c. tendances et mutations des marches d`assurance en

Transcription

c. tendances et mutations des marches d`assurance en
Atelier A13
« Afrique : quelle gestion des
risques pour ce continent ? »
Intervenants
Richard LOWE
Antoine JACQUOT
Président Directeur Général Groupe ACTIVA
Président du Conseil d’Administration du Réseau GLOBUS
E mail : [email protected]
Directeur Opérationnel Délégué
[email protected]
Modérateur
Régis de PONCINS
Responsable Assurance Groupe
[email protected]
• Activités
–
–
–
–
Fabrication de boissons, transformation plastique
Négoce et distribution de véhicules neufs
Négoce et distribution de produits pharmaceutiques
Négoce et distribution de produits technologiques, ingénierie de
solutions
• 2009
– C.A. 2,5 Mds EUR
– 39 pays et territoires d’outre – mer
– Afrique, pays d’activité principaux : Algérie, Maroc, Congo, Nigeria,
Cameroun, RCI
– Afrique : 88 filiales opérationnelles, 220 sites assurés,
800 M€ de marchandises assurées
CFAO – les risques en Afrique
• Facteurs de risques externes
–
–
–
–
–
–
niveau d’investissement direct étranger, aides au développement,
dévaluation d’une devise locale (CFA,etc.)
restrictions à l’importation / aux investissements étrangers
perturbations liées au négoce (piraterie, pénurie de conteneurs, etc.)
réglementation sur les prix des produits pharmaceutiques
crises politiques, enlèvements, etc …
• Facteurs de risques classiques
–
–
–
–
ressources humaines (formation, etc.)
fraude, crédit client
marchandises transportées
responsabilités et dommages, etc …
dans des environnements changeants et où la culture du risque
reste très modérée …
CFAO – les risques en Afrique
• Une gestion centralisée au niveau « corporate »,
une adaptation locale
– La réduction des risques
– L’assurance des grands risques
• des programmes d’assurance mutualisants et sécurisants,
déployés sur l’ensemble du continent
– polices excess avec des assureurs internationaux de 1er plan
– polices locales uniformisées, respectant les législations locales (CIMA),
avec des assureurs internationaux d’Afrique
– support des courtiers
• et aussi, des contraintes à prendre en compte
La vision d’un assureur
de la gestion des risques
pour le continent africain
R. Lowé
SOMMAIRE
INTRODUCTION
A. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE – INVESTISSEMENT
ET PART DE MARCHE DE L’AFRIQUE
A.1. Environnement économique
A.2. Investissements
A.3. Part de marché de l’assurance
B. ANALYSE DES MARCHES D’ASSURANCE
B.1. Maghreb
B.1.1. La réglementation
B.1.2. Les acteurs compagnies d’assurance
B.1.3. La réassurance et la capacités de souscription
B.2. Afrique anglophone, lusophone et australe
B.3. Afrique francophone
C. TENDANCES ET MUTATIONS DES MARCHES
D’ASSURANCE EN AFRIQUE
C.1. Au niveau de la réglementation
C.1.1. Contribution de l’assurance au développement économique africain
C.1.2. Contrôle des entreprises d’assurances
C.2. Au niveau des compagnies d’assurances
C.2.1. Les réseaux africains
C.2.2. Les réseaux internationaux
C.3. Au niveau de la réassurance et capacités de souscription
C.3.1. Les réassureurs africains
C.3.2. Les réassureurs internationaux
INTRODUCTION
 L’Afrique est un continent d’une grande diversité linguistique,
diversité humaine, diversité juridique et diversité monétaire ;
 Malgré cette spécificité, le marché africain de l’assurance est
totalement connecté au marché mondial ;
 Il est en effet traversé par toutes les mutations et évolutions
entraînées par les différents mouvements observés sur le plan
économique mondial ;
INTRODUCTION
La gestion des risques sur le continent africain doit être faite en
tenant compte de ces réalités aussi bien économiques que
techniques ;
 Nous allons aborder le sujet successivement en analysant les
différentes zones du marché africain, ensuite nous pointerons
les tendances et les mutations qu’il convient de relever sur ce
marché. Mais avant d’aborder ces deux points, nous
commencerons par parcourir rapidement l’environnement
économique, le niveau des investissements et la part de
marché de l’Afrique sur le plan mondial.
A. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE – INVESTISSEMENTS
ET PART DE MARCHE DE L’AFRIQUE
A.1. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE
 Population
o Monde : 6 800 millions
o Afrique : 1 010 millions
 Sur la base des données 2009 (source SIGMA), quelques indicateurs
économiques :
o La part de marché de l’Afrique dans le commerce mondial
devrait subir les évolutions suivantes :
 2001 : 1,7%
 2009 : 3,2%
 2015 : 6,0%
Soit une croissance annuelle moyenne d’environ 17%.
o Taux de croissance
2008
Monde : + 1,8%
Afrique : + 5,4%
2009
- 1,9%
+ 2,7%
2015
+ 2%
+ 6%
o Selon plusieurs études, le taux de croissance moyen en
Afrique sur les cinq (5) prochaines années sera d’environ
6% alors que le taux de croissance mondiale sera à un
niveau d’environ 2% ;
 Ces indicateurs économiques montrent que, malgré sa
marginalité, le développement économique de l’Afrique sauf
catastrophes majeures, devrait permettre à ce continent
d’accroître progressivement sa part sur l’activité du commerce
mondial.
