13 JUIN 2014 - L`avenir radieux que vous n`aurez pas

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13 JUIN 2014 - L`avenir radieux que vous n`aurez pas
VENDREDI 1 3 JUIN 2014
= Gaz et Pétrole de Schiste: News Mai-Juin 2014 p.3
= 95 % de réserves en moins que prévu : Le pétrole qui fait pschiiiit ! p.6
= « L’avenir radieux que vous n’aurez pas… » p.10
= Alerte pétrole et or p.17
= Uber contre les taxis... à moins que ce ne soit l'inverse p.18
= La série d’Éruptions solaires pourrait perturber les communications sur la Terre … ce
vendredi 13, selon la NASA p.20
= INCROYABLE Dr Paul Craig Roberts – La Chine menace d’anéantir les Etats-Unis ! p.22
= Les annonces de Mario Draghi : la BCE fait de la cavalerie p.24
= Profitez encore du “bon temps” tant que vous le pouvez, la Russie attaque p.25
= La BCE prend des risques… à bon escient ? p.29
= Nos mondes anciens vont être pulvérisés p.31
= Économie : Dieu a-t-il un Dieu? p.32
= À l'aube d'une guerre au moyen-orient? p.34
= AUSTERITE: Le Portugal renonce à la dernière tranche d'aide de son plan de sauvetage p.37
= Nouveau record pour la dette publique en Espagne p.38
= La Fed trop pessimiste p.40
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VIDÉOS du JOUR
La dernière vidéo de notre ami du Canada Martin Prescott
http://www.youtube.com/watch?v=hlyLAwPYq10 (français, 36 minutes)
Merci beaucoup Martin pour cette vidéo avec des analyses graphiques
passionnantes et des explications claires et limpides.
Je ne suis pas forcément d’accord avec mon camarade Martin sur le fait que
les terres arables pourraient baisser pendant la déflation et les métaux
forcément exploser à la hausse.
Les choses pourraient être moins claires que ça et moins simples. C’est la
raison pour laquelle ceux qui ne veulent pas « spéculer » mais juste protéger
ont intérêt à diversifier en terres et métaux précieux maintenant et ne pas
attendre.
Mais Martin, lui, vous propose de gagner de l’argent, il fixe donc des
stratégies de gains. Moi je vous propose juste de vous protéger… pas de
gagner de l’argent donc du coup les stratégies et les timings sont différents
mais nos logiques et nos prévisions sont les mêmes.
En clair, nous avons tous les deux « raison ». La vraie question à vous poser
c’est VOUS, que voulez-vous faire ?
Gagner de l’argent ou vous protéger ?
Le mieux serait sans doute… un peu des deux !!
Charles SANNAT
http://www.youtube.com/watch?v=TDkvECAKOBI (français, 8 minutes)
http://www.youtube.com/watch?v=rCNhSeFODKE
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(français, 18 minutes)
Gaz et Pétrole de Schiste: News Mai-Juin 2014
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2000watts.org Vendredi, 13 Juin 2014
Dans cette édition du Gaz et Pétrole de schiste, vous trouvez:
- Californie: C'est l'Etat de choc!
- En 3 semaines, l'EIA a revu totalement ses chiffres
- Texas: un premier procès gagné contre l'industrie et la pollution
- L'Angleterre mise tout son dernier espoir de produire du gaz et du pétrole
- Après la Pologne, l'Ukraine ou la Russie?
AIE (Agence Internationale de l'Energie) et l'EIA (Energy Information
Administration)
Avant le grand déballage sur les huiles de schiste, l'Agence Internationale de
l'Energie avait annoncé que pour que les USA deviennent "indépendant"
énergétiquement en 2035, ils devraient forer 45'000 puits par an (1 puits
toutes les 12 minutes) jusqu'en 2035. Mais cette rhétorique est tombée à l'eau
avec l'annonce de l'EIA et du gouvernement américain qui annonce un
maximum de production de schiste entre 2018 et 2020 déjà.
L'EIA (Energy Information Administration) est en mode panique depuis
quelques semaines et balance des infos alarmistes. Elle vient d'effacer plus de
60% des capacités de production américaines de schiste et suggère au
Gouvernement de remettre les pieds au Moyen-Orient afin de réactiver les
livraisons de pétrole d'ici à 2020.
Californie
C'est le choc en Californie et aux USA. Le Los Angeles Times a publié un
article sur la chute de 96% du potentiel de fraking dans l'Etat. L'EIA (Energy
Information Administration) avait estimé le potentiel à 13,6 milliards de
barils. L'annonce a fait l'effet d'une bombe et l'EIA a du confirmer la
nouvelle. Aujourd'hui après avoir utilisé une machine à calculer et excel,
l'Agence confirme qu'il n'y a que 600 millions de barils qui sont exploitables!
Comment les américains en sont arrivés là?
Voici comment le mythe californien du champs de Monterey a été créé.
En 2011, l'EIA avait demandé à l'entreprise INTEK Inc d'estimer la quantité
d'huiles de schiste des champs de Monterey. A la même époque, au Dakota du
Nord et au Texas, c'était la ruée sur les forages de schiste. Il fallait donc faire
saliver les investisseurs pour les attirer en Californie. INTEK se basa sur un
report (opaque) prévu initialement pour des investisseurs d'une compagnie
pétrolière, pour annoncer le chiffre pharamineux de 15,4 milliards de barils
soit le 64% des réserves américaines. Ni une, ni deux, l'EIA reprit ce chiffre à
son compte et l'Université de la Californie du Sud réalisa sa propre étude
économique qui annonça 2,8 millions d'emplois supplémentaires d'ici à 2020
et 24,6 milliards $ par an de taxes. Waow!
Mais les premiers tests, en grandeur réel, ont été catastrophiques et c'est là
que l'on a repris les machines à calculer et discuté avec des géologues.
Il est intéressant de noter que l'on avait également demandé aux génies
d'INTEK Inc d'estimer tous les autres champs de schiste aux USA du Bakken,
au Texas en passant par l'Ohio. C'est avec ces chiffres que le Président
Obama avaient annoncé l'indépendance énergétique du pays et qu'aujourd'hui
les USA se retrouvent bec de gaz au niveau géopolitique des énergies. Il va
falloir qu'ils repartent en guerre!
Texas
La Texas Rail Road Commission a publié ses chiffres de transport de pétrole
pour le mois de mars au Texas. Cette commission reporte toute la production
d'huile de schiste dans cet Etat du sud. C'est là, que le problème vient de
surgir. Les chiffres de l'EIA, basé à Washington et la Texas Rail Road ne sont
pas du tout les mêmes.
Depuis le début de l'année, l'EIA ne cesse de publier des chiffres en hausse
constante et linéaire alors que la Texas Rail Road enregistre une baisse à
cause des rigueurs de l'hiver. N'allez surtout pas croire que le gouvernement
pourrait manipuler les chiffres. C'est bien connu, les américains ne
manipulent jamais les données surtout quand il s'agit de pétrole ou de gaz.
Premier procès gagné par des habitants: en cause la pollution
Après 3 années de batailles judiciaires, Bob et Lisa Parr ont gagné leur procès
contre la compagnie pétrolière américaine Aruba Petroleum, Texas. Cette
affaire constitue le premier verdict d'un jury sur l'exploitation du gaz de
schiste aux Etats-Unis. De plus dans l'entre des Bush: le Texas! (lire article)
Aruba Petroleum doit verser 2,95 millions $ de dommages et intérêts pour
avoir foré des puits près du ranch de la famille, entraînant selon elle, une
détérioration de sa santé et de celle de ses animaux. Aruba a fait recours.
New York
La Banque Barclays pense que si le boom des gaz de schiste continue, c’est à
cause des loups de Wall Street. Les golden boys ont trouvé le moyen de créer
des produits structurés à haut risque (tiens encore eux) pour financer les
nombreux forages non-profitables. Ces derniers se sont multipliés par 9
depuis 2010. Si les 97 entreprises d’huiles de schistes notées par l'agence de
notation S&P, 75 se trouvent sous le seuil d’investissement. L’injection
massive de billets par la banque centrale (QE) permet à l'industrie de
continuer à réaliser ses nombreux forages.
Washington
La Cours Fédérale américaine a repoussé la plainte des lobbys de l’industrie
et des énergies fossiles contre l’institut fédéral EPA qui voulait imposer des
limites d’émissions de CO2 notamment dans l'exploitation du charbon et des
gaz de schiste. Quelques jours plus tard, le Président Obama a lancé de
nouvelles propositions pour diminuer (un tout petit peu) les émissions de
CO2 aux USA.
L'administration Américaine prévoit que la production d'huile de schiste
pourrait atteindre un plateau d'ici à 2018-2020 pour ensuite diminuer.
Angleterre
Plus les forages de la mer du Nord s'épuisent rapidement, plus le
Gouvernement montre des signes d'impatience. Le Premier Ministre
Cameron pense que les forages de schiste pourront "sauver" le pays. Les
explications de ce comportement est à chercher dans le passé qui est encore
bien présent.
L'Angleterre avait vécu un traumatisme lors de la première et surtout la
deuxième guerre mondiale. La dépendance du brut américain avait presque
mit l'armée de sa majesté à genou. Si les Allemands avaient pu couper la
route maritime pétrolière entre les USA-UK, le pays n'aurait pu faire décoller
son aviation ou déplacer son armée.
Les premiers résultats sont prévus pour l'année prochaine. Nous n'avons pas
encore la date de la première désillusion.
Pologne
Le parc des forages de schiste ressemblent à un gros cimetière. Les grands
acteurs se sont retirés après avoir essuyé des ardoises assez douloureuses. Les
explorateurs sont partis en direction de l'Ukraine et surtout de la Russie pour
trouver le prochain filon de schiste.
95 % de réserves en moins que prévu :
Le pétrole qui fait pschiiiit !
