Canard D. - Nigerdiaspora.Net

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Canard D. - Nigerdiaspora.Net
Satan était dans la salle
déchaîné
12 ème Année:
HEBDOMADAIRE SATIRIQUE NIGERIEN
Siège Terminus, 1er virage à gauche
après l’Hôtel Terminus en venant du
Rond point Grand Hôtel, tout droit
jusqu’au bout de la rue.
BP:10220. NIF : 11390/R.
E-mail:[email protected]
90.00.99.83 / 97.21.60.53
PRIX : 300 F
Cérémonie d’ouverture de ‘’Niamey capitale de la culture islamique’’ :
N° 541du lundi 9 juillet 2012
L’homme d’affaires et le marabout
Il veut devenir Président
de la République du Niger
Dédommagement des accidents
Entre ‘’experts’’ et compagnies d’assurances
où se situe l’escroquerie ?
Rimbo Transport Voyageurs : Sécurité,
Confort, Ponctualité, Votre partenaire de toujours
NATION
Fait divers
Région
L’ingénieuse candidate
Maradi : un fourmillement inquiétant
Au centre X du Jury Y de Niamey, les choses ne se sont pas passées de la plus
belle manière dans la salle Z. Pas pour les
élèves, ni pour les membres du jury, mais
pour le surveillant de salle. Beau gosse de
27 ans, contractuel de son état, il surveillait
seul dans la salle Z l’épreuve de mathématiques ; son binôme n’a pas jugé utile
de répondre à la convocation que son
DREN lui a envoyée. « Je ne saurais passer toute une journée à surveiller pour
2000F ! » ; tel est l’argument en béton que
le binôme a mis en avant pour chômer les
surveillances du BEPC. Le surveillant s’est
donc retrouvé seul à surveiller 40 candidats nourris de sciences mathématiques
et prêts à en découdre avec les équations
les plus abracadabrantes. Des équations,
il y en a eu, même pour le surveillant qui,
dès le 1er contact avec la classe, a compris
qu’il aurait un os à gérer en la personne
d’une demoiselle installée au fin fond de
la salle. Habillée en une robe longue qui
lui descendait jusqu’aux pieds, mademoiselle portait aussi un hijab dans lequel elle
s’emmitouflait comme une divine religieuse. Outre le hijab qui lui recouvrait la
tête, elle portait une sorte de foulard qui
épousait merveilleusement les contours
de son front. Seul hic, c’est le regard fuyant
de cette demoiselle ! Et ce n’est pas à déplaire à monsieur beau gosse le surveillant
de la salle qui était à la recherche d’une
compagne. En effet monsieur est encore
célibataire et il attend justement de tomber
sur une fille à conduite orthodoxe pour s’engager. Et voilà que, par le hasard des choses, il découvre une fille non seulement
belle mais qui, de par son habillement, est
un ange rangé, un cas rare que l’on ne rencontre pas chaque jour à Niamey. « Cette
fille doit certainement être de bonne famille ;
elle doit avoir reçu une éducation exemplaire » ; bref, monsieur le surveillant mettait à cœur joie la charrue avant les bœufs
et reléguait aux oubliettes le fameux adage
« L’habit ne fait pas le moine ».
Les épreuves distribuées, monsieur se
place à un angle où il a une vue d’ensemble de la classe. Surtout ; il s’est arrangé
de façon à avoir dans sa ligne de mire la
jeune demoiselle qu’il a repérée. Toujours
ce regard fuyant qui de temps à autre semblait chercher quelque chose au plafond
ou du côté de la copie de son voisin le plus
proche. Cherchait-elle à tricher ? Cherchaitelle du secours ? Non, une fille comme
celle-là doit être de bonne éducation ; elle
doit être forcément bien préparée pour ne
pas tremper dans les travers de la tricherie. Monsieur en était plus que convaincu.
Aussi reporte-t-il son attention et sa vigilance sur le reste de la classe. Trente minutes après le début des épreuves, mademoiselle n’a encore rien écrit sur sa copie.
Elle déploie toujours ce regard fuyant qui
va du plafond à ses voisins. Monsieur commençait à s’inquiéter quand il la voit sursauter et plonger le stylo sur sa copie. Elle
souriait même. Ça y est ! Elle l’a certainement remarqué et surtout elle semble avoir
retrouvé son inspiration. De temps à autre,
elle s’arrête d’écrire, fait semblant d’écouter une voix imaginaire avant de continuer
son travail. Elle ne cesse aussi de toucher
ses oreilles, ou du moins leur emplacement car elles aussi étaient cachées dans
le hijab. De temps à autre, mademoiselle
rajuste son hijab à la naissance du front,
tâte le dessus de la tête sur des replis dessinés par le foulard, tous des signes avantcoureurs qui font frémir le jeune surveillant
de salle.
Les deux heures s’écoulaient inexorablement et plus de la moitié des élèves avaient
rendus leur copie. Mademoiselle s’activait
toujours. Soudain, telle piquée par une
mouche, elle sursaute et lance : « 2X ou
3X !». C’était plus qu’un cri mais un rugissement qui interpellait, on ne sait très bien,
quel diable. Les élèves restés dans la salle
éclatent de rire. Mademoiselle, d’un geste
subtile retire sa main d’en dessous de sa
table. La manœuvre n’échappe pas au surveillant qui reste ébahi un laps de temps
avant de lancer : « Mademoiselle, ramenez
moi votre copie et restez à votre place jusqu’à la fin de l’heure ! ». Les élèves restent
interloqués, ne comprenant pas très bien
ce qui se passait. Quand tous les élèves
finissent de composer, monsieur suivi de
mademoiselle se rendent au secrétariat
du jury. La présidente du jury, sous les explications de Monsieur retire tout doucement le foulard puis hijab de la demoiselle.
A la surprise générale, on découvre des
écouteurs reliés à un téléphone portable
que mademoiselle a logé à un endroit peu
orthodoxe à dire.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, une
compagnie de téléphonie mobile a déjà
repéré et décrypté l’appel : trente minutes
de communication où mademoiselle recevait la solution de l’épreuve de mathématiques d’un certain monsieur qui s’est révélé être son copain.
BIZO
Mariage
LES FAMILLES
A.M.Y.
-Feu Mohamed Youssouf à Dosso, Niamey, Tahoua, Tchintabaraden et Abalak
-Elh .Hamed Ibrahim Ibba, SG Assurance Leyma à Niamey, Tahoua et Abalak
-Elh .Affouzazi Abdoul Salam à Niamey et Tchintabaraden
-Feu Mondjo Koussanga à Niamey, Tanout et Alambaré
-Dr Harissou Adamou à Niamey
-Dr Goni dit Allassan Maman Bachir à N’Guigiumi
-Mr Adji Barkoma gendarme à Dakoro
-Feu Saidou Alzouma à Niamey et Dosso
-Feu Chékou Koré à Niamey
LES FAMILLES
M.S.A.
-Sidi Salifou à Tamaské, Ny, Kadouna et Cote d’Ivoire
-Issa Gaya et Kaliya Issoufou à Tamaské et Niamey
-Elh. Abdou Fodé à Maradi, Ny, Matankari et Konni
-Elh. Koudoubé, Sabo et Ali Dan Falké à Diffa, Maina-saroua,Kilakam, Gachouwa
(Nigeria)
-Feu Mallam Anou à Gazaoua, Zinder, Maradi, Niamey,Katsina(Nigeria) et au Canada
-Son Excellence Elh . Issoufou Mahamadou à Dan Dadji (Illéla) et Niamey
-Feu Djibo Sidi Maiga à Dargol, Niamey, Zinder, Arlit
-Feu Harouna Saley à Say, Niamey et Maradi
-Feu Mallam Souley à Diffa, Aguié et Niamey
Parents, amis et connaissances ont la joie de vous faire part du mariage de leurs
enfants :
Mr Adoum Mohamed Yousouf
& Melle Mazida Sidi Abdou
Les cérémonies religieuses auxquelles vous êtes conviés auront lieu Incha Allah,
le samedi 14 juillet 2012 à 8h30 au domicile de Mr sidi Abdou (2eme virage
après la salle de conférence AFRICA HALL en allant vers Lazaret).
