutes les plantes indigènes, et notamment des
endémiques, qui sont aussi de plus en plus souvent cultivées dans les jardins, et parfois introduites dans la
nature.
49,1
2,9
48,0
100,0
Ainsi, la flore vasculaire spontanée de la Réunion se répartit en :
840 espèces indigènes, dont 85 seulement d'indigénat probable. Au total,
la flore indigène représente environ la moitié (49,1 %) de la flore spontanée.
50 espèces cryptogènes, de statut indigène possible mais encore obscur,
soit 2,9 % ;
822 espèces exotiques, soit approximativement l'autre moitié (48,0 %) de
la flore spontanée.
Il est donc intéressant de constater que la diversité globale de la flore vasculaire
spontanée s'équilibre entre flore indigène et flore exotique.
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Indigènes
Cryptogènes
Exotiques
Flore spontanée totale
241
1
8
250
599
49
814
1462
Taux
spécifique
Ptéridophytes
(%)
Taux
spécifique
Spermatophyte
s (%)
Spermatophyte
s
Statuts d'indigénat de la flore vasculaire
et systématique
(d’après CBNM (V. BOULLET coord.) 2007)
Ptéridophytes
En tenant compte de la composition en groupes systématiques des flores "indigène" et
"exotique" de l'île, on obtient la ventilation suivante :
pour la flore "indigène", 599 "spermatophytes" (soit 71,3 %) et 241
"ptéridophytes" (soit 28,7 %). Toutes les spermatophytes indigènes sont des
"plantes à fleurs" (Magniolophyta). Plus de 95 % des ptéridophytes (96,4 %
exactement) sont indigènes.
pour la flore "cryptogène", 49 "spermatophytes" (soit 98 %) et 1
"ptéridophyte" (soit 2 %). Toutes les spermatophytes cryptogènes sont des
"plantes à fleurs" (Magniolophyta).
pour la flore "exotique", 814 "spermatophytes" (soit 99,0 %) et 8
"ptéridophytes" (soit 1,0 %).
96,4
0,4
3,2
100,0
41,0
3,4
55,7
100,0
FLORE ENDÉMIQUE
Parmi la flore indigène, certaines espèces ont une aire naturelle restreinte à l'échelle
mondiale. On les désigne couramment alors sous le terme d'endémique. La notion
d'endémisme est bien évidemment relative et fonction des échelles de territoires restreints
auxquels on s'intéresse. Pour une plante uniquement présente dans l'île de la Réunion, on
parlera d'endémisme strict (ou local). L'endémisme régional est à l'échelle des Mascareignes
et l'endémisme macro-régional à l'échelle de la région floristique malgache (incluant
Comores, Seychelles et Mascareignes). Cette dernière échelle, habituellement peu utilisée,
n'a pas été retenue ici.
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2,0
3,3
Taux
spécifique (%)
8
13
Nombre
d'espèces
Endémiques stricts
Endémiques régionaux
Taux
générique (%)
Endémicité de la flore vasculaire indigène
de la Réunion
(d’après CBNM (V. BOULLET coord.) 2007)
Nombre de
genres
La flore vasculaire indigène de la Réunion comprend 236 endémiques stricts
(28,1 %), 153 endémiques régionales (18,2 %), soit au total 389 espèces endémiques
(46,3 %).
L'endémisme peut également être détaillé par groupes systématiques.
Les "Spermatophytes" indigènes possèdent 219 endémiques strictes (36,6 %), 128
endémiques régionales (21,4 %), soit au total 347 espèces endémiques (57,9 %).
Les "Ptéridophytes" indigènes possèdent 17 endémiques strictes (7,1 %), 25
endémiques régionales (10,4 %), soit au total 42 espèces endémiques (17,4 %).
236
153
28,1
18,2
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Autres indigènes
Total Endémiques
Total Indigènes
4
374
21
395
94,7
5,3
100,0
451
389
840
Espèces vasculaires endémiques strictes de l’île
de la Réunion
(d’après CBNM (V. BOULLET coord.) 2007)
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Liste Endémiques stricts
Famille
Abutilon exstipulare (Cav.) G. Don
Acacia heterophylla Willd.
Acanthophoenix crinita (Bory) H. Wendl.
Acanthophoenix rousselii N. Ludw.
Aeranthes strangulata Frapp. ex Cordem.
Agrostis barbigera C. Cordem. ex Cordem.
Agrostis borbonica C. Cordem. ex Cordem.
Agrostis salaziensis C. Cordem. ex Cordem.
Aloe macra Haw.
Amauropelta heteroptera (Desv.) Holttum
Amauropelta salazica (Holttum) Holttum
Angraecum borbonicum Bosser
Angraecum bracteosum Balf. f. et S. Moore
Angraecum striatum Thouars
Angraecum patens Frapp. ex Cordem.
Angraecum cilaosianum (Cordem.) Schltr.
Angraecum cordemoyi Schltr.
Angraecum cornigerum Cordem.
Angraecum costatum Frapp. ex Cordem.
Angraecum hermannii (Cordem.) Schltr.
Angraecum liliodorum Frapp. ex Cordem.
Angraecum microphyton (Frapp. ex Cordem.)
