Natalie Portman : une Jackie Kennedy généreuse

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Natalie Portman : une Jackie Kennedy généreuse
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DIMANCHE 20 NOVEMBRE 2016
CINÉMA
Natalie Portman :
une Jackie Kennedy
généreuse
Elle pourrait remporter un Oscar avec ce rôle
’actrice Natalie Portman
préserve jalousement
sa vie privée, a préféré
célébrer son mariage en
petit comité plutôt qu’avec une
cérémonie somptueuse et elle a
pris le nom de jeune fille de sa
grand-mère pour éviter d’attirer
l’attention sur sa famille.
L
Mais en jouant le rôle de Jacqueline Kennedy, accablée de
chagrin après l’assassinat de
son mari et 35e président des
Etats-Unis, la comédienne a découvert le côté positif des célébrités qui offrent davantage de
leur personnalité au public.
«Jackie» est le premier film en
anglais du cinéaste chilien Pablo Larrain, un portrait intimiste de l’ex-Première dame la
semaine après la mort de John
Fitzgerald Kennedy en 1963.
Natalie Portman a expliqué
aux journalistes lors de l’avantpremière à Los Angeles combien elle admirait la figure
digne et stoïque que Jackie
Kennedy renvoyait en public.
«Il faut comprendre que même
quand elle traversait quelque
chose d’incroyablement privé, la
manière dont elle se comportait
en public voulait dire quelque
chose pour les gens», a noté l’actrice de 35 ans, enceinte de son
deuxième enfant.
«C’est comme si les gens partageaient ce par quoi vous passez
et c’est très impressionnant
qu’elle ait pu faire cela», a-t-elle
ajouté.
Natalie Portman, Neta-Lee Hershlag de son vrai nom, est née
à Jérusalem d’un père médecin
et d’une mère artiste. Depuis le
début de sa carrière sur grand
écran elle n’a pas eu peur de
s’attaquer à des rôles compliqués.
Elle a percé dès l’âge de 11 ans
dans «Léon» (1994), du réalisateur français Luc Besson, sur
un tueur à gages (Jean Reno)
qui prend en affection la petite
fille. Elle est apparue dans
«Heat» (1995), aux côtés de
deux monstres sacrés, Robert
De Niro et Al Pacino.
Mais elle a refusé «Roméo+Juliette» (1996) en raison de la
différence d’âge entre elle et
Leonardo DiCaprio, ainsi que
«Lolita» (1997), qu’elle estimait
sordide. Et elle n’a accepté de
jouer dans «Ma mère, moi et
ma mère» (1997), avec Susan
Sarandon, qu’après la suppression d’une scène de nu.
«Ma vie privée et ma sécurité
sont beaucoup plus importantes
pour moi que de montrer mes
seins dans certains magazines
ou d’être un sex-symbol dans
des films», avait-elle dit dans
une interview en 2000.
Natalie Portman a déjà remporté l’Oscar de la meilleure
actrice pour le thriller psychologique «Black Swan» (2010),
où elle joue une ballerine torturée. C’est sur le tournage de
ce film qu’elle a rencontré son
futur mari, le danseur et chorégraphe français Benjamin
Millepied. Beaucoup estiment
que sa performance dans «Jackie» pourrait bien lui valoir
une deuxième statuette, les critiques se montrant notamment impressionnés par la manière dont la jeune femme a
réussi à capter la voix et la personnalité de Jacqueline Kennedy. -
En route pour un 2e Oscar ? © Reporters
NOUVEL ALBUM
BO67771147/MJ-B
Patricia Kaas à nouveau
dans la lumière
À force de le chanter, Mademoiselle a eu le blues : Patricia Kaas
est de retour avec un nouvel album studio, le premier depuis
treize ans, avec lequel elle dit
avoir « retrouvé l’envie, plus sereine et libre que jamais », après
avoir été victime d’un « burnout ».
La chanteuse aux 18 millions de
disques vendus signe un album
éponyme de treize chansons, le
dixième de sa carrière, aux
thèmes en prise avec l’actualité.
Son précédent opus, « Sexe
fort », remonte à 2003, avant le
spectacle Kabaret (2008) et de
chanter Piaf près de 150 fois sur
scène dans le monde entier, une
aventure qui l’a laissée ravie,
mais épuisée.
LA MACHINE ENRAYÉE
« Après la tournée Piaf, la ma-
chine s’est enrayée… J’ai fait un
burn-out, ce basculement où l’on
se dit que rien n’est intéressant… », a confié l’artiste, à la
veille de ses 50 ans.
« Pendant des années, j’ai traîné
plusieurs deuils. J’ai longtemps
vécu en parallèle, entre des choses
difficiles et des moments joyeux
sans en profiter, mais j’ai plutôt
un caractère constructif et pas destructeur. J’ai compris que ça n’allait pas et je me suis fait aider »,
ajoute-t-elle.
« Aujourd’hui, j’ai un meilleur regard sur moi. Après trente ans de
carrière, je suis enfin sereine », assure-t-elle.
Cette nouvelle donne est au
coeur de cet album teinté toutefois de gravité et de mélancolie,
sa marque de fabrique artistique, à l’exception de « Madame tout le monde » célébrant
l’humour et la légèreté, une
Elle entamera une tournée dès le 10 janvier. © AFP
chanson pop cosignée Aurélie
Saada (Les Brigitte).
Le 13 novembre 2015, l’artiste
était en pleine sélection des
chansons de l’album : « les atten-
tats ont marqué ma façon de penser. Quelques semaines après, on
m’a proposé un texte sur ce que
l’on faisait précisément en apprenant des choses graves », explique-t-elle à propos de « Le
Jour et l’Heure », l’un des titres
plus puissants de l’album.
« C’est un nouveau départ, une
nouvelle ère. Avant, je produisais
mes disques. J’ai décidé d’avoir
moins de poids sur mes épaules,
pareil pour la scène, là où l’on
change d’amants tous les soirs »,
souligne la chanteuse qui entamera une grande tournée européenne le 10 janvier. 13