Le Canard déchaîné N°541 du 9 juillet 2012
Capitale économique du Niger, Maradi est
aujourd’hui en pleine effervescence, un
bouillonnement fertile caractéristique des
grandes villes du Nigeria. Une fois à
Maradi, on ne sait plus si l’on est à Katsina,
à Kano ou à Zaria. Constructions identiques, branle-bas, chassé-croisé, comportements et attitudes tant vestimentaires que
caractérologiques similaires au « Nigeria
jaga jaga » que chante un grand artiste du
grand voisin du Sud pour décrire la pagaille
monstre qui règne dans ce pays. Fort heureusement, la pagaille de Maradi semble
plus rangée que celle des villes du Nigeria, au sens où tout tourne autour des affaires des plus loyales à celles frauduleuses
que facilite la fluidité de la frontière avec le
grand voisin. En effet, une fois à Dan Issa,
vous ne savez pas très bien si vous respirez l’air du Nigeria ou celui du Niger. Et il
vous suffit d’un contour pour échapper à la
vigilance des agents de contrôle. Ça tourne
à Maradi et peut être pas toujours dans la
bonne direction. En effet ce qui se passe à
Maradi se passe aussi de tout commentaire. Il ne faut pas se voiler la face, Maradi
est aujourd’hui la ville la plus exposée et la
plus encline à subir de façon directe les
influences du mouvement Boco Haram.
Faites y un tour et vous serez convaincus à
plus d’un titre. Dans certains quartiers, vous
ne verrez pas une femme sans hijab ; ce
qui est bien en soi sauf que, le portentelles de bon gré ? Le doute est permis du
moment où en les approchant, il y en a qui
vous disent que sortir sans hijab revient à
s’exposer à des insultes et à des menaces ouvertes. Ainsi, on fait comme pour
éviter la pression de l’entourage. Et c’est là
où le bât blesse quand on sait que c’est de
cette façon, de façon unilatérale et sous la
pression des leaders religieux que la
Charia a été décrétée dans le Nord du Nigeria. Les conséquences qui en ont suivi
sont énormes. La toute 1ère est ce village
de Firji, encore à Maradi, qui a accueilli tous
les pratiquants des métiers que rejette la
Charia : artistes, prostituées et autres.
Maradi, c’est aussi le foisonnement d’une
classe de marabouts qui sont réfractaires
à toute conduite qui ne semble pas cadrer
pas avec l’islam. Ce qui aussi n’est pas
mal en soi. Cependant, il faut reconnaître
que nous avons bien admis en bonne
place la laïcité dans notre constitution. Par
conséquent, nous nous devons de la respecter et tolérer que les autres communautés qui n’appartiennent pas à notre religion
agissent de façon différente. Leur habillement, leurs mœurs, rien ne doit heurter
notre conscience au point de nous éloigner
d’eux. Si tel est que les volontés s’affichent
de plus en plus pour un Niger rangé vers
une unicité religieuse, gageons-nous de
tomber dans les travers de notre grand voisin. Nous avons choisi la démocratie et elle
offre plusieurs possibilités pour régenter
ce genre de décision. Il aurait fallu, par
exemple, pour le Nigeria de passer par un
référendum en bonne et due forme et non
céder à la pression des leaders religieux.
Si ce n’est que de la volonté des responsables de culte, le prêtre aurait choisi que
le Niger adopte la religion chrétienne.
Nous nous devons donc de réfléchir sur
les voies et moyens de contrecarrer de telles options. Surtout que dans le Nord du
pays, nous restons encore exposés à une
autre menace, celle des groupes
Djihadistes qui ont pris en otage le Nord
du Mali. Pour l’heure, il est du devoir de
l’Etat de prendre toutes les mesures qui
s’imposent pour canaliser les ardeurs des
uns et des autres. Le bien que nous voulons pour nous-mêmes, souhaitons-le
pour les autres. Nous sommes tous des
créatures de Dieu et c’est à lui que nous
rendrons compte de nos actes le jour du
jugement dernier. Et il prendra en compte
non pas ce que nos lèvres auraient balbutié de façon hypocrite mais ce que fondamentalement nos cœurs renferment
comme intention première. Qu’on agisse
parce qu’on a pris de l’argent tiers pour
semer le désordre et le malheur dans les
familles, qu’on agisse par frustration pour
démolir ce que l’autre a fait et que soimême on n’a pas réussi à faire, qu’on
agisse pour assouvir sa soif de sadisme,
ce sont là des comportements à bannir car
nous en rendrons compte le jour du jugement dernier. Notre pays est émergeant et
il est en passe de devenir la plaque tournante des affaires dans la sous-région.
Cet élan ne doit pas être ralenti ou mis en
branle sous aucun prétexte. Allah est
Grand !
BIZO
50ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie
L’Union des Algériens de l’Afrique de l’Ouest (UAAO) en fête
5 juillet 1962 - 5 juillet 2012. Cela fait 50
ans que l’Algérie a arraché une grande victoire sur les plans politique et militaire.
Une victoire menée avec courage et détermination dans les villes comme dans les
campagnes. C’est cet évènement historique que L’Union des Algériens de l’Afrique de l’Ouest (UAAO) a célébré le vendredi 6 juillet dernier à partir de 18 heures
dans la salle de réunion de l’Hôtel Univers sis à Yantala, à côté du Camping touristique. Ils sont nombreux, les Algériens
et Algériennes ainsi que les amis de l’Algérie qui ont participé à cette importante
cérémonie.Le président de L’Union des Algériens de l’Afrique de l’Ouest (UAAO) a
présidé la rencontre avec à ses côtés le
2ème Vice président du Conseil de ville de
Niamey et le Maire du 1er arrondissement
de Niamey. Le président de L’UAAO a tout
d’abord situé l’événement dans son contexte. Il a expliqué que le la révolution algérienne a été un soulèvement émancipateur.
Il a dit que le slogan «Tahya el Djazaïr», fut
un cri éternel, un cri de ralliement qui n’a
laissé aucun Algérien insensible. C’est ce
cri de joie, cette libération que les Algériens
et les Algériennes de Niamey ont partagé
dans la fraternité et la solidarité. Un film
documentaire sur cette révolution projeté à
cette occasion a montré les hauts lieux des
Moudjahiddines qui se sont battus, les armes à la main pour arracher l’indépendance, pour se libérer du joug colonial français. Au cours de cette commémoration du
cinquantenaire, il y a eu également des témoignages en direct par téléphone des
Moudjahiddines ou de leurs fils. Issa Mossi
Communiqué du journal Le Canard déchaîné
Le Canard déchaîné a déménagé. Encore ! diriez-vous. Oui
encore car le souci permanent de votre journal préféré est de
mettre ses clients, ses lecteurs et amis dans des conditions
d’accessibilité et d’accueil optimales. Maintenant, c’est fait ! Le
siège est désormais au cœur du quartier Terminus, 1er virage à
gauche après l’Hôtel Terminus en venant du Rond point Grand
Hôtel, tout droit jusqu’au bout de la rue.