Blog de la résistance et LA Quotidienne d'Agora
Hé alors , c’était avec la quotidienne agora, qui nous promettais "la
révolution du gaz de pschiste" , les US devaient même dépasser
l’Arabie ," exportateur net de pétrole en 2030 " ! c’était formidable …
et j’étais pas d’accord ! Les chiffres que je voyais étaient ridicules, le
rapport énergétique (énergie qu’il faut par rapport à l’énergie extraite)
trop exorbitant, le coût écologique inacceptable : enfin ne blâmons pas
les publication agora qui font un bon travail, fournissent des chiffres
corrects, rectifient quand il faut, etc …
Donc, "Le pétrole ne s’est pas évaporé du sous-sol californien, il s’est
simplement avéré techniquement “difficilement exploitable”." , 600
millions de barils au lieu de 14 milliards ! : c’est exactement comme les
métaux précieux, et l’argent métal bientôt ! Il deviendra de plus en plus
difficile à exploiter ; Tout Ça risque de créer une flambée des prix du
brut, et donc valider la prédiction de RON ROSEN : ça fera exploser le
prix des MP
" Conclusion, la domination américaine ne devrait être que de courte
durée." merci ….. au revoir !
Revue de presse 2013-2014 Z@laresistance
La nouvelle a fait grand bruit dans les milieux énergétiques et fait trembler
nombre d’investisseurs et d’acteurs de l’industrie pétrolière : ce qui était
jusqu’à présent considéré comme le plus grand champ de pétrole de schiste
américain, celui de Monterey en Californie, vient de voir son potentiel revu à
la baisse par l’Energy Information Administration (EIA).
Et pas de quelques pourcents. Non. De 95%.
Jusqu’à tout récemment, l’EIA estimait que le champ de Monterey
permettrait de produire 13,6 milliards de barils, ce qui représente la bagatelle
d’1 an et demi de consommation de pétrole aux Etats-Unis. Une véritable
mine d’or pétrolière donc. Sauf que, nouvelle estimation… et nouveaux
chiffres. La quantité de pétrole exploitable ne serait que de 600 millions de
barils.
Le pétrole ne s’est pas évaporé du sous-sol californien, il s’est simplement
avéré techniquement “difficilement exploitable”. Du pétrole, il y a en a donc,
mais dans l’état actuel des connaissances techniques il est presque
entièrement inexploitable.
Certains pétroliers qui comptaient beaucoup sur ce projet ne sont cependant
pas prêts à jeter l’éponge — l’enjeu étant de taille. Ils misent sur
l’amélioration des techniques de fracturation hydraulique ainsi que sur
l’utilisation de nouveaux solvants plus performants pour parvenir à mettre la
main sur ce trésor en or noir.
Des ambitions qui soulèvent bien évidemment l’inquiétude des écologistes et
autres opposants aux énergies non-conventionnelles.
En Californie, ils se sont emparés de l’annonce de l’EIA pour demander au
gouverneur de l’Etat d’y interdire l’exploitation du gaz et du pétrole de
schiste. Sachant que la Californie est en pointe sur nombre de questions
environnementales ainsi que sur le recours aux énergies vertes et
renouvelables — l’Etat fait par exemple figure de modèle pour le
développement des voitures à hydrogène –, la montée de l’opposition
pourrait ne pas être sans effet.
Est-ce la fin du pétrole de schiste américain ?
Cette révision signe-t-elle la disparition du rêve d’indépendance énergétique
qui avait repris de la vigueur depuis le boom de l’exploitation des énergies
non-conventionnelles ?
Le rêve semble avoir connu son apogée en 2012 quand l’AIE (l’Agence
Internationale de l’Energie, cette fois) avait annoncé dans son rapport annuel
que les Etats-Unis dépasseraient l’Arabie saoudite comme premier
producteur de pétrole d’ici 2015.
Qu’en est-il de ces prévisions après ce feu de paille que semble être
Monterey ? Le champ californien n’est en effet pas le seul atout dans la
manche des Etats-Unis. D’autres champs de pétrole de schiste, et
particulièrement ceux situés au Texas ou en Pennsylvanie, se sont quant à eux
avérés parfaitement exploitables et ont permis aux Etats-Unis de réduire
progressivement leurs importations de pétrole.
Le même rapport de 2012 de l’AIE prévoyait que le pays deviendrait
exportateur net de pétrole en 2030.
Des réserves qui font long feu ?
Seulement voilà, un nouveau rapport de l’AIE jette un doute sur ces brillantes
perspectives. Si l’Agence avance de deux ans la date à laquelle la production
américaine pourrait dépasser celle de l’Arabie saoudite, elle souligne aussi
que cette tendance devrait s’inverser rapidement.
En effet, selon l’AIE, la production de pétrole américaine devrait atteindre un
sommet en 2020 pour ensuite décliner. Les raisons tiennent essentiellement à
l’exploitation de ces réserves très particulières que sont les champs de
schiste : plus coûteux que l’exploitation de réserves “traditionnels”, ils ont
aussi tendance à s’épuiser bien plus rapidement.
Conclusion, la domination américaine ne devrait être que de courte durée.
Des conséquences inattendues sur le cours du pétrole
Le rapport de l’AIE ne s’arrête pas là. Ce qui inquiète vraiment l’Agence,
c’est une nouvelle flambée des cours du pétrole en conséquence plus ou
moins directe du “boom” du schiste. En effet, face aux promesses des
énergies conventionnelles, les traditionnels pays producteurs — OPEP en tête
— ont mis en suspend nombre d’investissements et projets d’exploration et
d’exploitation. Ils ont appliqué la bonne vieille méthode du “wait and see“.
Une prudence qui devrait peser sur les cours de l’or noir à moyen terme. Vous
le savez, les investissements dans le domaine pétrolier sont des projets au
long cours. Il se passe des années entre la découverte d’un nouveau champ et
son exploitation commerciale. En ralentissant leurs investissements aussi
bien dans la prospection que dans l’amélioration des infrastructures de
production, les pays producteurs ont compromis la production de pétrole dans
les années qui viennent.
Si les Etats-Unis voient leur propre production décliner dès 2020, les autres
pays seront-ils capables de prendre le relai et de fournir suffisamment pour
satisfaire la demande mondiale ? L’AIE en doute d’autant plus qu’elle prévoit
une progression de la demande mondiale de 30 millions de barils/jour
actuellement à 101 millions en 2035.
Augmentation de la demande + offre en régression ou en stagnation =
augmentation des prix.
Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
Le pétrole a manifestement de beaux jours devant lui… encore faut-il que les
nuages actuels se dissipent.
A court terme, c’est une nouvelle fois le Proche et Moyen-Orient qui devrait
dicter la progression du cours du brut, alors que les djihadistes de l’EIIL sont
aux portes de Bagdad après s’être emparés de la deuxième ville irakienne,
Mossoul.
A moyen terme, les parapétrolières traversent une passe difficile alors que les
investissements ralentissent. Certaines parapétrolières — Vallourec, Technip,
CGG — ont vu leur cours laminé en Bourse après des résultats en demi-teinte
voire franchement décevants. Entre le ralentissement des pays émergents et la
volonté de la plupart des majors de se concentrer sur la réduction de leur coût
pour améliorer leur rentabilité, les parapétrolières trinquent.
A plus long terme, cependant, ce déficit d’investissement dans la prospection
et dans l’exploitation devrait permettre au secteur de se reprendre.
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« L’avenir radieux que vous n’aurez pas… »
Charles Sannat 13 juin 2014
Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Suite à mon article intitulé « De la civilisation à la vicilisation », j’ai reçu un
courrier abondant et je vous remercie, chacune et chacun, de vos réflexions
qui en alimentant la mienne peuvent servir je l’espère modestement à faire
avancer celles du plus grand nombre sur ces sujets complexes.
Nous parlons bien ici d’un sujet complexe. Le « logement » au sens large est
très structurant pour l’avenir d’un pays. L’habitat c’est un choix collectif et
sous contrainte, c’est également une vision du futur, et une projection sur
l’avenir car comme nous le montrent nos villes et nos anciens, on ne construit
pas pour 5 ans mais pour des siècles, on façonne notre paysage, notre terre,
nous la modelons.
Le logement d’aujourd’hui doit nous aider à préparer et à façonner le monde
de demain, notre monde. Locataire comme propriétaire, riche comme pauvre,
nous sommes tous concernés directement par ces problématiques, par le
logement ou son absence. Rêve pour beaucoup, cauchemar de pauvreté pour
d’autres de plus en plus nombreux, évolution du monde et de la société, bâtir
le logement de demain, construire nos villes de demain, c’est avant tout
inventer notre futur commun.
Alors oui, c’est un sujet très complexe et de très nombreux défis nous
attendent tant le logement tient une place cardinale dans les systèmes
économiques (et aussi dans les crises). Nos choix d’organisation impactent
directement notre société dans son ensemble et son fonctionnement.
Si je suis convaincu que l’avenir n’appartient plus aux villes tentaculaires, ce
qui ne veut pas dire qu’il n’y aura plus de ville du tout puisque comme me
l’ont fait remarquer de nombreux lecteurs, les villes étaient préexistantes à la
révolution industrielle. C’est vrai et ce n’est pas incompatible. Une ville qui
décroît n’est pas forcément une ville qui disparaît, même si certaines ne
deviendront que de vastes champs de ruine parce que devenues tout
simplement inhabitables, comme c’est le cas par exemple pour Las Vegas qui
ne tient qu’avec une débauche d’énergie. Notre monde est rempli de citées
disparues, désertées ou englouties car ainsi sont les « organismes vivants »,
ils vivent, grandissent, vieillissent et meurent. D’autres survivent et
s’adaptent parce qu’ils le peuvent à leur environnement. Historiquement, la «
sélection naturelle » est un principe vieux comme notre planète, qu’il nous
plaise ou non, telle n’est pas la question.
Je suis convaincu que les solutions à la crise que nous traversons existent,
qu’elles sont somme toute assez faciles à cerner et beaucoup plus difficiles
pour ne pas dire impossibles à mettre en œuvre.
Capitalisme circulaire (écoconception, recyclage, réparation, upgrade et un
gâchis minimal), re-ruralisation de notre pays en se réappropriant l’ensemble
de nos territoires, économie d’énergie parfaitement possible y compris sur les
véhicules, puisque la société MDI de Marseille a revendu un brevet sur la
voiture à air comprimé à TATA Motors (le plus gros constructeur indien) dont
le pauvre directeur général a trouvé la mort malencontreusement en tombant
accidentellement de la fenêtre de sa chambre d’hôtel au 17e étage alors que
cette dernière était fermée à clef à 48 heures du lancement de la première
voiture à air comprimé de grande série… qui donc ne consomme pas une
goutte d’essence… (Raison pour laquelle je vous parle
d’impossibilité.) Décroissance, même si cela ne plaît pas à tous les amoureux
de shopping, qui ne rime cependant pas avec pauvreté mais avec simplicité
volontaire et retour aux choses simples.
