c. tendances et mutations des marches d`assurance en
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c. tendances et mutations des marches d`assurance en
Atelier A13 « Afrique : quelle gestion des risques pour ce continent ? » Intervenants Richard LOWE Antoine JACQUOT Président Directeur Général Groupe ACTIVA Président du Conseil d’Administration du Réseau GLOBUS E mail : [email protected] Directeur Opérationnel Délégué [email protected] Modérateur Régis de PONCINS Responsable Assurance Groupe [email protected] • Activités – – – – Fabrication de boissons, transformation plastique Négoce et distribution de véhicules neufs Négoce et distribution de produits pharmaceutiques Négoce et distribution de produits technologiques, ingénierie de solutions • 2009 – C.A. 2,5 Mds EUR – 39 pays et territoires d’outre – mer – Afrique, pays d’activité principaux : Algérie, Maroc, Congo, Nigeria, Cameroun, RCI – Afrique : 88 filiales opérationnelles, 220 sites assurés, 800 M€ de marchandises assurées CFAO – les risques en Afrique • Facteurs de risques externes – – – – – – niveau d’investissement direct étranger, aides au développement, dévaluation d’une devise locale (CFA,etc.) restrictions à l’importation / aux investissements étrangers perturbations liées au négoce (piraterie, pénurie de conteneurs, etc.) réglementation sur les prix des produits pharmaceutiques crises politiques, enlèvements, etc … • Facteurs de risques classiques – – – – ressources humaines (formation, etc.) fraude, crédit client marchandises transportées responsabilités et dommages, etc … dans des environnements changeants et où la culture du risque reste très modérée … CFAO – les risques en Afrique • Une gestion centralisée au niveau « corporate », une adaptation locale – La réduction des risques – L’assurance des grands risques • des programmes d’assurance mutualisants et sécurisants, déployés sur l’ensemble du continent – polices excess avec des assureurs internationaux de 1er plan – polices locales uniformisées, respectant les législations locales (CIMA), avec des assureurs internationaux d’Afrique – support des courtiers • et aussi, des contraintes à prendre en compte La vision d’un assureur de la gestion des risques pour le continent africain R. Lowé SOMMAIRE INTRODUCTION A. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE – INVESTISSEMENT ET PART DE MARCHE DE L’AFRIQUE A.1. Environnement économique A.2. Investissements A.3. Part de marché de l’assurance B. ANALYSE DES MARCHES D’ASSURANCE B.1. Maghreb B.1.1. La réglementation B.1.2. Les acteurs compagnies d’assurance B.1.3. La réassurance et la capacités de souscription B.2. Afrique anglophone, lusophone et australe B.3. Afrique francophone C. TENDANCES ET MUTATIONS DES MARCHES D’ASSURANCE EN AFRIQUE C.1. Au niveau de la réglementation C.1.1. Contribution de l’assurance au développement économique africain C.1.2. Contrôle des entreprises d’assurances C.2. Au niveau des compagnies d’assurances C.2.1. Les réseaux africains C.2.2. Les réseaux internationaux C.3. Au niveau de la réassurance et capacités de souscription C.3.1. Les réassureurs africains C.3.2. Les réassureurs internationaux INTRODUCTION L’Afrique est un continent d’une grande diversité linguistique, diversité humaine, diversité juridique et diversité monétaire ; Malgré cette spécificité, le marché africain de l’assurance est totalement connecté au marché mondial ; Il est en effet traversé par toutes les mutations et évolutions entraînées par les différents mouvements observés sur le plan économique mondial ; INTRODUCTION La gestion des risques sur le continent africain doit être faite en tenant compte de ces réalités aussi bien économiques que techniques ; Nous allons aborder le sujet successivement en analysant les différentes zones du marché africain, ensuite nous pointerons les tendances et les mutations qu’il convient de relever sur ce marché. Mais avant d’aborder ces deux points, nous commencerons par parcourir rapidement l’environnement économique, le niveau des investissements et la part de marché de l’Afrique sur le plan mondial. A. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE – INVESTISSEMENTS ET PART DE MARCHE DE L’AFRIQUE A.1. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE Population o Monde : 6 800 millions o Afrique : 1 010 millions Sur la base des données 2009 (source SIGMA), quelques indicateurs économiques : o La part de marché de l’Afrique dans le commerce mondial devrait subir les évolutions suivantes : 2001 : 1,7% 2009 : 3,2% 2015 : 6,0% Soit une croissance annuelle moyenne d’environ 17%. o Taux de croissance 2008 Monde : + 1,8% Afrique : + 5,4% 2009 - 1,9% + 2,7% 2015 + 2% + 6% o Selon plusieurs études, le taux de croissance moyen en Afrique sur les cinq (5) prochaines années sera d’environ 6% alors que le taux de croissance mondiale sera à un niveau d’environ 2% ; Ces indicateurs économiques montrent que, malgré sa marginalité, le développement économique de l’Afrique sauf catastrophes majeures, devrait permettre à ce continent d’accroître progressivement sa part sur l’activité du commerce mondial. A.2. INVESTISSEMENTS o Les investissements sur le continent africain seront en forte croissance sur les années à venir ; o Ces investissements porteront notamment dans les secteurs suivants : Energie, minier, infrastructures, portuaires ; o Suivant une étude de la Standard Bank Research, la part