Schltr.
Angraecum minutum Frapp. ex Cordem.
Angraecum spicatum (Cordem.) Schltr.
Angraecum tenuifolium Frapp. ex Cordem.
Angraecum undulatum (Cordem.) Schltr.
Angraecum viridiflorum Cordem.
Arnottia imbellis (Frapp. ex Cordem.) Schltr.
Badula barthesia (Lam.) A. DC.
Badula borbonica A. DC.
Badula decumbens (Cordem.) Coode
Badula fragilis Bosser et Coode
Badula grammisticta (Cordem.) Coode
Badula nitida (Coode) Coode
Habenaria spiraloides Cordem.
Malvaceae
Fabaceae
Arecaceae
Arecaceae
Orchidaceae
Poaceae
Poaceae
Poaceae
Asphodelaceae
Thelypteridaceae
Thelypteridaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Myrsinaceae
Myrsinaceae
Myrsinaceae
Myrsinaceae
Myrsinaceae
Myrsinaceae
Orchidaceae
53,7
46,3
100,0
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Berenice arguta Tul.
Bertiera borbonica A. Rich. ex DC.
Bertiera rufa DC.
Blechnum marginatum (Fée) Kuhn
Boehmeria stipularis Wedd.
Bonniera appendiculata (Frapp. ex Cordem.)
Cordem.
Bonniera corrugata Cordem.
Bulbophyllum conicum Thouars
Bulbophyllum herbula Frapp. ex Cordem.
Bulbophyllum macrocarpum Frapp. ex Cordem.
Bulbophyllum sp.1
Carex balfourii Kük.
Carex borbonica Lam.
Carex ramosa Willd.
Carex sp.1
Carex musei Steud.
Carex reunionis Marais
Carex wahlenbergiana Boott
Carpha sp.1
Chamaesyce goliana (Lam.) comb. ined.
Chamaesyce reconciliationis (Radcl.-Sm.) Soják
Chamaesyce viridula (Cordem. ex Radcl.-Sm.)
Soják
Chassalia bosseri Verdc.
Chassalia corallioides (Cordem.) Verdc.
Chassalia gaertneroides (Cordem.) Verdc.
Claoxylon dolichostachyum Cordem.
Claoxylon glandulosum Boivin ex Baill.
Claoxylon racemiflorum A. Juss. ex Baill.
Claoxylon setosum Coode
Costularia melicoides (Poir.) C.B. Clarke
Croton mauritianus Lam.
Ctenitis borbonica (Baker) Tardieu
Ctenitis cyclochlamys (Fée) Holttum
Ctenitis humida (Cordem.) Holttum
Ctenitis lanata (Fée) Holttum
Cyathea glauca Bory
Cynoglossum borbonicum Bory
Cynorkis breviplectra (Frapp. ex Cordem.) Schltr.
Cynorkis cadetii Bosser
Cynorkis calcaripotens (Frapp. ex Cordem.) Schltr.
Cynorkis clavata (Frapp. ex Cordem.) Schltr.
Cynorkis constellata (Frapp. ex Cordem.) Schltr.
Cynorkis discolor (Frapp. ex Cordem.)
Cynorkis exilis (Frapp. ex Cordem.) Schltr.
Cynorkis frappieri Schltr.
Cynorkis nervilabris (Frapp. ex Cordem.) Schltr.
Cynorkis paradoxa (Frapp. ex Cordem.) Schltr.
Cynorkis pleiadea (Frapp. ex Cordem.) Schltr.
Cynorkis reticulata (Frapp. ex Cordem.) Schltr.
Cynorkis variegata (Frapp. ex Cordem.) Schltr.
Cyperus expansus Poir.
Delosperma napiforme (N.E. Br.) Schwantes
Diospyros borbonica I. Richardson
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5
Campanulaceae
Rubiaceae
Rubiaceae
Blechnaceae
Urticaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Cyperaceae
Cyperaceae
Cyperaceae
Cyperaceae
Cyperaceae
Cyperaceae
Cyperaceae
Cyperaceae
Euphorbiaceae
Euphorbiaceae
Euphorbiaceae
Rubiaceae
Rubiaceae
Rubiaceae
Euphorbiaceae
Euphorbiaceae
Euphorbiaceae
Euphorbiaceae
Cyperaceae
Euphorbiaceae
Dryopteridaceae
Dryopteridaceae
Dryopteridaceae
Dryopteridaceae
Cyatheaceae
Boraginaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Cyperaceae
Aizoaceae
Ebenaceae
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Disa borbonica Balf. f. et S. Moore
Dombeya blattiolens Frapp. ex Cordem.
Dombeya ciliata Cordem.
Dombeya delislei Arènes
Dombeya elegans Cordem.
Dombeya ficulnea Baill.
Dombeya pilosa Cordem.
Dombeya punctata Cav.
Dombeya reclinata Cordem.
Dombeya umbellata Cav.
Droguetia gaudichaudiana Marais
Droguetia leptostachys (Pers.) Wedd.
Elaphoglossum richardii (Bory ex Fée) H. Christ
Elaphoglossum stipitatum (Bory ex Fée) T. Moore
Eleocharis sp.1
Embelia demissa Cordem.