A.2. INVESTISSEMENTS
o Les investissements sur le continent africain seront en forte
croissance sur les années à venir ;
o Ces investissements porteront notamment dans les
secteurs suivants : Energie, minier, infrastructures, portuaires ;
o Suivant une étude de la Standard Bank Research, la part la
plus importante de ces investissements en Afrique
proviendra des pays du «BRIC » (Brésil, Russie, Inde et Chine)
 Suivant cette étude, les principales tendances sont les
suivantes :
o La part du BRIC dans le commerce mondial doublera entre 2010 et
2015 pour atteindre 8,3 trillons USD ;
o Le commerce entre BRIC et Afrique passera de 150 milliards USD
en 2010 à 530 milliards USD en 2015 ;
o La part des pays du BRIC dans le commerce en Afrique passera
ainsi d’1/5 à 1/3 dans les cinq prochaines années ;
o L’essentiel de la croissance de ces investissements proviendra de la
Chine.
o En effet, le commerce entre la Chine et l’Afrique devrait passer d’un
volume de 93 milliards USD en 2009 à 350 milliards USD en 2015 ;
o L’inde sera également très présente et le volume du commerce entre
l’Afrique et l’Inde devrait passer de 34 milliards USD en 2009 à 120
milliards USD en 2015 ;
o Le volume du commerce entre le Brésil et l’Afrique devrait passer de
28 milliards de dollars US en 2009 à 55 milliards USD en 2015 ;
o Le volume du commerce entre la Russie et l’Afrique devrait passer
de 5 milliards de dollars US en 2009 à 17 milliards USD en 2015 ;
o Ce commerce portera essentiellement sur les ressources naturelles
africaines.
A.3. PART DE MARCHE
o Suivant les études de SIGMA (SWISS RE) , la répartition du marché
mondial de l’assurance a évolué ainsi qu’il suit entre 2004 et 2009 :
COTISATIONS
(en milliards de USD)
2004
2005
2006
2007
2008
2009
Total
Total
Total
Total
Total
Total
%
variation
% marché
Amérique
1 229
1 247
1 334
1 428
1 451
1 349
(-7%)
33,2%
Europe
1 206
1 335
1 456
1 756
1 703
1 611
(+2%)
39,6%
739
765
778
812
935
989
(+3%)
24,4%
Afrique
36
43
50
54
53
50
-11%)
1,2%
Océanie
54
56
58
69
79
67
(-10%)
1,7%
3 264
3 446
3 675
4 128
4 220
4 066
(-3,6%)
100%
Asie
Total Monde
o Il y a une corrélation directe entre la part de marché de l’Afrique dans
le commerce international et sa part dans le marché de l’assurance ;
Cette part demeure marginale aujourd’hui (1,3% en 2008 et 1,2% en
2009) ;
o Le marché africain en 2009 (-11%), du fait de la crise mondiale, a
baissé bien plus fortement le marché mondial (-3,6%), surtout à
cause de la baisse sensible en Afrique du Sud (-13%) ;
o Il faut préciser que 80% du marché africain est réalisé dans la seule
Afrique du Sud (50% du marché non vie et 90% du marché vie).
o Quelques paramètres pour mesurer le poids comparatif de
l’assurance en Afrique dans l’économie :
Primes en
% du PIB
Prime par tête (en
USD)
Amérique
6,9
1 470
Europe
7,6
1 862
Asie
6,1
243
Afrique
3,3
49
Océanie
6,2
1 863
Monde
7,0
595
B. ANALYSE DES MARCHES D’ASSURANCE
QUELQUES DONNEES DE BASE
Zones
Population
(millions)
Pays
(nombre)
% du marché total
(non vie)
Francophone
(dont Maghreb)
260
(88)
22
(4)
24
(17)
Anglophone
(dont Afrique du Sud)
335
(50)
16
(01)
63
(48)
35
6
3
380
9
10
1 010
53
Lusophone
(et Hispanophone)
Autres zones
(Egypte, Ethiopie, Soudan, etc.)
Total
Les dix principaux marchés africains en 2009
Pays
Chiffres d’affaires (en millions USD)
Rang mondial
Afrique du Sud
36 987
20
Maroc
2 583
53
Egypte
1 565
57
Nigeria
934
66
Kenya
800
69
Algérie
797
70
Tunisie
758
74
Namibie
660
76
Angola
555
81
Ile Maurice
451
88
Autres pays
3 197
(Source SIGMA)
A la suite de notre analyse, pour les besoins de la présentation, nous allons
diviser cette Afrique de l’assurance en trois régions :
Le Maghreb ;
L’Afrique anglophone lusophone et australe ;
L’Afrique francophone.
Et dans chacune de ces régions, nous examinerons successivement les
points ci-après :
o La réglementation
o Les acteurs compagnies d’assurances
o La réassurance et les capacités disponibles
B.1. LE MAGHREB
B.1.1. La réglementation
Au niveau des assurances obligatoires, nous pouvons lister les
principales obligations d’assurances locales suivantes :
Pays
Obligations
Algérie
RC Auto
Catastrophes naturelles
(mais peu respecté)
Maroc
RC Auto
Accidents du Travail
Santé (AMO)
Diverses RC Pro.
Tunisie
RC Auto
Diverses RC Pro
Construction (RC)
Transport (importation)
« Non admitted »
Interdit (Loi de 1995)
Interdit (sauf transports internationaux – maritime
et aviation -)
Note : dérogation avec autorisation de la DAPS si le
marché ne répond pas (pour les importations).
Interdit
B.1. LE MAGHREB
 Au niveau de la pratique des « non-admitted », il convient de
préciser que cela est interdit en général (en Algérie par la loi de
1995). Il convient cependant de préciser qu’au Maroc, cette
pratique est courante pour les transport internationaux maritimes
et l’aviation.