Au plaisir de vous recevoir !
Page 2
POLITIQUE
L’homme d’affaires et le marabout
Il veut devenir Président de la République du Niger
Le sujet a été cette semaine les choux gras de Jeune Afrique : le mystique dans
l’antre de la politique ! Sujet tabou mais particulièrement présent dans la vie
politique et des affaires, le mystique reste un monde obscur et complexe dans
lequel beaucoup se perdent. L’affaire dont le Canard déchaîné a été saisi est si
cocasse que l’on s’interroge volontiers sur la foi de tout ce beau monde qui
afflue de toutes parts pour aller à la prière, notamment le vendredi. Lisez plutôt.
Le titre de cet article pourrait bien évoquer
un conte du célèbre Ahmadou Koumba.
Mais, l’histoire, elle, est réelle, même si la
gravité du sujet et le drame qui s’y joue font
aisément plonger dans l’irréel. Homme
d’affaires ? Il y en a de tous domaines et
de tous acabits. On ne peut en dire moins
des marabouts. Abdoul Aziz Larabou est un
homme d’affaires proche du sérail de l’ancien Premier ministre Seini Oumarou. Ayant
perdu la haute main sur l’organisation du
hadj dont il tirait beaucoup de profits,
l’homme d’affaires a dû, après tant d’efforts fournis pour rentrer dans «ses droits»,
se tourner vers un marabout réputé capable de l’aider. C’est le début d’une histoire
politico-financière rocambolesque, matérialisée par deux documents dont le Canard déchaîné s’est procuré copies. Ainsi,
sur la base d’une entente financière tacite
entre les deux compères, le marabout s’est
engagé à entreprendre des prières de son
cru qui lui permettront de recouvrer ses
«créances». Ce n’est pas moins de 852
millions de nos francs que réclame
l’homme d’affaires. Chose plutôt curieuse,
à une exception près, ce ne sont pas des
personnes morales qui sont indexées,
mais des personnes physiques exerçant
certes des fonctions officielles. Sur une liste
titrée « Mes vœux et souhaits », signée
Abdoul Aziz Larabou, directeur général de
Niger sahel airlines et remise au marabout,
l’homme d’affaires exprime ses attentes :
recouvrer 500 millions auprès de Alwafeer ;
240 millions auprès du ministre des Transports et 112 millions auprès du ministre
des Finances. Les vœux ne s’arrêtent pas
là. Le sieur Larabou dit souhaiter obtenir le
transport de tous les pèlerins du hadj 2012,
voir ses affaires prospérer avec de nouvelles perspectives. Et puisqu’il s’agit de
s’autoriser toutes les folies de ce bas
monde, pourquoi ne pas se payer la source
de tant de pouvoirs politiques vers qui lui et
tous ses semblables se tournent inexorablement pour avoir une faveur, une facilité,
voire accéder à de juteux marchés avec
plein de monopole. Alors, saisi par une
folie des grandeurs hors pair dans un pays
où les prétentions n’ont aucune commune
mesure avec les compétences et les capacités des individus, notre bonhomme
souligne qu’il souhaiterait devenir également Premier ministre et même président
de la République.
L’autre facette de l’affaire donne carrément froid dans le dos
L’affaire ne serait pas compliquée pour les
gendarmes si elle s’arrêtait là. Elle recouvre en vérité une autre facette encore plus
ahurissante. Une facette qui fait frissonner,
tant elle révèle la dualité de la personnalité
de gens apparemment honnêtes mais qui
sont prêts à toutes les compromissions, à
tous les crimes possibles pour parvenir à
leurs fins. Ainsi, pour se tracer un boulevard sur ce sentier plein d’embûches où
l’on joue constamment des coudes pour
se frayer un chemin, Abdoul Aziz Larabou
n’est pas allé du dos de la cuillère. Sur une
seconde liste en date du 22 juin 2012, il
énumère pas moins de 23 noms de personnes considérées, non pas comme des
adversaires ou des concurrents, mais
comme des ennemis. À abattre ! Ils sont
de tous bords et rien ne permet a priori
d’établir un lien commun avec le hadj, domaine de prédilection du sieur Larabou.
Ce sont, soit des hommes politiques, soit
des hommes d’affaires. Un ennemi est à
éliminer. Est-ce l’intention formulée dans
la demande de Larabou ? Rien n’est moins
sûr. Ce qui est certain, c’est que ne voyant
aucun résultat tangible en termes de réalisation de ses vœux et souhaits, le bonhomme convoque le marabout devant la
gendarmerie pour demander réparation.
Après s’être assuré que les documents
compromettants qu’il a remis à son serviteur n’existent plus. Mal lui en a pris, car le
marabout, qui a effectivement brûlé les originaux devant son client, s’était en réalité
fait des copies. Alors que Larabou exige le
remboursement des 16 millions qu’il a
perçus à titre d’avance sur les 100 millions
prévus pour la besogne, le marabout brandit, à sa grande surprise, les copies compromettantes des services demandés.
Une affaire corsée que la gendarmerie a
du mal à démêler et pour la résolution de
laquelle la seule perspective envisagée est
l’arrangement à l’amiable. Des personnes
dont les noms figurent sur la liste rouge ?
On ignore totalement quelle sera la conduite à tenir dans cette affaire au souffre
d’autant plus qu’elles ignorent peut-être
tout de ce qui se passe dans les couloirs
de la gendarmerie.
BONKANO.
Dédommagement des accidents
Entre ‘’experts’’ et compagnies d’assurances où se situe l’escroquerie ?
C’est un secret de polichinelle, les Nigériens ne souscrivent aux assurances que
pour éviter la police. Dans leur écrasante
majorité, ils n’ont aucune confiance aux
assureurs pour la simple et bonne raison que les indemnisations prennent un
temps anormalement long (des mois voire
des années). De sortes que dans bien
de cas, aussitôt après un accident, aussi
assurée qu’elle soit, la victime qui a les
moyens n’attend pas la compagnie d’assurance pour réparer son engin ou acheter un autre si nécessaire. Il y en a même
qui, las des allées venues abandonne carrément leur droit avec la fatale résignation qu’ils seront remboursés dans l’au
de-là. De nos jours, la meilleure formule
trouvée par nos assureurs est le recours
à des ‘’experts’’ pour décider de combien l’assuré sera dédommagé. Cela a
le mérite de permettre aux assureurs
d’éviter au mieux la foudre des mécontents qui au lieu de se rendre matin et
soir à sa compagnie ‘’bienfaitrice’’ traite
plutôt avec ‘’l’expert’’ qui est chargé d’évaluer le coût des dégâts et la somme de
l’indemnisation. Voilà qui n’est sans
doute pas mauvais en soi sauf que nous
sommes au Niger où on vole même dans
les mosquées. Alors, l’affairisme a aussi
gagné cette histoire d’expert. Si non,
comment expliquer certaines sous-évaluations insultantes comme le cas du
propriétaire de la voiture sur la photo ? Il
y a quelques mois, le malheureux conducteur de ce véhicule roulait tranquille-
ment à proximité du pont Kennedy, s’est
fait violemment percuté à l’arrière par un
camion … qui n’avait pas de frein. Nul
besoin d’être agent du service constat
pour savoir que ce monsieur est une victime tout simplement. Pourtant, l’expert
qui n’est autre que Mr Souleymane
Diambeidou de la société DAMEC Sarl,
désigné par la compagnie d’assurance
LEYMA a évalué la réparation de sa voiture dont l’arrière est littéralement broyé
(voir photo) à seulement 247 050 FCFA.