Erica arborescens (Willd.) E.G.H. Oliv.
Erica galioides Lam.
Erica reunionensis E.G.H. Oliv.
Eriotrix commersonii Cadet
Eriotrix lycopodioides (Lam.) DC.
Eugenia bosseri J. Guého et A.J. Scott
Eugenia buxifolia Lam.
Eugenia mespiloides Lam.
Eulophia borbonica Bosser
Eulophia versicolor Frapp. ex Cordem.
Euphorbia borbonica Boiss.
Faujasia cadetiana C. Jeffrey
Faujasia pinifolia Cass.
Faujasia salicifolia (Pers.) C. Jeffrey
Faujasia squamosa (Bory) C. Jeffrey
Fernelia pedunculata C.F. Gaertn.
Festuca borbonica Spreng.
Forgesia racemosa J.F. Gmel.
Gaertnera vaginata Poir.
Gastonia cutispongia Lam.
Gastrodia similis Bosser
Grammitis melanoloma (Boivin ex Cordem.) Tardieu
Habenaria chloroleuca Frapp. ex Cordem.
Habenaria citrata Thouars
Helichrysum arnicoides (Lam.) Cordem.
Helichrysum heliotropifolium (Lam.) DC.
Helictotrichon sp.1
Heterochaenia borbonica Badré et Cadet
Heterochaenia ensifolia (Lam.) DC.
Heterochaenia rivalsii Badré et Cadet
Hubertia multifoliosa (Klatt) C. Jeffrey
Hubertia tomentosa Bory
Hydrocotyle grossularioides A. Rich.
Hymenophyllum balfourii Baker
Hyophorbe indica Gaertn.
Indigofera ammoxylum (DC.) Polhill
Ischaemum koleostachys (Steud.) Hack.
Jumellea divaricata (Frapp. ex Cordem.) Schltr.
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6
Orchidaceae
Malvaceae
Malvaceae
Malvaceae
Malvaceae
Malvaceae
Malvaceae
Malvaceae
Malvaceae
Malvaceae
Urticaceae
Urticaceae
Lomariopsidaceae
Lomariopsidaceae
Cyperaceae
Myrsinaceae
Ericaceae
Ericaceae
Ericaceae
Asteraceae
Asteraceae
Myrtaceae
Myrtaceae
Myrtaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Euphorbiaceae
Asteraceae
Asteraceae
Asteraceae
Asteraceae
Rubiaceae
Poaceae
Escalloniaceae
Rubiaceae
Araliaceae
Orchidaceae
Grammitidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Asteraceae
Asteraceae
Poaceae
Campanulaceae
Campanulaceae
Campanulaceae
Asteraceae
Asteraceae
Araliaceae
Hymenophyllaceae
Arecaceae
Fabaceae
Poaceae
Orchidaceae
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Jumellea exilis (Cordem.) Schltr.
Jumellea rossii Senghas
Jumellea stenophylla (Frapp. ex Cordem.) Schltr.
Jumellea triquetra (Thouars) Schltr.
Jumellea sp.1
Latania lontaroides (Gaertn.) H.E. Moore
Liparis bernieri Frapp. ex Cordem.
Liparis caulescens Frapp. ex Cordem.
Liparis flammula Frapp. ex Cordem.
Liparis nectarina Frapp. ex Cordem.
Liparis punctilabris Frapp. ex Cordem.
Liparis scaposa Frapp. ex Cordem.
Lobelia parva Badré et Cadet
Maillardia borbonica Duch.
Medinilla loranthoides Naudin
Melicope borbonica (Bory) T.G. Hartley
Melicope coodeana T.G. Hartley
Melicope irifica (Coode) T.G. Hartley
Melicope obscura (Cordem.) T.G. Hartley
Melicope segregis (Cordem.) T.G. Hartley
Memecylon confusum Blume
Monarrhenus pinifolius Cass.
Monimia amplexicaulis Lorence
Monimia rotundifolia Thouars
Mucuna pallida Cordem.
Nastus borbonicus J.F. Gmel.
Nesogenes orerensis (Cordem.) Marais
Oeceoclades sp.1
Oeceoclades sp.2
Pandanus montanus Bory
Pandanus purpurascens Thouars
Pandanus sylvestris Bory
Panicum lycopodioides Bory ex Nees
Parafaujasia fontinalis (Cordem.) C. Jeffrey
Pennisetum caffrum Leeke
Peperomia borbonensis Miq.
Peperomia pedunculata C. DC.
Phyllanthus consanguineus Müll.Arg.
Pilea borbonica Marais
Pilea cadetii Marais
Pilea sessilifolia (Poir.) Wedd.
Pilea umbellata (Bory) Wedd.
Pilea urticifolia (L. f.) Blume
Pleurostylia pachyphloea Tul.
Poa borbonica Poir.
Polyscias aemiliguineae Bernardi
Polyscias bernieri (Baill. ex Drake) R. Vig.
Polyscias borbonica Marais
Polyscias coriacea Marais
Polyscias repanda (DC.) Baker
Polyscias rivalsii Bernardi
Polyscias sessiliflora Marais
Psiadia amygdalina (Lam.) Cordem.