Au bout du compte, l’alternative est assez simple à comprendre. Soit nous
partagerons tous le peu qui reste en en prenant soin et nous pourrons vivre
dignement, soit nous nous entre-tuerons pour la dernière goutte de pétrole,
chemin que nous prenons sans conteste possible depuis maintenant 13 ans et
les attentats du 11 septembre 2001 avec des guerres sans merci qui ravagent
le monde, des guerres de l’énergie. Tel est leur nom.
Je laisse donc la place au témoignage de notre camarade.
Le témoignage
Je reviens vers vous puisque, ayant participé à l’élaboration du programme de
F. Hollande sur le sujet de la rénovation thermique du bâtiment, j’ai en
quelque sorte fait partie des « quelques esprits éclairés qui glosent doctement
autour d’idées fumeuses ». Je le dis sans le prendre mal puisque je suis en
partie d’accord avec ça.
Étant donné que ce n’est plus un secret pour personne, je vous joins en PJ, le
résumé du résumé que j’ai fourni en tant que contribution à Marie Hélène
AUBERT qui a dirigé le pôle Environnement Développement Durable et
Énergie de la campagne de FH.
Conclusion technique :
- Si nous ne diminuons pas notre consommation d’énergie nous finançons les
pays dans lesquels nous achetons notre énergie (et nous appauvrissons
d’autant).
- Si nous voulons diminuer notre conso, le logement est la cible la plus facile
(en étant caricatural, faire des km à énergie 0, je ne sais pas faire autrement
qu’avec un cheval et encore il lui faut quand même du foin).
- Les incitations, c’est très bien et consensuel mais sur un programme de
travaux de cette ampleur, c’est insuffisant et ça ne marche pas (assez vite). Il
faut 40 à 50 ans pour reconstruire une ville avec des bâtiments neufs au
rythme actuel. Autant ne rien faire vu les échéances auxquelles nous faisons
face.
- Pour ce qui est des écoquartiers, ils sont censés être des figures de proue
pour tester ce qui marche et ce qui ne marche pas. À mon avis, c’est bien de
le faire mais cela ne résoudra pas le problème de fond.
Le problème de fond c’est la rénovation énergétique des logements existants.
Pour les villes nouvelles, je suis assez sceptique sur la capacité de l’État pour
organiser ce type de migration.
Bien que l’idée est séduisante, je ne vois pas comment la mettre en œuvre
« en vrai ».
- Enfin, les politiques dites de renouvellement urbain (on casse les cités pour
reconstruire du neuf un peu plus performant) ne servent à rien et coûtent
énormément d’argent.
Le problème ce ne sont pas les immeubles avec des hautes tours. Il paraît que
Manhattan est très agréable à vivre.
Le problème de fond des cités, c’est le chômage. On n’empile pas des gens
sans boulots sans qu’une « économie » ne se crée d’elle-même. J’en sais
quelque chose car je travail dans le monde des bailleurs sociaux et pilote ce
type de programme.
Bref, techniquement, il faut pas confondre enjeux énergétiques et « politique
de la ville » (terme que je ne comprends pas bien dans le fond, puisqu’il n’y a
pas de continuité de la politique à l’échelle de 20 ans ou 30 ans).
Conclusion personnelle sur la politique :
On m’a demandé de faire partie de ce pôle de campagne, avec réunion à
l’Assemblée nationale et tout le tintouin, sur recommandation d’un élu que je
ne connaissais pas (mais lui oui, visiblement).
J’ai été très déçu car je m’attendais à rencontrer des experts et des hauts
fonctionnaires calés sur ces sujets. Malheureusement, même si je reconnais
volontiers qu’il y a des gens beaucoup plus intelligents que moi à Paris (nous
étions chapeautés par une polytechnicienne), il n’y a eu aucune ambition long
terme ou vue stratégique.
On nous a demandé des chiffres macro sans rentrer dans les « détails » et tout
ce que nous avons eu en mesure de long terme c’est une phrase au discours
du Bourget qui promettait « 1 million de logements thermiquement
efficaces ». Le pôle a d’ailleurs été mis au courant pendant le discours du
Bourget puisque nous travaillons sur des fiches le samedi soir précédent (2
jours ou 3 jours avant).
Sachant qu’en tant que technicien, je ne sais pas ce qu’est un logement
« thermiquement efficace » (neuf ? ancien ? quelle consommation ? quel
financement ? … ), j’ai été déçu car je savais bien que le candidat non plus
n’en savait pas tellement plus.
En réalité, le plan c’était quelque chose du genre 500 000 logements neufs et
500 000 réhabilitations en gros (sur quel rythme et à quelle échéance, cela
reste un mystère).
Bon, de toute façon, comme rien n’a été prévu, rien ne se fera je pense (ou si
peu).
Bref, j’ai été très déçu.
J’ai eu le sentiment que l’on cherchait plus à faire des petites mesurettes
plutôt que poser des grands enjeux.
Par exemple, nous n’avons jamais mis en face d’une consommation nationale
les objectifs à atteindre dans chaque secteur de l’économie pour arriver au
fameux facteur 4.
Pourtant, nous y arriverons par la force des choses même si nous n’assumons
pas de faire des choix assumés.
Mais attention à bien situer des enjeux et ne pas les jeter avec l’eau du bain
politique.
Quant à l’avenir des villes, je pense qu’il ne fait pas bon habiter en banlieue à
long terme.
Ni à la ville, ni à la campagne, ce seront sûrement les premières zones à se
paupériser plus vite que la moyenne. De toute façon, ce n’est même pas une
prédiction puisque cela a déjà commencé.
Sur cette note d’espoir et d’optimisme, bonne journée tout de même.
Lançons le débat !
Oui notre camarade contrarien, que je ne peux pas nommer pour des raisons
évidentes que vous comprendrez mais son témoignage est à prendre en
compte sans réserve, a raison sur de nombreux points.
La politique de la ville actuelle et menée depuis plusieurs années maintenant
avec l’ANRU est la rénovation urbaine qui consiste à dépenser des dizaines
de milliards d’euros pour exploser des tours forts laides mais parfaitement
habitables pour faire de l’habitat plus petit mais dans lequel on « stocke » les
mêmes gens portant les mêmes problèmes et les mêmes difficultés. Dix ans
après et des milliards plus tard, aucun des enjeux de la vie de nos banlieues
n’a été réglé. Pire, l’ensemble des problèmes se sont aggravés et le constat est
le bon. Le problème n’est pas la hauteur des tours mais l’absence de
perspectives économiques. C’est une évidence et pourtant nous continuons à
laisser rentrer sur notre territoire des centaines de milliers de nouveaux
étrangers chaque année à qui nous n’avons rien à proposer si ce n’est un
enterrement de première dans des citées moisies.
Deuxième sujet abordé ou plutôt évoqué, la compétence de nos élites et
l’absence de vision. Évidemment, il ne s’agit pas d’être fort en math ou pas.
On peut être très fort en math sans pour autant faire des étincelles.
L’intelligence est une chose complexe et ne peut se limiter à des concours
aussi difficiles soient-ils. Il y a donc un problème de suffisance de ces gens
qui se pensent très supérieurs certes mais manquent cruellement
d’intelligence pratique, de bon sens et de sens des réalités, sont dépositaire
d’une pensée conventionnelle, gère une « carrière » (où l’on doit plaire au
sérail) et où l’absence de créativité (et donc de prise de risque) est patente.
Nous sommes donc dirigés par des forts en math qui ont décidé de s’asseoir
sur toutes leurs capacités au profit de leurs ambitions personnelles. Ils sont
donc condamnés à prendre les plus mauvaises décisions, ce qu’ils font avec
une grande constance depuis 40 ans maintenant.
De façon encore plus générale, nos dirigeants et c’est le cas de
l’administration PS actuelle, ne travaillent pas. Ils sont de gros, gras et grands
paresseux passant plus de temps à ripailler et à occuper le temps médiatique
pour exister qu’à lire un dossier. Ils réfléchissent peu ou pas, alors que vous
exprimez une vision il ne faut pas se leurrer, il est indispensable de réfléchir
très longuement aux différents sujets. Diriger c’est travailler.
Le problème énergétique est soulevé par notre camarade qui explique que
l’on ne sait pas se déplacer sans consommer de carburant à part le cheval et
que donc il faut économiser l’énergie sur les bâtiments. Certes, sauf que l’on
sait se déplacer sans carburant. Qu’il s’agisse des véhicules électriques ou
encore des voitures à air comprimé (technologie française), cela fonctionne et
fort bien, d’ailleurs faire le plein d’une voiture à air comprimé nécessite juste
à la place de pompes à essence d’installer un simple compresseur de chez
Leroy Merlin à 100 euros… et ne prend pas plus de temps que de remplir
votre réservoir de gasoil. Non, la question c’est pourquoi ne veut-on pas
utiliser l’ensemble de ces nouvelles techniques issues de millénaires de
recherche, d’acquisition de compétences et de connaissance de l’espèce
humaine ?
La réponse est simple. Ne pas déplaire aux lobbies et maintenir les niveaux
de taxation. Comment taxer l’air à la place de l’essence ? Comment taxer
l’énergie solaire ou celle du vent ? La TIPP, qui est la taxe sur les produits
pétroliers, rapporte beaucoup plus que la TVA ou encore l’impôt sur le revenu
et c’est pareil dans tous les pays. Les entreprises comme EDF ou GDF ne
veulent surtout pas que nous économisions trop car elles veulent gagner de
l’argent. Soit, mais cela va plus loin, avec un parc de 60 réacteurs nucléaires,
EDF est condamné à gagner de l’argent pour entretenir à très grand frais
désormais un parc vieillissant si l’on ne veut pas prendre de risques
inconsidérés… Alors que faire ? Économiser mais pas trop ! Un peu mais pas
passionnément !
