frontières - Barthélémy Toguo

Transcription

frontières - Barthélémy Toguo
0909-0222_COUV_FR
9/09/09
17:18
Page 1
FRONTIÈRES
7 novembre - 7 décembre 2009
DOSSIER DE PRESSE
0909-0222_COUV_FR
9/09/09
17:18
Page 2
En couverture : Kader ATTIA, Rochers Carrés, (2009) © courtesy Kader Attia et galerie Christian Nagel (Berlin & Cologne)
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 4
Sommaire
INTRODUCTION
Édito par Olivier Poivre d’Arvor et Sophie Renaud, Culturesfrance...............................4
Édito par Samuel Sidibé, Délégué général.................................................................5
Présentation par Michket Krifa et Laura Serani, directrices artistiques ...........................6
PROGRAMMATION
Exposition panafricaine.........................................................................................11
Monographies ....................................................................................................16
Expositions thématiques .......................................................................................22
Focus sur le Mali .................................................................................................28
Galerie invitée : Michael Stevenson .......................................................................33
Les Rencontres d’Arles à Bamako..........................................................................36
Photos mémoire ..................................................................................................38
DANS LA DYNAMIQUE DE BAMAKO ............................................................42
LA BIENNALE DANS LA VILLE .......................................................................44
PRIX DECERNES/CATALOGUE .......................................................................45
BAMAKO ET AU-DELA ...................................................................................46
PARTENAIRES..................................................................................................47
ORGANISATION
Ministère de la Culture du Mali .............................................................................50
Culturesfrance.....................................................................................................51
CONTACTS.......................................................................................................52
REMERCIEMENTS ............................................................................................53
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 5
Introduction
Pour cette 8e édition, les Rencontres de Bamako font peau neuve et s’inscrivent dans la dynamique
d’une nouvelle équipe. Nous sommes heureux de la collaboration constructive avec le Ministère de
la Culture du Mali qui a permis de recomposer l’organisation de la manifestation et l’inscrire davantage dans le paysage culturel du pays.
Il fallait une personnalité malienne pour « incarner » ce changement et c’est Samuel Sidibé que nous
avons tous ensemble choisi comme Délégué général de cette édition. Nous le remercions de ce rôle
qu’il tient depuis plusieurs mois pour conduire l’aventure.
Il fallait aussi une nouvelle direction artistique et c’est à un tandem féminin que l’édition 2009 a été
confiée pour construire une programmation ambitieuse sous le thème « Frontières » qui nous a semblé être éminemment passionnant à questionner actuellement. C’est donc Michket Krifa et Laura
Serani qui nous proposeront leur traversée des univers des artistes sur ce thème.
Depuis leur création en 1994, les Rencontres de Bamako ont permis la découverte de nombreux photographes africains et se sont inscrites durablement dans le paysage international des rendez-vous de
la photographie. Placées entre les Rencontres d’Arles, partenaire cette année de la Biennale, et Paris
Photo, elles contribuent à l’émergence et à l’inscription de la photographie africaine contemporaine
et de ses diasporas dans le marché de l’art.
Les Rencontres de Bamako sont aujourd’hui un rendez-vous incontournable et nous le devons
notamment au travail formidable accompli sur trois éditions par Simon Njami, précédent Directeur
artistique, mais également à l’intuition de Françoise Huguier qui a imaginé ce rendez-vous il y a maintenant quinze ans.
Une nouvelle page s’ouvre pour les Rencontres de Bamako et avec elle, l’espoir que les frontières
géo-politiques et celles du marché de l’art ne soient plus sources de tensions ou d’inégalités mais les
traces d’un monde mieux conscient des richesses de notre diversité culturelle en partage.
Olivier Poivre d’Arvor
Directeur de Culturesfrance
Sophie Renaud
Directrice du département des échanges
et coopérations artistiques
4
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 6
Organisées tous les deux ans depuis 1994 sur la base d’un travail de recherches menées à travers
l’Afrique, les « Rencontres de Bamako, Biennale africaine de la photographie » visent à promouvoir
l’intégration régionale et favoriser les échanges culturels Nord-Sud en créant à Bamako un pôle
culturel international qui témoigne à la fois de la richesse et de la vitalité de la photographie produite
sur le continent.
Ces rencontres constituent un espace d’échange et de dialogue permettant aux photographes africains de mettre en valeur leurs talents, de se connaître et de révéler leurs œuvres à travers le monde.
Elles sont aussi une vitrine permettant au grand public néophyte de la photographie de mieux connaître cet art comme moyen d’expression.
Cet événement est une manifestation artistique et culturelle, à caractère international, coproduite par
le Ministère de la Culture du Mali et Culturesfrance.
En effet, à partir de cette édition, l’événement sera baptisé, « Les Rencontres de Bamako, Biennale
africaine de la photographie ».
Les Rencontres de Bamako se dotent, en outre, d’une nouvelle équipe de direction, proposée par
le Ministère de la Culture du Mali et Culturesfrance :
Samuel Sidibé, Directeur du Musée National du Mali est nommé Délégué général de la manifestation. Michket Krifa et Laura Serani en assurent la direction artistique. Les défis que se fixe cette nouvelle équipe répondent à quatre objectifs :
Permettre une plus grande implication du public et des photographes maliens.
Améliorer la visibilité de l’événement sur le plan national et continental par une plus grande mobilisation de la presse malienne et africaine.
Renforcer l’influence et la notoriété de l’événement sur la scène internationale afin, qu’à terme,
Bamako puisse être perçue comme la capitale africaine de l'image.
Créer des liens avec les différents festivals de photographie en Afrique et à travers le monde.
La programmation tente de répondre à ces défis.