Selon cette société la lunette arrière (vitre) coûte 60 000 Fcfa alors même que
le propriétaire dudit véhicule l’a achetée
à 150 000 Fcfa. L’expert soutient aussi
que le feu rouge côté gauche s’élève à
45 000 Fcfa contre 125 000FCFA investit par le propriétaire. La petite vitre de la
porte coûterait 30 000f tandis que la victime a envoyé 95 000 f à Cotonou mais
jusque-là sans suite car cette vitre est
réputée très rare sur le marché. L’expert
chiffre les fournitures de peinture à
67.050Fcfa et la main d’œuvre à
45 000Fcfa. Ce qui nous amène à un
montant de 247 050FCFA pour les dommages alors que le propriétaire du véhicule a déboursé la somme de 655 000
FCFA. Alors, si le fameux expert connaît
un lieu de vente où ces pièces de rechange sont vendues aux prix qu’il a donnés, il rendra beaucoup service aux automobilistes nigériens en leur indiquant ce
lieu. A moins que notre fameux ‘’expert’’
soit fabricant de pièces automobiles.
Le Canard déchaîné N° 541 du 9 juillet 2012
Comment donc expliquer cet écart qui
met en perte un citoyen ayant régulièrement souscrit à une assurance automobile pour justement se protéger contre
ce genre de situation ? En toute logique,
rien n’explique véritablement cette sousestimation venant d’une société dite d’expertise. Même si les initiés en la matière
soutiennent qu’il faille ‘’donner quelque
chose’’ à l’expert pour qu’il défende avec
moins de zèle les intérêts de l’assureur
qui du reste est son client c’est-à-dire,
celui qui le paie pour ce boulot. Certes,
rien ne permet de soutenir cette hypothèse mais le seul fait que l’expertise soit
commandée et financée par les compagnies d’assurance est une bonne raison
pour douter de l’impartialité. Pour comprendre la mauvaise foi dans cette affaire,
il faut se référer à l’Appareil d’essuieglace qui a engloutit la somme de
45 000FCFA mais que notre expert a
carrément refusé de prendre en compte
dans son évaluation. Ce cas n’est qu’un
seul parmi des milliers d’autres. Les Nigériens souffrent de l’inefficacité et de la
vénalité de leurs assureurs d’une part, et
du silence complice des pouvoirs publics
d’autre part.
Inoussa Arboncana
Page 3
SOCIETE
PELE MELE
Cérémonie d’ouverture de ‘’Niamey capitale de la
culture islamique’’
Satan était dans la salle
REPERTOIRE DES AGENCES DU RESEAU CHRONOCASH
REF
1
4
8
10
14
15
17
18
19
20
21
22
26
28
29
30
31
32
35
40
41
43
44
45
46
REGIONS
ZONES
REGION 1
Agadez
REGION 2
DIFFA
Agadez
Dirkou
Agadem
Diffa
Birni n'gaouré
Dogondoutchi
REGION 3
DOSSO
Dosso
Gaya
Dakoro
REGION 4
MARADI
Maradi
Mayayi
Tessaoua
Konni
Madaoua
REGION 5
TAHOUA
50
51
52
53
55
58
62
64
65
69
70
72
73
LOCALITES
REGION 6
TILLABERY
REGION 7
ZINDER
Tahoua
Tsarnaoua
Simiri
Balley Yara
Dingazi Banda
Makalondi
Fandou
Filingué
Kollo
Téra
Tillabery
Torodi
Mirriah
Zinder
74
75
Commune 1
76
77
78
79
Commune 2
84
85
86
87
90
91
92
93
94
96
97
98
100
101
102
103
106
REGION 8
NIAMEY
Commune 3
Commune 4
Commune 5
AGENCES FONCTIONNELLES + SITUATION GEOGRAPHIQUE
SNER Agadez: face boulangerie MISRATA
KOLONE DIRKOU: représentation Dirkou
AGENCE KOLONE: représentation Agadem
SNER Diffa: face groupement Gendarmerie
TAANADI Birni: derrière RIMBO sur le goudron
CAPITAL FINANCE Birni: à côté de la gendarmerie
TAANADI Doutchi: en face de la pharmacie
CAPITAL FINANCE Dosso: à côté de la gendarmerie
SNER Dosso: à côté de AZAWAD
TAANADI Dosso: derrière RIMBO
SNER Gaya: sur le pont en face de la police
TAANADI Gaya: à 50m de RIMBO en allant vers DOSSO
BIN Dakoro: non loin de l'hôpital en allant vers le marché
SSD MARADI 1: face immeuble GAGO
SSD MARADI 2: derrière le commissariat vers KOROKO
BIN Maradi: à côté du grand marché
SNER Maradi: en face du magasin COPRO
BIN Tessaoua: colé à SONITRAV
COOPEC KOKARI: à côté de RIMBO
TAANADI Tahoua: carrefour Mahou Tallabo
BIN Tahoua: à côté du rond point de l'ancienne Ecogare
SNER Tahoua: sur la route de la gendarmerie
COOPEC KOKARI: en face de la radio rurale de Simiri
TAANADI Balley Yara: à côté du CEG
MAIGA IZARO KANTCHARI: ambulant
BUSINESS WORD MAKALONDI: face collège
TAANADI Filingué: ambulant
COOPEC KOKARI: goudron allant à l'IPDR de Kollo
BIN Téra: non loin de la Station MOREY
SNER Tillabery: en face de la Place de l'Unité
SNER Torodi: dans le bureau de Douane
Ets BOUNOU Mirriah: à côté de l'ONG ALWACHI
SNER MOBILE Zinder: non loin de l'ONG AFRIQUE VERTE
SNER Zinder: en face de SONEF
MASSAD YANTALA: face camping touristique
MASSAD DAR EL SALAM: face pharmacie SAYE
AGENCE 3G: von en face du cimétière de yantala
PHARMACIE CENTRALE: petit marché face Mana Mana
PHARMACIE SAYE: nouveau pavé Dar el Salam
PHARMACIE CHATEAU 8: en face du Château 8
CAPITAL FINANCE Plateau: face EAMAC
CAPITAL FINANCE Yantala: à côté Gare Tillaberry
TAANADI Niamey: face Imprimerie ALBARKA
AGENCE FALA PHONE: Boukoki 4 à côté de la station ADER
MASSAD INTERNATIONAL SARL: face Grand Hôtel
MASSAD DJANGORZO: derrière AIR Transport
CASEF MOBILE 1: ambulant
CASEF MOBILE 2: ambulant
CASEF MOBILE 3: ambulant
CASEF MOBILE 4: ambulant
SNER MOBILE 1: ambulant
SNER MOBILE 3: ambulant
SNER MOBILE 4: ambulant
SNER Grand marché: à côté siège SIYM TECHNOLOGIES
SNER Nouveau marché: face SNAD
BIN Niamey: immeuble El Nasr
SNER Lacroussou: face City Sport
SNER Kalley Sud: ex Boulangerie Lacroussou
Ets HAMIDOU MAIGUIZO: colé à Bar Ricardo ex Lallé Lallé
CAPITAL FINANCE Wadata: siège wadata
COMMITEL NIGER: ambulant
COMMITEL NIGER Kalley Sud: ambulant
CASEF MOURNA: colé à Pro Mousse
PHARMACIE GAMKALE: face INTENDANCE millitaire
L.HADIZA DISTRIBUTION: face pharmacie 6ème
CAPITAL FINANCE Rive Droite: à côté de Djamila Pressing
Le Canard déchaîné N°541 du 9 juillet 2012
CONTACTS
96 56 27 76
99 55 00 59
99 55 00 58
96 48 96 01
96 87 63 97
99 55 00 35
96 48 02 58
99 55 00 34
96 56 36 36
96 97 41 14
96 27 05 74
96 99 68 57
99 55 00 26
99 55 00 65
99 55 00 66
99 55 00 24
96 67 00 98
99 55 00 25
99 55 00 46
96 56 33 15
99 55 00 27
96 27 06 56
99 55 00 53
96 57 51 54
99 55 00 45
99 55 00 64
96 88 11 13
99 55 00 52
99 55 00 28
96 96 18 32
99 55 00 11
99 55 00 57
96 98 97 31
96 26 75 12
99 55 00 49
99 55 00 50
99 55 00 40
99 55 00 36
99 55 00 29
99 55 00 38
99 55 00 31
99 55 00 32
99 55 00 41
98 50 98 98
99 55 00 68
99 55 00 51
99 55 00 60
99 55 00 61
99 55 00 62
99 55 00 63
96 56 78 76
96 57 27 55
99 55 00 04