C’est évidemment la même chose avec les engrais et les producteurs de
pesticides, avec les laboratoires pharmaceutiques, entreprises privées mais
dont les bénéfices ne proviennent que des fonds publics à travers les
remboursements de la sécu dont nous bénéficions. Aux USA… les labos
vivent des assurances privées. Dans tous les cas, les gens n’achètent pas leur
médicament, quand ils doivent les payer ils ne se soignent pas ! La réalité
c’est que le système d’assurance soit privé ou public au bout du compte, ce
sont les gens qui paient soit une assurance soit une couverture sociale à
travers des impôts… mais personne n’achète vraiment son médicament. Les
enjeux sont tels des médecins aux labos que l’ensemble du système est vicié.
Toujours la même sclérose si l’on prend le sujet du complexe militaroindustriel qui a besoin de guerres pour faire tourner les usines, le lobby
agricole qui doit recevoir des subventions pour cultiver surtout pas bio et soidisant nous garantir des rendements nécessaires… nous pourrions produire
totalement différemment, mais les semenciers veulent que nous achetions des
semences tous les jours… pas que nous les fassions nous-mêmes !
Complètement figés, nous sommes condamnés à mourir !
Bloqués par des lobbies et un degré de corruption rarement atteint, nous
sommes en plein dans les problématiques d’effondrement des sociétés
complexes et je vous invite à relire cet édito pour ceux qui ne l’auraient pas
déjà lu.
Alors oui un monde bien meilleur, bien plus juste, bien plus humain, bien
plus écologiste est parfaitement possible sans parler d’utopie. Nous avons les
technologies et les savoirs nécessaires. Le problème c’est qu’une telle société
signifie la fin des rentes centenaires pour nos très riches milliardaires
planétaires. Ils détiennent le pouvoir financier et politique et il ne faut pas
compter sur eux pour se tirer une balle dans le porte-monnaie.
Ils ne feront donc rien pour régler les problèmes, ils en sont par définition la
cause.
Leur capacité de nuisance ne pourra être annihilée qu’après qu’ils aient perdu
le pouvoir.
Le pouvoir, ils le perdront de deux façons différentes possibles.
Soit sous le poids de la complexité et de la crise le système actuel s’effondre
de lui-même, soit nous l’aidons un peu et suite à une révolution tous ces
parasites sont mis à la porte !
Dans tous les cas, nous arrivons au bout du bout d’un système et d’un modèle
et la fin ne sera pas heureuse. Pourtant un avenir presque radieux est possible
pour notre pays et l’humanité. Mais dans ce monde… la consommation et
donc l’argent devrait tenir une place moindre. Et là, non seulement ce n’est
pas gagné, mais c’est presque perdu, pour notre plus grand malheur à tous.
Préparez-vous et restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez bien !!
ALERTE pétrole et or
Mes chers lecteurs, attention, suivez de près les cours du pétrole en forte
hausse en raison de l’effondrement du régime irakien de Bagdad en train de
se faire balayer par les islamistes. Le régime de Bagdad ne tient plus qu’à un
fil et seul un soutien militaire américain massif pourra le sauver du naufrage.
Fin du miracle des gaz de schiste américains, problème en Ukraine et
évidemment soucis en Irak sont des éléments capables de faire exploser les
prix du baril à la hausse et provoquer l’étouffement du peu de croissance
mondiale qui existe.
Dans un tel cadre et parce que ce serait inflationniste, l’or augmente de plus
de 1 % aujourd’hui, ce qui est logique. La hausse du pétrole et les risques de
guerre sont toujours (hélas) favorables au métal jaune.
Surveillez donc les informations avec attention car il se joue des choses
importantes !
Charles SANNAT
La Russie accueille près de 8 000 réfugiés ukrainiens en 24 heures
L’or est en hausse de plus de 1 %, des rumeurs font état du franchissement de
la frontière ukrainienne par des chars russes, le gouvernement de Kiev
massacre en toute impunité son peuple fut-il séparatiste comme la dernière
des dictatures nord-coréennes, et évidemment les civils sont jetés sur la route
de l’exode, en 2014 en plein cœur de l’Europe…
Charles SANNAT
MOSCOU, 12 juin – RIA Novosti
La région russe de Rostov-sur-le-Don (sud) a accueilli plus de 7 900 réfugiés
ukrainiens au cours des dernières 24 heures, a déclaré jeudi le délégué russe
aux droits des enfants Pavel Astakhov.
« 7 925 ressortissants ukrainiens, y compris des enfants, sont entrés sur le
territoire de la région de Rostov-sur-le-Don en 24 heures », a fait savoir le
responsable via son compte Instagram.
Selon M.Astakhov, la région a presque épuisé ses possibilités de loger les
réfugiés en provenance d’Ukraine voisine.
Auparavant, les autorités régionales ont annoncé que près de 70 000
ressortissants ukrainiens étaient entrés sur le territoire russe depuis le début le
15 avril dernier de l’opération spéciale dans le sud-est de l’Ukraine.
Source RIA Novosti ici
Uber contre les taxis… à moins que ce ne soit
l’inverse
13 juin 2014 | Bill Bonner | http://la-chronique-agora.com/uber-contre-taxis/
▪ Cette semaine, une grève des chauffeurs de taxi parisiens nous a forcé à
improviser. Aucun taxi ne voulait de nous… et les trains ne circulaient
guère… de sorte que nous nous sommes tourné vers internet. Nous avons
essayé une entreprise qui a enregistré près de 213 millions de dollars de
ventes l’an dernier… et dont la valorisation boursière dépasse les 18 milliards
de dollars. Soit environ 80 fois les ventes. Si on le compare aux revenus, le
titre Uber est infiniment riche.
Ceci dit, les ventes d’Uber doublent tous les six mois. Et il y a encore
beaucoup de marge à grignoter sur le territoire des taxis traditionnels. Selon
les experts du secteur, Uber en a pris une grosse bouchée cette semaine. La
grève des taxis en Europe a forcé les voyageurs comme votre correspondant à
s’inscrire à Uber. Le nombre d’inscriptions à ladite entreprise a grimpé de
850% mercredi.
Le secteur des taxis vaudrait environ 11 milliards de dollars par an rien
qu’aux Etats-Unis. Uber prend 20% des ventes collectées par ses chauffeurs.
Si l’entreprise pouvait mettre la main sur 50% du marché des taxis aux EtatsUnis, elle pourrait prévoir plus d’un milliard de dollars de revenus. Ce qui
irait directement dans les caisses, supposons-nous, parce que l’entreprise, une
fois établie, a peu de coûts. Ce n’est qu’un programme informatique.
Attendez une minute… Les investisseurs semblent prévoir qu’elle fera bien
mieux que simplement la moitié du marché US. Un milliard de revenus suffit
à peine à justifier la capitalisation boursière actuelle… et ce milliard est
encore loin.
En fait, il pourrait ne jamais arriver.
Le problème avec la haute technologie, c’est qu’il y a toujours une plus haute
technologie. Qui sait quelles "apps" sont dans les limbes… prêtes à gober
Uber toute crue ?
Pour l’instant, Uber est la plus récente et — selon certains critères — la
meilleure porte entrée dans le monde fou fou fou des technos en Bourse.
C’est une innovation qui relie le monde physique avec le monde d’internet.
On appuie sur son smartphone… et un taxi apparaît.
▪ Les Français, bec et ongles contre l’innovation
Il ne nous semblait pas évident, au début, que ça fonctionnerait. Personne
n’est plus déterminé ou plus inventif qu’un Français qui voit son revenu
menacé par l’innovation. Les chauffeurs de taxi parisiens ont l’intention
d’arrêter Uber par tous les moyens possibles.
Quel est le meilleur moyen de se protéger de la concurrence ? La
réglementation ! Ils veulent que la nouvelle entreprise soit si étroitement
ligotée qu’elle en perdra son avantage compétitif. Une proposition, par
exemple, exigerait des chauffeurs Uber qu’ils attendent 15 minutes avant de
répondre à un appel.
Cette semaine, Uber a eu la meilleure publicité possible. Non seulement les
chauffeurs de taxi ont bloqué la circulation sur le périphérique parisien —
mais ils se sont également positionnés sur les ponts et les passerelles.
▪ Le périph’, quelle aventure !
"Il va falloir faire attention", a dit notre chauffeur alors que nous quittions
l’appartement. "Ils m’ont jeté des pierres plus tôt dans la journée — ils m’ont
abîmé le capot".
C’était bien dommage : la voiture était une Mercedes toute neuve. Ce n’était
pas simplement un délit de la vandaliser, c’était un scandale.
Il faut rejoindre le périphérique pour aller à l’aéroport Roissy-Charles de
Gaulle. La grosse berline noire a donc pris la rampe d’accès partant vers l’est.
Tout était calme. Puis la circulation a ralenti. Au-dessus de nous, sur la
passerelle, se trouvaient des chauffeurs de taxi qui brandissaient des
banderoles rouges et blanches fustigeant les voitures Uber.
"Oh-oh", a dit notre chauffeur.
Il avait pris la précaution de retirer le signe "Uber" qui apparaît normalement
sur le tableau de bord. Pris dans la circulation, les vandales n’auraient peutêtre rien remarqué.
En fait, ils étaient occupés ailleurs. S’il y a une chose qu’ils détestent plus
qu’Uber, c’est un briseur de grève — un chauffeur de taxi qui ne respecte pas
leur action collective. Ils en avaient trouvé un de l’autre côté du périph’… et
ils allaient lui régler son compte.
Dans les pays latins, les attaques verbales sont courantes ; la violence
physique est rare. Les cris… les jurons… les insultes mutuelles à la mère des
protagonistes… Tout ça sont des caractéristiques normales d’une dispute liée
à la conduite dans Paris. Les grévistes y ont ajouté le vandalisme… mais pas
grand’chose d’autre.
De toute façon, la police était sur le coup. Deux policiers à moto sont apparus
presque immédiatement. Et tandis que le drame se déroulait de l’autre côté de
la route, nous avons glissé sous la passerelle et nous sommes rendu à
l’aéroport, pour rentrer à Baltimore.
