Confession - Saint-Pierre du Gros Caillou

Transcription

Confession - Saint-Pierre du Gros Caillou
Le Sacrement de réconciliation :
Se confesser, pourquoi ?
PAROISSE ST PIERRE DU GROS CAILLOU
92 rue St Dominique
75007 PARIS
Tél : 01.44.42.04.04
[email protected]
www.stpierredugroscaillou.com
1) La joie de Dieu devant le repentir de l’homme
L’actualité nous scandalise souvent : elle donne envie de se révolter contre les injustices, les
mensonges, les scandales… Or, l’Evangile parle de pardon : la repentance est toujours possible. Le
mal qui est dans le monde et en nous n’est pas une fatalité. Au-delà de la justice qui est toujours
nécessaire, l’amour est plus fort : Dieu ne désespère pas de l’homme. L’incroyable bonne nouvelle
du pardon pousse l’homme à changer de vie, à croire au meilleur de lui-même. Dieu ouvre un
avenir. Il se montre Père. Jésus regarde le pécheur et lui redonne vie, il le sauve ! L’Eglise est témoin
de cette bonne nouvelle du pardon : Elle est la communauté des frères qui se réconcilient en JésusChrist.
 « Prendrai-je plaisir à la mort du pécheur et non pas plutôt à le voir renoncer à sa conduite
mauvaise ?» (Ezéchiel, 18,23)
 « il y a plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent…» (Matthieu 18,13)
 «Ton frère que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé»
( Parabole du Père miséricordieux Luc 15,32)
2) Bonne Nouvelle : Dieu voit plus loin que notre péché. Passer du
faux au vrai regret.
a) Dieu aime d’abord :
Pourquoi cédons-nous à la tentation de juger, de condamner, d’enfermer les autres ?… En déplorant
le mal, on étiquette purement et simplement des personnes ; on les identifie à leur mal… Il est difficile
de « décoller » la personne qui commet la faute de la faute elle-même. Le jugement porté sur autrui
se tourne d’ailleurs souvent contre soi-même, car nous nous jugeons aussi sévèrement nous-mêmes.
Le regard peut tuer :
Jésus montre que cette attitude n’est pas la bonne :
Dieu mesure la personne à l’amour qu’il a pour elle.
 « Je ne prends pas plaisir à la mort de qui que ce soit, oracle du Seigneur, convertissez-vous et
vivez ! » ( Ezéchiel 18,32)
 « que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre » (Jésus devant la femme adultère,
Jean 8,7)
► Est-ce que je crois au pardon ?
► Ne pas juger l’autre,
► Ne pas se juger soi-même…
regretter, mettre son péché sous le regard de Dieu nous permet de pas nous identifier à lui… Le
pardon nous fait relever la tête.
...Sans céder à la facilité, être naïf… La repentance est un acte intérieur de retournement, de
regret, de retour.
On ne « se passe pas l’éponge» : on voit clairement le mal qu’on a fait et on en assume la
responsabilité devant Dieu…
b) Distinguer le degré de la faute :
Nous mesurons souvent le péché au sentiment que nous en avons (honte, remords…) ; mais la
sensation de la honte n’est pas en soi l’indication du degré du péché.
l’Eglise propose aussi de tenir compte de quatre points dans le discernement de son péché : a t-on
agi librement, gravement, en connaissance de cause, de manière délibérée ?
Il se peut qu’un péché soit grave, par distinction avec le péché véniel.
► Dans telle circonstance a t-on agi librement, de manière délibérée, en
connaissance de cause, sachant que l’on fait mal ?…
3) Dépasser une fausse idée de Dieu et de soi : l’aveu libéré
a) Dieu n’est pas le «gendarme intérieur» que l’on croit !
Oui, regardons Dieu comme un Père qui nous libère, et non pas un Dieu qui sanctionnerait les
manquements : il nous ouvre à l’aveu confiant.
Il faut s’accueillir soi-même avec ses conflits, ce qui blesse, ce qui fait mal… La joie est dans la
libération de tout égoïsme et de toute peur.
Le remords est aussi souvent de l’orgueil blessé ! Le regret c’est s’accueillir tel qu’on est sans pour
autant se résigner à ce qu’on ne veut pas être… Libérons-nous de l’image que nous rêvons de nousmême en remettant toute faiblesse entre ses mains.
Nous offensons moins Dieu que nous ne nous blessons nous-mêmes… et cela est ce qui fait « mal » à
Dieu le plus !
 « Ses péchés, ses nombreux péchés lui sont remis car elle a montré beaucoup d’amour » (Jésus parlant d’une
femme pécheresse, Luc 7,47)
► Quelle est notre humilité, notre pauvreté, notre accueil, notre confiance face à notre faiblesse ?
b) «Nommer» enfin son mal afin de :
Faire la lumière sur ce qui demeure confus, opaque, plus ou moins volontaire : les tentations qui
recouvrent nos tendances, les fragilités. Car tout cela n’est pas nécessairement péché.