Samuel Sidibé
Délégué général des 8 Rencontres de Bamako
e
5
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 7
Présentation
« Les Frontières observées ainsi sous différents angles permettent de mesurer
l’ampleur de cette problématique dans
notre monde. Parfois transfiguré et interprété par des regards artistiques où se
mêlent imaginaire et réel, témoignage
personnel et récit, ce thème suscite toujours des préoccupations éthiques et
reflète une conscience profonde et un
engagement manifeste chez tous les
artistes, que nous sommes heureuses de
partager. »
Michket Krifa et Laura Serani
Directrices artistiques
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 8
La question des Frontières est éminemment actuelle
et paradoxale dans un monde où, d’une part, on proclame et pratique la disparition des frontières politiques et économiques et, d’autre part, on érige des
murs pour les protéger. En effet, la globalisation et le
libéralisme économique ont imposé la porosité de
certains territoires, mais n’ont pas empêché, par ailleurs, la multiplication des mesures dissuasives et
répressives pour contrer les flux migratoires dictés
par d’autres impératifs.
Les frontières en Afrique
Les frontières en Afrique, plus qu’ailleurs, représentent un enjeu majeur, qu’elles soient des lignes artificielles tracées par les hommes ou des barrières naturelles (fleuves, montagnes, déserts, océans, etc.),
elles délimitent en général des espaces de souveraineté politique.
Autour des frontières et de ses réalités complexes,
composées de la pluralité de zones écologiques,
des constructions politiques, des peuples, des religions et des langues différentes, se cristallisent des
processus à la fois politiques, économiques, et socioculturels. À cela s’ajoutent aujourd’hui les questions
identitaires d’ordre culturel, social, national ou même
individuel.
Les flux migratoires
Les flux migratoires vers l’Europe et les difficultés
auxquelles se heurtent les jeunes à la recherche de
meilleures conditions de vie ou du simple rêve d’ailleurs et qui, légalement ou illégalement, tentent cette
traversée, sont des aspects qui reviennent régulièrement dans l’actualité.
Les frontières interafricaines, quant à elles, sont
autant, sinon davantage, infranchissables que celles
qui séparent les autres continents.
Les migrants venus d’ailleurs sont toujours considérés comme des étrangers et ont rarement les mêmes
droits que les autochtones. Ainsi s’érigent des barrières immatérielles liées à l’appartenance et à certaines
normes sociales où dominent l’image de l’autre et le
rejet de sa différence. L’exclusion peut revêtir des
formes multiples; elle peut être géographique, économique, culturelle, linguistique ou religieuse.
Berry BICKLE (Zimbabwe), extrait de On the wire © Bickle Berry
Graeme WILLIAMS (Afrique du Sud), Edge26, (2009) © Graeme Williams
Cependant, si elle marque la limite, la frontière est
aussi un lieu de rencontres et d’échanges dans cet
entre-deux, si justement nommé le No man’s land.
Perçue alors comme un territoire de démarcation ou
de transit, elle peut devenir un lieu de transformation
et d’échange, un territoire réel ou imaginaire d’ouverture.
« Franchir » des frontières peut également revêtir un
aspect symbolique et représenter une sorte d’initiation ou de transgression.
Le rapport à l’autre
La frontière implique une notion de territoire délimité
au-delà duquel se dessinent l’ailleurs, l’autrement et
l’étranger.
Elle conforte l’identité nationale, sociale et culturelle et
sécurise les individus et les groupes par des réseaux et
des liens de proximité. Au-delà, elle s’ouvre à l’altérité,
à la différence. Qu’il s’agisse de l’autre, le plus proche,
le voisin, ou qu’il s’agisse du plus lointain, l’immigré.
7
Mounir FATMI (Maroc), extrait de The History of History, (2006) © Mounir Fatmi
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 9
Baudouin MOUANDA (RDC), Série : S.A.P.E, Congo Brazzaville, (2008) © Baudouin Mouanda
Au programme des Rencontres 2009
Les expositions, projections et conférences proposées pendant les Rencontres de Bamako tentent de
dessiner et d’analyser les différents aspects de cette
réalité complexe. Un traitement pluridisciplinaire qui
relie la peinture, le cinéma et la mode permet l’articulation d’une réflexion sur les frontières et sur ses
diverses connotations.
Si les Rencontres de Bamako se sont imposées au fil
des années comme une occasion d’échanges et de
découvertes pour les photographes africains et pour
les professionnels du monde entier, un des objectifs
de cette édition est aussi d’en faire un événement et
une fête pour la population locale.
8
La mise en valeur des photographes « du quotidien »,
la concentration des activités et des expositions dans
des lieux importants et populaires de Bamako
(Musée National, Palais de la Culture, Musée du
District, Galerie de l’INA, Centre Culturel Français…),
la campagne de sensibilisation en amont dans les
écoles et les universités, participent à une volonté
d’investir la ville et d’impliquer ses habitants.
Parallèlement, le réseau international de la Biennale
continuera de s’élargir, notamment avec le nouveau
partenariat Les Rencontres d’Arles/Rencontres de
Bamako qui permet de présenter la série Luxury de
Martin Parr, l’invitation de la galerie Michael
Stevenson de Cape Town, véritable coup de projecteur sur deux de ses artistes : Pieter Hugo et
Nandipha Mntambo, ainsi que la présentation d’artistes et de projets internationaux. Initiatives qui
permettront de développer sur le plan international
son rôle capital dans la diffusion de la photographie
africaine.
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 10
Présentation
Hassan HAJJAJ (Maroc), LV Posse, 2000/ année Islamique :1420 © Hassan Hajjaj
Barthélemy TOGUO (Cameroun), Stupid Africain President, 2", (2005-2008)
© Barthélémy Toguo/Saro Leon, collection privée
Les lieux du Festival
Pendant la semaine professionnelle, afin de faciliter
les échanges et les rencontres, le Musée National
devient le quartier général de la Biennale. Les expositions investiront, pour la première fois, l’ensemble
des salles selon un principe de « dialogue » entre la
photographie, les oeuvres et les pièces du musée. La
programmation de films et de diaporamas aura lieu
dans la salle de projection du musée. Des débats et
des ateliers de postproduction, des lectures de portfolios ainsi que les bureaux d’accueil et un restaurant
prendront place dans les jardins et le patio du musée.