La série d’Éruptions solaires pourrait perturber
les communications sur la Terre … ce vendredi 13,
selon la NASA
Blog de la résistance 13 juin
http://www.youtube.com/watch?v=y6UBoJxgsbg (anglais, 11 minutes)
vidéo d’ABC remplacée par celle ci, ou ci dessous pour voir l’originale
vidéo ABC ICI
Dans la vidéo ci dessus de ABC NEWS (vidéo remplacée car non
intégrable) , la présentatrice parle de craintes sur la
grille électrique étasunienne : encore 3 ou 4 éruptions comme ça et
elle pourrait être hors jeu : j’y reviendrai longuement, sur notre grande
image, rappelez vous, tout avait été préparé, des simulations avaient eu
lieu l’année passée, et tout était "prêt" pour fin 2013, la FEMA aussi
s’était préparé …. Si vous avez lu mes papiers de l’année passée, tout
colle, et tout revient dans l’actualité ! Revue de presse 20132014 Z@laresistance
Le soleil a eu trois grandes éruptions solaires sur sa surface dans les deux
derniers jours qui ont affecté les communications sur la Terre et pourrait
envoyer une onde de choc à travers la Terre ce vendredi, selon le National
Oceanic and Atmospheric Administration.
Les "événements" solaires ont pu provoquer de brèves coupures de courant
dans les communications à haute fréquence quand ils ont frappé, deux fois le
mardi matin et une fois ce matin, toutes entre 7 heures et 9 h HAE.
Trois éruptions de classe X ont éclaté depuis le côté gauche du soleil; les
deux premieres à gauche s’est produite le 10 Juin 2014 et la dernière a eu lieu
le 11 Juin 2014. (Goddard / SDO / NASA)
Les éruptions solaires sont des éclats de rayonnement sur la surface du
soleil. La perturbation de l’atmosphère terrestre peut perturber les signaux de
communication , et les GPS , selon la NASA .
L’une des éruptions a créé un "éjection de masse coronale" qui pourrait
effectivement entrer en contact avec la Terre ce vendredi, selon
la NOAA . L’éjection est essentiellement un énorme nuage de plasma qui
pourraient frapper la Terre et provoquer une onde de choc, affectant les
systèmes de communication. Si une éjection devait frapper la Terre vendredi,
les scientifiques s’attendent à ce qu’elle ne ferait que provoquer une tempête
géomagnétique mineure, selon la NOAA.
Les éruptions ont été observées par la NASA, qui a publié des photos et des
vidéos des événements, stupéfiants , sur son site Internet.
ABC NEWS
INCROYABLE Dr Paul Craig Roberts – La Chine
menace d’anéantir les Etats-Unis !
Blog de la résistance 12 juin
INCROYABLE ! Vous ne lirez ça dans AUCUN mérdia ! La situation est
bien plus dangereuse que ce qu’on nous fait croire : merci Dr ROBERTS
! Revue de presse 2013-2014 Z@laresistance
Dr Roberts: "Washington met ses bases de missiles anti-balistiques à la
frontière de la Russie. Ils affirment que cela est dirigé contre les ICBM
iraniens, mais bien sûr, l’Iran n’a pas de missiles balistiques
intercontinentaux. Ainsi, les Russes savent que les Américains prévoient une
première frappe nucléaire et mettent des systèmes de missiles anti-balistiques
en place pour abattre ces missiles en représailles ..
«Alors que les Russes regardent cet acte de folie de la part du gouvernement
des Etats-Unis, les Chinois regardent aussi. En fait, les Chinois ont été si
préoccupé par les plans de guerre américains contre la Chine qu’ils ont fait, il
y a deux ou trois mois, ce qu’ils ont prétendu être une démonstration de la
force de comment les représailles nucléaires chinoises balayeraient les ÉtatsUnis.
Les Chinois ont dit qu’ils avaient des sous-marins au large de la côte de la
Californie qui effaceraient tout du Pacifique aux Rocheuses. Et les ICBM
(missiles balistiques) chinois passant au-dessus du pôle Nord
anéantiraient tout depuis les Rocheuses à la côte est.Maintenant, pourquoi la
Chine ferait cela ? Ce n’est pas leur pratiques, de menacer. Ils évitent que les
Russes le font. Ils ne menacent pas les gens avec une attaque militaire ".
Eric King: "C’est un peu choquant, la language qui a été utilisé (par les
Chinois dans leur menace contre les États-Unis). Qu’en pensez vous ? "
Dr Roberts: "Ils essaient de rendre le peuple américain conscient que le
gouvernement des États-Unis a des plans pour attaquer la Chine et qu’il y
aura un coût si cela se produit. La Chine ne veut pas la guerre, pas plus que la
Russie. Et si ils disent cela , c’est en espérant que ça aura un certain impact et
qu’il obtiendront une certaine attention, et que les gens vont se demander:
«Pourquoi la Chine dit -elle cela?" Et puis quelqu’un dirait: "Eh bien, les
Américains ont élaboré des plans de guerre."
Un savant à Washington a écrit un article qui dit : «Qui a donné la
permission à Washington pour élaborer des plans de guerre contre la
Chine? Ainsi, la presse chinoise a eu une telle façon de faire, pour faire en
sorte que d’autres personnes influentes soient conscientes que Washington a
tous ces plans de première frappe nucléaire contre la Russie et la
Chine. Parce que quand vous faites cela (élaborer des plans de guerre contre
la Chine) et que vous le faites savoir , vous mettez en avant le spectre de ces
deux pays qui se disent: "Eh bien, si ils vont nous attaquer, alors peut-être
nous devrions attaquer."
Donc, l’irresponsabilité de Washington est sans précédent. C’est l’une des
plus graves erreurs stratégiques, qui n’a jamais été faite, qui est de signaler
aux deux pays dotés d’armes nucléaires que vous avez élaboré des plans
nucléaires pour les attaquer. C’est de la folie. C’est le genre d’idiotie,
d’arrogance, et d’orgueil qui définit le gouvernement des États-Unis. C’est la
plus grande collection de fous dangereux sur la surface de la Terre ".
Les annonces de Mario Draghi : la BCE fait
de la cavalerie
Philippe Herlin Publié le 12 juin 2014 GoldBroker.com (tous droits réservés)
Mario Draghi a fait plusieurs annonces le 5 juin, et elles ont été très bien
reçues par les commentateurs. Ces mesures sont censées encourager les
banques à prêter aux entreprises et à soutenir ainsi la croissance. Voyons ce
qu’il en est réellement.
Plusieurs mesures se révèlent purement anecdotiques, même si ce sont des
"premières", comme la baisse du taux directeur à 0,15% (le taux le plus bas
jamais atteint par la BCE) contre... 0,25 précédemment. Qu'est-ce que cela va
changer ? Rien, évidemment. Autre première, avec un taux de dépôt négatif
de -0,10%. Il en coûtera désormais (un peu) aux banques de déposer leurs
liquidités à la BCE. Soit, mais si les banques préfèrent déposer une partie de
leurs liquidités à la BCE plutôt que de les prêter, comme il doit en aller
normalement, aux autres banques (c'est le marché interbancaire), cela signifie
qu'elles n'ont pas confiance dans leurs confrères, qu’elles craignent leur
faillite et, par voie de conséquence, la perte des sommes qu'elles leur ont
prêtées. La décision de la BCE ne changera donc pas grand-chose, sauf les
inciter à mettre plus de cet argent sur les marchés actions et à prolonger ainsi
la bulle...
Après les mesures cosmétiques et médiatiques, on passe aux choses
sérieuses : de nouveaux "LTRO", c'est-à-dire des prêts géants aux banques à
taux réduit. La BCE parle de 400 milliards d'euros, du sérieux, on vous le dit.
Elle ne pouvait pas faire autrement : les deux précédents prêts géants de 500
milliards d'euros chacun dataient de décembre 2011 et février 2012 et étaient
d'une durée de trois ans ; ils arrivaient donc à échéance en décembre de cette
année et en février 2015, et il est de notoriété publique que les banques
italiennes et espagnoles, notamment, qui en ont beaucoup profité, ne peuvent
pas toutes les rembourser. La BCE fait donc ici de la cavalerie, qui plus est à
des conditions plus intéressantes (4 ans au lieu de 3 pour les anciens LTRO,
0,25% d'intérêt l'an au lieu de 1%). Champagne ! Enfin, plutôt Prosecco et
Porto ! Nous avions expliqué à plusieurs reprises (par exemple dans ce texte)
que la BCE serait obligée de faire "rouler la dette" des banques européennes :
nous y voici.
Ces prêts aux conditions très avantageuses seront liés au montant des prêts à
l'économie que les banques auront effectués ; autrement dit, plus une banque
prête aux entreprises et soutient donc la croissance, plus elle pourra tirer sur
sa ligne de LTRO, nous explique la BCE. Nous y voyons ici surtout de
l'habillage afin de ne pas effrayer les Allemands, toujours rétifs à la planche à
billets, et aussi de plaire aux gouvernements "keynésiens" au pouvoir dans la
quasi-totalité des pays de la zone euro (le gouvernement français s'est
bruyamment réjoui de ces mesures). De cette façon, les banques en difficulté
pourront continuer à survivre avec leurs créances pourries.
Pour couronner le tout, la BCE a réaffirmé sa "forward guidance", à savoir
qu'elle maintiendra ses taux au plus bas "pendant une longue période de
temps", ce qui offre l’assurance d’une politique accommodante durant
longtemps... Tout cela démontre que le secteur bancaire européen est encore
malade et que la BCE est obligée de le maintenir sous perfusion. Mais en
faisant croire que ces mesures vont relancer la croissance, Mario Draghi a
prouvé qu'il est un roi de la communication. Bravo l'artiste !