Tenir compte des situations dont on est solidaire, notamment sur le plan professionnel : des
comportements collectifs qui induisent un climat de malhonnêteté, d’exclusion contre lequel on tarde
parfois à réagir…
Le risque, à l’opposé, c’est se donner des bonnes raisons, s’autojustifier, fuir l’explication qui clarifie.
Mettre à distance, prendre le dessus pour identifier le mal
Le risque, à l’opposé, c’est se résigner au mal.
Eviter l’orgueil, qui nous rend un peu trop sûr de soi : l’orgueil de Pierre qui se croyait invinciblement
fidèle à Jésus…
Le risque, à l’opposé, c’est se surestimer.
► Est-ce qu’on accepte de faire la lumière sur soi-même ?
► Est-ce qu’on aime les autres pour soi… ou en eux-mêmes ?
► Prenons-nous les moyens de réfléchir en chrétiens sur les structures sociales ?
c) Être pardonné, se pardonner soi-même, pardonner les autres.
Trois formes du pardon indissociables.
Jésus nous apprend le pardon des autres pour mieux peser le prix de la miséricorde de Dieu envers
nous-même. C’est pourquoi Jésus insiste à plusieurs reprises sur le pardon des frères.
 « Ne devrais-tu pas avoir pitié de ton compagnon comme j’ai eu pitié de toi ?… » (Jésus au débiteur
impitoyable, Matthieu 18,33)
 « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé »
► Les célébrations pénitentielles sont-elles une chance pour vivre le pardon ?
► Comment réfléchir au pardon en famille, dans le milieu professionnel ?
4) La grâce du pardon nous transforme : du bon usage de
l’absolution et de la pénitence.
a) Croire que la parole « guérit » :
Voici que surgit maintenant une question lancinante : et si Dieu ne pouvait pas me changer ?
Entre la résignation (« je n’y arriverai jamais ») et la révolte (« pourquoi ça m’arrive à moi ? »), Il y a la
force de Dieu dans une vie : Le pardon que je reçois dans l’absolution sacramentelle est la parole de
Dieu qui me libère : « Je te pardonne tous tes péchés au nom du Père, du Fils et du saint Esprit»
 « Si tu veux, tu peux me purifier… » (le lépreux à Jésus, Marc 1,40)
 « afin que vous croyiez que le Fils de l’Homme a le pouvoir de remettre les péchés… lève-
toi… » (Jésus au paralytique, Marc2)
► Dieu vient non seulement pardonner mais recréer l’homme :
Est-ce que j’y crois pour moi ?
► Sa parole peut m’atteindre : est-ce que je l’accueille pour moi ?
b) dépasser la « bonne conscience»
La confession, ce n’est pas régler des comptes ... ce n’est pas si simple. Le sacrement n’a pas pour
but « d’effacer l’ardoise» mais de permettre des changements, de se remettre en question : non de
se mettre en règle mais de faire des pas pour avancer, se laisser transformer, prendre tel ou tel problème à bras le corps.
Voyons quelques points précis sur lesquels vraiment avancer :
c) La pénitence pour progresser devant Dieu et les hommes
Un accès régulier au sacrement de confession entraîne à la vigilance intérieure et à la garde du
cœur contre les démissions qui, si petites soient-elles, finissent par en induire de plus grandes…Mettre
par exemple en lumière les manquements importants, traquer les attachements nuisibles, les conduites indélicates, les mauvaises pentes qui entretiennent la médiocrité et aboutissent à la tristesse.
Oui, c’est un effort, ça coûte : c’est la résolution qui prend la forme d’un travail sur soi avec l’aide du
Christ…
 « Luttez pour entrer par la porte étroite… » (Luc 13,24)
 « Etroite est la porte, et resserré le chemin qui mène à la vie » Mat 7,14)
 « Là où est ton trésor, là est ton cœur » (mat 6.21)
 « Va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres… puis viens et suis-moi » ( Jésus au jeune
homme riche, Luc 18,22)
►Est-ce que l’on veut véritablement changer ?
►Quels efforts me permettront d’être plus attentif à Dieu et à sa Parole ?
►De pardonner ou de demande pardon ?
►De vaincre les jugements hâtifs, les préjugés ?
►De surmonter tel égoïsme, telle intempérance ?
►D’être artisan de paix ?
►De m’ouvrir au frère qui frappe à ma porte ?
Mon Dieu, j'ai un très grand regret
de vous avoir offensé,
parce que vous êtes infiniment bon,
infiniment aimable,
et que le péché vous déplaît.
Je prends la ferme résolution,
avec le secours de votre sainte grâce,
de ne plus vous offenser et de faire pénitence.
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