Solides face aux prises de bénéfices
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Solides face aux prises de bénéfices
MARCHÉS & PRODUITS UBS: CoCos sur Scor mardi 24 décembre 2013 PAGE 9 Potentiel de la microfinance Le réassureur a lancé Près de 130 millions de personnes dans le monde ont bénéficié de ce mode de financement en quinze ans. un nouveau programme PRASHANT THAKKER* nie de croissance explosive, ali- des rendements supérieurs aux nanciers pour la première fois. de protection de son mentée par des pratiques de prêt coûts. La fourniture de services fi- Des systèmes de paiement mobicapital avec la banque La Société financière internatio- agressives et irresponsables, s’est nanciers aux pauvres exige un en- les comme M-Pesa changent la faen cas d’imprévu majeur. nale estime que la microfinance brusquement arrêtée. gagement. Sans profits, les IMF çon dont les gens transfèrent, reScor a lancé un programme de protection de son capital avec UBS, qui prévoit l’achat d’actions nouvelles du réassureur par la banque suisse en cas d’événement extrême, selon un communiqué publié hier. Cette ligne d’émission contingente s’élève à 200 millions d’euros. Elle remplace la ligne existante de 150 millions d’euros et ajoute les risques liés à la vie à ceux, déjà couverts, liés aux catastrophes naturelles. Avec cet instrument, l’objectif pour Scor est d’éviter que son niveau de solvabilité baisse en-deçà d’une zone qu’il a lui-même définie. «L’émission d’actions sera déclenchée dès lors que le montant total des pertes ou des sinistres enregistrés par Scor et consécutives à la survenance de catastrophes naturelles ou d’événements extrêmes vie s’établira au-dessus d’un certain niveau entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2016. Cette solution est disponible en deux tranches de 100 millions d’euros chacune», a indiqué le réassureur. Les événements couverts sont par exemple les tremblements de terre, les raz-de-marée, les impacts d’astéroïde, les épidémies ou encore les actes de guerre. Le programme prévoit également qu’une tranche de 100 millions d’euros soit tirée si «le cours moyen pondéré par les volumes des actions Scor» s’établit à moins de 10 euros, soit un cours proche de la valeur nominale des actions Scor, et ce si aucune tranche n’a été préalablement tirée. a atteint quelques 130 millions de personnes dans le monde entier au cours des 15 dernières années. Au cours de cette période, la microfinance a été saluée pour son potentiel à faire progresser l’inclusion financière et permettre aux gens de sortir de la pauvreté. Mais elle a aussi essuyé de vives critiques, certains prêteurs étant accusés de mercantilisme. Malgré les écueils largement médiatisés de l’industrie, son potentiel d’amélioration de la vie des pauvres ne peut être ignoré. La question est maintenant de savoir comment faire en sorte que la microfinance devienne l’industrie dont le monde a besoin. A cet effet, trois mesures importantes doivent être prises. La première est une meilleure réglementation. Les institutions de microfinance (IMF) revêtent des formes multiples - des banques traditionnelles, des banques spécialement autorisées, des sociétés non financières, des sociétés de financement et de crédit-bail, des organisations non gouvernementales, des coopératives, des fiducies - et suivent une variété de modèles d’affaires. Tous ces intermédiaires doivent être reconnus et réglementés en fonction des besoins de l’économie dans laquelle ils opèrent. Une réglementation inadéquate est dommageable d’abord et avant tout pour ceux qui ont le plus besoin des services de la microfinance. Cela n’a jamais été aussi apparent que dans la crise du secteur de la microfinance en 2010 dans l’Etat indien de l’Andhra Pradesh - qui concentre de nombreuses IMF - lorsqu’une décen- Le surendettement, ainsi que des pratiques de recouvrement coercitives, ont conduit à une série de suicides très médiatisés, incitant les autorités locales à mettre en œuvre de nouvelles restrictions sur les IMF et à décourager les emprunteurs de rembourser leurs dettes. La chute des taux de remboursement a mis fin au micro-crédit. Afin d’éviter de tels résultats, les gouvernements doivent concevoir des réglementations qui favorisent un modèle d’inclusion financière durable, qui permette aux IMF d’offrir un soutien de long terme aux emprunteurs. En même temps, la réglementation doit dissuader les IMF de se comporter imprudemment avec un segment de clientèle vulnérable. Enfin, la réglementation devrait être fondée non pas sur l’expérience passée, comme c’est le cas maintenant, mais sur les possibilités futures; en d’autres termes, le cadre réglementaire doit être suffisamment souple pour s’adapter à de nouvelles innovations. La deuxième mesure, à prendre par le secteur de la microfinance lui-même, est de créer des mécanismes efficaces pour évaluer l’impact de l’industrie (L’Agefi d’hier). À l’heure actuelle, certains gouvernements et universitaires sont mal à l’aise avec le fait que les IMF, qui