B.1.2. Les acteurs compagnies d’assurances
o Au niveau des différents pays du Maghreb, les principaux
assureurs directs ainsi que leur répartition publique-privée
se présentent comme suit :
Acteurs publics
Nombre
Algérie
5
Part de
marché
72%
Maroc
Tunisie
2
27%
Acteurs privés
Nombre
Part de
marché
Autres
Nombre
Part de
marché
7
20%
2
6%
11
94%
3
6%
12
59%
4
14%
B.1.2. Les acteurs compagnies d’assurances
Liste des quatre premiers acteurs par pays :
ALGERIE
MAROC
TUNISIE
SAA
RMA WATANYA
STAR
CAAR
WAFA
COMAR
CASH
AXA
GAT
CAAT
CNIA-ESSAADA
MAGHREBIA
Présence des assureurs européens
D’une manière générale dans les cinq pays du Maghreb, le nombre
d’acteurs contrôlés par des assureurs européens est faible (quelques uns
seulement au Maroc et en Tunisie).
Pour la Mauritanie
o Exiguïté du marché local (7 assureurs seulement dont le leader NASR
contrôle 55% du marché) ;
Pour la Lybie
o Contexte politique particulier
o Courtage quasi absent
o Cependant, depuis ces dernières années, une certaine tendance
à une ouverture contrôlée du marché, des investissements
importants étant programmés.
B.1.3. La réassurance et les capacités disponibles
Pour l’Algérie
o Obligation de cession à la CCR (Caisse Centrale de
Réassurance);
o Courtage peu répandu (une vingtaine de courtiers collectant
moins de 5% des primes non vie) ;
o Garanties attentats/terrorisme.
Pour le Maroc
o Omniprésence de la SCR (Société Centrale de Réassurance) ;
o La cession légale a été réduite à 10% sur les affaires directes ;
mais par ailleurs, toute cession à l’extérieur est soumise au visa
de la SCR et obligation de représentation des réserves sur les
affaires cédées en réassurance en dehors de la SCR ;
o Il convient d’ajouter 5% de cession légale à AFRICA RE.
Pour la Tunisie
o D’une manière générale, la Tunisie est le plus ouvert des marchés
en matière de réassurance (plus d’obligation de cession locale).
Capacités des marchés
Pays
Concentration du marché
(part des 4 premiers acteurs)
Algérie
75%
(tous étatiques)
Maroc
72%
(tous privés)
Tunisie
53%
(en majorité privés)
Notes sur les capacités locales
Rétention du marché : environ 65%
Supérieure à 80%.
Rétention nette sur les 25
premières affaires inférieure en
moyenne à 20% des capitaux.
B.2. L’AFRIQUE ANGLOPHONE, LUSOPHONE ET AUSTRALE
B.2.1. La réglementation
- la réglementation ces dernières années dans cette région
notamment les pays anglophones a évolué dans deux directions ;
- Renforcement des fonds propres des compagnies d’assurances directes et
des sociétés de réassurance ;
- Volonté d’une plus grande rétention de primes dans le pays
- Au niveau du renforcement des fonds propres, dans quelques
pays, les autorités de contrôle ont augmenté de manière
significative le montant minimum du capital social ;
o Au Nigéria en 2007, l’autorité de contrôle a multiplié par plus de
20 le niveau de capital minimum des compagnies d’assurances en
fixant le nouveau capital à :




Sociétés vie
Sociétés non vie
Sociétés mixtes
Sociétés de réassurance
: 16 millions de dollars US
: 24 millions de dollars US
: 40 millions de dollars US
: 80 millions de dollars US
o Au Ghana en 2010, les autorités ont décidé de multiplier le capital
minimum par cinq en le faisant passer d’un million à cinq millions
de dollars US.
Au niveau des assurances obligatoires :
o Assurances RC automobile
 Très souvent avec de très faibles limites ;
 Seuls 6 pays imposent une garantie illimitée sur dommages corporels :
Afrique du Sud, Botswana, Kenya (pour certains professionnels
seulement), Ghana, Nigeria, Tanzanie;
 Souvent non obligatoire pour les dommages matériels : Angola,
Ouganda, Tanzanie, Zambie, Afrique du Sud, Botswana, Ghana et
Kenya.
o Accidents du travail
 Obligation dans tous les pays (le plus souvent via le marché de
l’assurance).
o Autres obligations
 GEMP, Transport (importation), incendie (pour certains secteurs), en
Afrique du Sud, Angola, Kenya et Nigeria.
o Obligation d’assurance locale
 Le non-admitted est interdit dans tous les pays, avec cependant des
dérogations spécifiques à obtenir au cas par cas par les autorités de
contrôle locales (la condition sine-qua-non étant l’incapacité du
marché à apporter une réponse aux besoins) ;
 En Afrique du Sud, cette condition est assouplie (dérogation possible
également pour les multinationales).
B.2.2. Les acteurs compagnies d’assurances
Concernant l’Afrique du Sud qui est de loin le premier marché du
continent et dans lequel se trouvent aussi bien de puissants
acteurs locaux que les sociétés multinationales ;
Ce marché fait l’objet d’une organisation qui se rapproche très
nettement de celle que l’on peut constater sur les marchés des
pays développés ;
L’Afrique du Sud est le 20ème marché sur le plan mondial.
Les principaux acteurs du marché sont les suivants :
1. SANLAM (Vie)
2. Old Mutual (Vie)
3. Liberty Holdings (essentiellement vie)
4. Santam (non-life) filiale de Sanlam à 57 % et qui contrôle 20 % du Marché
5. Metropolitan Life
6. Life Healthcare Group
7. Mutual & Federal (non vie)
8. Occupational Health (santé)
9. Zurich (short term insurance à savoir non-life). Zurich est ainsi le 3e short
term insurer en Afsud.
Note : les 4 premières citées ci-dessus représentent à elles seules environ 20 % des
primes de tout le Marché africain.
 L’Afrique du Sud représente 90% du marché Vie du continent et
environ 50% du marché non vie.