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99 55 00 07
99 55 00 23
96 14 66 93
99 55 00 06
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99 55 00 44
99 55 00 43
99 55 00 42
99 55 00 37
99 55 00 33
Le jeudi 5 juillet dernier a eu lieu au Palais des Congrès
de Niamey, le lancement des activités de ‘’Niamey
capitale de la culture islamique 2012’’. Après
l’installation des participants et des invités et l’arrivée
du Président de la République, devait suivre un spectacle
d’ouverture. Ce spectacle retrace l’historique de la
pénétration de l’Islam en Afrique en général et au Niger
en particulier, de l’époque antéislamique à nos jours avec
en toile de fonds les us et coutumes des différentes
ethnies. Les premiers pas de danse à peine esquissés
qu’il y eut un grand mouvement des Oulémas et autres
marabouts qui vidèrent la salle malgré les cris
d’apaisement et les tentatives d’explications du Ministre
en charge de la culture. Qu’est-ce qui a bien pu se passer
pour que pareille situation se crée en présence du
Président de la République et des imminentes
personnalités ? Eh bien, il y avait aussi la présence de
Satan incarné par le Gogué (violon) et le Kalangou (tamtam) ! Heureusement que la sérénité fut revenue avec
les chants religieux qui suivirent. Le spectacle fut arrêté
et le président Issoufou put prononcer son discours.
Questions : le spectacle n’avait-il pas été validé par le
comité d’organisation ? Certaines de nos traditions
seraient-elles proscrites par la religion qui est une
religion de tolérance ?
2ème édition Trophée 100% Culture
de l’Excellence
La cérémonie officielle de la 2ème édition du Trophée de
la culture de l’excellence a eu lieu le dimanche 1er juillet
dernier à l’Hôtel Gawèye. C’était sous le haut parrainage
du Ministre en charge de la Culture, Monsieur Hassane
Kounou. Cet événement a été rehaussé par la présence
du Premier ministre SE M. Brigi Rafini. Devant un
parterre d’invités, au total neuf (9) trophées ont été
décernés aà diverses personnalités du monde politique,
culturel et des affaires. Ainsi, le trophée de l’homme de
l’année est revenu au Président de la République, Chef
de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou pour ses
immenses performances en seulement un an et quelques
mois à la tête du pays. Madame Talata Rahamatou,
Directrice Générale de la Loterie Nationale du Niger
(LONANI) décroche le trophée de la meilleure femme
entrepreneur pour les multiples innovations ingénieuses
apportées à l’entreprise depuis sa nomination. Quant à
Monsieur Baba Ahmed Rhissa, il lui est décerné le
trophée du meilleur entrepreneur.
Notons que cette importante manifestation est organisée
chaque année par le Collectif des Animateurs des Radios
et Télévisions Trophée 100% Culture de l’Excellence.
Faits divers
Un adolescent de 12 ans, placé dans une famille d’accueil
depuis 2004, voyait ses parents un samedi par mois à
Lyon. C’est à ce moment là que sa famille abusait de lui.
Son père et son frère le sodomisaient, et sa mère et sa
sœur le violaient. Il devait également regarder des films X
et assister à des actes zoophiles. La victime, traumatisée,
a fini par révéler son calvaire à la police. Le couple a été
interpellé et placé en détention provisoire. Quant au frère
et à la sœur, considérés à la fois comme victimes et suspects, ont été remis en liberté.
Deux jeunes filles pensaient rencontrer un
ado sur internet
Deux jeunes filles, âgées de 14 ans, ont fait la connaissance sur le tchat de skyrock.com d’un adolescent de 15
ans. Ce dernier a indiqué être intéressé par une relation
sexuelle et les filles n’ont pas dit non. Un rendez-vous a
été fixé. Comme prévu, elles se sont rendues sur le parking d’un supermarché à Lormont, en Gironde. Sauf que
le jeune homme en question était moustachu et était âgé
en réalité de 48 ans. Effrayées, les deux ados ont pris la
fuite et ont signalé les faits au commissariat. Très rapidement, les policiers ont identifié et interpellé l’individu. Il
s’agit d’un père de famille qui était poursuivi dans deux
autres affaires de corruption de mineurs à Angers et à Béthune.
Courtillers : il tue deux femmes et tente de se suicider
Les faits se sont déroulés samedi matin dans la petite
commune de Courtillers, dans la Sarthe. Aux environs de
10H00, un homme a tué à coups de fusil son épouse et
une autre femme de sa famille. Il a ensuite retourné l’arme
contre lui. Ce dernier a été transporté dans un état critique
à l’hôpital. Selon Ouest-France, le couple, âgé d’une quarantaine d’années, en voie de séparation, se serait retrouvé
à son domicile et une dispute a éclaté.
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SOCIETE
Niamey capitale de la culture islamique 2012
Région de Dosso:
Sortie éducative des enfants en situation
de vulnérabilité au Parc du W
Quarante jeunes, issus des départements de Loga, Dogondoutchi, Birni’Ngaouré
et Dosso, dans la région de Dosso, ont séjourné jeudi et vendredi derniers, sur
le territoire du Parc national du W du Niger, dans le cadre d’une sortie éducative
au profit des enfants en situation de vulnérabilité.
Organisée par le Service éducatif judiciaire et préventif (Sejup), avec l’appui
financier de l’Ong Rail Niger et l’Unicef,
cette sortie vise à favoriser un échange
entre les enfants de la région de Dosso,
leur faire découvrir un des plus célèbres
sites touristiques du Niger, qu’est le Parc
Abdourahamane Issa accompagné de son
vice-président, M. Adamou Ousseïni ont
effectué le déplacement du parc de W pour
apporter leur soutien moral à ces enfants
et leurs encadreurs. M. Abdourahamane
Issa a indiqué que l’Ong Rail Niger est
disposée à accompagner toute initiative
Faire de l’Islam un instrument de tolérance et de paix
« Le Gouvernement nigérien est décidé
à sauvegarder cette tradition de tolérance
qui est la marque du vrai visage de l’Islam » a déclaré le Président Issoufou
Mahamadou
Du 15 au 17 décembre 2004 s’est tenue à Alger, la 4ème Conférence Islamique. C’est au cours de cette importante
rencontre que la ville de Niamey a été
élue ‘’Capitale de la Culture Islamique
pour la région Afrique pour 2012’’.
C’est à ce titre que le jeudi 5 juillet
dernier a eu lieu au Palais des Congrès de Niamey, le lancement des
activités de Niamey capitale de la culture islamique 2012.
La cérémonie a été présidée par SEM.