Des studios photos numériques, installés dans le
parc, permettront au public de venir se faire photographier gratuitement pendant la durée de la
Biennale.
Amadou KANE SY (Sénégal), extrait de Lu et approuvé, © Amadou Kane Sy
Le Palais de la Culture accueillera la majorité des
autres expositions. Le soir, des concerts et des projections se tiendront dans le parc et sur les berges.
La scénographie de l’ensemble des espaces et des
expositions de la Biennale a été confiée à Joel
Andrianomearisoa.
Les Frontières observées ainsi sous différents angles
permettent de mesurer l’ampleur de cette problématique dans notre monde. Parfois transfiguré et
interprété par des regards artistiques où se mêlent
imaginaire et réel, témoignage personnel et récit, ce
thème suscite toujours des préoccupations éthiques
et reflète une conscience profonde et un engagement manifeste chez tous les artistes, que nous sommes heureuses de partager.
Michket Krifa et Laura Serani
Directrices artistiques des 8e Rencontres de Bamako
9
9/09/09
PROGRAMMATION
0909-0222_INT_FR
19:21
Page 11
• Exposition panafricaine
• Monographies
• Expositions thématiques
• Focus sur le Mali
• Galerie invitée : Michael Stevenson
• Les Rencontres d’Arles à Bamako
• Photos mémoire
Majida KHATTARI (Maroc), Dentelle © Majida Khattari
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 12
Exposition panafricaine
Panorama de la création contemporaine
en Afrique, l’exposition panafricaine,
axée autour de la thématique des
Frontières , réunit 40 photographes et
présente 13 vidéos.
Elle restitue les interprétations et représentations diverses des questions
sociopolitiques, culturelles et identitaires traitées par les artistes.
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 13
PHOTOGRAPHIE
VIDÉO
Myriam Abdelaziz (Egypte)
Arwa Abouon (Lybie)
Kader Attia (Algérie - France)
Abdoulaye Barry (Tchad)
Lilia Benzid (Tunisie)
Jodi Bieber (Afrique du Sud)
Mohamed Bourouissa (Algérie-France)
Mohamed Camara (Mali)
Seydou Camara (Mali)
Nestor Da (Burkina Faso)
Saïdou Dicko (Burkina Faso)
Faten Gaddes (Tunisie)
François-Xavier Gbré (Côte d’Ivoire)
Yo-Yo Gonthier (La Réunion)
Uche Okpa Iroha (Nigeria)
Ayana Jackson (Diaspora - US)
Mouna Jemal Siala (Tunisie)
Antony Kaminju Kimani (Kenya)
Majida Khattari (Maroc)
Dago Ananias Léki (Côte d’Ivoire)
Armel Louzala (Congo - RDC)
Robert Mafuta (Centrafrique / RCA)
Lebohang Mashiloane (Afrique du Sud)
Baudouin Mouanda (RDC)
Zanele Muholi (Afrique du Sud)
Malik Nejmi (Maroc)
Rana el Nemr (Egypte)
Abraham Oghobase (Nigeria)
Emeka Okereke (Nigeria)
Ali Mohamed Osman (Soudan)
George Osodi (Nigeria)
Zak Ové (Trinidad - GB)
Fidisoa A.J. Ramanahadray (Madagascar)
Zineb Sedira (Algérie)
Aboubacar Traoré (Mali)
Salif Traoré (Mali)
Barthélémy Toguo (Cameroun)
Alain Wandimoyi (RDC)
Graeme Williams (Afrique du Sud)
Alastair Whitton (Afrique du Sud)
Ismaïl Bahri (Tunisie)
Jack Beng-Thi (La Réunion)
Berry Bickle (Zimbabwe)
Andrew Esiebo (Nigeria)
Isoje Iyi Eweka Chou (Nigeria)
Mounir Fatmi (Maroc)
Amadou Kane Sy (Sénégal)
Bouchra Khalili (Maroc)
Mohamed Konaté (Mali)
Riason Naidoo (Afrique du Sud)
Tiécoura N’Daou (Mali)
Dinkies Sithole (Afrique du Sud)
Guy Wouete (Cameroun)
Kader ATTIA (Algérie-France),
Rochers Carrés, (2009) © courtesy
Kader Attia et galerie Christian Nagel
(Berlin & Cologne)
12
Seydou CAMARA (Mali), Série : « Bibiana », (2009) © Seydou Camara
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 14
PROGRAMMATION I Exposition panafricaine
Myriam ABDELAZIZ (Egypte), De nombreux Darfouris vivent dans des entrepôts ou des usines désaffectés © Myriam Abdelaziz
N’daou
TIECOURA
(Mali),
Le dedans
et le dehors
© Ndaou
Tiecoura
Salif TRAORE (Mali), Série : « Rêve non réalisé », (2008) © Salif Traoré
Emeka OKEREKE (Nigeria), Sans titre, (2008) © Emeka Okereke
13
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 15
Yo-Yo GONTHIER ( La Réunion), Le surveillant, (île Maurice, 2008)
© Yo-Yo Gonthier
Faten GADDES (Tunisie), Série : « Transe », Transe 3, (2008) © Faten Gaddes
Nestor DA (Burkina Faso), Division, (2004) © Nestor Da
Zanele MUHOLI (Afrique du Sud), Série : Miss Divine, (2008) © Zanele Muholi
14
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 16
PROGRAMMATION I Exposition panafricaine
Ayana JACKSON (Diaspora US), Série : « Commuter Vans and no man’s lands »,
Cityscape, (Nairobi, 2008) © Ayana Jackson/Momo Gallery
Saïdou DICKO (Burkina Faso), Mosaïque monde, (2005-2009)
© Saïdou Dicko
Mohamed BOUROUISSA (Algérie-France), La République, 2006
© Mohamed Bourouissa/Galerie Les filles du calvaire
Guy WOUETE (Cameroun), Volcano, 2008 © Guy Wouete
15
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 17
Monographies
Focus sur des artistes et leurs visions
singulières des frontières.