L’Afrique anglophone
oL’Afrique anglophone orientale
 Ces marchés sont dominé par deux principaux groupes
d’assurance tous deux d’origine indo-pakistanaise :le Groupe
Jubilee et le Groupe Phoenix ;
 Le Groupe Jubilee étant la branche assurance du Groupe de
l’Aga-Khan présent aujourd’hui dans six pays (4 pays
actuellement et 2 pays en cours de finalisation) ;
 Ces deux réseaux sont les plus dynamiques dans cette partie
de l’Afrique ;
 Deux des principaux acteurs du marché sud-africain
(Santam et Nico) sont également sur ce marché.
o L’Afrique anglophone occidentale
 Cette zone est évidemment dominée par le Nigeria qui est un marché
à croissance soutenue ;
 La forte augmentation du capital minimum décidée par le régulateur en
2007 a permis de diminuer considérablement le nombre des acteurs
dont le chiffre est passé de 103 à 51 ;
 Les principaux acteurs de ce marché sont : Leadway, Industrial &
General Insurance, AIICO Insurance
 Le marché ghanéen également du fait notamment de son appréciable
stabilité politique et de son dynamisme économique (nouveau
producteur de pétrole) a vu l’arrivée sur ce marché autrefois
uniquement ghanéen de nombreux acteur aussi bien nigérians, zone
Cima, qu’européens ;
 Les autres marchés (Sierra Leone, Libéria) sont assez petits.
 L’Afrique lusophone
oLa zone lusophone comprend essentiellement le Mozambique et l’Angola qui,
du fait de la richesse pétrolière de ces pays, est un marché important pour
l’Afrique ;
oLes principales assurances obligatoires sont la RC Auto et les accidents de
travail
oLes principaux acteurs du marché angolais (8ème africain et 81ème mondial) sont :
 AAA Seguros (Energie 70%)
 Global Alliance Seguros
 Empresa National Seguros (Energie 50%)
oCapital minimum:
 Non Vie : 6 millions USD
 Vie : 8 millions USD
 Mixte : 10 millions USD
B.2.3. La réassurance et les capacités disponibles
Les cessions obligatoires sont présentes dans 70% des cas (hors
Afrique du Sud, Botswana et Mozambique);
Cessions :
o à l’échelle continentale : AFRICA RE (5%)
o À l’échelle régionale : ZEP RE (10%) et EAST AFRICAN RE
o A l’échelle nationale : KENYA RE (18%) et TAN RE (40%)
B.3. L’AFRIQUE FRANCOPHONE
B.3.1. La réglementation
Il s’agit d’une zone qui pour une très large part est régie par le
Code CIMA, Ce code établi une législation unique dans les quinze
pays de l’ex-zone francs depuis 1995 ;
Les autres pays de cette zone francophone ont mis en place des
législations très proches du code CIMA. Il s’agit notamment :
Rwanda, Burundi, Madagascar ;
Au niveau du capital minimum, la CIMA a doublé le niveau du
capital requis l’année dernière pour le porter de 760 000 dollars
US à environ 1 525 000 euros.
Au niveau des assurances obligatoires, les principales obligations
portent sur les branches suivantes :
o RC AUTO
o Facultés maritimes à l’importation
o Risques construction
o Diverses RC
La pratique du non-admitted est formellement interdite ;
L’article 308 du Code CIMA impose une rétention sur le marché
du risque d’au moins 25%.
B.3.2. Les acteurs compagnies d’assurances
Cette zone regroupe plus de 150 acteurs compagnies
d’assurance dans les différents pays. Cependant, les principaux
acteurs sont structurés en réseau ayant pour ambition d’offrir un
programme global harmonisé à la clientèle internationale ;
Les principaux réseaux dont les activités sont présentes de cette
zone : Allianz - Axa - Colina - Globus - Nsia - Sunu,
B.3.3. La réassurance et les capacités disponibles
Sur la plupart de ces marchés, il existe les cessions légales :
o CICARE
: 15%
o AFRICA RE : 5%
o Pour le Sénégal, cession complémentaire à la SEN RE
Les acteurs des marchés ont une capacité de souscription qui, du
fait du niveau moyen de leur fonds propres, est surtout offerte à
travers le programme de réassurance.
En dehors des cessions légales, le réassureur conventionnel le
plus important est AFRICA RE aux cotés des principales
compagnies de réassurance internationales : MUNICH RE, SWISS
RE, SCOR , PARTNER RE;
De manière globale, la rétention sur ce marché est d’environ 34%.
C. TENDANCES ET MUTATIONS DES MARCHES D’ASSURANCE EN
AFRIQUE
C.1. AU NIVEAU DE LA REGLEMENTATION
C.1.1. Contributions de l’assurance au développement
économique des pays
Les pouvoirs publics expriment de plus en plus la volonté
d’accroître la contribution du secteur des assurances au
financement de l’économie;
Renforcement significatif des fonds propres des sociétés
d’assurance afin d’augmenter leur solidité financière et accroître
ainsi les taux de rétention :
o Sur le marché nigérian par exemple, suite à la forte capitalisation exigée
depuis 2007, le taux de rétention minimum sur le marché actuellement de
45% passe à 70% en 2011 ;
o Au Ghana également, une réglementation récente exige la saturation du
marché avant l’exportation des primes ;
o Dans la zone CIMA, en plus de l’article 308 du code qui impose une
rétention minimale de 25%, un règlement sur la coassurance
communautaire pourrait également accroître le taux de rétention dans la
zone.
C.1.2. Contrôle des entreprises d’assurances
Le contrôle des entreprises d’assurance par les autorités de
régulation est de plus en plus régulier et rigoureux :
o Règles sur la bonne gouvernance ;
o Contrôle du respect des ratios prudentiels ;
o Règles de consolidation et contrôle des groupes.
