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 “LA FAMILLE” Allocution de l’ouverture des assises de la rentrée pastorale 2012 à la paroisse Notre Dame d’Afrique. Par Son Excellence Mgr. Dieudonné NZAPALAINGA, Archevêque Métropolitain de Bangui le mardi 25 septembre 2012 Discours d’ouverture de la rentrée pastorale 2012-­‐2013 Excellence Monseigneur Andrés, Chargé d’Affaire à la Nonciature, Révérends Prêtres, Révérends religieux et religieuses, Chers frères et sœurs : la paix du Christ ! Apres un temps de grâce vécu par nos églises à travers les quatre ordinations épiscopales et les installations qui ont suivi, nous voici, conviés par le Seigneur, au seuil d’une nouvelle année pastorale. En effet la rentrée pastorale est un moment de rencontre et de convivialité, un temps de fraternité et de fraternisation, un espace de prière et de communion vécues en église par les différents doyennés, paroisses, mouvements, fraternités, et groupes de prière. Oui, tous et chacun, nous nous sommes donnés rendez-­‐vous ; les uns ont rejoint les autres pour être reçus par eux, et en même temps, pour les recevoir en les écoutant et en les éclairant. De fait, il est difficile de recevoir quelqu’un, sans aller jusqu’à le reconnaître comme celui dont on a besoin, celui dont on a à recevoir. De même comment demander à être reçu par autrui en qualité de messager du Christ sans être soit même un exemple d’hospitalité ? Au demeurant, le fait de recevoir comme celui d’être reçu apparaissent comme l’expression d’une foi vivante, qui prouve que l’on est devenu véritablement disciple du Christ. Dans la vie chrétienne, recevoir est un signe tangible de l’amour fraternel. On accueille un autre, capable de nous interpeller et de nous mettre en cause. Ne l’oublions pas, recevoir le Christ dans les autres par fidélité à sa Parole, c’est équivalemment recevoir le Père : « En vérité, en vérité, je vous le dis, qui accueille celui que j’aurai envoyé m’accueille ; et qui m’accueille, accueille celui qui m’a envoyé » (Jn 13, 20). « Si quelqu'un m'aime, il observera ma parole, et mon Père l'aimera; nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure » (Jn 14, 23). L’Epître aux Hébreux abonde dans le même sens : « Persévérez dans l'amour fraternel. N'oubliez pas l'hospitalité ; car, en l'exerçant, quelques-­‐uns ont logé des anges sans le savoir» (13, 1-­‐2). Il ressort de ce qui précède que les cinq jours que Dieu nous accorde sont une aubaine pour nous accueillir mutuellement, nous de Bangui, ainsi que nos frères et sœurs des 4ème et 5ème doyennés. Sœurs et frères dans le Christ, vous et moi savons que le bon accueil commence par la salutation ! Alors, permettez-­‐moi de vous saluer avec le slogan retenu pour la famille (Triple salutation avec le slogan): « Famille chrétienne de l’Archidiocèse de Bangui : Debout ! Préparons le Royaume de Dieu. » 2 « Sewa-­‐wamabe ti kota vaka-­‐Da Nzapa ti Bangui : Londo ! E leke Ndo-­‐gbya ti Nzapa.» « Le Seigneur Dieu dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Il faut que je lui donne une aide qui lui soit assortie ». … Il prit une de ces côtes et referma la chair à sa place. Puis, de la côte qu’il a tirée de l’homme, le Seigneur Dieu façonna une femme et l’amena à l’homme. Alors celui-­‐ci s’écria : à ce coup ; c’est l’os de mes os et la chair de ma chair » (Gn 2,18-­‐22). Mes bien aimés dans le Christ, l’an dernier déjà, du 20 au 25 septembre, nous avions été éclairés par diverses présentations relatives à la famille. Les experts et expertes s’étaient succédés pour nous entretenir respectivement sur les thèmes suivants : ü Les Fondements anthropologiques de la famille, ü les défis de la famille face à la nouvelle éthique mondiale, ü Pour une ecclésiologie de l’Eglise Famille de Dieu, ü Les fondements anthropologiques et culturels de la famille en RCA, ü Pour une dot responsable, ü La paternité et la maternité responsables. Ensuite, sur la base d’un questionnaire assorti de recommandations visant à identifier les écueils de la