SOURCE : https://www.goldbroker.com/fr/actualites/annonces-mario-draghi-bce-cavalerie-515
Economie américaine : Profitez encore du “bon temps” tant que vous le
pouvez, la Russie attaque
12 Juin 2014
Mise à mort
Economie américaine : Profitez encore du “bon
temps” tant que vous le pouvez, la Russie attaque
Wikistrike 13 juin
Les Russes sont en train de bouger contre le pétrodollar. Il
transparaît qu’ils sont sérieux au sujet de leur stratégie de dé-
dollarisation. Le plus gros producteur de gaz naturel de la planète,
GazProm, a signé des accords commerciaux avec quelques uns de ses
plus gros clients afin de faire passer les paiements pour leurs
commandes de gaz du dollar à l’Euro. GazProm n’aurait jamais fait
ceci sans l’accord total du gouvernement russe, parce que l’état russe
possède la majorité des actions de l’entreprise GazProm. Il n’y a pas
eu un mot de tout cela dans les merdias occidentaux et aux EtatsUnis, mais cette information est énorme. Nous parlons ici de
GazProm, un géant, une des plus grosses entreprises au monde, qui
constitue à elle seule plus de 8% du PIB russe. Elle contrôle plus de
18% de la totalité du gaz natureldisponible sur terre et elle est aussi
un gros producteur de pétrole. Donc pour que GazProm effectue ce
type de manœuvre, c’est d’une importance significative.
Lorsque Barack Obama a décidé d’appliquer quelques sanctions sans
conséquences sur la Russie il y a quelque temps, il a probablement
pensé que le monde allait oublier tout cela après quelques nouveaux
cycles d’information mondiale.
Mais les Russes n’ont pas oublié et sûrement pas pardonné.
En ce moment, les russes tournent le dos aux Etats-Unis et ceci inclut
le dollar US.
Ce que vous aller lire est absolument époustouflant et pourtant vous
n’en avez pas entendu parler par une quelconque source d’information
aux Etats-Unis. Mais ce que GazProm est en train de faire maintenant
a le potentiel de secouer terriblement le paysage financier mondial, ce
qui suit est un extrait d’un rapport de presse de l’agence ITAR-TASS
( by the ITAR-TASS news agency…)
GazProm Neft a signé des accords additionnels avec des
consommateurs sur le possible changement de monnaie de paiement
du dollar à l’euro sur leurs contrats, a dit le patron de l’entreprise
pétrolière et gazière Alexandre Dioukov dans une conférence de
presse.
“Des accords supplémentaires sur la possibilité de changement de
monnaie de paiements du dollar à l’euro avec GazProm Neft ont été
signés. Avec la Biélorussie, un accord a été conclu pour que les
paiements s’effectuent en Roubles.” A t’il dit.
Dioukov a dit que neuf clients sur dix sont passés à l’Euro et GazProm
n’est pas la seule entreprise russequi se dégage du dollar.
D’après RT, d’autres grosses entreprises russes sont en train de passer
à d’autres monnaies de paiement…
La Russie va commencer à contracter bien plus dans les
monnaies asiatiques, surtout en Yuan chinoisafin de minimiser sa
dépendance sur le marché du dollar et à cause de sanctions
occidentales qui pourraient geler des fonds et des avoirs à tout
moment.
“Ces dernières semaines, il y a eu un intérêt significatif dans le
marché de la part de grosses entreprises russes pour commencer à
utiliser le Renminbi chinois et d’autres monnaies asiatiques et
d’ouvrir des comptes en banque en Asie”, a dit au Financial
Times Pavel Teploukine, patron de la Deutsche Bank en Russie,
article qui fut publié dimanche.
Diversifier les comptes commerciaux du dollar au Yuan chinois et
autres monnaies asiatiques comme le dollar de Hong Kong et le dollar
de Singapour fait partie du pivot russe vers l’Asie, alors que les
tensions avec l’Europe et les Etats-Unis demeurent actives au sujet de
l’Ukraine.
D’après Zero Hedge, “étendre à l’utilisation de monnaies qui ne sont
pas le dollar” est une des choses importantes sur laquelle travaillent
les banques russes à l’heure actuelle…
Andreï Kostin, directeur exécutif de la banque nationale russe VTB a
dit qu’étendre l’utilisation de monnaies autre que le dollar US était
une des priorités de la banque. “Vue la dimension de nos relations
commerciales bilatérales avec la Chine, développer les règlements en
Rouble et en Yuan (Renminbi) est une priorité sur l’agenda et nous y
travaillons dès maintenant” a t-il dit au président russe Poutine lors
d’une réunion. “Nous avons travaillé là-dessus depuis Mai.”
“Il n’y a rien de mal avec la Russie essayant de réduire sa dépendance
au dollar, en fait c’est une chose particulièrement raisonnable à faire”
a dit le patron d’une autre grande banque européenne en Russie. Il a
ajouté que la grande exposition de la Russie au dollar la rend plus
vulnérable à la volatilité du marché en temps de crise. “Il n’y a aucune
raison pour laquelle vous devriez traiter avec le Japon par exemple en
dollars US”, a t-il dit.
Le pays entier est en cours de reconversion financière.
Ceci est énorme.
Dans le même temps les Russes ont retiré leur argent des banques
américaines à une vitesse jamais égalée.
Ainsi en Mars, sans attendre la spirale des sanctions, les russes ont
retiré leur argent des banques américaines. Les dépôts russes dans les
banques US ont chuté d’un coup de 21,6 milliards de dollars à juste 8
milliards. Ils ont retiré 61% de leurs dépôts en juste un mois ! Ils ont
retenu la leçon de Chypre: récupérez votre fric avant qu’il ne soit
confisqué !
Pour ceux qui pensent que tout ceci ne peut pas affecter l’économie
américaine ou son système financier, relisez mon article précédent
sur la “De-Dollarization: Russia Is On The Verge Of Dealing A
Massive Blow To The Petrodollar“. La vérité est que le système
économique américain est très dépendant de l’attitude financière
du reste du monde.
Parce que tout le monde utilise notre monnaie (le dollar) pour
commercer l’un avec l’autre, ceci maintient la valeur du dollar à une
haute valeur artificielle et ceci permet de maintenir nos coûts
d’emprunt artificiellement bas.
Alors que la Russie abandonne le dollar US, ceci va faire très mal, mais
si d’autres nations font de même et emboîtent le pas alors cela peut
mener à une avalanche financière.
Ce dont nous sommes les témoins maintenant est un grand tournant.
Les effets ne se feront pas sentir d’entrée de jeu. N’attendez donc pas
de désastre financier la semaine ou le mois prochains.
Mais ceci constitue très certainement un autre élément de la “tempête
parfaite” qui commence à poindre à l’horizon pour l’économie
américaine.
Oui, nous avons vécu dans une bulle temporaire de fausse stabilité
depuis plusieurs années, mais le long terme ne s’est pas amélioré pour
autant. En fait, les tendances à long-terme qui détruisent notre
économie et nos bases financières continuent à se détériorer.
Profitez encore du “bon temps” tant que vous le pouvez.
Cela ne va plus durer encore bien longtemps.
Sources : Résistance 71 ; infowars
La BCE prend des risques… à bon escient ?
13 juin 2014 | Dan Denning |
▪ Dans la vie, il y a des risques qu’on ne prend que parce qu’on ne les mesure
pas. Si on les connaissait, si on avait une expérience en la matière, si on était
conscient des conséquences de l’échec ou de la probabilité de réussite, on ne
tenterait même pas sa chance.
Jules César n’aurait jamais traversé le Rubicon s’il avait su que Brutus
possédait un poignard. L’actrice Norma Jean Mortenson ne serait sans doute
jamais devenue Marilyn Monroe si elle avait su qu’elle serait enfermée de ce
fait dans le rôle de la blonde voluptueuse, séductrice et écervelée. On ne peut
contrôler ce que les autres pensent de soi et c’est pourquoi la réputation est
une chose si surfaite.
Mais si on ne veut pas prendre de risques dans la vie, cela ne vaut pas la
peine de se lever le matin. Dum vivimus vivamus. Tant que nous vivons,
vivons. Et dans cet esprit, je salue le président de la Banque centrale
européenne, Mario Draghi. Tant qu’il vit, il imprimera. Par ignorance !
La réunion très attendue du comité de la BCE n’a pas déçu. Draghi a déclaré :
"Plus [une inflation très basse] dure longtemps, plus le risque est élevé…
C’est à cela que nous réagissons".
Et il a réagi. Depuis le 11 juin, le taux des réserves bancaires détenues en
dépôt à la BCE est devenu négatif, à 0,10%. Si les banques ne prêtent plus
d’argent pour lutter contre la déflation, la BCE leur fait payer la détention de
liquidités.
Ce n’est pas tout. La BCE a promis de mettre à disposition pour 545 milliards
de dollars de prêts aux banques européennes, à condition que ces banques
jouent le jeu et se remettent à prêter. C’est une autre opération de
refinancement long terme. La maturité des prêts promis est de quatre ans.
Cela est censé donner aux banques européennes suffisamment de temps pour
relancer la croissance économique sans avoir à refinancer leurs dettes.
▪ Deux réalités différentes…
On pourrait se perdre dans les détails de cette politique. Mais concentronsnous sur la réalité, ou plutôt sur les réalités (parce qu’il y en a deux).
D’abord, le manque de croissance en Europe (l’inflation en mai était de
seulement 0,5%) est démographique et historique.
Aujourd’hui, avec des taux d’intérêt proches de zéro, l’Europe est devenue le
Japon. Et nous avons vu comment les taux d’intérêt nuls ont bien fonctionné
pour la croissance japonaise. Cette politique est aussi efficace que planter un
clou avec un doigt.
L’autre réalité — et c’est celle-ci dont les investisseurs peuvent tirer bénéfice
s’ils souhaitent devenir des spéculateurs — est que les intérêts négatifs sur les
réserves détenues à la BCE devraient faire monter le prix des actions
européennes. Il suffit de regarder ce qui se passe. Les banques ne prêteront
pas à des entreprises qui n’existent pas ou à des consommateurs qui
n’empruntent pas. Elles spéculeront sur les actions.
Rationnellement parlant, c’est la chose la plus sensée à faire. Pourquoi payer
un intérêt pour détenir du cash alors qu’on peut bénéficier d’un rally des
actions qui s’autoréalise ? De plus, investir dans des actions donne droit au
moins aux bénéfices générés par une entreprise réelle. C’est autre chose que
de parier sa retraite sur un revenu qui repose sur la confiance et le crédit d’un
Etat souverain (obligations).