On peut ainsi constater que de ce point de vue, les règles de
solvency 2 alimentent quelque peu la réflexion de nos régulateurs :
o En effet, le pilier 1 de Solvency 2 se retrouve dans la forte tendance
d’augmentation du capital minimum dans de nombreux pays ;
o Le pilier 2 , à travers la mise en place des règlements sur la bonne
gouvernance d’entreprise,
o Le pilier 3, à travers les règles de consolidation et de contrôle des groupes
visant à la transparence de l’information apportée au public ;
o Prochain contrôle des compagnies africaines de réassurance.
 Les règles sur l’encaissement des primes :
o Devant le constat de l’importance des arriérés de primes, la réglementation a subi de
récentes évolutions dans plusieurs pays :
 Au Kenya depuis trois ans l’encaissement des primes est réputé comptant et la
discipline des acteurs du marché en facilite l’application;
 Au Nigéria comme au Ghana, les législateurs ont fixé récemment les délais
d’encaissement des primes variant entre 1 et 3 mois ;
 Sur les marchés de la zone CIMA, le législateur envisage une évolution prochaine
dans les articles 13, 541 et 542 du code notamment portant sur l’encaissement et
le reversement des primes ; les principales innovations sont :
• Interdiction faite aux compagnies d’assurance de vendre l’assurance à crédit ;
• Dérogation pour les primes supérieures à 100 fois le SMIG annuel : délai de
paiement 60 jours à l’exception des branches automobile, maladie et facultés ;
• Règlement des primes directement à l’ordre de l’assureur pour les primes
supérieures à 1500 euros.
C.2. AU NIVEAU DES COMPAGNIES D’ASSURANCES
 La tendance à une domination certaine des compagnies constituées
en réseau devrait s’accentuer ;
 Les sociétés sur les différents marchés devraient améliorer encore
leur professionnalisme :
o Qualité de service proposée à la clientèle : certaines de ces sociétés sont
récemment certifiées à la norme ISO 9001 ;
o Solidité financière : l’exigence des législations de disposer des fonds propres
importants devrait conforter la solidité financière des sociétés et leur permettre
d’améliorer leurs habitudes dans les règlements de sinistres. Cette solidité
financière devrait également leur permettre d’augmenter leur rétention ;
o La confiance du public devrait être améliorée grâce à l’évolution positive des
deux indicateurs ci-dessus : qualité de service et solidité financière.
C.2.1. Les réseaux africains
Les principaux réseaux africains se professionnalisent de plus en
plus :
o Mise en place des synergies dans les secteurs de gestion ;
o Innovation dans la création de nouveaux produits ;
o Quelque fois création de sociétés captives de réassurance du Réseau.
o Notation financière
Pour certains de ces réseaux, la langue n’est plus une barrière.
Seule la volonté d’accompagner le client prédomine.
Les compagnies d’assurance du Maghreb ont une forte offensive
sur l’Afrique sub-saharienne
o C’est ainsi que le groupe marocain Saham a racheté il y a quelques
semaines le Groupe Colina
C.2.1. Les réseaux africains
Nous rappelons que les principaux réseaux sont :
o Allianz, Axa, Colina, Globus, Nsia, Sunu
o Pour l’Afrique orientale les groupes Jubilee et Phoenix
Il convient également de noter la présence de grands groupes
sud-africains présents sur les marchés en Afrique australe ainsi
que dans la partie lusophone.
Cas particulier de la RDC :
o Il s’agit d’un pays de 80 millions d’habitants dont le potentiel en matière
d’assurances est très important ;
o Ce marché est actuellement sous le monopole d’une seule société
d’assurance d’Etat, LA SONAS, qui ne réalise qu’un chiffre d’affaires
d’environ 60 millions USD;
o Au cause de l’insolvabilité permanente de cette compagnie d’assurance, la
pratique du non-admitted y est très importante ;
o Cependant les autorités ont confirmé leur volonté d’ouvrir le marché et
nous pensons qu’après les élections prévues en fin d’année, cette
ouverture devrait avoir lieu en 2012 ;
o Un code des assurances largement inspiré du code CIMA est déjà écrit.
C.2.2. Les réseaux internationaux
Les deux principaux réseaux internationaux présents sur les
marchés en Afrique sont Allianz et Axa.
C.3. AU NIVEAU DE LA REASSURANCE ET DES CAPACITES
C.3.1. Les réassureurs africains
Les principaux acteurs africains dans le domaine de la
réassurance sont :
o AFRICA Re, CICA Re, SCR du Maroc, CCR d’Algérie, TUNIS Re,
ZEP Re, GHANA Re, SEN Re, AVENI Re, CONTINENTAL Re.
La moitié de ces acteurs bénéficie des cessions légales ;
Toutes ont bien compris la nécessité de renforcer leur crédibilité :
o Renforcement important de leur fonds propres;
o Assistance technique auprès des cédantes ;
o Notation financière ;
C.3. AU NIVEAU DE LA REASSURANCE ET DES CAPACITES
C.3.1. Les réassureurs africains
Plusieurs d’entre eux doivent cependant améliorer encore leur
capitalisation afin de ne pas apparaître comme de simples
courtiers de réassurance : ceci est surtout valable pour certains
réassureurs africains. En effet, les législateurs envisagent
progressivement de supprimer les cessions légales mais
souhaitent en même temps s’appuyer sur ces structures pour
améliorer la rétention de primes sur le continent afin d’obtenir ne
meilleure contribution au développement économique.
C.3.2. Réassureurs internationaux
 Malgré une sinistralité en légère augmentation, les marchés africains
demeurent attractifs pour les réassureurs ;
 Au côté des réassureurs africains sus-indiqués, on note la présence
permanente des grands réassureurs internationaux :
o MUNICH RE, SWISS RE, SCOR, PARTNER RE, BEST RE, ARIG…
 Ces différentes compagnies de réassurance permettent au marché
africain d’offrir des capacités très importantes sur les risques standards ;
 Cependant les capacités demeurent insuffisantes sur certains risques
complexes :
o Fraude bancaire ;
o Risques politiques ;
o Crédit caution ;
o Risques de responsabilités civiles dans certaines professions.