famille chrétienne ainsi que leurs pistes de sortie, des réflexions ont été menées dans nos paroisses, mouvements, fraternités et groupes de prières, ceci à travers des homélies, conférences, récollections et retraites tout au long de l’année pastorale. Un temps et un espace de restitution ont même été arrêtés. Mais hélas : « l’homme propose, Dieu dispose », nous dit l’adage ! Dieu en avait disposé autrement, bien au delà de notre proposition et de nos attentes, il nous a dépassés en nous faisant don des pasteurs ! Tous et chacun, aujourd’hui, nous lui rendons grâce comme a su le faire la Vierge Marie : « Le Puissant fit pour moi des merveilles : Saint est son Nom ! » Ce travail de restitution va tout de même se faire aujourd’hui, par l’abbé Nicaise POUKRE KONON, sur la base des réponses au questionnaire que vous nous aviez fait parvenir : Monsieur l’abbé, soyez remercié pour tout le travail déjà abattu, ainsi que pour celui que vous continuez à faire comme coordonnateur de la pastorale au sein de notre archidiocèse ! Frères et Sœurs, notre Archidiocèse se donne encore une année pour approfondir davantage le thème de la famille sous l’angle théologique. Tel va être l’objet de ces assises. Il s’agira de témoigner de la foi de l’Eglise notre mère, en nous inspirant des enseignements des pères de l’Eglise, ainsi que des écrits de nos pères évêques centrafricains. Le témoignage de l’Eglise consiste en une catéchèse sur la Sainte Trinité, Dieu en trois personnes : Père, Fils et Saint Esprit. La Très Sainte Trinité est le modèle véritable de la famille. Ce mystère est la somme de la foi chrétienne. 3 C’est « Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit » que nous sommes baptisés (cf. Mt 28,19). Toute célébration eucharistique s’ouvre par une formule trinitaire et se termine de même. Et Saint Paul d’écrire : « La grâce de Jésus notre seigneur, l’Amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit Saint soient avec vous tous » (1Cor 13,13). Nous voudrions nous rappeler que le principe d’unité qui harmonise la relation entre les trois Personnes est la communion. Ainsi Saint Jean écrit dans son Evangile : « … Le Paraclet, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom… » ou encore : « … lorsque viendra l’Esprit de vérité, … il ne parlera pas de son propre chef, mais il dira ce qu’il entendra … . Il me glorifiera car il recevra de ce qui est à moi … » (cf. Jn 16, 13-­‐15). Dans l’histoire du salut, la famille de Joseph, Marie et Jésus est reconnue et vénérée sainte. Elle est aussi un modèle pour l’humanité et pour toute famille chrétienne. Chacun a sa place en son sein et les activités de chaque personne doivent contribuer à la croissance spirituelle de l’autre. Notre défi tout au long de cette année consiste à travailler pour que chacune de nos familles (biologique, socio-­‐professionnelle, religieuse) soit l’espace privilégié de l’accueil à nouveau frais du Dieu de Jésus-­‐Christ qui a fait irruption dans notre histoire, et qui vient quotidiennement à notre rencontre combler gracieusement nos attentes en nous donnant époux, épouse, enfant, collaborateurs… Puisse la famille devenir véritablement le lieu où la foi est repensée et vécue, ceci conformément au dire du Pape : “la foi doit être repensée, naturellement, et surtout elle doit être vécue aujourd’hui d’une manière nouvelle pour devenir quelque chose qui appartient au présent.” « Par la foi, Marie a accueilli la parole de l’Ange et elle a cru à l’annonce qu’elle deviendrait Mère de Dieu dans l’obéissance de son dévouement… Avec la même foi, elle suivit le Seigneur dans sa prédication et demeura avec lui jusque sur le Golgotha… Avec foi Marie goûta les fruits de la résurrection de Jésus… » (La porte de la foi n° 13, §3). D’auprès de Dieu qu’elle se trouve désormais, puisse la Vierge Marie, protectrice de la famille, prier pour nos assises, afin qu’avec un seul cœur et une seule âme, nous cherchions la gloire de son Fils par nos imitations quotidiennes ! Que Dieu bénisse nos travaux ! 4