Issoufou Mahamadou en personne, en
présence du 1er Vice-président de l’Assemblée Nationale, M. Daouda Mamadou
Marthé, du Premier ministre, Chef du
gouvernement, SEM. Brigi Rafini, du Directeur Général de l’ISESCO, Docteur
Abdel-Aziz Othman, des députés nationaux, des membres du gouvernement,
du Président du Conseil de la ville de
Niamey, des ambassadeurs, représentants des organisations internationales
et ONG, des différentes délégations musulmanes des 8 régions du pays ainsi
que de nombreux invités.
Dans son allocution de bienvenue, Monsieur Oumarou Dogari, le Président du
Conseil de Ville de Niamey, a fait l’historique de la ville de Niamey et a relevé
l’importance que la capitale du Niger accorde à la religion musulmane.
Le ministre en charge de la culture, Monsieur Hassane Konou a déclaré que la
célébration de ‘’ Niamey capitale de la
culture islamique 2012’’ revêt une importance capitale qui permet aux participants
de mesurer la fertilité de la culture islamique, ses potentialités créatives et la
pertinence de ses arguments face aux
grands défis à relever. Ainsi a-t-il demandé aux participants de répertorier et
d’étudier les patrimoines du Niger en vue
de les conserver et de les valoriser à des
fins éducatives. Il a annoncé qu’au cours
de cette année 2012, plusieurs activités
telles que des colloques, des expositions, des festivals et des formation sur
la culture islamique.
Le Directeur Général de l’Organisation
islamique pour l’éducation, les sciences
et la culture (ISESCO), Docteur AbdelAziz Othman, après avoir l’institution qu’il
dirige et ses objectifs, a dit que ces genres de rencontre assurent la reconstitution et la consolidation des civilisations
islamiques. Ils contribuent à fortifier
l’amour de la paix, à la solidarité et à la
cohésion entre frères musulmans.
Dans son discours de lancement des
activités de ‘’ Niamey capitale de la
culture islamique 2012’’, le Président
de la République, Chef de l’Etat, Son
Excellence Monsieur Issoufou
Mahamadou, a déclaré que c’est une
marque d’estime et de reconnaissance
pour le Niger qui a de tout temps œuvré
pour le rayonnement de la culture islamique pour avoir participé aux activités
de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI). Il a rappelé le rôle éminemment important joué par un des fils du
Niger, le Docteur Hamid Algabid. « En
effet, l’élection de la ville de Niamey
comme capitale de la culture islamique
n’est pas fortuite car des analyses et des
investigations scientifiques ont révélé
l’existence d’éminentes figures religieuses ayant fortement marqué le Niger et
l’espace nigérien » a-t-il affirmé.
Au cours de la cérémonie qui a mobilisé
un monde fou, le Directeur Général de
l’ISESCO, Docteur Abdel-Aziz Othman
a décerné au Président Issoufou
Mahamadou, la Grande Médaille de reconnaissance de Niamey comme capitale de la culture islamique pour ses efforts pour la promotion de l’Islam.
Issa Mossi
Conférence de presse Sahel Vision
Une batterie d’innovations à Canal+ Afrique
du W et la biodiversité qu’il renferme.
Aussi, une telle rencontre prend en
compte le souci de cultiver dans l’esprit
de ces enfants la nécessité de vivre en
communauté dans un monde sans violence.
Deux jours durant, les temps forts de ce
séjour touristique, ont été marqués par
des séances de causerie-débat sur la
délinquance juvénile, les conséquences
de la consommation d’alcool et de la
drogue et des substances psychotropes,
à savoir l’herbe de cannbis, le Tramadole
communément appelé tramole, etc. Le
Président du conseil d’Administration de
l’Administration de l’Ong Rail Niger, M.
qui vise le bien être des enfants.
Rappelons que le Parc du W est un grand
complexe naturel transfrontalier de près
d’un million d’hectares géré conjointement
par le Bénin, le Niger et le Burkina Faso.
Il doit son nom à la forme en W d’une
série de méandres du fleuve Niger localisés en ces lieux. Le parc du W est réputé pour ses grands mammifères, parmi
lesquels on peut citer : Les babouins,
buffles, guépards, éléphants, hippopotames, léopards, lions, phacochères, etc.
Il constitue l’un des abris pour la dernière
population de Giraffes camelopardalis
peralta, et pour quelques uns des derniers
éléphants sauvages d’Afrique occidentale.
Adoption de la résolution 2056 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le Mali
M. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères de la République française a
salué l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations Unies de la résolution 2056
sur le Mali, à l’initiative de la France. Le Mali et plus largement le Sahel sont plongés
dans une crise d’une extrême gravité. Cette crise porte atteinte à la sécurité des
populations, accentue la crise humanitaire en cours dans la région, accroît la menace
terroriste et désormais porte atteinte au patrimoine mondial. La résolution 2056,
placée sous le chapitre VII de la Charte des Nations Unies, fixe le cadre d’une
solution politique globale au Mali et témoigne de la mobilisation de la communauté
internationale. « La France est pleinement mobilisée pour aider les autorités
maliennes, la CEDEAO et l’UA à mettre en œuvre dès aujourd’hui les volets politiques
de cette résolution, qui est le premier résultat de nos efforts sur ce sujet au Conseil
de sécurité. Elle continuera par ailleurs à mobiliser l’ensemble de ses partenaires,
au sein du Conseil de sécurité, de l’Union européenne et dans toutes les enceintes
internationales concernées, pour progresser vers une solution politique globale au
Mali » a déclaré M. Laurent Fabius .,
Le Canard déchaîné N° 541 du 9 juillet 2012
Cinq chaînes de Canal+ en une formule
unique et accessible avec ou sans
Canalsat à 10 000 FCFa seulement par
mois. C’est, là, l’une des principales annonces faites au cours d’une conférence
de presse organisée, le 3 juillet dernier,
dans la salle Croix du Sud de l’hôtel
Gaweye par Sahel Vision, le distributeur
agréé de Canal+ et Canalsat au Niger.
Animée par Naminsita Bakayoko, directrice du marketing et de la communication, en présence de Moussa Ousmane,
directeur général de Sahel vision, la conférence avait pour objectif d’informer les
abonnés canal+ de nouvelles offres.
Canal + Afrique propose, depuis le 3
juillet, deux chaînes « Canal+ spécialement dédiées aux abonnés selon qu’ils
vivent en Afrique Centrale ou en Afrique
de l’Ouest ». Cette offre permet aux
abonnés de suivre leur « programme de
soirée favori » une heure après ou une
heure avant. A ces deux chaînes s’ajoutent Canal+ cinéma, Canal+ sport et
Canal+ family. Pour seulement 10 000
FCFA par mois.
Les abonnés de Canalsat verront, à partir du 3 juillet, leur bouquet s’enrichir de
de14 nouvelles chaînes : une de cinéma,
trois de sport, une de jeunesse, deux de
découverte, quatre africaines, deux de
musique et une d’information. Pour découvrir ces nouvelles chaînes, les abon-
nés devront procéder à une re-mémorisation des chaînes dès le 3 juillet au
matin. Pour simplifier l’accès aux offres
Canal+ et Canalsat, de nouvelles formules sont proposées et à des prix accessibles. Les cinq chaînes exclusives griffées Canal+ sont à 10 000 FCFA par
mois. Canalsat Access avec 56 chaînes
à 5 000 FCFA par mois, Canalsat Evasion avec 74 chaînes pour10 000 FCFA
le mois et Tout Canal avec 102 chaînes
pour 40 000 FCFA. Pour plus de flexibilité, des combinaisons sont possibles
pour les abonnés. Un abonné peut choisir la formule Canal+ plus Canalsat
Access pour15 000 FCFA ou la formule
Canal+ plus Canalsat pour 20 000 FCFA.