N.B.
 En plus des réassureurs internationaux professionnels, il est
possible d’observer l’arrivée sur le continent de certaines captives ;
 En effet, l’impact de Solvency 2 sur ces captives pourrait se
traduire par une délocalisation de ces captives et leur arrivée sur le
continent notamment dans le Maghreb.
CONCLUSION
ALORS QUELLE GESTION DE RISQUES EN AFRIQUE ?
 Marché africain de plus en plus intégré, connecté au marché mondial
et caractérisé par :
o Une réglementation évoluant vers une volonté de rétention locale des primes
plus significative afin d’accroître la contribution de l’assurance au
développement économique de l’Afrique ;
o Un régulateur qui en soutient à ce souhait, édicte des règles de plus en plus
fermes sur la solvabilité et la gestion des sociétés d’assurances ;
o Des acteurs , sociétés d’assurances, de plus en plus organisés en réseaux
pour proposer une offre globale à la clientèle internationale. Les principaux
réseaux : Allianz, Axa, Colina, Globus, Nsia et Sunu.
 Des sociétés d’assurances professionnelles :
o Notation financière
o Certification ISO
o Règles de bonne gouvernance
o Prévention : ingénieurs
 Des sociétés de réassurances :
o Allégement ou suppression de la cession légale
o Recapitalisation significative
 Des capacités de souscription, grâce au soutien de réassureurs
de renom, de plus en plus élevées.
 Dans un environnement économique africain :
o Dont le taux de croissance dans les cinq prochaines années sera
avec l’Asie du Sud Est un des plus élevé du monde ;
o Où les investissements directs seront les années à venir très
significatifs créant ainsi un énorme besoin d’assurances ;
o Où les autorités de régulation des assurances ont la forte intention
d’accroître la contribution de l’industrie de l’assurance au
développement économique des pays.
 Plusieurs réseaux d’assureurs en Afrique sont prêts :
o En respectant les standards mondiaux ;
o En développant des capacités de souscription significatives grâce à
l’importance de leurs fonds propres et à l’apport des réassureurs à
accompagner solidement les entreprises internationales dans leurs
investissements en Afrique en leur proposant des offres d’assurance
globale et harmonisée dans une Afrique sans frontière et sans
barrière de langue.
JE VOUS REMERCIE.
Richard LOWE
Président Directeur Général Groupe ACTIVA
Président Conseil d’Administration Réseau GLOBUS
La vision d’un courtier
de la gestion des risques
pour le continent africain
A. Jacquot
INTRODUCTION
L’Afrique : un continent qui se conjugue au futur…
- 1 milliard d’habitants en 2009 / 2 milliards en 2050
- vers une meilleure représentation dans les instances internationales
Des voix s’élèvent pour réclamer une meilleure représentation au sein du FMI ou du G20
qui accueille aujourd’hui la seule Afrique du Sud.
Position soutenue par le directeur général du FMI, qui estime qu'il est difficile « d'organiser
l'économie mondiale en laissant un milliard de personnes en dehors du processus ».
- une croissance comparativement assez soutenue
Au cours des 3 années qui ont précédé la récession mondiale, le taux de croissance
annuel moyen était proche de 6%. Il est reparti à la hausse en 2010.
- réserve considérable de matières premières
L’Afrique possède 99% des ressources mondiales de chrome, 85% de platinite, 68% de
cobalt et 54% de l’or. Elle possède aussi d’importantes ressources de pétrole et de gaz. De
plus, l’Afrique est riche en diamants, bois et bauxite.
- un intérêt grandissant de la part des investisseurs
La Chine, l’Inde, les pays de la péninsule arabique, les Etats-Unis, l’Australie…
… Mais qui occupe une place aujourd’hui marginale
- L’Afrique représente environ 3% du commerce mondial.
- En 2008, le marché de l’Assurance en Afrique (vie et non vie)
représentait 1,3% du marché mondial (données Fanaf 2010)
. L’Afrique du Sud pèse à elle seule plus de 80% du marché africain de l’assurance.
. Le volume des cotisations émises est en nette augmentation sur la période 2004 – 2008
(36,4 mds US$ / 54,7 mds US$)
. La part relative de l’assurance africaine dans le monde est en légère augmentation sur la
même période.
Un seul continent mais plusieurs marchés africains de
l’Assurance
- La question de la gestion des risques en Afrique ne peut être appréhendée de
façon globale, tant les caractéristiques économiques des états sont différentes,
l’organisation et la maturité de leur système d’assurance variables.
- A tort ou à raison, un investisseur s’interrogera davantage sur les capacités et
les limites du marché en Afrique de l’Ouest ou en Afrique Centrale qu’au Maroc
ou en Egypte, sur celles en Afrique de l’Est et en Afrique Australe qu’en Afrique
du Sud.
- Notre réflexion ira donc là où les regards des investisseurs se tournent :
au cœur du continent, l’Afrique Noire.
Une bonne nouvelle pour commencer :
En Afrique,
- les risques se couvrent…
- les sinistres se règlent !
- …avec certaines contraintes, quelques limites, et de façon hétérogène
selon les pays.
Dans quelles conditions s’effectue la gestion des risques ?
> La Sécurité des Personnes
> La Sécurité de l’Exploitation / des Investissements
> La Sécurité juridique, financière et fiscale
La Sécurité des Personnes
L’actualité en Côte d’Ivoire et au Niger donne la mesure d’une réalité
incontournable et difficile à appréhender pour les investisseurs.
