dossier de presse - Ville de Saint

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dossier de presse - Ville de Saint
DOSSIER DE PRESSE
LA VILLE DE SAINT-CLOUD S’OPPOSE A LA CONSTRUCTION SUR
L’HIPPODROME DE SAINT-CLOUD
Conférence de presse
Samedi 14 mars 2015
Contact presse :
Alexia Dana / 01 47 71 54 96 / 06 18 04 02 64 / [email protected]
La Ville de Saint-Cloud s’oppose à la construction de
6 000 logements sur l’hippodrome de Saint-Cloud
Le maire de SaintSaint -Cloud,
Cloud , Éric Berdoati,
Berdoati , s’oppose avec la plus
grande fermeté au projet du gouvernement initié par Madame
Sylvia Pinel, ministre du Logement, de l'Égalité des territoires et de
la Ruralité, créant une Opération d’intérêt national (OIN) sur
l’hippodrome de Saint-Cloud. Le 11 mars dernier, la Ville a lancé
une pétition pour la protection de son hippodrome et contre la
construction de cet espace situé majoritairement sur son territoire.
Déjà plus de 3 000 signatures ont été réunies en quelques heures.
Les autres communes riveraines de ce poumon vert : RueilMalmaison, Suresnes et Garches s’associent à cette forte
mobilisation.
Samedi 14 mars, le maire de Saint-Cloud Éric Berdoati
Berdoati réunit Patrick Ollier, ancien Ministre
et député-maire de Rueil-Malmaison,, Jacques
J acques Gautier, sénateur-maire de Garches,, Christian
Dupuy,
Dupuy ancien député, maire de Suresnes, en présence de Bertrand Bélinguier,
Bélinguier président
de France Galop pour un point presse à l’hippodrome de Saint-Cloud.
Une opération pilotée par l’État qui prévoit la construction
de 6 000 logements
Dans le cadre du plan de mobilisation pour le logement en Île-de-France, plus de 20 sites ont
été identifiés pour produire du logement. Parmi ces sites, l’hippodrome de Saint-Cloud est
retenu par l’État pour construire plus de 6 000 logements avec pour argument principal :
« Ouvrir l’hippodrome, espace vert majeur peu utilisé et très qualitatif des Hauts-de-Seine. »
Parmi les conditions de réussite du projet, il est question « d’engager les discussions avec
France Galop pour mettre en place un plan de regroupement des activités des hippodromes
de l’Ouest parisien et de permettre la mise en compatibilité du document d’urbanisme de la
Ville de Saint-Cloud », qui aujourd’hui protège le site et empêche ces constructions (voir fiche
jointe au dossier).
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Un espace naturel classé, protégé par le PLU de SaintSaint -Cloud
Le site de l’hippodrome de Saint-Cloud, propriété de France Galop, est classé dans sa totalité
depuis le 8 juillet 1998. Trois maisons de gardiens, deux pavillons de gardiens, le manège et
l’ancien atelier de la Maréchalerie sont classés à l’inventaire des Monuments historiques par
décret du 6 juin 1986. La façade et les toitures des sept bâtiments sont classées à
l’inventaire.
L’hippodrome est situé à la fois sur Saint-Cloud (449 300 m2) et Rueil-Malmaison (234 600
m2), et est intégralement rattaché administrativement à la commune de Saint-Cloud. Le
document d’urbanisme (Plan local d’urbanisme) de la Ville protège l’hippodrome et ne permet
en aucun cas la réalisation d’un tel projet. « Malgré cela, le gouvernement décide seul et
sans concertation, ni avec le Maire de la Ville de Saint-Cloud, ni avec le propriétaire France
Galop, ni avec les riverains, de la densification d’un site classé, protégé par la ville et qui est
un véritable poumon vert » commente Éric Berdoati.
La réaction de France Galop
France Galop a fait part de son étonnement par un communiqué de presse diffusé le 11
mars : « France Galop a appris dans les medias qu’un projet d’Opération d’Intérêt National
concernerait la construction de logements sur le site de l’hippodrome de Saint-Cloud. Compte
tenu de l’importance des courses qui se déroulent sur cet hippodrome et des enjeux
hippiques qu’il génère, France Galop rappelle qu’il n’a jamais envisagé de cession de
l’hippodrome dont la renommée internationale en fait un des sites clés pour la sélection des
chevaux de courses, faisant vivre une filière de près de 80 000 professionnels. »
La pétition en ligne
Rendez-vous directement sur le site www.mesopinions.com
http://www.mesopinions.com/petition/politique/preservons-hippodrome-saint-cloudconstruction-imposee/13926
ou via le site de la Ville www.saintcloud.fr.