Psiadia anchusifolia (Poir.) Cordem.
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7
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Arecaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Campanulaceae
Moraceae
Melastomataceae
Rutaceae
Rutaceae
Rutaceae
Rutaceae
Rutaceae
Memecylaceae
Asteraceae
Monimiaceae
Monimiaceae
Fabaceae
Poaceae
Orobanchaceae
Orchidaceae
Orchidaceae
Pandanaceae
Pandanaceae
Pandanaceae
Poaceae
Asteraceae
Poaceae
Piperaceae
Piperaceae
Phyllanthaceae
Urticaceae
Urticaceae
Urticaceae
Urticaceae
Urticaceae
Celastraceae
Poaceae
Araliaceae
Araliaceae
Araliaceae
Araliaceae
Araliaceae
Araliaceae
Araliaceae
Asteraceae
Asteraceae
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Psiadia argentea (Lam.) Cordem.
Psiadia aspera (Bory) Cordem.
Psiadia boivinii (Klatt) Rob.
Psiadia callocephala (Bory) Cordem.
Psiadia dentata (Cass.) DC.
Psiadia insignis Cordem.
Psiadia laurifolia (Lam.) Cordem.
Psiadia melastomatoides (Lam.) A.J. Scott
Psiadia montana (Cordem.) Cordem.
Psiadia retusa (Lam.) DC.
Psiadia rivalsii A.J. Scott
Psiadia salaziana Cordem.
Psiadia sericea Cordem.
Pteris craesus Bory
Pteris nevillei Baker
Pycreus caespitosus (Poir.) C.B. Clarke
Pyrostria commersonii J.F. Gmel.
Pyrostria orbicularis A. Rich. ex DC.
Ranunculus sericeus Poir.
Ruizia cordata Cav.
Selaginella cataphracta (Willd.) Spring.
Selaginella elegans (Desv.) Spring
Selaginella sinuosa (Desv.) Alston
Senecio ptarmicifolius Bory
Sideroxylon borbonicum DC.
Sideroxylon majus (C.F. Gaertn.) Baehni
Sophora denudata Bory
Stoebe passerinoides (Lam.) Willd.
Syzygium borbonicum J. Guého et A.J. Scott
Syzygium cordemoyi Bosser et Cadet
Tambourissa crassa Lorence
Tambourissa elliptica (Tul.) A. DC.
Tournefortia acuminata DC.
Tournefortia arborescens Lam.
Trichosandra borbonica Decne.
Trochetia granulata Cordem.
Turraea cadetii A.J. Scott
Turraea monticola Bosser
Vernonia fimbrillifera (Cass.) Less.
Zeuxine boryi (Rchb. f.) Schltr.
8
Asteraceae
Asteraceae
Asteraceae
Asteraceae
Asteraceae
Asteraceae
Asteraceae
Asteraceae
Asteraceae
Asteraceae
Asteraceae
Asteraceae
Asteraceae
Pteridaceae
Pteridaceae
Cyperaceae
Rubiaceae
Rubiaceae
Ranunculaceae
Malvaceae
Selaginellaceae
Selaginellaceae
Selaginellaceae
Asteraceae
Sapotaceae
Sapotaceae
Fabaceae
Asteraceae
Myrtaceae
Myrtaceae
Monimiaceae
Monimiaceae
Boraginaceae
Boraginaceae
Apocynaceae
Malvaceae
Meliaceae
Meliaceae
Asteraceae
Orchidaceae
8 genres (2,0 % des genres indigènes de la Réunion) sont endémiques stricts de la
Réunion et 13 autres (3,3) endémiques des Mascareignes.
Genres endémiques présents à l’île de la Réunion
(d’après CBNM (V. BOULLET coord.) 2007)
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9
Endémiques stricts
Famille
Endémiques régionaux
Famille
Berenice Tul.
Bonniera Cordem.
Campanulaceae
Orchidaceae
Arecaceae
Orchidaceae
Eriotrix Cass.
Faujasia Cass.
Forgesia Comm. ex Juss.
Heterochaenia DC.
Ruizia Cav.
Trichosandra Decne.
Asteraceae
Asteraceae
Escalloniaceae
Campanulaceae
Malvaceae
Apocynaceae
Acanthophoenix H. Wendl.
Arnottia A. Rich.
Dictyosperma H. Wendl. et
Drude
Faujasiopsis C. Jeffrey
Fernelia Lam.
Hyophorbe Gaertn.
Latania Comm. ex Juss.
Monarrhenus Cass.
Monimia Thouars
Myonima Comm. ex Juss.
Parafaujasia C. Jeffrey
Psiloxylon Thouars ex Tul.
Trochetia DC.
Arecaceae
Asteraceae
Rubiaceae
Arecaceae
Arecaceae
Asteraceae
Monimiaceae
Rubiaceae
Asteraceae
Psiloxylaceae
Malvaceae
Au total 21 genres endémiques sont présents à la Réunion, soit 5,3 % du nombre
total de genres.