sont censées fournir un bien public en faisant progresser l’inclusion financière, cherchent à faire des bénéfices. Pourtant, le fait que certaines IMF aient confondu recherche de profit et abus des emprunteurs en vue de réaliser des profits excessifs ne signifie pas que la microfinance durable ne doive obtenir sont incapables d’investir dans le talent et le développement de produits nécessaires pour servir les gens sur le long terme. De nombreux gouvernements ont maintenant mis en œuvre des plafonds de taux d’intérêt et des casquettes de marge pour réduire les profits excessifs pour les IMF, tout en ignorant les marges d’alternatives non organisés du marché, comme les prêteurs sur gages. Afin de fournir une perspective plus équilibrée sur le secteur de la microfinance par rapport à d’autres types de fournisseurs de services financiers, les IMF doivent faire davantage pour mesurer et expliquer leur valeur sociale et économique. La bonne nouvelle est que les acteurs de l’industrie, les investisseurs et les gouvernements ont déjà mis en place des paramètres d’évaluation de facteurs allant de la tarification au comportement. Bien que que cela ait abouti à un ensemble assez disparate d’indicateurs, qui doivent être normalisés, ces efforts sont un signe encourageant de l’engagement du secteur de la microfinance à assumer son rôle dans l’écosystème des services financiers. La troisième mesure concerne la technologie. La connectivité mobile est en train de transformer le système financier mondial, permettant aux populations rurales isolées d’accéder aux services fi- çoivent et économisent de l’argent dans de nombreux pays en développement, dont le Kenya, le Pakistan et les Philippines. Pour le secteur de la microfinance, ces systèmes représentent une occasion importante, car ils permettent aux emprunteurs de demander, de recevoir et de rembourser les prêts sur leurs téléphones mobiles, en utilisant un réseau d’agents locaux pour déposer et retirer de l’argent. Mais, sans régulation robuste, les IMF ne peuvent pas tirer complètement parti de ces développements. En outre, la révolution des paiements mobiles a jusqu’ici été menée en grande partie par les fournisseurs de télécommunications. S’il veut offrir de réels avantages aux exclus du système financier, l’industrie des services financiers devra jouer un rôle beaucoup plus actif. Bien que la microfinance ait déjà aidé d’innombrables personnes dans le monde, la Banque mondiale estime que quelques 2,5 milliards d’adultes n’ont toujours pas accès aux services financiers. Il est de la responsabilité de tous les acteurs - y compris les gouvernements, les régulateurs, les banques et la société civile - de veiller à ce que la microfinance continue de faire partie de la solution. * Standard Chartered Project Syndicate LA BANQUE MONDIALE ESTIME QUE QUELQUE 2,5 MILLIARDS D’ADULTES N’ONT TOUJOURS PAS ACCÈS AUX SERVICES FINANCIERS. BIEN QUE LA MICROFINANCE AIT DÉJÀ AIDÉ BIEN DES INDIVIDUS. Indices BBGI-EthicalQuote ACTIONS SUISSES Novembre 2013 Solides face aux prises de bénéfices La réputation éthique agrégée des entreprises suisses a souffert en novembre, avec seulement 31% d’informations positives (69% de négatives). A titre de comparaison, l’ensemble de l’univers couvert par Covalence (2800 sociétés au plan international), présente un résultat de 43% de positif (57% de négatif). Globalement, on constate que la part du négatif est en constante augmentation depuis 2011. Dans le groupe des entreprises dont la note éthique a baissé le mois passé on trouve UBS, dont le siège en France a fait l’objet 45% 169.28% 40% 140% 35% 120% 116.63% 30% 100% 7.56 25% 7.38 80% 60% 5.71 56.60% 40% 0% 0.53% 20% 9.26% 0.64 3.28 -20% Rendement total BBGI, Covalence SMI Index Performances mensuelles Auvergne en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de Saint-Etienne et le groupe Casino. Barry Callebaut figure aussi parmi les gagnants du mois après avoir publié son rapport de durabilité 2012-2013, qui décrit en particulier ses contributions en faveur d’une production de cacao plus durable. Sur une thématique similaire, Lindt s’est également distingué grâce à son Lindt & effective dans Lafuma Calida a comme prévu participé à l’augmentation de capital du français Lafuma et détient, après cette opération, 20,6% du leader français du vêtement de sport. La transaction a été approuvée vendredi par l’assemblée générale extraordinaire des actionnaires de Lafuma, a précisé Calida, hier soir dans un communiqué. La prise de contrôle de Lafuma par Calida a pris effet ce 23 décembre. L’offre publique d’achat simplifiée à 14 euros par action Lafuma se déroulera du 27 décembre jusqu’à mijanvier 2014. Une autre augmentation de capital de Lafuma, avec droits préférentiels de souscription, d’un montant de 10 millions d’euros et déjà annoncée, sera réalisée au début du printemps prochain. BFW: gain probable de 6,4 millions de francs La société immobilière thurgovienne BFW Liegenschaften va réaliser, en 2013, un gain sur ventes