la plus importante de ces investissements en Afrique proviendra des pays du «BRIC » (Brésil, Russie, Inde et Chine) Suivant cette étude, les principales tendances sont les suivantes : o La part du BRIC dans le commerce mondial doublera entre 2010 et 2015 pour atteindre 8,3 trillons USD ; o Le commerce entre BRIC et Afrique passera de 150 milliards USD en 2010 à 530 milliards USD en 2015 ; o La part des pays du BRIC dans le commerce en Afrique passera ainsi d’1/5 à 1/3 dans les cinq prochaines années ; o L’essentiel de la croissance de ces investissements proviendra de la Chine. o En effet, le commerce entre la Chine et l’Afrique devrait passer d’un volume de 93 milliards USD en 2009 à 350 milliards USD en 2015 ; o L’inde sera également très présente et le volume du commerce entre l’Afrique et l’Inde devrait passer de 34 milliards USD en 2009 à 120 milliards USD en 2015 ; o Le volume du commerce entre le Brésil et l’Afrique devrait passer de 28 milliards de dollars US en 2009 à 55 milliards USD en 2015 ; o Le volume du commerce entre la Russie et l’Afrique devrait passer de 5 milliards de dollars US en 2009 à 17 milliards USD en 2015 ; o Ce commerce portera essentiellement sur les ressources naturelles africaines. A.3. PART DE MARCHE o Suivant les études de SIGMA (SWISS RE) , la répartition du marché mondial de l’assurance a évolué ainsi qu’il suit entre 2004 et 2009 : COTISATIONS (en milliards de USD) 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Total Total Total Total Total Total % variation % marché Amérique 1 229 1 247 1 334 1 428 1 451 1 349 (-7%) 33,2% Europe 1 206 1 335 1 456 1 756 1 703 1 611 (+2%) 39,6% 739 765 778 812 935 989 (+3%) 24,4% Afrique 36 43 50 54 53 50 -11%) 1,2% Océanie 54 56 58 69 79 67 (-10%) 1,7% 3 264 3 446 3 675 4 128 4 220 4 066 (-3,6%) 100% Asie Total Monde o Il y a une corrélation directe entre la part de marché de l’Afrique dans le commerce international et sa part dans le marché de l’assurance ; Cette part demeure marginale aujourd’hui (1,3% en 2008 et 1,2% en 2009) ; o Le marché africain en 2009 (-11%), du fait de la crise mondiale, a baissé bien plus fortement le marché mondial (-3,6%), surtout à cause de la baisse sensible en Afrique du Sud (-13%) ; o Il faut préciser que 80% du marché africain est réalisé dans la seule Afrique du Sud (50% du marché non vie et 90% du marché vie). o Quelques paramètres pour mesurer le poids comparatif de l’assurance en Afrique dans l’économie : Primes en % du PIB Prime par tête (en USD) Amérique 6,9 1 470 Europe 7,6 1 862 Asie 6,1 243 Afrique 3,3 49 Océanie 6,2 1 863 Monde 7,0 595 B. ANALYSE DES MARCHES D’ASSURANCE QUELQUES DONNEES DE BASE Zones Population (millions) Pays (nombre) % du marché total (non vie) Francophone (dont Maghreb) 260 (88) 22 (4) 24 (17) Anglophone (dont Afrique du Sud) 335 (50) 16 (01) 63 (48) 35 6 3 380 9 10 1 010 53 Lusophone (et Hispanophone) Autres zones (Egypte, Ethiopie, Soudan, etc.) Total Les dix principaux marchés africains en 2009 Pays Chiffres d’affaires (en millions USD) Rang mondial Afrique du Sud 36 987 20 Maroc 2 583 53 Egypte 1 565 57 Nigeria 934 66 Kenya 800 69 Algérie 797 70 Tunisie 758 74 Namibie 660 76 Angola 555 81 Ile Maurice 451 88 Autres pays 3 197 (Source SIGMA) A la suite de notre analyse, pour les besoins de la présentation, nous allons diviser cette Afrique de l’assurance en trois régions : Le Maghreb ; L’Afrique anglophone lusophone et australe ; L’Afrique francophone. Et dans chacune de ces régions, nous examinerons successivement les points ci-après : o La réglementation o Les acteurs compagnies d’assurances o La réassurance et les capacités disponibles B.1. LE MAGHREB B.1.1. La réglementation Au niveau des assurances obligatoires, nous pouvons lister les principales obligations d’assurances locales suivantes : Pays Obligations Algérie RC Auto Catastrophes naturelles (mais peu respecté) Maroc RC Auto Accidents du Travail Santé (AMO) Diverses RC Pro. Tunisie RC Auto Diverses RC Pro Construction (RC) Transport (importation) « Non admitted » Interdit (Loi de 1995) Interdit (sauf transports internationaux – maritime et aviation -) Note : dérogation avec autorisation de la DAPS si le marché ne répond pas (pour les importations). Interdit B.1. LE MAGHREB Au niveau de la pratique des « non-admitted », il convient de préciser que cela est interdit en général (en Algérie par la loi de 1995). Il convient cependant de préciser qu’au Maroc, cette pratique est courante pour les transport internationaux maritimes et l’aviation. B.1.2. Les acteurs compagnies d’assurances o Au niveau des différents pays du Maghreb, les principaux assureurs directs ainsi que leur répartition publique-privée se présentent comme suit : Acteurs publics Nombre Algérie 5 Part de marché 72% Maroc Tunisie 2 27% Acteurs privés Nombre Part de marché Autres Nombre Part de marché 7 20% 2 6% 11 94% 3 6% 12 59% 4 14% B.1.2. Les acteurs compagnies d’assurances Liste des quatre premiers acteurs par pays : ALGERIE MAROC TUNISIE SAA RMA WATANYA STAR CAAR WAFA COMAR CASH AXA GAT CAAT CNIA-ESSAADA MAGHREBIA Présence des assureurs européens D’une manière générale dans les cinq pays du Maghreb, le nombre d’acteurs contrôlés par des assureurs européens est faible (quelques uns seulement au Maroc et en Tunisie). Pour la Mauritanie o Exiguïté du marché local (7 assureurs seulement dont le leader NASR contrôle 55% du marché) ; Pour la Lybie