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 18
Baudouin
Mouanda
La Sape
Né à Brazzaville, au Congo, Baudouin Mouanda,
figure émergente de la jeune photographie africaine,
présente un travail sur la Sape africaine, style vestimentaire particulier qui définit les dandys africains et
incarne une mode maniérée, poussée jusqu’à son
paroxysme. Reprenant dans ses photographies les
contorsions propres aux sapeurs congolais,
Baudouin Mouanda porte son regard sur ces personnalités atypiques qui font « frontière ». Emportant
partout avec eux leur univers de référence, les
sapeurs changent les lieux qui les entourent et
repoussent les frontières au fur et à mesure de leur
avancée. Conquérants des temps modernes, ils n’imposent rien, sauf leur présence et modifient le
rythme quotidien de ceux qu’ils croisent.
Baudouin MOUANDA (RDC), Série : S.A.P.E, Congo Brazzaville, (2008)
© Baudouin Mouanda
Baudouin MOUANDA ( RDC), Série : S.A.P.E, Congo Brazzaville, (2008)
© Baudouin Mouanda
Baudouin MOUANDA ( RDC), Série : S.A.P.E, Congo Brazzaville, (2008) © Baudouin Mouanda
17
Baudouin MOUANDA ( RDC), Série : S.A.P.E, Congo Brazzaville, (2008) © Baudouin Mouanda
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 19
Fazal Sheikh
A Sense of Common
Ground
Né en 1965 à New York, Fazal Sheikh travaille depuis
1987 avec des populations déplacées à travers
l’Afrique de l’Est, le Pakistan, l’Afghanistan, le Brésil,
Cuba et l’Inde. Grand Prix Henri Cartier-Bresson,
Fazal Sheikh présente à Bamako deux séries photographiques :
A Sense of Common Ground, où il relate la vie des
habitants des camps de réfugiés au Kenya, Tanzanie
et Malawi durant trois ans et A Camel for the Son, qui
se développe dans le prolongement de la série précédente, où il dénonce plus particulièrement le statut
et les conditions de vie des femmes somaliennes
réfugiées au Kenya en se basant sur leurs témoignages. Ces deux fresques, réalisées sur une période de
dix ans, rendent compte de l’engagement de l’artiste
auprès de ces populations.
Ses photographies, réalisées en étroite collaboration
avec ses sujets, restituent des destins individuels qui
vont à l’encontre de la vision des réfugiés souvent
perçus comme des entités anonymes ou comme des
communautés d’êtres à part.
Fazal SHEIKH, Mozambican elder Dotizhi Tenfar (right) with section leader
Abiri Bande, Mozambican refugee, village, Nyamithuthu, Malawi, (1994 )
© Fazal Sheikh
Fazal SHEIKH, Abdia Abdi Khalil with her son Hameed, Somali refugee camp,
Mandera, Kenya, (1993) © Fazal Sheikh
Fazal SHEIKH, Ajoh Achot and Achol Manyen, Sudanese refugee camp,
Lokichoggio, Kenya, (1992) © Fazal Sheikh
18
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 20
PROGRAMMATION I Monographies
Patrizia
Guerresi
Maïmouna
The Geant Room
Photographe, sculpteur et vidéaste, l’artiste Patrizia
Guerresi Maïmouna présente à Bamako la série
The Geant Room. Son travail, à la frontière du mythe
et du sacré, s’ancre au cœur de l’intime pour cette
italienne de naissance, sénégalaise de cœur et
convertie à l’Islam soufi. Face aux fractures et aux
guerres religieuses, elle propose une réconciliation
charnelle en faisant du corps le lieu d’une religion
multiple qui mixe et réconcilie les références culturelles de l’Orient et de l’Occident.
Patrizia GUERRESI MAÏMOUNA, Le trône de Salomon, (2008) © Patrizia
Guerresi Maïmouna
Patrizia GUERRESI MAÏMOUNA, La Mère- Minaret, (2007) © Patrizia Guerresi
Maïmouna
Patrizia GUERRESI MAÏMOUNA, Ibrahim, (2008) © Patrizia Guerresi
Maïmouna
19
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 21
Hassan Hajjaj
Dakka Marrakech
Artiste d’origine marocaine, Hassan Hajjaj part vivre à
Londres alors qu’il n’est encore qu’un adolescent.
Obligé de se construire à partir de références à la fois
africaines et européennes, il recompose, dans son
travail, un univers multicolore dans lequel les grandes marques occidentales se mêlent aux traditions
islamiques. À la frontière du kitsch et du ludique,
Hassan Hajjaj joue avec les références et les stéréotypes orientalistes pour donner à voir, derrière le voile
du superficiel, des portraits de caractère. Il interroge
ainsi notre insatiable désir de poser des frontières, en
ayant recours à un humour parfois sarcastique qui lui
permet de soulever la question essentielle de ce qui
fait l’identité.
Hassan HAJJAJ (Maroc), Ahmed lightin up, 2000/ année Islamique:1420
© Hassan Hajjaj
Hassan HAJJAJ (Maroc), Ilham, 2000/ année Islamique:1420 © Hassan Hajjaj
Hassan HAJJAJ (Maroc), Nido Bouchra, 2000/ année Islamique:1420
© Hassan Hajjaj
20
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 22
PROGRAMMATION I Monographies
Angèle Etoundi
Essamba
Mother Earth
Angèle Etoundi Essamba est originaire du
Cameroun. Elle vit et travaille à Amsterdam où elle a
appris la photographie à la Nederlandse
Fotovakschool. Les environnements culturels variés
dans lesquels l’artiste a évolué ont profondément
influencé une vision du monde qui est en grande partie dominée par ses racines africaines. Son travail
combine la grâce des lignes stylisées en écho au
corps féminin. La femme en général et la femme
noire en particulier constituent l’élément central de
sa démarche. Une femme sûre d’elle, qui dément et
rompt avec les clichés véhiculés par les médias occidentaux.