d’immeubles de probablement environ 6,4 millions de francs. L’entreprise a annoncé lundi soir la finalisation de la vente, annoncée en septembre dernier, de son immeuble à Rorschacherberg. De plus, au 1er décembre, deux petits immeubles ont été cédés pour un montant brut de 8,6 millions de francs. Avec la vente d’un immeuble à Eschlikon en juillet dernier, le gain sur ventes d’immeubles sera nettement plus élevé que celui de 2012 (0,3 million de francs). La société a aussi fait des acquisitions: à mi-décembre, elle a acheté des parcelles pour un projet de nouvelle construction déjà autorisé à Glattfelden, pour 1,2 million de francs. ANALYSE TECHNIQUE ZKB OPTIMISME DE MISE Les chartistes de la Banque cantonale de Zurich (ZKB) se sont montrés optimistes hier concernant l’évolution à court et moyen terme du SMI. L’indice vedette a pris la semaine dernière 3,2%, après avoir testé la moyenne glissante sur 200 jours. Les spécialistes s’attendent dans les prochaines semaines à une poursuite du rebond technique jusqu’à 8200 points. A l’inverse, une chute sous les 7720 points pourrait être négative pour les perspectives à moyen terme. Ce scénario n’est cependant pas attendu. Les analystes tablent par contre, sur un horizon d’un à trois mois, sur une poursuite de la tendance haussière vers 8500 points. Des résistances sont attendues à 8150, 8400 et 8500 points et des soutiens à 7500 et 7200 points. 5% 0% SPI Index Performances annualisées Sprüngli Farming Program au Ghana. De son côté, Holcim recevait un prix d’excellence en économie et écologie de la Chambre de Commerce et d’Industrie des Philippines, saluant ses efforts en matière de protection de la qualité de l’air, de gestion de sa consommation d’eau et de réduction de ses émissions de CO2. *BBGI **Covalence CALIDA: majorité 15% -5% BBGI-Ethical BBGI-Ethical BBGI-Ethical Quote 20 Quote 40 Quote 60 a achevé la reprise La reprise du groupe minier International Minerals Corp (IMZ) par son plus gros actionnaire Hochschild Mining est bouclée. Hochschild détient désormais toutes les actions IMZ. Chaque actionnaire IMZ reçoit un versement cash de 2,38 USD par action et une action de Chaparral Gold. La décotation formelle de l’action IMZ sur SIX interviendra «avant la fin de l’année», a indiqué la société, vendredi soir dans un communiqué. La société nouvellement créée Chaparral Gold Corp reprend toutes les installations IMZ, à l’exception des projets miniers au Pérou. 20% 10% 0.49% et BASF) a été retenue par les organisateurs du Public Eye Award, une distinction attribuée aux «pires attitudes des entreprises en matière de protection de l’environnement et de droits humains»; en cause: les prétendus effets nocifs des pesticides sur les abeilles. Adecco s’est démarqué favorablement dans l’actualité Environnement, Social, Gouvernance (ESG) du mois de novembre, après avoir reçu un prix du Club d’excellence en durabilité pour ses bonnes pratiques en matière de ressources humaines responsables en Espagne ; en France, Adecco s’est engagé à faciliter la création de 10.000 emplois sur la zone Loire 175.77% 160% 0.36% d’une perquisition dans le cadre de l’enquête sur le démarchage illicite de riches clients français. Crédit Suisse et Julius Bär enregistrent également une baisse de leur rating ESG en novembre, en raison de leurs démêlés fiscaux avec les Etats-Unis. Parmi les entreprises présentant une majorité d’informations négatives au cours du mois passé on trouve également Weatherford International, qui a trouvé un accord avec les autorités américaines et accepté de payer $250 millions pour clore une affaire de corruption liée au programme Oil-for-Food des Nations Unies. De son côté, Syngenta (avec Bayer 180% 0.05% ALAIN FREYMOND* ANTOINE MACH** BBGI-ETHICAL QUOTE VS SMI ET SPI -0.40% Sentiment général plus mitigé sur les marchés actions en novembre. En ce qui concerne les actions suisses, à l’image du mouvement enregistré sur le marché européen, le mois dernier s’est terminé sur une relative stabilité (indice SPI +0.49%). Les investisseurs se sont en effet montrés préoccupés par le timing du ralentissement des achats de titres par la Réserve Fédérale américaine. Les bons résultats de l’économie helvétique permettent toutefois au segment d’éviter une vraie consolidation: les indicateurs restent une fois de plus au beau fixe: KOF en hausse à 1.85 points et croissance trimestrielle supérieure aux attentes au troisième trimestre (+0.5% QoQ). Depuis le début de l’année, les performances du marché suisse restent largement satisfaisantes: pour sept mois sur onze, les actions suisses enregistraient des résultats supérieurs à +2%. Les indices SMI et SPI affichent en effet une progression de +21.13% et +25.07% depuis janvier, tandis que les indices BBGI-EthicalQuote composés de 20, 40 et 60 titres affichent +22.03%, +25.37% et +25.09% TR. Tous les indices surperforment donc l’indice SMI, et les indices BBGI-EthicalQuote 40 et 60 surperforment également légèrement l’indice SPI sur la période. IMZ: Hochschild Mining