o Contexte politique particulier o Courtage quasi absent o Cependant, depuis ces dernières années, une certaine tendance à une ouverture contrôlée du marché, des investissements importants étant programmés. B.1.3. La réassurance et les capacités disponibles Pour l’Algérie o Obligation de cession à la CCR (Caisse Centrale de Réassurance); o Courtage peu répandu (une vingtaine de courtiers collectant moins de 5% des primes non vie) ; o Garanties attentats/terrorisme. Pour le Maroc o Omniprésence de la SCR (Société Centrale de Réassurance) ; o La cession légale a été réduite à 10% sur les affaires directes ; mais par ailleurs, toute cession à l’extérieur est soumise au visa de la SCR et obligation de représentation des réserves sur les affaires cédées en réassurance en dehors de la SCR ; o Il convient d’ajouter 5% de cession légale à AFRICA RE. Pour la Tunisie o D’une manière générale, la Tunisie est le plus ouvert des marchés en matière de réassurance (plus d’obligation de cession locale). Capacités des marchés Pays Concentration du marché (part des 4 premiers acteurs) Algérie 75% (tous étatiques) Maroc 72% (tous privés) Tunisie 53% (en majorité privés) Notes sur les capacités locales Rétention du marché : environ 65% Supérieure à 80%. Rétention nette sur les 25 premières affaires inférieure en moyenne à 20% des capitaux. B.2. L’AFRIQUE ANGLOPHONE, LUSOPHONE ET AUSTRALE B.2.1. La réglementation - la réglementation ces dernières années dans cette région notamment les pays anglophones a évolué dans deux directions ; - Renforcement des fonds propres des compagnies d’assurances directes et des sociétés de réassurance ; - Volonté d’une plus grande rétention de primes dans le pays - Au niveau du renforcement des fonds propres, dans quelques pays, les autorités de contrôle ont augmenté de manière significative le montant minimum du capital social ; o Au Nigéria en 2007, l’autorité de contrôle a multiplié par plus de 20 le niveau de capital minimum des compagnies d’assurances en fixant le nouveau capital à : Sociétés vie Sociétés non vie Sociétés mixtes Sociétés de réassurance : 16 millions de dollars US : 24 millions de dollars US : 40 millions de dollars US : 80 millions de dollars US o Au Ghana en 2010, les autorités ont décidé de multiplier le capital minimum par cinq en le faisant passer d’un million à cinq millions de dollars US. Au niveau des assurances obligatoires : o Assurances RC automobile Très souvent avec de très faibles limites ; Seuls 6 pays imposent une garantie illimitée sur dommages corporels : Afrique du Sud, Botswana, Kenya (pour certains professionnels seulement), Ghana, Nigeria, Tanzanie; Souvent non obligatoire pour les dommages matériels : Angola, Ouganda, Tanzanie, Zambie, Afrique du Sud, Botswana, Ghana et Kenya. o Accidents du travail Obligation dans tous les pays (le plus souvent via le marché de l’assurance). o Autres obligations GEMP, Transport (importation), incendie (pour certains secteurs), en Afrique du Sud, Angola, Kenya et Nigeria. o Obligation d’assurance locale Le non-admitted est interdit dans tous les pays, avec cependant des dérogations spécifiques à obtenir au cas par cas par les autorités de contrôle locales (la condition sine-qua-non étant l’incapacité du marché à apporter une réponse aux besoins) ; En Afrique du Sud, cette condition est assouplie (dérogation possible également pour les multinationales). B.2.2. Les acteurs compagnies d’assurances Concernant l’Afrique du Sud qui est de loin le premier marché du continent et dans lequel se trouvent aussi bien de puissants acteurs locaux que les sociétés multinationales ; Ce marché fait l’objet d’une organisation qui se rapproche très nettement de celle que l’on peut constater sur les marchés des pays développés ; L’Afrique du Sud est le 20ème marché sur le plan mondial. Les principaux acteurs du marché sont les suivants : 1. SANLAM (Vie) 2. Old Mutual (Vie) 3. Liberty Holdings (essentiellement vie) 4. Santam (non-life) filiale de Sanlam à 57 % et qui contrôle 20 % du Marché 5. Metropolitan Life 6. Life Healthcare Group 7. Mutual & Federal (non vie) 8. Occupational Health (santé) 9. Zurich (short term insurance à savoir non-life). Zurich est ainsi le 3e short term insurer en Afsud. Note : les 4 premières citées ci-dessus représentent à elles seules environ 20 % des primes de tout le Marché africain. L’Afrique du Sud représente 90% du marché Vie du continent et environ 50% du marché non vie. L’Afrique anglophone oL’Afrique anglophone orientale Ces marchés sont dominé par deux principaux groupes d’assurance tous deux d’origine indo-pakistanaise :le Groupe Jubilee et le Groupe Phoenix ; Le Groupe Jubilee étant la branche assurance du Groupe de l’Aga-Khan présent aujourd’hui dans six pays (4 pays actuellement et 2 pays en cours de finalisation) ; Ces deux réseaux sont les plus dynamiques dans cette partie de l’Afrique ; Deux des principaux acteurs du marché sud-africain (Santam et Nico) sont également sur ce marché. o L’Afrique anglophone occidentale Cette zone est évidemment dominée par le Nigeria qui est un marché à croissance soutenue ; La forte augmentation du capital minimum décidée par le régulateur en 2007 a permis de diminuer considérablement le nombre des acteurs dont le chiffre est passé de 103 à 51 ; Les principaux acteurs de ce marché sont : Leadway, Industrial & General Insurance, AIICO Insurance Le marché ghanéen