Il faut cependant relativiser ce type de bilan au niveau générique, comme a pu le faire déjà
CADET (1980), car plusieurs genres endémiques paraissent faiblement étayés sur le plan
taxonomique, notamment les genres Bonniera, Ruizia, Astyria, Trochetia, Parafaujasia, Eriotrix. Une
récente mise au point phylogénique et taxonomique de la tribu des Ixoreae (A. MOULIS, à paraître)
inclut d'ores et déjà Myonima dans Ixora. Très récemment le genre endémique et monospécifique des
Mascareignes Cordemoya (Euphorbiaceae), à la suite d’une révision phylogénique et moléculaire
(SIERRA, APARICIO, KULJU, FIŠER, VAN WELZEN & VAN der HAM 2006), a été entièrement
remanié et comprend désormais 17 espèces de Madagascar au sud de l’Asie. Il convient d’être
prudent sur l’importance donnée à ces statistiques de diversité générique qui risquent d’être
profondément remaniées dans les années à venir.
L’endémicité de la flore insulaire océanique indigène de la Réunion varie
considérablement d’une famille à une famille. L’analyse inédite de cette variation (V.
BOULLET, voir Table ci-après) illustre d’importants extrêmes.
3 familles (3 % des familles indigènes) ont une endémicité stricte de 100 % :
Araliaceae (avec 9 sp.), Escalloniaceae (1 sp.), Ebenaceae (1 sp.). Inversement, 67 familles
(66,3 %) ne possèdent pas d’endémiques stricts, dont 2 avec un nombre relativement élevé
d’espèces (Convolvulaceae, Sapindaceae). Les Asteraceae (36 sp.) ont une endémicité
remarquable de 83,3 %, alors que les Orchidaceae (148 sp.) n’atteignent que 39,9 %.
À l’échelle globale des Mascareignes, l’endémicité des familles se renforcent : 31
familles (30,7 % des familles indigènes) sont entièrement endémiques, alors que seules 41
familles (40,6 %) ne possèdent aucune endémique. Les familles totalement endémiques sont
généralement faiblement diversifiées, mais il faut néanmoins signaler l’endémicité totale des
Arecaceae (6 sp.), des Meliaceae (6 sp.), des Myrtaceae (6 sp.) et des Monimiaceae (5 sp.).
Plusieurs familles à espèces nombreuses ont des taux très forts d’endémicité : Asteraceae
(91,7 %), Myrsinaceae (91,7 %), Rubiaceae (89,5 %), Urticaceae (85,7).
Si l’on s’intéresse au macroendémisme régional (région malgache sensu lato), les
niveaux d’endémicité sont remarquables : 41 familles (40,6 % des familles indigènes) sont
entièrement endémiques, alors que seules 30 familles (29,7 %) ne possèdent aucune
Décembre 2007
Conservatoire Botanique National de Mascarin – V. Boullet
Décembre 2007
10
endémique. 9 familles riches en espèces ont une endémicité qui atteint ou dépasse les 80
%.
ENDÉMISME COMPARÉ DES FAMILLES INDIGÈNES DE
PLANTES À FLEURS DE L’ÎLE DE LA RÉUNION
V. Boullet, inédit
Décembre 2007
0
1
0
0
0
0
0
1
0
9
4
0
1
0
30
0
3
0
0
5
0
1
0
0
0
1
0
1
1
0
0
6
0
9
6
0
2
1
33
1
4
0
0
5
0
2
1
1
1
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
1
0
1
0
0
2
0
0
0
0
Endémisme régional Tota (%)
Endémisme régional (%)
Endémisme strict (%)
Endémiques macrorégionaux Total
Endémiques macrorégionaux
Endémiques régionaux Total
Endémiques régionaux
0
0
0
1
1
0
0
5
0
0
2
0
1
1
3
1
1
0
0
0
0
1
1
1
1
0,0
0,0
0,0
1 50,0
0,0 50,0
0
0,0
0,0
0,0
1
0,0 100,0 100,0
1
0,0 100,0 100,0
0
0,0
0,0
0,0
0
0,0
0,0
0,0
7 11,1 55,6 66,7
0
0,0
0,0
0,0
9 100,0
0,0 100,0
6 66,7 33,3 100,0
0
0,0
0,0
0,0
2 50,0 50,0 100,0
1
0,0 100,0 100,0
34 83,3
8,3 91,7
1
0,0 100,0 100,0
5 50,0 16,7 66,7
0
0,0
0,0
0,0
0
0,0
0,0
0,0
7 55,6
0,0 55,6
0
0,0
0,0
0,0
2 50,0 50,0 100,0
1
0,0 100,0 100,0
1
0,0 100,0 100,0
Endémisme macrorégional Tota (%)
2
2
1
1
1
1
1
9
1
9
6
1
2
1
36
1
6
1
1
9
2
2
1
1
Endémisme macrorégional (%)
Acanthaceae
Aizoaceae
Amaranthaceae
Anacardiaceae
Annonaceae
Aphloiaceae
Apiaceae
Apocynaceae
Araceae
Araliaceae
Arecaceae
Asparagaceae
Asphodelaceae
Asteliaceae
Asteraceae
Begoniaceae
Boraginaceae
Brassicaceae
Cactaceae
Campanulaceae
Caryophyllaceae
Celastraceae
Chrysobalanaceae
Clusiaceae
Endémiques stricts
Familles
Indigènes
d’après l’Index de la flore vasculaire de la Réunion, version 2007.2 (mise à jour du 20
décembre 2007), CBNM (V. Boullet, coord.)