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Historique
Ancien Domaine de Fouilleuse,
Fouilleuse l’histoire de l’hippodrome de Saint-Cloud remonte au XIXe
siècle. De 1855 à 1860, Napoléon III rassembla laborieusement de nombreuses parcelles de
la plaine de Fouilleuse en vue de constituer une ferme-modèle pour le Domaine privé de
l’Empereur.
Le 1er février 1898, Edmond Blanc, riche éleveur de chevaux de course et député des
Pyrénées, remporta les enchères pour 620 000 francs. Le champ de courses de SaintSaint Cloud,
Cloud loué par la Société d'encouragement pour l'amélioration du cheval français de demisang, fut inauguré en grandes pompes le 15 mars 1901 et sa renommée ne tarda pas… Les
prix prestigieux qui s’y tenaient, tel celui du Président de la République devenu depuis le
Grand Prix de SaintSaint -Cloud,
Cloud attiraient les foules, si bien que les jours de courses une halte
était spécialement établie sur la ligne du chemin de fer du Val d’Or, cela jusqu’en 1907 et
l’édification d’une gare. Les parieurs et les promeneurs pouvaient suivre les courses depuis
la pelouse centrale. À cette époque, il existait également sur l’hippodrome une ferme qui
livrait ses produits laitiers dans de petits attelages. Pendant la Grande guerre, le champ de
courses fut réquisitionné pour héberger un hôpital militaire tenu par des médecins et
infirmiers canadiens pour soigner les soldats français blessés au front. Aujourd’hui, l'artère
qui mène à l'hippodrome porte le nom de rue du Camp Canadien pour commémorer la
participation des canadiens, à l'effort de guerre. Le musée des Avelines de Saint-Cloud
consacrera d’ailleurs une exposition sur le Camp canadien du 16 avril au 12 juillet 2015.
Aujourd’hui, l’hippodrome de SaintSaint- Cloud est l’un des hippodromes de galop de
référence. Chaque année 28 journées de courses ont lieu sur le site dont 5 courses du
plus haut niveau
Saint--Cloud (programmée
nive au (courses du Groupe 1) dont le Grand Prix de Saint
le 28 juin 2015), épreuve préparatoire au Qatar Prix de l’Arc de Triomphe en octobre à
Longchamp. Plus de 40 000 personnes, qu’elles soient amatrices de courses de
chevaux comme novices,
novices , viennent profiter de ce spectacle unique, qui enregistre plus
de 300M€
300 M€ de paris hippiques. Sur l’année, une centaine de personnes travaille sur
l’hippodrome.
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Questions à Éric Berdoati
Quand et comment avezavez - vous eu connaissance de ce projet ?
J’ai eu vent de ce projet en octobre 2014 par un article paru dans le JDD. N’ayant été ni
sollicité ni consulté, j’ai immédiatement écrit au Préfet de Région. Suite à mon courrier, le
Préfet de Région et le Préfet des Hauts-de-Seine m’ont contacté pour me confirmer qu’il n’y
avait pas lieu d’être inquiet. Quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai eu connaissance de la
réactualisation, en date du 17 février dernier, de ce projet par les services du ministère du
Logement ! En effet, dans le dossier « Plan de mobilisation pour le logement » figure bien une
fiche-programme relative à la réalisation de 6 000 logements sur l’hippodrome de SaintCloud. Fort de cette nouvelle actualité, j’ai décidé d’agir !
Que pensezpensez -vous de ce projet ?
Le projet envisagé sur le site est inacceptable. L’hippodrome fait partie de l’identité de la
commune, les courses s’y déroulent depuis plus d’un siècle. La gare du Val d’or a justement
été créée pour desservir l’hippodrome. La ville de Saint-Cloud dispose de deux poumons verts
de taille inégale : le Domaine national qui compte 460 hectares, et l’hippodrome d’une
superficie de 68 hectares. Il n’est donc pas envisageable de priver Saint-Cloud et les
communes avoisinantes de l’un de ces deux espaces irremplaçables.
Par ailleurs, Saint-Cloud compte aujourd’hui 14 000 logements, dont 12 763 résidences
principales : le projet imposé par l’État transformerait radicalement notre ville. Une telle
densification n’est pas acceptable.
Si l’État veut créer du logement à Saint-Cloud, qu’il construise plutôt sur les terrains dont il
est propriétaire et qui sont aujourd’hui à sa disposition, à savoir les terrains de la parcelle
AH290, appelée plus communément la caserne Sully. Ceux-ci représentent aujourd’hui
22 000 m2 déjà construits et laissés en déshérence depuis maintenant huit années. Il serait
grand temps que l’État rationalise son action.
Il est quand même déconcertant de constater qu’en 2015, vu le nombre de moyens de
communication disponibles, le Gouvernement n’ait pas réussi à se procurer le numéro de
téléphone de la mairie de Saint-Cloud pour contacter le maire. Pourquoi un tel mépris envers
les élus locaux ?
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Document de présentation du projet ministériel.
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