également du fait notamment de son appréciable stabilité politique et de son dynamisme économique (nouveau producteur de pétrole) a vu l’arrivée sur ce marché autrefois uniquement ghanéen de nombreux acteur aussi bien nigérians, zone Cima, qu’européens ; Les autres marchés (Sierra Leone, Libéria) sont assez petits. L’Afrique lusophone oLa zone lusophone comprend essentiellement le Mozambique et l’Angola qui, du fait de la richesse pétrolière de ces pays, est un marché important pour l’Afrique ; oLes principales assurances obligatoires sont la RC Auto et les accidents de travail oLes principaux acteurs du marché angolais (8ème africain et 81ème mondial) sont : AAA Seguros (Energie 70%) Global Alliance Seguros Empresa National Seguros (Energie 50%) oCapital minimum: Non Vie : 6 millions USD Vie : 8 millions USD Mixte : 10 millions USD B.2.3. La réassurance et les capacités disponibles Les cessions obligatoires sont présentes dans 70% des cas (hors Afrique du Sud, Botswana et Mozambique); Cessions : o à l’échelle continentale : AFRICA RE (5%) o À l’échelle régionale : ZEP RE (10%) et EAST AFRICAN RE o A l’échelle nationale : KENYA RE (18%) et TAN RE (40%) B.3. L’AFRIQUE FRANCOPHONE B.3.1. La réglementation Il s’agit d’une zone qui pour une très large part est régie par le Code CIMA, Ce code établi une législation unique dans les quinze pays de l’ex-zone francs depuis 1995 ; Les autres pays de cette zone francophone ont mis en place des législations très proches du code CIMA. Il s’agit notamment : Rwanda, Burundi, Madagascar ; Au niveau du capital minimum, la CIMA a doublé le niveau du capital requis l’année dernière pour le porter de 760 000 dollars US à environ 1 525 000 euros. Au niveau des assurances obligatoires, les principales obligations portent sur les branches suivantes : o RC AUTO o Facultés maritimes à l’importation o Risques construction o Diverses RC La pratique du non-admitted est formellement interdite ; L’article 308 du Code CIMA impose une rétention sur le marché du risque d’au moins 25%. B.3.2. Les acteurs compagnies d’assurances Cette zone regroupe plus de 150 acteurs compagnies d’assurance dans les différents pays. Cependant, les principaux acteurs sont structurés en réseau ayant pour ambition d’offrir un programme global harmonisé à la clientèle internationale ; Les principaux réseaux dont les activités sont présentes de cette zone : Allianz - Axa - Colina - Globus - Nsia - Sunu, B.3.3. La réassurance et les capacités disponibles Sur la plupart de ces marchés, il existe les cessions légales : o CICARE : 15% o AFRICA RE : 5% o Pour le Sénégal, cession complémentaire à la SEN RE Les acteurs des marchés ont une capacité de souscription qui, du fait du niveau moyen de leur fonds propres, est surtout offerte à travers le programme de réassurance. En dehors des cessions légales, le réassureur conventionnel le plus important est AFRICA RE aux cotés des principales compagnies de réassurance internationales : MUNICH RE, SWISS RE, SCOR , PARTNER RE; De manière globale, la rétention sur ce marché est d’environ 34%. C. TENDANCES ET MUTATIONS DES MARCHES D’ASSURANCE EN AFRIQUE C.1. AU NIVEAU DE LA REGLEMENTATION C.1.1. Contributions de l’assurance au développement économique des pays Les pouvoirs publics expriment de plus en plus la volonté d’accroître la contribution du secteur des assurances au financement de l’économie; Renforcement significatif des fonds propres des sociétés d’assurance afin d’augmenter leur solidité financière et accroître ainsi les taux de rétention : o Sur le marché nigérian par exemple, suite à la forte capitalisation exigée depuis 2007, le taux de rétention minimum sur le marché actuellement de 45% passe à 70% en 2011 ; o Au Ghana également, une réglementation récente exige la saturation du marché avant l’exportation des primes ; o Dans la zone CIMA, en plus de l’article 308 du code qui impose une rétention minimale de 25%, un règlement sur la coassurance communautaire pourrait également accroître le taux de rétention dans la zone. C.1.2. Contrôle des entreprises d’assurances Le contrôle des entreprises d’assurance par les autorités de régulation est de plus en plus régulier et rigoureux : o Règles sur la bonne gouvernance ; o Contrôle du respect des ratios prudentiels ; o Règles de consolidation et contrôle des groupes. On peut ainsi constater que de ce point de vue, les règles de solvency 2 alimentent quelque peu la réflexion de nos régulateurs : o En effet, le pilier 1 de Solvency 2 se retrouve dans la forte tendance d’augmentation du capital minimum dans de nombreux pays ; o Le pilier 2 , à travers la mise en place des règlements sur la bonne gouvernance d’entreprise, o Le pilier 3, à travers les règles de consolidation et de contrôle des groupes visant à la transparence de l’information apportée au public ; o Prochain contrôle des compagnies africaines de réassurance. Les règles sur l’encaissement des primes : o Devant le constat de l’importance des arriérés de primes, la réglementation a subi de récentes évolutions dans plusieurs pays : Au Kenya depuis trois ans l’encaissement des primes est réputé comptant et la discipline des acteurs du marché en facilite l’application; Au Nigéria comme au Ghana, les législateurs ont fixé récemment les délais d’encaissement des primes variant entre 1 et 3 mois ; Sur les marchés de la zone CIMA, le législateur envisage une évolution