la queue du mickey
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la queue du mickey
CHÂTEAUVALLON.COM LE BAOU / GRAND STUDIO PROCHAINEMENT — GENRE THÉÂTRE — DATE(S) VENDREDI 13, SAMEDI 14 JANVIER 2017 — HORAIRE(S) 19H00 — DURÉE — SPECTACLE — LA QUEUE DU MICKEY — MENTIONS — Co-production : Compagnie Batala et Scène & Public LA QUEUE DU MICKEY Ceux qui ont succombé à «La Beauté, recherche & développements» l’an dernier se réjouiront du retour de la Compagnie Batala. Il suffit de se remémorer le plaisir du manège forain pour que soudain l’esprit pétille du fol espoir de gagner la queue du Mickey ! Ici quatre clowns lyriques espèrent réussir à l’emporter et enfin pouvoir « décrocher » du malheur. Quatre êtres cabossés vont tenter de l’attraper pour larguer leur mauvaise étoile. Quitte à tout mettre en œuvre comme tester ensemble des ateliers de joie ou se livrer à des exercices physiques pour améliorer leur bien-être car l’enjeu est de taille : le gagnant pourra reprendre sa place dans le grand manège du monde… Après la notion du Beau, la compagnie explore une autre question existentielle, le Bonheur, avec l’humour décalé et le ton juste qui font son ADN. NOTE DES AUTEURS écrit et mis en scène par Florence Muller et Eric Verdin Avec Pierre Hiessler Yann de Monterno Florence Muller Luc Tremblais Création lumières Julien Barbazin Création sonore et régie Rémi Parguel Le texte de la pièce est paru aux éditions Actes Sud-Papiers Dans notre précédent texte, «La Beauté, Recherche et Développements», nous interrogions la notion de Beau. Avec «La Queue du Mickey», nous tentons d’explorer une autre grande et mystérieuse question existentielle : celle du Bonheur. Qu’on l’appelle joie, sagesse, graal, jouissance, paradis ou félicité, il semble bien qu’être heureux soit un projet que beaucoup d’êtres humains espèrent réaliser. C’est d’ailleurs ainsi que nous avons été éduqués. Depuis toujours, contes et mythologies nous enseignent que la quête du bonheur est le but de notre existence : « ils vécurent heureux, etc… » Sauf qu’entre les histoires dont on se berce et le cru déroulement de notre vie, se creuse parfois un écart tel qu’il peut faire trébucher certains d’entre nous. Le temps presse, on cherche une méthode, un élixir. Pour preuve, l’extraordinaire développement du commerce du bien-être, des stages comportementaux, des sites d’horoscopes, des univers virtuels, des bonimenteurs zen, des soi-disant recettes miracles pour trouver le bonheur. Être heureux constitue même une sorte d’injonction morale à laquelle chacun semble devoir se soumettre. Non seulement on doit absolument aller bien, être épanoui, mais il faut aussi paraître sain, et fort, quitte à mentir, sous peine d’être considéré comme un raté, un loser, qui aurait gâché son existence, laissé filer sa vie, qui n’aurait pas su « en profiter ». Nos personnages ne sont pas des héros, ce sont des gens ordinaires, pauvrement armés, maladroits. C’est cette nature commune - et la communauté qu’ils forment - qui nous intéresse, et tous les paradoxes qu’elles contiennent : la solidarité et l’espérance, bien entendu, mais aussi le désir de conformité ou la cruauté à l’égard de la différence. Dans le courage et la vanité qu’il faut à nos personnages pour se lever et se diriger en trébuchant vers leurs nirvanas intimes, nous voulons décrire, par une comédie grinçante, une humanité à la fois ridicule et touchante parce qu’elle ne se résigne pas au malheur. Et nous voulons montrer qu’il y a de l’inconscience mais aussi de la poésie à oser former le projet d’être heureux. «La