▪ … et deux mondes différents
Lorsqu’on compare l’annonce de la BCE avec l’accord gazier de 400
milliards de dollars entre la Russie et la Chine annoncé la semaine dernière,
on est dans deux mondes différents. L’Europe et l’Amérique sont des régions
à faible croissance. Les marchés émergents connaissent une croissance
beaucoup plus rapide que le monde développé.
L’Occident est encore riche. Mais de plus en plus, son contrôle du système
financier mondial est son principal pouvoir économique. Les pays en voie de
développement — Russie, Chine, Inde, Brésil, Indonésie, etc.– ne veulent pas
faire partie d’un système où les Etats-Unis restent puissants parce que tout le
monde est obligé d’utiliser le dollar américain pour faire des affaires (par
manque d’une meilleure alternative).
Lorsqu’une croyance irrationnelle devient assez certaine pour devenir une
opinion populaire, vous savez qu’elle a atteint l’apogée de sa crédibilité. La
même dynamique prévaut sur les marchés boursiers. La plupart des
investisseurs achètent des actions seulement après qu’elles ont atteint de
nouveaux plus hauts. Ils attendent une preuve sociale, une confirmation du
prix. C’est une erreur.
Nos mondes anciens vont être pulvérisés
Posté le 12 juin 2014 par Bruno colmant
Nous sommes à l'aube d'une gigantesque transformation technologique, et
donc sociale, qui va pulvériser un grand nombre d'entreprises.
Cette révolution, d'une amplitude plus profonde que tous les chocs
économiques qui nous ont précédés (développement des machines à vapeur,
des moteurs à explosion et de l'informatique) est celle de la
désintermédiation.
Nous entrons dans un monde sans intermédiaires et cela affectera tous les
métiers de proximité. Cela impactera le commerce de détail, le médecin
traitant (qui sera remplacé par des autodiagnostics en ligne), les banques et
assureurs (qui verront de nouvelles structures financières, d'une morphologie
digitale), les déplacements (qui deviendront logiques plutôt que d'être
physiques), l'enseignement, qui sera à distance et non plus physique, etc.
Bien sûr, il y a loin de la coupe aux lèvres.
Mais cette transformation s'accomplira.
Et elle sera extrême.
Elle viendra des Etats-Unis, car dans ce pays, depuis Thomas Edison, il n'y a
pas d'antagonisme entre l'invention et son exploitation commerciale.
Mieux que quiconque, Alain Peyrefitte, l'auteur de la magistrale "Société de
confiance", a prédit cet inéluctable bouleversement, celle du "selfgovernment" : la diffusion des connaissances pratiques, l'esprit de
compétition, la mobilité mentale, géographique et organisationnelle et la
valorisation du commerce et de l'industrie.
Attachons nos ceintures : la jeunesse va nous déborder.
Et c'est tant mieux...
Economie : Dieu a-t-il un Dieu ?
Posté le 11 juin 2014 par Bcolmant
Les livres d’économie postulent souvent qu’une société saine est une société
en croissance, c’est-à-dire en expansion du revenu national.
Ce postulat donne à penser que la croissance tend vers un état d’harmonie.
Et pourtant ! N’existerait-il pas un état stationnaire qui constituerait le point
d’équilibre de l’économie, c’est-à-dire le niveau d’évolution qui minimise les
perturbations de tous types ? Une sorte de cristallisation de la vie qui rendrait
– enfin ! - l’avenir prévisible et rassurerait donc la plupart des agents
économiques ?
La question paraîtra très naïve à certains.
Mais, au-delà de son aspect anecdotique, elle est fondamentale.
Au dix-huitième siècle, l’économiste écossais Adam Smith, par exemple,
postulait que la croissance économique est un processus continu et endogène,
qui s’autoalimente. Mais est-ce le cas ? Cette question a d’ailleurs interpellé
des centaines d’économistes et conduit à soutenir des modèles économiques
très différenciés, du libre-échange à la collectivisation des moyens de
production.
Je suis convaincu qu’elle a déjà traversé la tête d’un grand nombre, surtout en
période d’inflexion conjoncturelle.
D’ailleurs, depuis l’éclatement de la bulle boursière spéculative, différents
courants de pensée plaident pour un capitalisme mieux discipliné et plus
ordonné, ce qui laisse à penser qu’il existe, au-delà de la gestuelle de la «
main invisible » d’Adam Smith, une manière d’ordonner la croissance
économique.
Et, s’il existe un état d’équilibre, même fugace, le niveau de l’économie
pourrait être vécu au présent, plutôt que de découler de l’actualisation
d’anticipations.
De même, s’il existait un niveau d’équilibre, les agents économiques
vivraient en homéostasie, c’est-à-dire dans un état stabilisé. En bref, pour
faire un parallèle avec la théologie, le gnosticisme (c’est-à-dire le mouvement
hérétique qui, au deuxième siècle, postula qu’il existait un Dieu suprême)
n’aurait-il un quelconque fondement ?
Dieu aurait-il un Dieu ?
Le capitalisme volatile pourrait-il être dominé par un capitalisme stabilisé ?
Si les marchés financiers dépassaient leur réalité d’existence pour retrouver
l’économie « réelle », si un niveau d’équilibre pouvait être atteint, les
entreprises ne devraient-elles plus alors poursuivre cette course à la
croissance, voire cette tentative d’approcher l’état de monopole.
Les marchés financiers seraient stabilisés, c’est-à-dire dépouillés de toute
volatilité, et les entreprises, devenues citoyennes, s’engageraient dans des
développements durables. Malheureusement, cette vision du monde est
utopique. Tout d’abord, au-delà de son semblant de vision progressiste, une
stabilisation de l’économie figerait les inégalités sociales et serait donc une
politique de moindre distribution des richesses, qui elles-mêmes ne seraient
plus générées, ou, à tout le moins, ne croîtraient plus.
Cette apparence de régularisation n’intégrerait pas le facteur essentiel du
progrès, à savoir le déséquilibre permanent des agrégats économique. Cette
vision du monde nierait aussi l’aléa, positif ou négatif, lié, par exemple aux
différents états de la nature. Elle serait donc présomptueuse, voire effrontée.
La croissance est donc nécessaire.
Elle implique une réallocation permanente des capitaux et du travail, selon
des cycles conjoncturels, et surtout sous la contrainte d’aléas permanents. Ces
aléas n’ont, bien sûr, pas la même envergure, ni les mêmes conséquences
pour les deux facteurs de production, le travail et le capital. La plupart des
théories sont d’ailleurs centrées sur le partage de la rente, et donc de l’aléa
qui y est associé, entre ces deux facteurs de production. Cet aléa est
globalement et sur une période suffisamment longue positive pour les
économies.
C’est la « main invisible » d’Adam Smith, qui force, selon son auteur, à
concourir à distribuer les choses, dans l’intérêt social et la multiplication de
l’espèce humaine. Et, à nouveau, dans cette perspective, il n’existe pas d’état
stationnaire.
Adam Smith, à nouveau, faisait, à l’instar d’Aristote, un parallèle entre
l’ordre économique et le cours naturel des choses. Une fois cet aléa accepté et
intégré, c’est le rythme de partage de la croissance et les modalités de cet
échange de valeur qui incombe, selon des modalités conditionnées par le type
de régime politique, au marché et/ou aux pouvoirs publics.
Tout cela n’altère pas la conclusion – optimiste – des différentes écoles
économiques. L’homme est au centre des hiérarchies de valeur et la richesse
n’est pas une fin en soin.
Le progrès est générateur d’incertitudes, mais aussi de création de richesses.
Il permet l’augmentation du niveau de vie et la réduction des inégalités
sociales.
Son partage reste cependant l’enjeu du débat de choix de société.
A l’aube d’une guerre au Moyen-Orient ?
Charles Gave IDLiberté 12 juin
Regardons la carte.
Nous avons un croissant chiite allant de la Syrie à l’Irak du Sud et à l’Iran.
Les sunnites ont essayé de déloger les Alaouites (une branche des chiites),
sans succès, car les États-Unis ont refusé de se déplacer après qu’Assad ait
franchi la ligne rouge (en passant, il est presque certain que le gaz ait été
envoyé par les sunnites eux-mêmes pour forcer les États-Unis à intervenir).
Ils comptent sur l’alliance à venir entre les chiites et les Russes pour
renverser les monarchies impopulaires en Arabie Saoudite, Qatar, Bahreïn,
etc.
Ainsi, les sunnites, plutôt que d’attendre Godot, ont décidé de frapper
préventivement.
Leur solution est de prendre les troupes sunnites qui contrôlaient le nord-est
de la Syrie et de prendre en charge la région sunnite autour de Bagdad.
Ces troupes sont extrêmement bien formées et extrêmement bien payées ( la
rumeur veut chaque combattant reçoive 600 dollars par mois, payés par
l’Arabie saoudite et le Qatar et que beaucoup d’entre eux sont d’anciens
membres de Saddam Hussein de la garde prétorienne).
S’ils réussissent, les armes et les soldats ne seront pas en mesure de passer de
la côte libanaise et des ports (Lattaquié, Tartous) vers les cotes de l’Est de
l’Arabie saoudite, où sont situés quelques-uns des champs de pétrole, ces
régions étant surtout religieusement et ethniquement Perses /chiites.
Ils auraient brisé efficacement la ligne de front, pas en Syrie comme ils
l’espéraient, mais en Irak.
Le résultat est le même .
Il semble donc que les royaumes sunnites aient décidé d’attaquer avant d’être
attaqués, tandis que les Russes sont de leur côté toujours gênés par le
désordre ukrainien.
Je ne peux pas croire une seconde que des milliers d’hommes pourraient
s’amasser à la frontière irakienne/ syrienne sans que les Etats-Unis ne soient
au courant, ainsi il est probablement vrai que cette agression se déroule avec
l’approbation secrète de l’administration des Etats-Unis. En tout cas, c’est
certainement ce que les Chiites doivent croire et donc les négociations
nucléaires entre l’Iran et l’Occident vont être rompues probablement très
bientôt.
On ne négocie pas avec quelqu’un essayant de sauvegarder son couteau et
l’embargo sur l’Iran ne sera pas respecté par les Chinois, les Russes, les
Indiens ou aucune autre nation en dehors des nations Européennes.
Un embargo ressemblerait donc furieusement à une croisade chrétienne /
hommes blancs ….
Bonne chance donc avec ce concept.