prochaine dans les articles 13, 541 et 542 du code notamment portant sur l’encaissement et le reversement des primes ; les principales innovations sont : • Interdiction faite aux compagnies d’assurance de vendre l’assurance à crédit ; • Dérogation pour les primes supérieures à 100 fois le SMIG annuel : délai de paiement 60 jours à l’exception des branches automobile, maladie et facultés ; • Règlement des primes directement à l’ordre de l’assureur pour les primes supérieures à 1500 euros. C.2. AU NIVEAU DES COMPAGNIES D’ASSURANCES La tendance à une domination certaine des compagnies constituées en réseau devrait s’accentuer ; Les sociétés sur les différents marchés devraient améliorer encore leur professionnalisme : o Qualité de service proposée à la clientèle : certaines de ces sociétés sont récemment certifiées à la norme ISO 9001 ; o Solidité financière : l’exigence des législations de disposer des fonds propres importants devrait conforter la solidité financière des sociétés et leur permettre d’améliorer leurs habitudes dans les règlements de sinistres. Cette solidité financière devrait également leur permettre d’augmenter leur rétention ; o La confiance du public devrait être améliorée grâce à l’évolution positive des deux indicateurs ci-dessus : qualité de service et solidité financière. C.2.1. Les réseaux africains Les principaux réseaux africains se professionnalisent de plus en plus : o Mise en place des synergies dans les secteurs de gestion ; o Innovation dans la création de nouveaux produits ; o Quelque fois création de sociétés captives de réassurance du Réseau. o Notation financière Pour certains de ces réseaux, la langue n’est plus une barrière. Seule la volonté d’accompagner le client prédomine. Les compagnies d’assurance du Maghreb ont une forte offensive sur l’Afrique sub-saharienne o C’est ainsi que le groupe marocain Saham a racheté il y a quelques semaines le Groupe Colina C.2.1. Les réseaux africains Nous rappelons que les principaux réseaux sont : o Allianz, Axa, Colina, Globus, Nsia, Sunu o Pour l’Afrique orientale les groupes Jubilee et Phoenix Il convient également de noter la présence de grands groupes sud-africains présents sur les marchés en Afrique australe ainsi que dans la partie lusophone. Cas particulier de la RDC : o Il s’agit d’un pays de 80 millions d’habitants dont le potentiel en matière d’assurances est très important ; o Ce marché est actuellement sous le monopole d’une seule société d’assurance d’Etat, LA SONAS, qui ne réalise qu’un chiffre d’affaires d’environ 60 millions USD; o Au cause de l’insolvabilité permanente de cette compagnie d’assurance, la pratique du non-admitted y est très importante ; o Cependant les autorités ont confirmé leur volonté d’ouvrir le marché et nous pensons qu’après les élections prévues en fin d’année, cette ouverture devrait avoir lieu en 2012 ; o Un code des assurances largement inspiré du code CIMA est déjà écrit. C.2.2. Les réseaux internationaux Les deux principaux réseaux internationaux présents sur les marchés en Afrique sont Allianz et Axa. C.3. AU NIVEAU DE LA REASSURANCE ET DES CAPACITES C.3.1. Les réassureurs africains Les principaux acteurs africains dans le domaine de la réassurance sont : o AFRICA Re, CICA Re, SCR du Maroc, CCR d’Algérie, TUNIS Re, ZEP Re, GHANA Re, SEN Re, AVENI Re, CONTINENTAL Re. La moitié de ces acteurs bénéficie des cessions légales ; Toutes ont bien compris la nécessité de renforcer leur crédibilité : o Renforcement important de leur fonds propres; o Assistance technique auprès des cédantes ; o Notation financière ; C.3. AU NIVEAU DE LA REASSURANCE ET DES CAPACITES C.3.1. Les réassureurs africains Plusieurs d’entre eux doivent cependant améliorer encore leur capitalisation afin de ne pas apparaître comme de simples courtiers de réassurance : ceci est surtout valable pour certains réassureurs africains. En effet, les législateurs envisagent progressivement de supprimer les cessions légales mais souhaitent en même temps s’appuyer sur ces structures pour améliorer la rétention de primes sur le continent afin d’obtenir ne meilleure contribution au développement économique. C.3.2. Réassureurs internationaux Malgré une sinistralité en légère augmentation, les marchés africains demeurent attractifs pour les réassureurs ; Au côté des réassureurs africains sus-indiqués, on note la présence permanente des grands réassureurs internationaux : o MUNICH RE, SWISS RE, SCOR, PARTNER RE, BEST RE, ARIG… Ces différentes compagnies de réassurance permettent au marché africain d’offrir des capacités très importantes sur les risques standards ; Cependant les capacités demeurent insuffisantes sur certains risques complexes : o Fraude bancaire ; o Risques politiques ; o Crédit caution ; o Risques de responsabilités civiles dans certaines professions. N.B. En plus des réassureurs internationaux professionnels, il est possible d’observer l’arrivée sur le continent de certaines captives ; En effet, l’impact de Solvency 2 sur ces captives pourrait se traduire par une délocalisation de ces captives et leur arrivée sur le continent notamment dans le Maghreb. CONCLUSION ALORS QUELLE GESTION DE RISQUES EN AFRIQUE ? Marché africain de plus en plus intégré, connecté au marché mondial et caractérisé par : o Une réglementation évoluant vers une volonté de rétention locale des primes plus significative afin d’accroître la contribution de