De nouvelles formules sont aussi envisagées pour faciliter le réabonnement par
le développement du réseau de distribution avec l’ouverture de nouvelles boutiques canal+, la création de nouveaux
points de vente agréés et l’accélération
du redéploiement de nouveaux moyens
de paiement tels que la carte de recharge
et le paiement par mobile prévu d’ici la
fin d’année. La recharge jour pour jour
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CULTURE
Entretien avec l’artiste musicien Yacouba Adamou dit Black Mailer
« Malgré toutes ces récriminations, nous avons espoir qu’au plus haut sommet
de l’Etat, les autorités vont accorder beaucoup d’importance à la Culture
nigérienne » déclare Black Mailer
Voici plus d’un an que le premier la création de ce premier gouvernement.
gouvernement de la septième Répu- Mais à notre grande surprise, la culture
blique est en place. Tous ses mem- se voit assujettie au sport beaucoup plus
bres prônent à l’unisson, la Renais- glouton. Ce qui me fait affirmer que la
sance du Niger. Seulement, les artis- culture ne fait pas réellement partie des
tes nigériens se demandent quelle priorités de ce gouvernement. Donc, pas
place nos autorités politiques accor- le moindre rôle pour nous artistes.
dent à l’art et la culture nigérienne Dois-je comprendre que vous êtes
dans cette bien noble intention. C’est pessimiste…
à ce propos que le musicien et syndi- Ecoutez ! Nous avons encore en mémoire
caliste Black Mailer nous a accordé la très récente affaire du fond d’appui aux
un entretien.
artistes. Quatre manitous se concertent
dans une discrétion des plus flous pour
Le Niger, depuis l’avènement de la repartir, selon des critères qui leurs sont
7ème République est en marche vers propres, 50.000.000 FCFA soit disant pour
le progrès. Plusieurs programmes appuyer les artistes.
sont mis en œuvre à cet effet. Vous Mais ce comité était dans son rôle
artistes nigériens, quel est votre rôle non ?
dans cette marche du Niger ?
Sans vouloir revenir sur certains détails,
Merci beaucoup de me donner l’occa- je vous fais observer qu’il n y avait desion de m’exprimer sur l’avenir de l’art et dans aucun artiste et que cette fameuse
de la culture au Niger. Car, je pense que réunion avait précédé l’arrêté nommant les
c’est de cela que nous allons réellement membres de ce comité spectaculairement
causer. D’abord, pour revenir à votre restreint.
question, je serai bien tenté de vous la Sans pour autant jeter l’anathème sur l’enposer le premier. Mais comme vous avez semble des cadres de ce ministère, je
pris les devants, je vais essayer de vous pense que monsieur le ministre doit avoir
répondre que la culture continue d’être les coudées franches pour bien faire son
la moindre préoccupation de nos autori- devoir. S’il veut être vraiment l’homme de
tés qui sont au sommet.
l’histoire pour la Culture nigérienne. La
Qu’est ce qui vous fait dire ça ?
plupart des artistes ne doutent pas de sa
Notons que pendant la transition militaire réelle volonté de marquer positivement ce
récente, le ministère en charge de la ministère, mais nous avons beaucoup de
culture avait une dénomination assez doutes sur certains responsables véreux
longue : la culture est venue se greffer qui ne pensent qu’à s’en mettre plein les
de justesse à la fin. Comme si c’était à poches. Grâce à Allah, des gens pareils
la dernière minute que quelqu’un s’est ne sont pas majoritaires dans ce minisrappelé que la culture était oubliée. On tère.
s’était attendu à beaucoup mieux avant A quel niveau situez-vous le ‘recul’’
par rapport à la période de la transition ?
Pendant la transition militaire passée,
la culture a connu une certaine ferveur
par le fait que les artistes étaient associés à des prises de décisions les concernant. Cela a été possible grâce à la
dynamique administrative créée par la
ministre d’antan. Il s’agit du Comité
d’aide à la Création, des différents comités qui ont élaboré des textes sur le Statuts des artistes. Sur l’élaboration des
textes sur l’Institut National des Arts et
de la Culture, pour ne citer que ceux-là.
Je ne manquerai pas de citer le cadre de
concertation. Visiblement, ce sont les
techniciens eux-mêmes qui ne jouent pas
à fond leurs partitions.
Vous avez des vœux à formuler ?
Festival BIJINI BIJINI
Collectif de la société civile Nigérienne
La chaîne ne s’est pas rompue
Mettre un terme aux manœuvres souterraines des
Tazartchistes notoires et en finir avec l’impunité politique
Du 5 au 7 juillet 2012 a
eu lieu à Niamey, la
huitème édition de BIJINI
BIJINI, le festival international des de la marionnette de la Compagnie
Koykoyo. Cette édition
se tient dans un contexte particulier de morosité économique. Malgré tout, le Directeur artistique de cet événement, Monsieur Cheick
Amadou Kotondi, a tenu
à satisfaire ses fans et
les compagnies de marionnettes du Niger, du Togo, du Bénin
et du Burkina Faso
Comme chaque année, peu avant la cérémonie d’ouverture, il est organisé une
parade, un défilé avec tous les participants au festival. Chants, danses et
autres slogans ont ponctué la parade
qui a rallié l’Espace Tréteaux au CCFN
Jean Rouch de Niamey.
Le lancement a eu lieu au CCFN Jean
Rouch de Niamey. Deux discours ont
marqué cette cérémonie d’ouverture. Le
Directeur artistique de la Compagnie
Koykoyo, Monsieur Cheick Amadou
Kotondi a d’abord souhaité la bienvenue
aux festivaliers. Il n’a pas manqué de
rendre un vibrant hommage à son compagnon et ami feu Alfred Dogbé décédé
le 2 mars 2012 à Lomé au Togo. Il a aussi
remercié le Centre Culturel Franco Nigérien Jean Rouch et la Société de Raffinerie de Zinder (SORAZ), pour leur appui au festival.
Le bureau du présidium du collectif de la
société civile Nigérienne élargi aux
coordonnateurs régionaux, aux délégués
du CSRN, en présence du bureau exécutif
du front pour le République et la
Démocratie FRD, s’est réuni en assemblée
générale ordinaire le vendredi 6 juillet 2012
à son siège national à l’effet d’examiner la
situation socio-économique et politique du
pays, 1 an, 4 mois après l’installation de la
septième République.
Pour ce collectif dirigé par Mamane
Hamissou Moumouni, un an, quatre mois
après l’installation des autorités politiques
de la 7 ème République, le régime
démocratique élu de son excellence
Elhadji Mahamadou Issoufou s’installe
progressivement, même si par ailleurs, il
prend du temps à consacrer une rupture
véritable d’avec le régime tazartchiste et
aventureux de l’ex Président TANDJA
MAMADOU. Il a surtout noté que les
révélations quotidiennes des journaux sur
des ressources publiques dont les auteurs
par ailleurs bien identifiés prouvent que
les maux que le président Issoufou s’est
engagé à combattre de toute son énergie
reviennent au galop. Monsieur Mahamane
Hamissou demande donc
qu’un
traitement sans exclusif soit fait par la
justice de tous les dossiers liés à
l’enrichissement illicite, à la délinquance
économique, financière et politique, qu’il
soit mis un terme aux manœuvres
souterraines des Tazartchistes notoires.