50,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
11,1
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
2,8
0,0
16,7
0,0
0,0
22,2
0,0
0,0
0,0
0,0
50,0
50,0
0,0
100,0
100,0
0,0
0,0
77,8
0,0
100,0
100,0
0,0
100,0
100,0
94,4
100,0
83,3
0,0
0,0
77,8
0,0
100,0
100,0
100,0
Conservatoire Botanique National de Mascarin – V. Boullet
Décembre 2007
Combretaceae
Commelinaceae
Connaraceae
Convolvulaceae
Cunoniaceae
Cyperaceae
Ebenaceae
Ericaceae
Eriocaulaceae
Erythroxylaceae
Escalloniaceae
Euphorbiaceae
Fabaceae
Flagellariaceae
Gisekiaceae
Goodeniaceae
Haloragaceae
Hernandiaceae
Hydrocharitaceae
Hypericaceae
Hypoxidaceae
Icacinaceae
Iridaceae
Juncaceae
Lamiaceae
Lauraceae
Laxmanniaceae
Lecythidaceae
Linaceae
Loganiaceae
Loranthaceae
Lythraceae
Malvaceae
Melastomataceae
Meliaceae
Memecylaceae
Menispermaceae
Molluginaceae
Monimiaceae
Moraceae
Myrsinaceae
Myrtaceae
Nyctaginaceae
Olacaceae
Oleaceae
Onagraceae
Orchidaceae
Orobanchaceae
Pandanaceae
Phyllanthaceae
Piperaceae
Pittosporaceae
Plantaginaceae
Plumbaginaceae
Décembre 2007
1
1
1
5
2
42
1
5
1
3
1
16
22
1
1
2
1
1
2
1
1
1
1
1
3
2
1
1
1
3
1
2
26
2
6
2
1
1
5
6
12
6
2
1
3
3
148
3
4
6
8
1
4
1
0
0
0
0
0
12
1
3
0
0
1
9
4
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
12
1
2
1
0
0
4
1
7
5
0
0
0
0
59
1
3
1
2
0
0
0
1
0
0
0
2
3
0
0
0
3
0
3
0
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
1
1
1
1
1
3
0
0
6
0
4
1
0
0
1
3
4
1
1
1
1
0
31
0
0
1
4
0
0
0
1
0
0
0
2
15
1
3
0
3
1
12
4
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
1
1
1
1
1
3
0
0
18
1
6
2
0
0
5
4
11
6
1
1
1
0
90
1
3
2
6
0
0
0
0
1
0,0 100,0 100,0
0,0 100,0
0
0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
1
1
0,0
0,0
0,0 100,0 100,0
0
0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0
2
0,0 100,0 100,0
0,0 100,0
3
18 28,6
7,1 35,7
7,1 42,9
0
1 100,0
0,0 100,0
0,0 100,0
1
4 60,0
0,0 60,0 20,0 80,0
1
1
0,0
0,0
0,0 100,0 100,0
0
3
0,0 100,0 100,0
0,0 100,0
0
1 100,0
0,0 100,0
0,0 100,0
3
15 56,3 18,8 75,0 18,8 93,8
2
6 18,2
0,0 18,2
9,1 27,3
0
0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0
0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0
0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
1
1
0,0
0,0
0,0 100,0 100,0
0
1
0,0 100,0 100,0
0,0 100,0
0
0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
1
1
0,0
0,0
0,0 100,0 100,0
0
0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0
0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
1
1
0,0
0,0
0,0 100,0 100,0
0
0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0
1
0,0 33,3 33,3
0,0 33,3
0
1
0,0 50,0 50,0
0,0 50,0
0
1
0,0 100,0 100,0
0,0 100,0
0
1
0,0 100,0 100,0
0,0 100,0
0
1
0,0 100,0 100,0
0,0 100,0
0
3
0,0 100,0 100,0
0,0 100,0
1
1
0,0
0,0
0,0 100,0 100,0
1
1
0,0
0,0
0,0 50,0 50,0
0
18 46,2 23,1 69,2
0,0 69,2
0
1 50,0
0,0 50,0
0,0 50,0
0
6 33,3 66,7 100,0
0,0 100,0
0
2 50,0 50,0 100,0
0,0 100,0
0
0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0
0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0
5 80,0 20,0 100,0
0,0 100,0
2
6 16,7 50,0 66,7 33,3 100,0
0
11 58,3 33,3 91,7
0,0 91,7
0
6 83,3 16,7 100,0
0,0 100,0
0
1
0,0 50,0 50,0
0,0 50,0
0
1
0,0 100,0 100,0
0,0 100,0
1
2
0,0 33,3 33,3 33,3 66,7
0
0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
43 133 39,9 20,9 60,8 29,1 89,9
0
1 33,3
0,0 33,3
0,0 33,3
0
3 75,0
0,0 75,0
0,0 75,0
2
4 16,7 16,7 33,3 33,3 66,7
0
6 25,0 50,0 75,0
0,0 75,0
1
1
0,0
0,0
0,0 100,0 100,0
1
1
0,0
0,0
0,0 25,0 25,0
0
0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
11
Conservatoire Botanique National de Mascarin – V. Boullet
Décembre 2007
Poaceae
Polygonaceae
Portulacaceae
Potamogetonaceae
Psiloxylaceae
Putranjivaceae
Ranunculaceae
Rhamnaceae
Rosaceae
Rubiaceae
Ruppiaceae
Ruscaceae
Rutaceae
Salicaceae
Santalaceae
Sapindaceae