l’assurance au développement économique de l’Afrique ; o Un régulateur qui en soutient à ce souhait, édicte des règles de plus en plus fermes sur la solvabilité et la gestion des sociétés d’assurances ; o Des acteurs , sociétés d’assurances, de plus en plus organisés en réseaux pour proposer une offre globale à la clientèle internationale. Les principaux réseaux : Allianz, Axa, Colina, Globus, Nsia et Sunu. Des sociétés d’assurances professionnelles : o Notation financière o Certification ISO o Règles de bonne gouvernance o Prévention : ingénieurs Des sociétés de réassurances : o Allégement ou suppression de la cession légale o Recapitalisation significative Des capacités de souscription, grâce au soutien de réassureurs de renom, de plus en plus élevées. Dans un environnement économique africain : o Dont le taux de croissance dans les cinq prochaines années sera avec l’Asie du Sud Est un des plus élevé du monde ; o Où les investissements directs seront les années à venir très significatifs créant ainsi un énorme besoin d’assurances ; o Où les autorités de régulation des assurances ont la forte intention d’accroître la contribution de l’industrie de l’assurance au développement économique des pays. Plusieurs réseaux d’assureurs en Afrique sont prêts : o En respectant les standards mondiaux ; o En développant des capacités de souscription significatives grâce à l’importance de leurs fonds propres et à l’apport des réassureurs à accompagner solidement les entreprises internationales dans leurs investissements en Afrique en leur proposant des offres d’assurance globale et harmonisée dans une Afrique sans frontière et sans barrière de langue. JE VOUS REMERCIE. Richard LOWE Président Directeur Général Groupe ACTIVA Président Conseil d’Administration Réseau GLOBUS La vision d’un courtier de la gestion des risques pour le continent africain A. Jacquot INTRODUCTION L’Afrique : un continent qui se conjugue au futur… - 1 milliard d’habitants en 2009 / 2 milliards en 2050 - vers une meilleure représentation dans les instances internationales Des voix s’élèvent pour réclamer une meilleure représentation au sein du FMI ou du G20 qui accueille aujourd’hui la seule Afrique du Sud. Position soutenue par le directeur général du FMI, qui estime qu'il est difficile « d'organiser l'économie mondiale en laissant un milliard de personnes en dehors du processus ». - une croissance comparativement assez soutenue Au cours des 3 années qui ont précédé la récession mondiale, le taux de croissance annuel moyen était proche de 6%. Il est reparti à la hausse en 2010. - réserve considérable de matières premières L’Afrique possède 99% des ressources mondiales de chrome, 85% de platinite, 68% de cobalt et 54% de l’or. Elle possède aussi d’importantes ressources de pétrole et de gaz. De plus, l’Afrique est riche en diamants, bois et bauxite. - un intérêt grandissant de la part des investisseurs La Chine, l’Inde, les pays de la péninsule arabique, les Etats-Unis, l’Australie… … Mais qui occupe une place aujourd’hui marginale - L’Afrique représente environ 3% du commerce mondial. - En 2008, le marché de l’Assurance en Afrique (vie et non vie) représentait 1,3% du marché mondial (données Fanaf 2010) . L’Afrique du Sud pèse à elle seule plus de 80% du marché africain de l’assurance. . Le volume des cotisations émises est en nette augmentation sur la période 2004 – 2008 (36,4 mds US$ / 54,7 mds US$) . La part relative de l’assurance africaine dans le monde est en légère augmentation sur la même période. Un seul continent mais plusieurs marchés africains de l’Assurance - La question de la gestion des risques en Afrique ne peut être appréhendée de façon globale, tant les caractéristiques économiques des états sont différentes, l’organisation et la maturité de leur système d’assurance variables. - A tort ou à raison, un investisseur s’interrogera davantage sur les capacités et les limites du marché en Afrique de l’Ouest ou en Afrique Centrale qu’au Maroc ou en Egypte, sur celles en Afrique de l’Est et en Afrique Australe qu’en Afrique du Sud. - Notre réflexion ira donc là où les regards des investisseurs se tournent : au cœur du continent, l’Afrique Noire. Une bonne nouvelle pour commencer : En Afrique, - les risques se couvrent… - les sinistres se règlent ! - …avec certaines contraintes, quelques limites, et de façon hétérogène selon les pays. Dans quelles conditions s’effectue la gestion des risques ? > La Sécurité des Personnes > La Sécurité de l’Exploitation / des Investissements > La Sécurité juridique, financière et fiscale La Sécurité des Personnes L’actualité en Côte d’Ivoire et au Niger donne la mesure d’une réalité incontournable et difficile à appréhender pour les investisseurs. SECURITE PHYSIQUE Dans un contexte international dégradé, les prestations de conseil, d’assistance et d’assurance se développent fortement : SANTE > Les contrats « kidnap & rançon » * qui couvrent à la fois : - le rapatriement - la gestion de la crise - la garantie financière PREVOYANCE RETRAITE > Des conseils et un accompagnement par des consultants spécialisés lors de la mise en place du contrat : - envoi d’une Fiche Réflexe - aide à la mise en place de procédures, d’une cellule de crise - remise d’un Livret du Voyageur, établissement d’une cartographie, envoi régulier de documentation. > Des garanties Individuelles Accidents « corporate » négociées spécifiquement