par la poste - Société des Amis de Victor Hugo

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par la poste - Société des Amis de Victor Hugo
PAR LA POSTE
Luc Ferry nous a écrit en février 2004 – il était alors ministre de l’Éducation Nationale et, à ce
titre, membre du Comité d’honneur de notre Société – , pour nous dire tout le bien qu’il pensait
de la Société des Amis de Victor Hugo et de L’Écho Hugo. Voici le courrier qu’il nous a
adressé :
Madame, Monsieur,
Je vous remercie de m’avoir fait parvenir le dernier numéro de L’Écho Hugo ainsi que la copie du
procès-verbal de l’Assemblée Générale de la Société des Amis de Victor Hugo qui s’est tenue le 17
décembre dernier.
J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce bulletin d’une grande richesse qui rend admirablement compte
de la présence de cet écrivain dans notre société, de son omniprésence dans les manifestations
culturelles et de la modernité de son œuvre.
Cet ouvrage témoigne de tous les efforts que déploie votre Société pour la promotion de cet auteur
hors du commun.
Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.
Luc Ferry
*
Charles Dupêchez, spécialiste de Marie d’Agoult et responsable de la publication de sa
Correspondance dont deux tomes sont déjà parus (Marie de Flavigny, comtesse d’Agoult,
Correspondance générale, Tome I : 1821-1836 ; tome II : 1837 – octobre 1839, Honoré
Champion, 2003 et 2004) nous a confirmé par courriel que la lettre de Victor Hugo publiée par
nous dans L’Écho Hugo n°2 est bien adressée à la comtesse d’Agoult et se trouvait autrefois
dans les archives familiales de celle-ci. Monsieur Jean-François Sourd, qui nous avait
communiqué copie de la lettre, n’en avait pour seule preuve que l’affirmation du vendeur
d’autographes à qui il avait acheté le document et avait lancé un appel aux spécialistes. Cet
appel a été entendu. Voir L’Écho Hugo n°2, 2002, p. 73 et 77.
*
Catherine Poncioux s’est efforcée de ne pas manquer les manifestations données en hommage à
Hugo dans sa région, le Berry, en 2002. Elle en a fait un relevé et nous l’a adressé. Beaucoup
d’entre vous auront sans doute eu également l’occasion de voir ces spectacles, qui ont tourné,
pour la plupart, dans de nombreuses régions de France. « Ces spectacles auxquels j’ai assisté,
écrit Catherine Poncioux, ont permis un élargissement certain de mon aptitude à appréhender
l’œuvre et le grand écrivain ».
- Marion de Lorme, mise en scène de Jacques Ardouin, par l’Atelier Théâtre de la Cité et le Théâtre
de Saint-Maur, donnée à la Cité de l’or (Cher) le samedi 27 avril 2002. Avec dans les principaux rôles
Michel Leroyer, Raymond Acquaviva, Alexandra Royan, Jérôme Foucher. [Voici quelques extraits
d’un compte rendu de ce spectacle paru sur le site Hugo de l’Éducation Nationale et consultable sur
les archives de ce site :
«Écrite en 1829 par Hugo, la pièce fut interdite par la censure car l’évocation du personnage de Louis XIII, qui apparaît
dans les scènes 6, 7 et 8 de l’acte III, pouvait faire penser à Charles X. Ces scènes sont sans aucun doute les plus réussies de
la mise en scène de Jacques Ardouin, en grande partie grâce à la personnalité exceptionnelle de l’acteur qui incarne le roi :
Raymond Acquaviva. Celui-ci, physiquement très ressemblant aux portraits de son modèle, met en relief les subtilités du
texte, réussissant à en faire entendre, au-delà de ce qui est dit explicitement, tout ce que suggère Hugo. Le Marquis de
Nangis, oncle de Gaspard de Saverny, et Marion de Lorme, amante de Didier, viennent supplier le roi de faire grâce aux
deux jeunes gens condamnés à mort pour s’être battus en duel. La manière dont Raymond Acquaviva prononce " Qu’est-ce
que cette dame ? " après la supplique de Marion laisse deviner qu’elle l’agace plus qu’elle ne l’émeut et qu’il n’aime pas
beaucoup la gent féminine ; on y sent aussi tout le mépris du monarque pour quelqu’un qu’il soupçonne issu du peuple et qui
vient défendre un homme de rien ; ce dédain se confirmera quand il avouera "ce vieillard m’a touché" en parlant du marquis
de Nangis, comme si les suppliques de la jeune femme lui étaient indifférentes. Tout en laissant entendre au public tous ces
non-dits, Raymond Acquaviva montre bien que la faiblesse du personnage n’exclut pas la dureté, voire une certaine
méchanceté, sa voix alternant le gémissement, l’agacement et l’inflexibilité. La mise en scène suggère l’attirance du roi pour
son bouffon sinistre par des regards, des gestes discrets. Ce qui permet de mieux comprendre pourquoi L’Angely ose ainsi
jouer avec le feu, risquant sa propre vie pour sauver celle des jeunes gens. Mais le dialogue montre bien qu’il a tort d’avoir
trop confiance en l’affection que lui porte son maître… Le rire domine pourtant dans ces trois scènes, le jeu des acteurs
réussissant parfaitement à faire alterner la drôlerie et le pathétique tout en privilégiant l’humour noir.
Jérôme Foucher (Didier) et Gael Albespy (Saverny) ont à peu près l’âge des personnages qu’ils incarnent : une vingtaine
d’années, ce qui les rend particulièrement crédibles. L’aspect sauvage et puritain de Didier passe mieux en effet chez un tout
jeune homme (surtout de cette époque). Sa juvénilité, à laquelle s’ajoute un physique agréable, atténue l’aspect sombre et
tourmenté de cet être trop rigide. Ses excès et ses emportements en deviennent plus supportables. Saverny semble plus jeune
encore (par moments on pourrait donner dix-sept ans à Gael Albespy) et il paraît donc logique qu’il demande à Didier de
l’aider à mourir, comme un jeune frère qui attend de son aîné qu’il lui apprenne à vivre. […] Jacques Ardouin paraît avoir
fait travailler à ses acteurs la diction des vers, bien que leur attention – ou sa vigilance - se relâche […] au cours de la
pièce. 1 ». ]
- Lucrèce Borgia, mise en scène de Marie-Claude Morland, par l’Atelier du Trèfle, donnée au Centre
Culturel Albert Camus d’Issoudun (Indre), le vendredi 11 octobre 2002.
- Mangeront-ils?, mise en scène de Benno Besson, donné à la Maison de la Culture de Bourges (Cher)
le vendredi 7 février 2003. [Voir le compte rendu de ce spectacle par Vincent Wallez dans L’Écho
Hugo n°3, p. 21-24.]
- Lecture des Contemplations , par Philippe Noiret, donnée à la Cité de l’or de Saint-AmandMontrond (Cher) le 19 novembre 2003.
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Compte rendu par Danièle Gasiglia-Laster.

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