Queue du Mickey», c’est le geste d’un bras qui se tend vers la lune ou vers l’autre, c’est le dépliement de cette seconde où tous les espoirs sont encore permis, où tous les possibles sont encore à portée de main. Car si on attrape «La Queue du Mickey», alors on peut continuer à jouer, on peut reprendre place dans le grand manège du monde. On a une nouvelle chance. On repart pour un tour. À travers la question du bonheur, ce que nous voudrions faire partager ici, c’est une interrogation sur le sens de notre présence au monde. Qu’est-ce qu’on fait là ? Qu’est-ce que signifie « être heureux »? Pour soi, et aussi pour nous tous ensemble ? Bonheur, je t’ai reconnu au bruit que tu fis en claquant la porte. Raymond Radiguet. FLORENCE MULLER Elle est diplômée du Conservatoire national supérieur d’art dramatique, où elle étudie entre autres avec Daniel Mesguich et Jean-Pierre Vincent. Au théâtre, elle est dirigée par Philippe Torreton, Philippe Faure, Alain Milianti, Fréderic Constant, Georges Werler, Mario Gonzales, Jean-Yves Lazennec, Daniel Prévost ou Philippe Adrien. Elle travaille également avec la compagnie Royal de Luxe lors de la tournée mondiale de «Peplum». A l’écran, Florence Muller joue entre autres dans «Van Gogh» de Robert Altman, «Bancs Publics» et «Paris», «je t’aime» de Bruno Podalydès, «Un ticket pour l’espace» et «L’homme qui voulait vivre sa vie» de Eric Lartigau, Safari de Olivier Baroux, «Les mains en l’air» de Romain Goupil, «Mort d’un président» puis «Crime d’état» de Pierre Aknine, «Malavita» de Luc Besson puis dernièrement dans «Zouzou» de Blandine Lenoir. ERIC VERDIN Nous proposons aux spectateurs d’observer un univers à la fois tragique et burlesque. Les personnages sont des clowns lyriques. Ils alternent poésie et cruauté, naïveté et terreur. Ils accumulent les tentatives pour s’élever et les chutes plus ou moins douloureuses. Ils nous font rire et pleurer de concert. C’est cette ambivalence qui nous intéresse, parce qu’elle révèle ce qui constitue notre profonde et commune humanité. Florence Muller et Eric Verdin Il a été élève de l’École supérieure d’art dramatique de Paris où il a étudié sous la direction de Jacques Seiler, Didier Sandre, Danielle Lebrun, Roland Bertin. Il se forme également à l’Institut d’Études Théâtrales de Paris III et à l’École de mimodrame Marcel Marceau. Il a travaillé notamment au Théâtre du Rond-Point avec Jean-Michel Ribes dans «Musée Haut, Musée Bas», avec Daniel Mesguich dans «Boulevard du Boulevard», «Cinna», «Du cristal à la fumée» et dans «Trahisons» de Pinter. Avec Pascal Antonini, il a joué «Fallait rester chez vous», «têtes de nœuds» de Rodrigo Garcia, «Gaspard» de Peter Handke, «Hilda» de Marie N’Diaye, et «Monsieur, Blanchette et le Loup» de José Pliya. Il tient le rôle-titre dans «Nekrassov» de Sartre avec Jean-Paul Tribout et «Don Juan» de Molière avec Jean-Marie Villégier. Il a joué «Collaboration» de Ronald Harwood, mis en scène Georges Werler. Il travaille régulièrement avec Marion Bierry: «Après la pluie» de Sergi Belbel, «La Cuisine d’Elvis», et «Les Peintres au Charbon» de Lee Hall, «La Ronde» de Schnitzler, «La Veuve» de Corneille,» Portrait de Famille» de Denise Bonal, qui lui vaut une nomination aux Molières 2004 dans la Catégorie Révélation Masculine. Il joue dans «Le Roi Lear» de Shakespeare, mise en scène de Jean-Luc Revol. Il travaille aussi pour le cinéma et la télévision, dont «La Fille de Brest», «Musée haut, musée bas», «Brèves de comptoir», «À la Recherche du temps perdu», «Sur le fil», «Engrenages», «Dalida», «Guy Môquet», «Détectives».