pour couvrir certaines zones géographiques. * Placés historiquement sur le marché de Londres et, plus récemment en France La Sécurité des Personnes SECURITE PHYSIQUE D’une façon générale, les régimes de sécurité sociale étatiques sont inexistants ou inopérants. Des solutions alternatives ont donc été élaborées et fonctionnent : SANTE PREVOYANCE RETRAITE > En Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale : - le transfert des risques « frais de santé » au marché de l’assurance - la mise en place de régimes auto-financés par les entreprises. Dans les 2 cas et dans une majorité de pays : - existence de réseaux de soins pour améliorer la qualité des prestations et favoriser la maîtrise des coûts. - Accès à des systèmes de tiers payant / ticket modérateur - Couvertures des salariés étendues aux membres de la famille > En Afrique de l’Est : Une approche généralement différente avec la mise en place d’abonnements à un centre de soins vers lequel sont orientés les assurés. La Sécurité des Personnes SECURITE PHYSIQUE SANTE Les Assurances de personnes, individuelles ou collectives, constituent un gisement de développement considérable pour les Assureurs, représentent une part croissante des primes collectées… … et font l’objet d’une demande de plus en plus forte de la part des opérateurs économiques. Les produits les plus répandus sont les garanties « individuelles accident » : - process de souscription simples PREVOYANCE - coût peu élevé RETRAITE Les assurances Décès plus élaborées, notamment celles auxquelles sont associées des garanties « incapacité – invalidité », ou la mise en place de contrats de retraite, sont à la fois plus exigeantes et plus complexes : > Exigeantes : Requièrent des compétences mixtes (métier, fiscalité, législation) que le marché acquière progressivement. La Sécurité des Personnes SECURITE PHYSIQUE SANTE PREVOYANCE RETRAITE (SUITE) > Complexes : Décès - Incap - Inval : - Détermination des modalités d’adhésion (questionnaire / examen médical) - Détermination des % d’invalidité malgré l’existence de barème de référence - Détermination des exclusions (notamment certaines pathologies lourdes ou récurrentes) …constituent des points de vigilance. Retraite : - Pérennité de l’Assureur choisi pour des opérations qui s’inscrivent sur du long terme. - Capitalisation potentiellement peu attractive en raison de : . placements réglementés limités au pays et à la monnaie du pays de souscription. . frais de gestion souvent élevés. - Une fiscalité variable selon les pays La Sécurité de l’Exploitation LES ACTIFS LES RESPONSABILITES Une évolution notable de l’offre disponible : Le transfert au marché de l’assurance des risques industriels est globalement possible dans des conditions satisfaisantes. Aujourd’hui, un groupe peut raisonnablement envisager la mise en place d’une couverture Dommage homogène sur l’ensemble de la zone. Cela a été rendu possible grâce à la conjonction de plusieurs éléments : > le renforcement de la présence d’un référant européen comme Allianz. > une crédibilité renforcée de quelques assureurs continentaux aux yeux des investisseurs étrangers. > le développement de réseaux d’assureurs avec centre de décision unique ou organe de pilotage centralisé : . un très bon maillage sur la zone CIMA avec notamment les groupes Colina, NSIA, SUNU. . une extension vers l’Est avec la création de Globus qui renforce sur cette zone un fonctionnement en mode « réseau » limité jusqu’alors à quelques assureurs (Jubilee Insurance au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie). La Sécurité de l’Exploitation LES ACTIFS (SUITE) En parallèle de cette maturation progressive, le marché continue de souffrir d’un nombre élevé de compagnies (en comparaison de la taille du marché) dont la solidité financière est sujette à caution, et ce malgré les initiatives des législateurs. LES En outre, quelques pays n’offrent pas de solutions locales de placement satisfaisantes. RESPONSABILITES Les capacités des assureurs : > Des capacité « traités » généralement adaptées à la réalité des investissements habituels > Mais sur lesquels la visibilité est réduite. > Un recours possible à la coassurance > Mais pas de solidarité entre assureurs, ni de « follow form » communément acceptée. > Une législation plus ou moins contraignante : - Afrique de l’Est : épuisement obligatoire des capacités des marché nationaux - Afrique de l’ouest / centrale : obligation de placement local à hauteur de 25% du risque. La Sécurité de l’Exploitation LES ACTIFS (SUITE) > En fonction de la législation, des limites du marché local par rapport aux capitaux à assurer, et suivant les politiques « groupe », complément / sécurisation des placements par : - un recours à la réassurance fac (directement par les cédantes ou via le courtage de réassurance) LES RESPONSABILITES - la mise en place de programme intégré et réassuré, ou non intégré (XS) Le traitement des expertises : > Les expertises préalables : Pas ou peu de compétences locales permettant une évaluation des capitaux. Sur les grands risques, nécessité de faire appel à des cabinets européens à des coûts parfois prohibitifs. Encore moins de ressources disponibles pour effectuer de calculs de SMP. La Sécurité de l’Exploitation > Les expertises suite à sinistre : LES ACTIFS (SUITE) Les cabinets d’expertises missionnés par les Assureurs présentent un savoir-faire technique très