Angèle ETOUNDI ESSAMBA (Cameroun), La marche vers nos rêves 2, (2007)
© Angèle Etoundi Essamba
Angèle ETOUNDI ESSAMBA (Cameroun), Attente 3, (2007) © Angèle Etoundi Essamba
21
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 23
Expositions thématiques
Des expositions thématiques se pencheront sur les divers aspects, enjeux et
conséquences des mouvements transfrontaliers : la traversée du continent
africain, les systèmes des migrations
d’Afrique dans l'espace méditerranéen,
la formation des diasporas…
Bruno BOUDJELAL (Algérie), Goudron - Tanger, Le Cap, (2004-2009) © Bruno Boudjelal/VU
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 24
The Maghreb
Connection
Initié par l’artiste suisse Ursula Biemann, The
Maghreb Connection est un projet collectif d’art et
de recherche visuelle sur l’espace des migrations au
travers du nord de l’Afrique sub-saharienne, le plus
important et le plus médiatisé, qui a fait du Maghreb
une zone de transit. Doa Aly (Le Caire), Raphaël
Cuomo et Maria Iorio (Berlin / Genève), Hala
Elkoussy (Le Caire), Charles Heller (Genève) et
Ursula Biemann (Zürich) interrogent les lieux, les systèmes, les organisations et les personnes qui participent à ce phénomène humain de la mobilité planétaire.
The Maghreb Connection s’intéresse aux systèmes
et aux modalités des mouvements de migration, à
l’échelle de l’aire méditerranéenne et des relations
entre Europe et Afrique entrées dans une nouvelle
phase de l’histoire post-coloniale.
Commissaire : Ursula Biemann
Ursula BIEMANN, Sahara Chronicle, (2006-2007), ensemble de 12 vidéos,
extrait © Ursula Biemann
Raphaël CUOMO/Maria IORIO, Sudeuropa, vidéo, (2006) © Raphaël Cuomo/
Maria Iorio
Hala ELKOUSSY, From Rome to Rome, (2006), Extrait de vidéo animation, 16’
© Hala Elkoussy
Doa ALY, Chinese Sweet, Chinese Pretty, (2005) © Doa Aly
23
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 25
Living Under
One Roof
Lorna Holder
Living Under One Roof est un projet inspiré par la
vague d’émigration depuis les Caraïbes vers
l’Angleterre et l’intégration de cette population, dans
l’après-guerre de 1948 et 1962. Cette expositioninstallation conçue par Lorna Holder de Tuareg
Productions, présente, dans un décor reconstruit, la
mémoire de la diaspora caribéenne à travers des
photographies et des documents issus d’archives privées des années 50-60, accompagnés de la projection d’un documentaire et de la pièce de théâtre
homonyme présentée à Londres en 2008 au
Hackney Museum.
Lorna HOLDER, Wedding, série « Living Under one Roof »1960-1970
© Tuareg Productions/Lorna Holder
Lorna HOLDER, Day trip, série « Living Under one Roof »1960-1970
© Tuareg Productions/Lorna Holder
24
Lorna HOLDER, Two friends, série « Living Under one Roof »1960-1970
© Tuareg Productions/Lorna Holder
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 26
PROGRAMMATION I Expositions thématiques
Albinos
Alain Turpault
Photographe français, né en 1954 à Périgueux, Alain
Turpault présente à Bamako Albinos, série de portraits en noir et blanc d’enfants atteints d’albinisme.
Interpellé par la situation difficile des albinos en
Afrique, qui portent le stigmate physique de la couleur blanche, il y donne à voir un miroir en négatif qui
interroge la frontière comme lieu de différence.
Otage de superstitions ancestrales, autres inquiétants, les Albinos cristallisent la question de nos limites sociales et individuelles et reposent ainsi la question des frontières de notre identité. Les visages opalins surgissent de l’obscurité par l’intervention d’une
lumière réduite et orientée. Dénuées d’ornement, les
photographies de l’artiste reposent sur ce simple
clair-obscur qui révèle un portrait, une présence…
Projet réalisé grâce à la collaboration de la Fondation Salif Keita.
Exposition produite par le Centre Culturel Français de Bamako.
Alain TURPAULT (France), Série : Albinos, Mali 2007 © Alain Turpault
Alain TURPAULT (France), Série : Albinos, Mali 2007 © Alain Turpault
Alain TURPAULT (France), Série : Albinos, Mali 2007 © Alain Turpault
25
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 27
Goudron
Tanger-Le Cap
Bruno Boudjelal
Français d’origine algérienne, Bruno Boudjelal, né en
1961 à Montreuil, membre de l'Agence Vu, pratique
la photographie comme un mode de vie qui interroge sans cesse sa propre identité et nous confronte
à la nôtre. Lorsque son père décide de retourner en
Algérie, il l’accompagne et découvre à la fois un pays,
une famille, un monde traversé de violences, de paysages qui lui parlent et des individus avec lesquels il
dialogue sans savoir vraiment comment se situer.
Tendu entre deux continents, entre deux cultures, il
a traversé l’Afrique du nord au sud et présente le
résultat de cette traversée et de ses rencontres par
des photographies et des vidéos. La traversée des
routes et des frontières africaines de Tanger au Cap,
rythmée par les diverses difficultés et entraves, montre que les frontières interafricaines sont tout aussi
périlleuses, contrôlées et infranchissables que celles
qui mènent vers l’Europe.
Projet réalisé avec la collaboration de Patricia Morvan/Agence Vu.