Ainsi, la route est libre pour les Iraniens dans la construction de leur arme
nucléaire, sauf si Israël se met en colère, ce qui est plus qu’une réelle
possibilité.
Cela signifie que l’état de guerre a commencé dans le Moyen-Orient.
Dans le Nord, les Kurdes doivent être bleu de peur de voir le retour des
Sunnites et peuvent difficilement s’attendre à aucune aide des Turcs
Si les Sunnites décident de tenter de prendre le contrôle à nouveau de ce qui
est effectivement un pays indépendant aujourd’hui, d’abord cette prise de
contrôle serait sanglante et deuxièmement le monde pourrait perdre entre 1,5
à 2 millions de barils par jour devant être exportés via la Turquie.
Dans le Sud, où la production est d’environ 3,5 millions de barils par jour, les
chiites sont en plein contrôle, mais ils sont loin d’être de bons soldats
(contrairement aux Kurdes).
Si Bagdad tombe et si les sunnites tentent encore de contrôler le Sud (et ils le
tenteront puisqu’il n’y a pas de pétrole dans le centre de l’Irak et qu’ ils ont
besoin de l’argent), alors il sera difficile pour l’Iran de ne pas intervenir, et
rappelez-vous le Koweït est juste à la frontière avec 2 millions de barils par
jour si je me souviens bien.
Donc dans l’ensemble, nous parlons d’environ 5 millions de barils par jour et
plus si potentiellement le Koweït s’additionne.
Nous pourrions être à la veille d’une augmentation massive des impôts
indirects que constitue le pétrole qui nuirait à tous les consommateurs dans le
monde, mais surtout les consommateurs des pays qui ont un déficit
commercial dans l’énergie, comme l’Europe du Sud.
L’inflation augmenterait alors et le niveau des marchés obligataires dans les
pays avec un déficit d’énergie serait difficile à maintenir, car les marchés
devront financer un déficit budgétaire supérieur et un compte courant se
détériorant en même temps.
Les récessions s’enchaîneraient avec des conséquences sur les déficits
budgétaires, en particulier si les taux longs devaient monter aussi.
Politiquement, nous pourrions voir l’émergence d’un état assez violent, à
base sunnite, allant du Nord de la Syrie à Bagdad. Cet État souhaitant un
accès à la mer, soit au sud ou au nord-est, il pourrait générer un conflit soit
avec les Alaouites ou avec les chiites / Iraniens dans le Sud.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, Obama est de plus en plus comme
une marionnette dans les mains des sunnites, alors que le gouvernement
français semble avoir été acheté par les Qataris.
Nous devrions rompre avec les sunnites et nous allier avec les chiites, nous
faisons l’inverse.
Obama arrive à rendre les actions de Bush intelligentes et efficaces.
Il faut s’attendre au pire.
Nous avons un président américain incompétent et un Moyen-Orient en
flammes.
On dirait du Carter cuvée 1978.
AUSTERITE: Le Portugal renonce à la dernière
tranche d'aide de son plan de sauvetage
From www.liberation.fr - June 12, 10:20 AM Scoop.it!
Le gouvernement portugais a décidé de renoncer à un total de 2,6
milliards d'euros, alors que certaines mesures de rigueur sont en attente
de validation par la justice.
Le gouvernement portugais a décidé de renoncer à la dernière tranche du plan
d’aide internationale conclu en mai, d’un montant de 2,6 milliards d’euros,
afin de ne pas rouvrir son programme d’assistance financière, a annoncé jeudi
la ministre des Finances.
Le gouvernement a décidé de «ne pas solliciter une nouvelle extension du
programme et par conséquent de ne pas recevoir la dernière tranche du
programme», a déclaré Maria Luis Albuquerque à l’issue du conseil des
ministres.
Les créanciers internationaux de l’Union européenne et du Fonds monétaire
international devaient verser à Lisbonne une dernière tranche de 2,6 milliards
d’euros, sur une enveloppe totale de 78 milliards prévue par le plan de
sauvetage accordé en mai 2011 en échange d’un programme de rigueur et de
réformes. Mais ce versement était suspendu dans l’attente de l’adoption de
nouvelles mesures de rigueur permettant de compenser celles rejetées fin mai
par la Cour constitutionnelle.
Mesures de rigueur invalidées
La justice a invalidé trois mesures inscrites au budget 2014, parmi lesquelles
une baisse des salaires des fonctionnaires supérieurs à 675 euros, créant un
manque à gagner pour les coffres de l’Etat d’environ 600 millions d’euros.
Le gouvernement a décidé pour l’instant de ne pas présenter des mesures
alternatives avant de connaître le verdict de la justice concernant d’autres
mesures de rigueur actuellement en vigueur.
Mme Albuquerque a toutefois réaffirmé la détermination du gouvernement «à
poursuivre la consolidation budgétaire et les réformes structurelles».
Le Portugal s’est constitué «d’importantes réserves» ces derniers mois qui lui
permettent d’assurer ses besoins financiers, a assuré la ministre.
Nouveau record pour la dette publique en Espagne
LesAffaires.com 13 juin
La dette publique de l'Espagne a continué de monter au premier
trimestre, atteignant un nouveau record historique à 96,8% du PIB, le
gouvernement prévoyant qu'elle frôle les 100% d'ici à la fin de l'année, a
annoncé vendredi la banque centrale.
Alors que le pays, quatrième économie de la zone euro, était un bon élève en
matière de dette publique avant la crise, puisque celle-ci n'était qu'à 36,3% du
PIB en 2007, elle a depuis explosé et représentait déjà 93,9% du PIB fin
2013.
Selon les projections du gouvernement, elle atteindra 99,5% fin 2014 puis
dépassera le seuil symbolique des 100% en 2015 à 101,7%.
C'est bien plus que la limite européenne fixée à 60% du PIB.
Cette hausse est préoccupante mais survient dans un moment de nette
accalmie des marchés qui accordent à l'Espagne des taux d'intérêt
historiquement bas, ce qui devrait permettre au Trésor espagnol de refinancer
sa dette sans problème.
En montant brut, l'endettement de l'Espagne atteignait 989,925 milliards
d'euros fin mars, un record absolu, contre 924,132 milliards un an plus tôt.
La dette des régions, qui ont largement contribué au dérapage des finances
publiques depuis le début de la crise en 2008, représente 21,7% du PIB
contre 18,6% un an plus tôt.
La plus endettée, proportionnellement, est la région de Valence (34,8%), et en
montant brut, l'ardoise la plus lourde est celle de la Catalogne (59,729
milliards).
La dette des municipalités reste à un niveau faible à 4% contre 4,2% il y a un
an.
L'Espagne, quatrième économie de la zone euro, a dû recourir en 2012 à une
aide financière européenne de plus de 40 milliards d'euros pour renflouer ses
banques, fragilisées depuis l'éclatement de sa bulle immobilière.
Elle a depuis assaini son secteur bancaire et est sortie de deux ans de
récession avec une croissance de 0,4% au premier trimestre (le double de la
moyenne en zone euro), mais son taux de chômage reste à un niveau record
(25,93%).
La Fed trop pessimiste
LesAffaires.com 13 juin
Parce qu’elle sous-estime la robustesse de l’économie américaine, la Réserve
fédérale (Fed) maintient les taux d’intérêt à zéro. Il s’agit là d’une grave
erreur qui risque de nous conduire à une nouvelle crise financière.
C’est du moins l’opinion de Joseph Lavorgna, économiste en chef pour les
États-Unis à la Deutsche Bank. « L’économie américaine s’améliore
beaucoup plus rapidement que la Fed semble voir », confiait-il hier à Rex
Nutting, éditeur chez MarketWatch, une division du Wall Street Journal.
[NOTE DE NYOUZ 2 DÉS : Je crois plutôt que la FED a des
informations privilégiées que M. Lavorgna n'a pas. Elle connaît les
VRAI chiffres, elle.]
Au rythme actuel, plus d’emplois seront créés cette année que durant chaque
année depuis 1999, estime-t-il. Dans 6 mois, le taux de chômage sera en bas
de 6 % et le taux d’inflation sera de 2 %. Le taux de chômage atteindra 5,2 %
à 5,4 % un an plus tôt que ce que la Fed prévoit. « La Fed est en retard sur les
événements et elle devrait augmenter les taux d’intérêt maintenant », ajoutet-il.
À titre de prévisionniste, nul ne doute que M. Lavorgna mérite d’être pris au
sérieux. Il vient tout juste avec un de ses collègues de remporter le titre de
prévisionniste du mois de mai de MarketWatch dans un concours réunissant
46 autres groupes de prévisionnistes.
S’il avait siégé à la Fed, il aurait commencé à augmenter les taux d’intérêt
depuis quelques années déjà. Selon lui, des taux d’intérêt aussi bas
n’apportent rien de bon à l’économie. « Ce n’est pas le coût de l’argent qui
importe, mais la disponibilité du crédit », dit-il.
Des taux d’intérêt trop bas sont susceptibles de créer des excès. On ne peut
pas actuellement identifier les prochaines bulles. Mais lorsque les taux
d’intérêt monteront, elles apparaîtront, selon l’économiste de la Deutsche
Bank. « C’est le moment de contrôler ces bulles en formation avant qu’elles
ne deviennent trop grosses », dit-il.
Une préoccupation sans plus
L’idée que la Fed aurait dû déjà commencer à augmenter les taux d’intérêt ne
fait évidemment pas l’unanimité. D’abord, la Fed n’est pas si pessimiste
quant aux perspectives économiques, estime Mathieu D’Anjou, économiste
chez Desjardins. « De fait, elle a dû réviser à la baisse à quelques reprises au
cours des derniers trimestres ses prévisions quant à la croissance de PIB »,
dit-il.
La préoccupation se situe plutôt dans le message que la Fed véhicule, soit que
les taux vont demeurer bas longtemps. Cela peut entraîner une certaine
complaisance chez les agents économiques. « Mais ce n’est là qu’une
préoccupation », dit M. D’Anjou.
Le risque est à plus long terme. Une trop grande complaisance pourrait
causer le retour des prêts risqués qui ont causé la crise de 2007-2008. « Mais
nous sommes très loin de là », soutient l’économiste de Desjardins.