 SECURITE
PHYSIQUE
Dans un contexte international dégradé, les prestations de conseil, d’assistance
et d’assurance se développent fortement :
 SANTE
> Les contrats « kidnap & rançon » * qui couvrent à la fois :
- le rapatriement - la gestion de la crise - la garantie financière
 PREVOYANCE
RETRAITE
> Des conseils et un accompagnement par des consultants spécialisés lors de la
mise en place du contrat :
- envoi d’une Fiche Réflexe
- aide à la mise en place de procédures, d’une cellule de crise
- remise d’un Livret du Voyageur, établissement d’une cartographie, envoi
régulier de documentation.
> Des garanties Individuelles Accidents « corporate » négociées
spécifiquement pour couvrir certaines zones géographiques.
* Placés historiquement sur le marché de Londres et, plus récemment en France
La Sécurité des Personnes
 SECURITE
PHYSIQUE
D’une façon générale, les régimes de sécurité sociale étatiques sont inexistants
ou inopérants.
Des solutions alternatives ont donc été élaborées et fonctionnent :
 SANTE
 PREVOYANCE
RETRAITE
> En Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale :
- le transfert des risques « frais de santé » au marché de l’assurance
- la mise en place de régimes auto-financés par les entreprises.
Dans les 2 cas et dans une majorité de pays :
- existence de réseaux de soins pour améliorer la qualité des prestations et
favoriser la maîtrise des coûts.
- Accès à des systèmes de tiers payant / ticket modérateur
- Couvertures des salariés étendues aux membres de la famille
> En Afrique de l’Est :
Une approche généralement différente avec la mise en place
d’abonnements à un centre de soins vers lequel sont orientés
les assurés.
La Sécurité des Personnes
 SECURITE
PHYSIQUE
 SANTE
Les Assurances de personnes, individuelles ou collectives, constituent un
gisement de développement considérable pour les Assureurs, représentent une
part croissante des primes collectées…
… et font l’objet d’une demande de plus en plus forte de la part des opérateurs
économiques.
Les produits les plus répandus sont les garanties « individuelles accident » :
- process de souscription simples
 PREVOYANCE
- coût peu élevé
RETRAITE
Les assurances Décès plus élaborées, notamment celles auxquelles sont
associées des garanties « incapacité – invalidité », ou la mise en place de
contrats de retraite, sont à la fois plus exigeantes et plus complexes :
> Exigeantes :
Requièrent des compétences mixtes (métier, fiscalité, législation)
que le marché acquière progressivement.
La Sécurité des Personnes
 SECURITE
PHYSIQUE
 SANTE
 PREVOYANCE
RETRAITE
(SUITE)
> Complexes :
Décès - Incap - Inval :
- Détermination des modalités d’adhésion (questionnaire / examen médical)
- Détermination des % d’invalidité malgré l’existence de barème de référence
- Détermination des exclusions (notamment certaines pathologies lourdes ou
récurrentes)
…constituent des points de vigilance.
Retraite :
- Pérennité de l’Assureur choisi pour des opérations qui s’inscrivent sur du
long terme.
- Capitalisation potentiellement peu attractive en raison de :
. placements réglementés limités au pays et à la monnaie du pays de souscription.
. frais de gestion souvent élevés.
- Une fiscalité variable selon les pays
La Sécurité de l’Exploitation
 LES ACTIFS
 LES
RESPONSABILITES
Une évolution notable de l’offre disponible :
Le transfert au marché de l’assurance des risques industriels est
globalement possible dans des conditions satisfaisantes.
Aujourd’hui, un groupe peut raisonnablement envisager la mise en place
d’une couverture Dommage homogène sur l’ensemble de la zone.
Cela a été rendu possible grâce à la conjonction de plusieurs éléments :
> le renforcement de la présence d’un référant européen comme Allianz.
> une crédibilité renforcée de quelques assureurs continentaux aux yeux des investisseurs
étrangers.
> le développement de réseaux d’assureurs avec centre de décision unique ou organe
de pilotage centralisé :
. un très bon maillage sur la zone CIMA avec notamment les groupes Colina, NSIA,
SUNU.
. une extension vers l’Est avec la création de Globus qui renforce sur cette zone
un fonctionnement en mode « réseau » limité jusqu’alors à quelques assureurs
(Jubilee Insurance au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie).
La Sécurité de l’Exploitation
 LES ACTIFS
(SUITE)
En parallèle de cette maturation progressive, le marché continue de souffrir
d’un nombre élevé de compagnies (en comparaison de la taille du marché)
dont la solidité financière est sujette à caution, et ce malgré les initiatives
des législateurs.
 LES
En outre, quelques pays n’offrent pas de solutions locales de placement
satisfaisantes.
RESPONSABILITES
Les capacités des assureurs :
> Des capacité « traités » généralement adaptées à la réalité des investissements habituels
> Mais sur lesquels la visibilité est réduite.
> Un recours possible à la coassurance
> Mais pas de solidarité entre assureurs, ni de « follow form » communément acceptée.
> Une législation plus ou moins contraignante :
- Afrique de l’Est : épuisement obligatoire des capacités des marché nationaux
- Afrique de l’ouest / centrale : obligation de placement local à hauteur de 25%
du risque.
La Sécurité de l’Exploitation
 LES ACTIFS
(SUITE)
> En fonction de la législation, des limites du marché local par rapport aux
capitaux à assurer, et suivant les politiques « groupe », complément /
sécurisation des placements par :
- un recours à la réassurance fac (directement par les cédantes ou via le
courtage de réassurance)
 LES
RESPONSABILITES
- la mise en place de programme intégré et réassuré, ou non intégré (XS)
Le traitement des expertises :
> Les expertises préalables :
Pas ou peu de compétences locales permettant une évaluation des
capitaux. Sur les grands risques, nécessité de faire appel à des cabinets
européens à des coûts parfois prohibitifs.