Bruno BOUDJELAL (Algérie), Goudron - Tanger, Le Cap, 2004-2009
© Bruno Boudjelal/VU
Bruno BOUDJELAL (Algérie), Goudron - Tanger, Le Cap, 2004-2009
© Bruno Boudjelal/VU
Bruno BOUDJELAL (Algérie), Goudron - Tanger, Le Cap, 2004-2009 © Bruno Boudjelal/VU
26
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 28
PROGRAMMATION I Expositions thématiques
Nord Kivu
(octobre 2008)
Karel Prinsloo
Karel PRINSLOO (Namibie), Nord Kivu, 2008 © Karel Prinsloo
Karel PRINSLOO (Namibie), Nord Kivu, 2008 © Karel Prinsloo
Photojournaliste reconnu, Karel Prinsloo est originaire de Namibie. En 1994, alors qu’il travaille pour la
presse namibienne locale, il part en Afrique du Sud
et photographie l’apartheid finissant pour le South
African Sunday Times. Artiste, toujours en partance,
Karel Prinsloo voit dans la notion de frontière la douleur de ceux qui la fuient. Photographiant les populations en fuite du Nord Kivu, avec une approche à la
fois politique et humaine de ces territoires éclatés, il
rend compte du quotidien des déracinés et dresse en
filigrane le portrait d’une terre que l’on déserte.
Insistant sur le sentiment de perte, lié à tous les
départs, à toutes les frontières, Karel Prinsloo montre
l’impossibilité de tout prendre avec soi. À travers ces
lignes humaines qui marchent vers autre chose, il
définit la frontière comme la séparation avec un
passé laissé derrière soi.
Karel PRINSLOO (Namibie), Nord Kivu, 2008 © Karel Prinsloo
27
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 29
Focus sur le Mali
Une exposition présentera une sélection
de photographes maliens contemporains, représentatifs d’un pays qui figure
parmi les plus dynamiques actuellement
en Afrique sur le plan de la photographie. Malick Sidibé exposera une étonnante série de photos de mode et enfin,
une sélection de photographies de l’époque coloniale issues des archives de
l’AMAP seront à découvrir.
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 30
Malick Sidibé et la
photographie de
mode
Du désormais célébrissime, primé et reconnu dans le
monde entier, Malick Sidibé, on découvrira, dans la
Salle du textile du Musée National, une récente et
étonnante série de photos de mode, réalisée au printemps dernier pour le New York Times. Les filles et
les garçons de Bamako posent avec naturel et élégance dans des vêtements de grands couturiers, inspirés par la mode africaine, dans son studio de
Bagadadji. Après d’autres nombreuses et prestigieuses reconnaissances, Malick Sidibé a reçu, en juin
dernier à Madrid, le Prix Photoespaña Baume & Mercier
2009.
Exposition réalisée avec la collaboration d’André Magnin et, pour les
tirages, de Picto.
Malick SIDIBÉ (Mali), Prints and the Revolution, série parue dans le New York
Times, 2009 © Malick Sidibé
Malick SIDIBÉ (Mali), Prints and the Revolution, série parue dans le New York
Times, 2009 © Malick Sidibé
Malick SIDIBÉ (Mali), Prints and the Revolution, série parue dans le New York
Times, 2009 © Malick Sidibé
29
Malick SIDIBÉ (Mali), Prints and the Revolution, série parue dans le New York Times, 2009 © Malick Sidibé
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 31
Exposition
des archives
photographiques
de l’Agence
Malienne de
Presse et de
Publicité (AMAP)
L’AMAP possède une des archives photographiques
les plus anciennes et probablement les plus importantes du Mali. Ce fonds, essentiellement constitué
de photographies de reportage sur les sujets les plus
divers de la vie politique, sociale et culturelle du
pays, remonte à l’époque coloniale. L’exposition présente une sélection d’une quarantaine de photographies datant de cette époque.
Jeune fille de Bamako, Mali, collection AMAP
Mosquée de Mopti, Mali, collection AMAP
30
Femmes Peuls, Mali, collection AMAP
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 32
PROGRAMMATION I Focus sur le Mali
Les Nomades-Goundam, Mali, collection AMAP
31
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 33
PROGRAMMATION I Focus sur le Mali
Mamadou KONATE, Pêche collective, 2007 © Mamadou Konaté
Exposition de
photographes
maliens
contemporains
La mise en place, depuis 1994, de la Biennale à
Bamako a contribué à créer au Mali, une dynamique
professionnelle autour de la photographie. De nombreuses initiatives privées (centres de formation,
galerie, studios, associations professionnelles…) se
sont développées. À côté de la pratique du reportage des scènes de la vie quotidienne (mariages,
baptêmes...), de plus en plus de photographes
voient dans la photographie un moyen d’expression
artistique. C'est à travers les travaux d'Alima Diop,
Mamadou Konaté, Fatoumata Diabaté, Amadou
Keïta, Harandane Dicko, Emmanuel B. Daou et
Adama Bamba que cette évolution de la perception
de l'art photographique sera explorée.
32
Pieter HUGO (Afrique du Sud), Série Nollywood, Emeka Onu. Enugu, Nigeria, 2008 © Pieter Hugo/Michael Stevenson Gallery
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 34
Galerie invitée : Michael Stevenson
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 35
Pieter Hugo
Nollywood
Photographe sud-africain, Pieter Hugo vit et travaille
à Cape Town. En 2008, il reçoit le prix Découvertes
des Rencontres d’Arles. Dans sa série Nollywood, il
s’intéresse à l’industrie cinématographique nigériane, qui, troisième industrie du film mondial après
Hollywood et Bollywood, produit 500 à 1000 films
par an. Pour Pieter Hugo, Nollywood incarne une des
rares instances où l’Afrique se définit elle-même.
Recréant les mythes et archétypes qui caractérisent
Nollywood, dans des mises en scène aussi surréalistes que vraisemblables, le photographe efface les
frontières entre fiction et documentaire et nous fait
osciller entre le rire et le frisson coutumiers des films
d’horreur.