Sapotaceae
Smilacaceae
Solanaceae
Stilbaceae
Typhaceae
Urticaceae
Vitaceae
40
1
1
3
1
1
2
4
1
19
1
2
9
3
2
5
4
1
1
1
1
14
4
10
0
0
0
0
0
1
0
0
9
0
0
5
0
0
0
2
0
0
0
0
8
0
0
1
0
0
1
1
0
2
0
8
0
0
2
3
0
3
2
0
0
1
0
4
1
10
1
0
0
1
1
1
2
0
17
0
0
7
3
0
3
4
0
0
1
0
12
1
4
0
0
0
0
0
1
1
0
1
0
2
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
14
1
0
0
1
1
2
3
0
18
0
2
7
3
0
4
4
0
0
1
0
12
1
12
25,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
50,0
0,0
0,0
47,4
0,0
0,0
55,6
0,0
0,0
0,0
50,0
0,0
0,0
0,0
0,0
57,1
0,0
0,0
100,0
0,0
0,0
100,0
100,0
0,0
50,0
0,0
42,1
0,0
0,0
22,2
100,0
0,0
60,0
50,0
0,0
0,0
100,0
0,0
28,6
25,0
25,0 10,0 35,0
100,0
0,0 100,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
100,0
0,0 100,0
100,0
0,0 100,0
50,0 50,0 100,0
50,0 25,0 75,0
0,0
0,0
0,0
89,5
5,3 94,7
0,0
0,0
0,0
0,0 100,0 100,0
77,8
0,0 77,8
100,0
0,0 100,0
0,0
0,0
0,0
60,0 20,0 80,0
100,0
0,0 100,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
100,0
0,0 100,0
0,0
0,0
0,0
85,7
0,0 85,7
25,0
0,0 25,0
Limites et perspectives du bilan actuel
Il ne faut pas perdre de vue qu'un bilan chiffré de biodiversité, aussi précis soit-il, n'est que le reflet à un
temps donné, de l'état des connaissances et des limites méthodologiques de l'inventaire lui-même. Plusieurs
remarques s'imposent :
-
-
-
le bilan actuel ne tient pas compte de quelques taxons en cours de description, ou bien
insuffisamment étayés au rang d'espèce, ou encore dont l'identité taxonomique est en cours
d'établissement ;
les données historiques et contemporaines n'ont pas été séparées. Le nombre réduit
d'espèces apparemment disparues, tout comme les redécouvertes récentes de Nesogenes
orerensis et de Senecio ptarmicifolius, endémiques strictes considérées comme disparues
depuis un siècle et demi, incitent effectivement à la prudence quant à l'opportunité de
dégager un bilan fidéle de la biodiversité contemporaine ;
les notions de spontanéité, d'indigénat et d'introduction des espèces ont impliqué des choix
qui pourront évoluer dans le futur avec de nouvelles données ;
125 "taxons douteux" n'ont pas été pris en compte dans le bilan ; cette précaution introduit un
déficit de diversité non négligeable dont les bases sont parfois assez subjectives. C'est
précisément le cas des espèces connues uniquement par des parts d'herbier dont l'origine
réunionnaise du matériel collecté est suspecte ; ou encore le cas de plusieurs espèces
orchidées endémiques décrites succinctement par E.J. de CORDEMOY (notamment de
nombreuses espèces du genre Cynorkis).
En terme de perspectives, l'intensification en cours des prospections, la publication prochaine de
quelques espèces nouvelles, l'affinement des études systématiques des groupes difficiles (genres Psiadia,
Cynorkis, Benthamia, Habenaria…), la révision en cours des Poaceae indigènes, permettent d'envisager une
évolution quantitative du bilan de diversité aussi bien en terme d'espèces indigènes que d'espèces exotiques.
Celle-ci ne devrait toutefois pas dépasser au final 10 % du bilan actuel.
Bryophytes
Les récents travaux d’analyse et de synthèse de la bryoflore de l’île de la Réunion,
dirigées par de C. AH PENG et J. BARDAT permettent désormais d’avoir une vison globale
étayée des groupes systématiques qui la composent. Les données qui suivent son extraites
Décembre 2007
Conservatoire Botanique National de Mascarin – V. Boullet
Décembre 2007
13
Mousses
Hépatiques
Anthocérotes
Total Bryophytes
57
32
1
90
Part espèces
(%)
Espèces
(d’après AH PENG C. et al. à paraître)
Genres
Diversité de la bryoflore de la Réunion
Familles
de la synthèse sur la diversité, l’endémicité et la distribution des bryophytes à la Réunion
(AH PENG C., BARDAT J., STAMENOFF P. et STRASBERG D., à paraître ).