Encore moins de ressources disponibles pour effectuer de calculs de SMP.
La Sécurité de l’Exploitation
> Les expertises suite à sinistre :
 LES ACTIFS
(SUITE)
Les cabinets d’expertises missionnés par les Assureurs présentent un
savoir-faire technique très hétérogène
 LES
- délais de remise des rapports souvent longs
- mêmes intervenants quelles que soient la nature du sinistre et l’activité
de l’assuré
- une tendance systématique à se prononcer sur l’application des garanties
RESPONSABILITES
Autres Problématiques spécifiques d’aujourd’hui et de demain :
> La couverture des risques propres des banques
- vers un rétrécissement du marché ?
> L’impossible gestion des recours en Assurance auto
> Des capacités réduites pour les couvertures Grèves / Emeutes, et
l’exclusion des risques de guerre.
La Sécurité de l’Exploitation
 LES ACTIFS
> En matière de couvertures RC, les capacités des assureurs directs sont
limitées.
> Les garanties sont restrictives dans leur limites et leur wording
 LES
RESPONSABILITES
- garanties généralement délivrées en péril dénommé
(peu de formes « tous risques sauf »).
- limitations fortes en RC Professionnelle, RC Biens confiés, RC Atteinte
à l’environnement,…
- certaines activités spécifiques jugées trop exposées (secteur pétrolier,
eau, électricité, hopitaux).
> Il est régulièrement nécessaire d’avoir recours à la réassurance
facultative.
> Des garanties encore inexistantes sur le continent
(ex : RCMS)
La Sécurité de l’Exploitation
 LES ACTIFS
L’évolution de l’exposition aux risques de responsabilités est réelle sur le
continent :
 LES
- les recherches de responsabilité sont moins marginales que par le
passé
RESPONSABILITES
(SUITE)
- les grands groupes investissant en Afrique sont particulièrement
exposés :
. du fait de leur assise financière
. en raison de procédures judiciaires complexes.
Un dispositif de couvertures d’une portée trop limitée constitue à la fois
un paradoxe et un défi pour le marché africain de l’assurance.
La Sécurité juridique, financière et fiscale
 SECURITE
JURIDIQUE
 SECURITE
FINANCIERE
ET FISCALE
L’environnement des affaires pèse sur les décisions d’investissements /
implantations des opérateurs économiques.
La sécurité juridique autour d’un investissement constitue un enjeu de premier
ordre en Afrique.
> Ce risque est partiellement transférable sur le marché des « risques
politiques », à l’extérieur du continent africain.
Un investisseur y trouvera la possibilité de sécuriser son investissement
contre les risques :
- d’expropriation, - de nationalisation, - de guerre civile ou étrangère
- de confiscation, - de dépravation,
- de terrorisme
… Toutefois, sont pratiquement exclues de ces possibilités assurantielles les
PME / PMI locales, et d’une façon générale toute entreprise qui n’a pas une
dimension internationale.
La Sécurité juridique, financière et fiscale
 SECURITE
JURIDIQUE
(SUITE)
 SECURITE
FINANCIERE
ET FISCALE
> Le risque juridique peut prendre d’autres formes, notamment celles de :
- décisions administratives, réglementaires ou législatives contraignantes
(ex : interdiction pour un courtier d’encaisser les primes !)
- procédures judiciaires à l’issue parfois aléatoire.
Sans remettre en cause l’investissement lui-même, ou la poursuite de l’activité
de l’entreprise, ces cas de figure peuvent avoir des conséquences sur le mode
opératoire d’une société, sur son organisation ou ses résultats financiers.
Par nature, ces risques ne sont pas assurables.
La Sécurité juridique, financière et fiscale
 SECURITE
JURIDIQUE
 SECURITE
FINANCIERE
ET FISCALE
> La sécurité financière :
Elle recouvre 2 aspects principaux et distincts :
- la possibilité de rapatriement des dividendes et des fonds, de facturation par
une maison mère à sa filiale d’une assistance technique
 interventions de plus en plus contraignantes des contrôles des changes.
 problème de la disponibilité des devises.
- l’exposition des entreprises aux risques de dévaluation ou de taux de change
 La zone CFA est plutôt épargnée du fait de la parité fixe avec l’euro.
 Sujet qui reste une préoccupation forte dans les autres pays,
principalement en Afrique de l’Est.
> La sécurité fiscale :
Bien connue des investisseurs en Afrique, elle constitue un risque
régulier… et certain.
Par nature, ces risques ne sont pas davantage assurables.
CONCLUSION
> Partout dans le monde, l’assurance favorise l’investissement et, par conséquent, la
croissance économique et l’emploi. Parce que les besoins en termes d’investissements
y sont énormes, l’assurance est en Afrique, plus qu’ailleurs, une nécessité.
> En 10 ans, un chemin considérable à été parcouru.
La maturation du marché doit s’amplifier.
Du point de vue de Gras Savoye, cela passe :
- davantage par l’élargissement des capacités de souscription des Assureurs
… que par des dispositifs contraignants pour assurer une rétention locale des primes
- davantage par l’amplification des réseaux d’assureurs au service d’une intégration
régionale … que par le maintien d’un nombre (trop) élevé de compagnies à l’échelon
national
- par une meilleure visibilité sur les traités de réassurance comme sur les
réassurances fac.
> Dans un continent en mouvement, à la fois structuré et très diversifié, parfois complexe,
la contribution d’un courtier implanté est un atout pour exploiter au mieux les capacités du
marché et sécuriser les investissements.
> Le triptyque « Conseil, Intermédiation, Gestion » prend toute sa dimension pour :
- définir,
- mettre en place
- suivre la bonne application
… d’une politique rationnelle de gestion des risques en Afrique.
Assureurs et courtiers partagent une ambition : savoir-faire
… et une responsabilité : le faire savoir.
***

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