Pieter HUGO (Afrique du Sud), Série Nollywood, Clinton Ibeto. Enugu,
Nigeria, 2008 © Pieter Hugo/Michael Stevenson Gallery
Pieter HUGO (Afrique du Sud), Série Nollywood, Obechukwu Nwoye. Enugu,
Nigeria, 2008 © Pieter Hugo/Michael Stevenson Gallery
Pieter HUGO (Afrique du Sud), Série Nollywood, Chris Nkulo and Patience
Umeh. Enugu, Nigeria, 2008 © Pieter Hugo/Michael Stevenson Gallery
34
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 36
PROGRAMMATION I Galerie invitée : Michael Stevenson
Nandipha
Mntambo
Ukungenisa
Née au Swaziland en 1982, Nandipha Mntambo
obtient une maîtrise en Arts à l’Ecole des Beaux-Arts
Michaelis de l’Université du Cap, en juin 2007.
Nandipha Mntambo a mis au point un procédé original consistant à tanner du cuir de vache puis à le
modeler à partir de moules de corps féminins, généralement le sien. Elle fait ses premiers pas dans le
domaine de la performance en réalisant une vidéo,
Ukungenisa, accompagnée de photographies. Elle se
met en scène en imitant les mouvements d’un clown
de rodéo, dans le site abandonné de Praça de
Touros, à Maputo, une arène où les mozambicains
combattaient autrefois lors de spectacles organisés
pour les colons portugais. Son interprétation du
clown de rodéo représente un tournant dans le travail de Nandipha Mntambo. Ses œuvres précédentes invitaient le spectateur à se mettre dans sa peau
en suivant les contours de sa silhouette, dont les formes étaient définies par le cuir moulé.
Nandipha MNTAMBO (Afrique du Sud), Série Ukungenisa, Praça de Touros I,
vidéo, 2008 © Nandipha Mntambo / Michael Stevenson Gallery
Nandipha MNTAMBO (Afrique du Sud), Série Ukungenisa, Praça de Touros IV (tryptique), 2008 © Nandipha Mntambo / Michael Stevenson Gallery
35
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 37
Les Rencontres d’Arles à Bamako
Les Rencontres d’Arles sont partenaires
des Rencontres de Bamako.
En 2009, un échange est initié entre les
deux capitales de la photographie. La
série Luxury de Martin Parr (directeur
artistique invité des Rencontres d’Arles
2004) sera présentée à Bamako à l’issue
des Rencontres d’Arles et de l’exposition
qui lui est consacrée au Jeu de Paume à
Paris du 29 juin au 30 septembre 2009.
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 38
Martin Parr
Luxury
L’œuvre du photographe britannique Martin Parr, né
en 1952, rejoint le domaine de la photographie documentaire, caractérisée par la dérision et l’ironie. La
série Luxury présente les différentes manières dont les
gens affichent leur richesse. En choisissant divers lieux
à travers le monde et un éventail de situations – foires
d’art, courses de chevaux… – Martin Parr a choisi des
situations où l’on étale volontiers sa fortune. Outre les
lieux de prédilection des grandes fortunes en Europe
et en Amérique, on trouve des photographies de
milieux émergents (Moscou, Dubaï, Pékin).
Traditionnellement, la représentation de la pauvreté
est le domaine du «photographe engagé», mais
Martin Parr a employé le même esprit pour photographier la richesse. Mais il est aussi possible de voir ces
photographies sous un jour différent depuis le début
du déclin économique mondial. Ces images ressemblent aujourd’hui à l’épitaphe d’une époque avide et
excessive. Alors que nous basculons dans un nouvel
ordre mondial, la raison de l’effondrement est mise
en évidence.
Création sonore : Caroline Cartier . Avec le soutien de Radio France.
Exposition produite par les Rencontres d’Arles 2009. Réalisation, le
Tambour qui parle. Présentée avec la collaboration de l’Agence
Magnum Photos.
Martin PARR (Grande Bretagne), Série : Luxury, Glyndebourne, Angleterre, 2008 © Martin Parr/Magnum Photos
37
Martin PARR (Grande Bretagne), Série : Luxury, Dubaï, Emirats Arabes Unis, 2007 © Martin Parr/Magnum Photos
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 39
Photos mémoire
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:21
Page 40
J.K. Bruce
Vanderpuije
(1899-1989)
Déo-Gratias Studio
à Accra
J.K. Bruce Vanderpuije, également connu sous le
nom de Nil Kofi Bruce, est un des pionniers de la
photographie en Afrique de l’Ouest et au Ghana. Fils
d'une famille bourgeoise d'Accra, il ouvre son propre
établissement : le Déo-Gratias Photo Studio en 1922
dans le quartier de Jamestown. À 23 ans, il commence à réaliser des portraits de famille et de groupes de l'occupant britannique, de commerçants
indiens ou de l'aristocratie noire de la ville. Après l'indépendance du Ghana en 1957, il conçoit des campagnes de publicité pour des entreprises internationales et notamment pétrolières. Il a laissé à son fils
Isaac, qui a repris le Déo-Gratias Studio, un fonds
principalement composé de négatifs sur plaque de
verre, d'une qualité artistique et documentaire de la
période coloniale sans équivalent en Afrique de
l’Ouest.
J.K. Bruce VANDERPUIJE (Ghana), Studio picture, (1930-1940) © J.K. Bruce
Vanderpuije
Exposition produite par l’Ambassade de France à Accra (Ghana) et
présentée avec la collaboration d’Isaac Vanderpuije et le DéoGratias Studio.
J.K. Bruce VANDERPUIJE (Ghana), Gold Coast Regiment Officer’s mess in
Accra, (1930-1940) © J.K. Bruce Vanderpuije
J.K. Bruce VANDERPUIJE (Ghana), The chief of Jamestown fisherman and his
wife, (1939) © J.K. Bruce Vanderpuije
39
J.K. Bruce VANDERPUIJE (Ghana), Wedding photograph, (1930-1940) © J.K. Bruce Vanderpuije
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:22
Page 41
Jean Depara
(1928-1997)
Les années Kinshasa
Jean Depara, dès les années 60 et 70, s’empare de
l’éclatement des frontières, de la discrimination, des
restrictions de liberté et de photographier. Il sort ainsi
des frontières du studio et de la photo posée.