159
94
3
256
449
302
3
754
59,5
40,1
0,4
100,0
La bryoflore spontanée de la Réunion s'élève à 754 espèces, se répartissant en
449 Mousses (59,5%), 302 Hépatiques (40,1 %) et 3 Anthocérotes (0,4 %).
Il est délicat pour les Bryophytes, compte tenu de leur grande capacité de dispersion
et de l’absence d’intérêt économique usuel, de faire la part entre espèces indigènes et
introduites. Il est probable que cette part soit extrêmement faible, d’autant qu’il faudrait
séparer mécanismes réels d’introduction de ceux de création de nouveaux milieux
(microhabitats) par l’homme et ses activités, favorisant alors l’installation sur des substrats
inconnus à l’état naturel de nouvelles espèces arrivées spontanément.
C. AH PE NG et al. (à paraître) citent deux cas qui pourraient illustrer les propos
précédents :
- celui de Pseudoscleropodium purum, mousse banale des sous-bois et lieux semiombreux des régions tempérées, présente sur les bords des chemins d’altitude à la
Réunion et qui pourrait avoir été introduit involontairement par l’homme et le bétail ;
- celui de Gymnostomum calcareum, espèce calcicole croissant à la Réunion sur les
fours à chaux, constituant des habitats carbonatés artificiels, alors que l’île
volcanique, en dehors des plages de sables coralliens, est naturellement totalement
dépourvue de milieux carbonatés.
On admettra que les données précédentes sur la bryoflore de la Réunion s’appliquent
provisoirement pour la Bryoflore indigène de l’île.
Mousses
Hépatiques
Décembre 2007
68
18
449
302
Taux
d’endémicité
(%)
(d’après AH PENG C. et al. à paraître)
Total espèces
Endémicité de la bryflore de la Réunion
Endémiques
strictes
La bryoflore de la Réunion comporte 86 espèces endémiques se répartissant en 68
mousses (79,1 %) et 18 hépatiques (20,9 %). Il n’y a pas d’Anthocérote endémique dans
l’île.
L’endémicité stricte est globalement, pour l’ensemble des Bryophytes, de 11,4 %.
Pour les Mousses, elle est de 15,1 % et pour les Hépatiques de 6,0 %.
15,1
6,0
Conservatoire Botanique National de Mascarin – V. Boullet
Décembre 2007
14
Anthocérotes
Bryophytes
0
86
3
754
0
11,4
Bilan comparé Bryophytes / Ptéridophytes / Spermatophytes
Ratio genres/espèces
Genres endémiques
stricts
Espèces endémiques
strictes
Endémicité strcite
Genres (%)
Endémicité stricte
Espèces (%)
Bryophytes
Ptéridophytes
Spermatophytes
Total
Espèces
(d’après AH PENG C. et al. à paraître
pour le Bryophytes et CBNM (V.
BOULLET coord.) 2007 pour les
Ptéridophytes et les Spermatophytes)
Genres
DIVERSITÉ COMPARÉE DES
GRANDS ENSEMBLES
SYSTÉMATIQUES DE LA FLORE
INDIGÈNE DE LA RÉUNION
Familles
La diversité de bryophytes, des ptéridophytes et spermatophytes peut valablement
être comparée car les modes d’acquisition et d’analyse des données sont similaires pour un
certain nombre de paramètres. Pour les Bryophytes, seule l’analyse de la composante
endémique stricte est disponible ; les endémicités régionale et macrorégionale n’ont donc
pas été abordées.
90
27
101
218
256
88
307
651
754
241
599
1594
2,95
2,74
1,95
2,45
0
0
8
8
86
17
219
322
0
0
2,6
1,2
11,4
7,1
36,6
20,2
Les bryophytes, bien qu’encore insuffisamment explorées dans l’île, représentent
d’ores et déjà la composante de diversité floristique la plus importante de l’île, avec 754
espèces. Viennent ensuite les Spermatophytes (599 espèces) , puis les Ptéridophytes (241
espèces).
Les Spermatophytes présentent par contre un fort taux d’endémicité stricte (36,6
%), trois fois plus important que celui des Bryophytes (11,4 %) et cinq fois plus élevé que
celui des Ptéridophytes (7,1 %). Ces différences, à caractère insulaire marqué, traduisent
probablement la capacité relativement aisée des spores de Bryophytes ou de Ptéridophytes
à circuler et prendre pied dans l’île, d’où le maintien de flux de gènes moins propices à la
spéciation. À l’inverse, la difficulté d’arrivée sur une île océanique isolée reste importante
pour les semences, généralement plus lourdes (mais les graines des Orchidées sans
albumen font exception), des plantes à fleurs, réduisant l’éventuel renouvellement des
populations et facilitant les mécanismes de spéciation.
Le caractère insulaire océanique de la flore est donc nettement plus marqué
pour les Plantes à fleurs, ce que confirme d’ailleurs le ratio genre/espèces connu pour être
plus faible dans les îles, avec une valeur basse de 1,95 pour les Spermatophytes, de 2,74
pour les Ptéridophytes et de 2,95 pour les Bryophytes.
Décembre 2007

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