hétérogène LES - délais de remise des rapports souvent longs - mêmes intervenants quelles que soient la nature du sinistre et l’activité de l’assuré - une tendance systématique à se prononcer sur l’application des garanties RESPONSABILITES Autres Problématiques spécifiques d’aujourd’hui et de demain : > La couverture des risques propres des banques - vers un rétrécissement du marché ? > L’impossible gestion des recours en Assurance auto > Des capacités réduites pour les couvertures Grèves / Emeutes, et l’exclusion des risques de guerre. La Sécurité de l’Exploitation LES ACTIFS > En matière de couvertures RC, les capacités des assureurs directs sont limitées. > Les garanties sont restrictives dans leur limites et leur wording LES RESPONSABILITES - garanties généralement délivrées en péril dénommé (peu de formes « tous risques sauf »). - limitations fortes en RC Professionnelle, RC Biens confiés, RC Atteinte à l’environnement,… - certaines activités spécifiques jugées trop exposées (secteur pétrolier, eau, électricité, hopitaux). > Il est régulièrement nécessaire d’avoir recours à la réassurance facultative. > Des garanties encore inexistantes sur le continent (ex : RCMS) La Sécurité de l’Exploitation LES ACTIFS L’évolution de l’exposition aux risques de responsabilités est réelle sur le continent : LES - les recherches de responsabilité sont moins marginales que par le passé RESPONSABILITES (SUITE) - les grands groupes investissant en Afrique sont particulièrement exposés : . du fait de leur assise financière . en raison de procédures judiciaires complexes. Un dispositif de couvertures d’une portée trop limitée constitue à la fois un paradoxe et un défi pour le marché africain de l’assurance. La Sécurité juridique, financière et fiscale SECURITE JURIDIQUE SECURITE FINANCIERE ET FISCALE L’environnement des affaires pèse sur les décisions d’investissements / implantations des opérateurs économiques. La sécurité juridique autour d’un investissement constitue un enjeu de premier ordre en Afrique. > Ce risque est partiellement transférable sur le marché des « risques politiques », à l’extérieur du continent africain. Un investisseur y trouvera la possibilité de sécuriser son investissement contre les risques : - d’expropriation, - de nationalisation, - de guerre civile ou étrangère - de confiscation, - de dépravation, - de terrorisme … Toutefois, sont pratiquement exclues de ces possibilités assurantielles les PME / PMI locales, et d’une façon générale toute entreprise qui n’a pas une dimension internationale. La Sécurité juridique, financière et fiscale SECURITE JURIDIQUE (SUITE) SECURITE FINANCIERE ET FISCALE > Le risque juridique peut prendre d’autres formes, notamment celles de : - décisions administratives, réglementaires ou législatives contraignantes (ex : interdiction pour un courtier d’encaisser les primes !) - procédures judiciaires à l’issue parfois aléatoire. Sans remettre en cause l’investissement lui-même, ou la poursuite de l’activité de l’entreprise, ces cas de figure peuvent avoir des conséquences sur le mode opératoire d’une société, sur son organisation ou ses résultats financiers. Par nature, ces risques ne sont pas assurables. La Sécurité juridique, financière et fiscale SECURITE JURIDIQUE SECURITE FINANCIERE ET FISCALE > La sécurité financière : Elle recouvre 2 aspects principaux et distincts : - la possibilité de rapatriement des dividendes et des fonds, de facturation par une maison mère à sa filiale d’une assistance technique interventions de plus en plus contraignantes des contrôles des changes. problème de la disponibilité des devises. - l’exposition des entreprises aux risques de dévaluation ou de taux de change La zone CFA est plutôt épargnée du fait de la parité fixe avec l’euro. Sujet qui reste une préoccupation forte dans les autres pays, principalement en Afrique de l’Est. > La sécurité fiscale : Bien connue des investisseurs en Afrique, elle constitue un risque régulier… et certain. Par nature, ces risques ne sont pas davantage assurables. CONCLUSION > Partout dans le monde, l’assurance favorise l’investissement et, par conséquent, la croissance économique et l’emploi. Parce que les besoins en termes d’investissements y sont énormes, l’assurance est en Afrique, plus qu’ailleurs, une nécessité. > En 10 ans, un chemin considérable à été parcouru. La maturation du marché doit s’amplifier. Du point de vue de Gras Savoye, cela passe : - davantage par l’élargissement des capacités de souscription des Assureurs … que par des dispositifs contraignants pour assurer une rétention locale des primes - davantage par l’amplification des réseaux d’assureurs au service d’une intégration régionale … que par le maintien d’un nombre (trop) élevé de compagnies à l’échelon national - par une meilleure visibilité sur les traités de réassurance comme sur les réassurances fac. > Dans un continent en mouvement, à la fois structuré et très diversifié, parfois complexe, la contribution d’un courtier implanté est un atout pour exploiter au mieux les capacités du marché et sécuriser les investissements. > Le triptyque « Conseil, Intermédiation, Gestion » prend toute sa dimension pour : - définir, - mettre en place - suivre la bonne application … d’une politique rationnelle de gestion des risques en Afrique. Assureurs et courtiers partagent une ambition : savoir-faire … et une responsabilité : le faire savoir. ***