Par ailleurs, le collectif souhaite qu’il soit
mis fin à l’impunité politique et que le
régime de la 7ème République s’attaque
avec courage et détermination à la
pauvreté, au chômage des jeunes, au
redressement du pays dans tous les
secteurs et poursuive les efforts pour une
distribution
gratuite
de
vivres
particulièrement pendant cette période de
soudure. Enfin, le CSCN demande
d’amorcer véritablement les actions de la
renaissance pour l’aboutissement des
La Compagnie féminine du Togo
Quant au Président de l’Union Internationale de la Marionnette (UNIMA) du Bénin, Jude Zoumenou, il a loué les efforts
combien importants du Directeur artistique de la compagnie Koykoyo pour le
rayonnement des arts en général et de la
marionnette en particulier. Il a profité de
l’occasion pour annoncer l’élection de
Monsieur Cheick Amadou Kotondi
comme président de la commission africaine de l’Union Internationale de la
Marionnette d’Afrique (UNIMA) à l’issue
du congrés tenu en Chine du 27 mai au 3
juin 2012. Pendant les trois jours qu’a duré
le festival, plusieurs spectacles ont été
présentés aux centres des jeunes de
Karadjé ainsi qu’au CCFN Jean Rouch de
Niamey.
Vivement la prochaine édition en juin
2013, une prochaine édition mieux organisée, plus médiatisée et sponsorisée
pour que vive l’art de la marionnette !
Issa Mossi
Le Canard déchaîné N° 541 du 9 juillet 2012
Malgré toutes ces récriminations, nous
avons espoir qu’au plus haut sommet de
l’Etat, les autorités vont accorder beaucoup d’importance à la Culture nigérienne. Une importance concrète, pas
des actes éphémères. A ce propos, notre message va particulièrement à l’endroit des plus hautes autorités dont, le
Président de la République, le Président
de l’Assemblée Nationale et le Premier
Ministre. Qu’ils n’entreprennent pas la
Renaissance en oubliant le domaine artistique et culturel qui peut être aussi
source de richesses. Ils doivent, véritablement inscrire la Culture parmi leurs
priorités en y mettant les moyens financiers et aussi, en confiant le triste sort
de la Culture aux gens qu’il faut. Pas seulement aux amis et militants.
Propos recueillis par Issa Mossi
projets Kandadji, les chemins de fer, la
question de l’eau potable de Zinder, le port
sec de Dosso, Niamey Nyala, les autres
villes, la construction du Petit Marché et des
grands projets…..etc.
Le CSCN salue et soutient la position du
président Issoufou Mahamadou sur
l’urgence d’une intervention armée dans
le Nord MALI.
Enfin, le bureau du présidium du CSCN
assure le président de la République de
son soutien indéfectible dans la résolution
des dysfonctionnements que nous venons
de relever dans la mise en oeuvre du
programme pour la renaissance de notre
pays.
Issa Mossi
Le Canard Déchaîné
Hebdomadaire Satirique Nigérien
Siège Terminus, 1er virage à
gauche après l’Hôtel Terminus
en venant du Rond point
Grand Hôtel, tout droit jusqu’au
bout de la rue.
Directeur de publication
Aliou Oumarou Modibo
E-mail :[email protected]
97.21.60.53
Directeur commercial
Inoussa Dicko Arboncana
96.75.34.12 /90.00.99.83
E-mail : [email protected]
Conception & Composition
Le Canard Déchaîné
Tirage: 1500 Exemplaires sur
Les presse de L’enqueteur
Page 7
MESSAGE
Fraude des hydrocarbures
Un véritable crime économique
bidons pour ravitailler leurs potentiels clients à différents endroits de
la capitale.
- Il y a aussi ces usagers astucieux
qui se feraient confectionner des
réservoirs de secours qu’ils rempliraient d’essence destinée à la
vente informelle.
Les conséquences
de la fraude des
hydrocarbures sur
l’économie
nationale
De tout temps, le phénomène de
la fraude des hydrocarbures a
constitué un véritable casse-tête
pour les autorités. Malgré toutes
les mesures prises pour endiguer
ce fléau, cette pratique malsaine
entretenue par des fraudeurs patentés continue son petit bonhomme de chemin.
Avec l’avènement du pétrole nigérien, l’on a pensé que le phénomène de la fraude des hydrocarbures allait diminuer d’ampleur.
Malheureusement, il n’en est rien.
Certains usagers, considérant que
le prix de vente de l’essence à la
pompe étant prohibitif, préfèrent
se rabattre sur l’essence du secteur informel.
Dans plusieurs localités de l’intérieur du pays, l’importation frauduleuse des hydrocarbures à partir
du Nigeria est devenue une pratique courante et cette situation engendre un manque à gagner important pour les stations-services
et également pour la SONIDEP
auprès de laquelle ces stations se
ravitaillent.
Le phénomène devient de plus inquiétant car l’on constate que
dans toutes les grandes villes dont
notamment Niamey, l’implantation
de ces essenceries informelles
aux abords des rues s’est généralisée dans tous les quartiers, ce
malgré les opérations coup de
poing engagées par la Brigade
d’intervention de la Douane.
Les différentes
pistes de fraude
des hydrocarbures
Le phénomène de la fraude des
hydrocarbures, quoiqu’on en dise,
constitue un véritable crime économique qui ne peut être justifié
par le faible pouvoir d’achat de
certains citoyens inconscients qui
préfèrent se rabattre sur les produits pétroliers de fraude au détriment du pétrole nigérien.
Les trafiquants, pour parvenir à
leurs fins, utilisent plusieurs astuces et artifices pour faire pénétrer
l’essence sur le territoire national :
- A bord des véhicules de transport de passagers ou de marchandises, ils chargent des bidons
de 20 à 25 litres qu’ils enfouissent
sous diverses marchandises et
arrivent à franchir les postes de
contrôle grâce à la complicité de
certains agents véreux ;
- A partir de certains villages frontaliers avec le Nigeria, les fraudeurs se livrent à l’importation frauduleuse des hydrocarbures sur
des motos qu’ils surchargent de
bidons remplis d’essence. Ils
Le Canard déchaîné N°541 du 9 juillet 2012
constituent ainsi d’importants
stocks qui sont revendus à des
grossistes ;
- Une autre filière est celle de la
voie fluviale. Sous de grosses embarcations (pirogues), des tonneaux de 200 litres remplis d’essence sont traînés. Généralement,
il s’agit de pirogues en provenance des villes frontalières avec
le Nigeria, passant par Malanville
et chargées de courges ou de
troncs fendus de rônier. Leurs cargaisons d’essence fraudée sont
stockées à des endroits précis, le
long du fleuve. Des hommes de
main à moto prennent ensuite le
relais de nuit et sans phare, en traversant les deux ponts, chargés de
Il est indéniable que la fraude des
hydrocarbures a un impact négatif sur l’économie nationale.
En effet, cette pratique engendre
un manque à gagner important
aussi bien pour les recettes de
l’Etat que celles de la SONIDEP,
seule société habilitée à importer
et à distribuer les hydrocarbures
au Niger. Chaque année, ce sont
des milliards de nos francs qui
échappent ainsi aux caisses de
l’Etat.
Cet argent, s’il avait été régulièrement versé à l’Etat, aurait pu servir à la réalisation de nombreuses
infrastructures dont notamment
des écoles, centres de santé, routes, puits, etc. – et contribuer à la
richesse du pays.
Une autre conséquence, c’est que
l’essence fraudée nuit à la santé
et à la sécurité des populations et
même aux véhicules qui en sont
alimentés.
Participer à la lutte contre la fraude
des hydrocarbures est un combat
citoyen visant à la consolidation de
notre économie et à la prospérité
de la société nigérienne des hydrocarbures (SONIDEP).
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