Il incarne Kin la belle, Kin la joie et court au cœur de
la musique et des jolies femmes, le jour comme la
nuit où il immortalise les muscles des body builders,
les sapeurs et les Bills. Le temps de la jubilation d’une
indépendance qui, loin de créer des frontières, les
efface. Dans ces années-là, chacun entrait dans le
rêve aux mille visages curieux et amoureux de Jean
Depara, mais également dans son cadrage intouchable d’une photographie complice.
Commissaire : Jean Loup Pivin
Jean DEPARA (RDC), Européen charmé par une Kinoise, ca. 1965
© Jean Depara / Revue Noire
Jean DEPARA (RDC), Trois athlètes, Kinshasa, ca. 1965 © Jean Depara /
Revue Noire
40
Jean DEPARA (RDC), Jeune fille devant le Negro Club de Kinshasa, ca. 1960
© Jean Depara / Revue Noire
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:22
Page 42
PROGRAMMATION I Photos mémoire
Oumar Ly
Podor
Oumar Ly, né en 1943, et photographe de studio à
Podor au Nord du Sénégal, sillonne dans les années
60, les villages reculés de la région pour réaliser portraits et scènes de la vie quotidienne. Sorti du studio,
il cherche à recréer des arrière-plans pour retenir la
singularité de ses modèles, en plaçant derrière eux,
nattes et boubous en guise de fond. Dans ses photographies en noir et blanc, champs et hors champs
sont apparents, immortalisant le modèle et la vie de
village. Entre documentaire et portrait, entre ville et
campagne, il pose une frontière.
Commissaire : Frédérique Chapuis
Oumar LY (Sénégal), Portraits, Podor et ses environs, Sénégal, 1960-1990
© Oumar Ly
Oumar LY (Sénégal), Portraits, Podor et ses environs, Sénégal, 1960-1990
© Oumar Ly
Oumar LY (Sénégal), Portraits, Podor et ses environs, Sénégal, 1960-1990
© Oumar Ly
41
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:22
Page 43
Dans la dynamique de Bamako
PHOTOJOURNALISME AFRICAIN
(projection proposée par AM Afrique Magazine)
Ils sont photographes africains. Ils font l’actualité au
quotidien. Avec peu de moyens, ils prennent parfois
des risques, explorent une réalité souvent méconnue. Et ils sont peu connus du grand public. Par
nature, ils sont courageux et avant-gardistes. C’est
leur talent que le mensuel AM - Afrique Magazine a
souhaité mettre en avant, le 9 novembre 2009, dans
une projection dédiée à la photographie africaine de
presse.
Produites ou achetés par AM, ces images nous
entraînent dans une Afrique contemporaine photographiée par des Africains. Découvrez le président
sénégalais, Abdoulaye Wade, photographié dans
son intimité par Erick-Christian Ahounou, les photographies de famille de l'ancien président du Gabon,
Omar Bongo, prises par Désirey Minkoh, les portraits
de femmes tunisiennes de Jellel Gasteli, le Mali poétique d’Emmanuel Daou Bakary, la jeunesse camerounaise de Jean-Pierre Kepseu…
Jean Pierre KEPSEU, Jeunesse au Cameroun © Jean-Pierre Kepseu/
Afrique Magazine
Erick Christian AHOUNOU, Le président Abdoulaye Wade, plage de Popenguine, 2008 © Erick Christian Ahounou/ Afrique Magazine
42
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:22
Page 44
…MATOLA, UN WORKSHOP,
UNE EXPOSITION
Matola est le titre d’une exposition collective, résultat
d’un workshop réalisé au Mozambique par l’association L’Oeil en Cascade, sur la ville de Matola, grande
banlieue de Maputo.
Matola réunit les travaux de six photographes d’horizons différents : le malgache Pierrot Men, le réunionnais Paul-André Tavignano, la zimbabwéenne
Berry Bickle, le sud-africain Andrew Tshabangu, le
congolais Sammy Baloji et le mozambicain Albino
Mahumana. L’exposition sera présentée à Bamako
sous la forme d’affichage urbain.
Commissaires : Freddy Denaës et Gaël Teicher
Patrick WOKMEINI (Cameroun), Émeutes à Douala (2008) © Patrick Wokmeini
Projet coordonné et réalisé par l’association L'Œil en Cascade, avec
le soutien du Conseil Général de la Seine-Saint-Denis, de la
Municipalité de Matola, de l'Agence Française de Développement
et du CCF de Maputo.
La sensibilisation du public jeune à la photographie
s'inscrit également dans la dynamique de cette
Biennale. Une exposition spéciale est mise en place
à l' issue d’un atelier de formation à la photographie
pour 18 enfants âgés de 10 à 17 ans originaires,
notamment, de Centres d’Ecoute Communautaires.
L’atelier, organisé par l’UNICEF, a été encadré par
le photographe Giacomo Pirozzi.
LES RENCONTRES PROFESSIONNELLES :
7-13 NOVEMBRE
Temps fort des Rencontres de Bamako, la semaine
professionnelle propose aux nombreux artistes et professionnels présents de se rencontrer autour de différents rendez-vous, ateliers, projections et lectures.
Baudouin MOUANDA (RDC), Workshop d’Accra (2009) © Baudouin Mouanda
…VISA POUR BAMAKO
Près de 20 photographes émergents et confirmés
venus de toute l’Afrique ont été invités à Accra pour
travailler sur le thème des « Frontières ».
Cet atelier animé par deux photographes, le ghanéen
Francis Nii Obodai Provençal et le franco-algérien
Bruno Boudjelal, a été un tremplin pour les jeunes
artistes puisque de ce workshop ont été initiés des
projets d’expositions, projections et monographies
qui ont trouvé leur place dans la programmation des
Rencontres.
Kwabena Danso (Ghana), Patrick Wokmeni
(Cameroun), Jean-Rivel Fondjo (Ghana), Baudoin
Mouanda (Congo), Abraham Oghobase (Nigeria),
Abdoulay Barry (Tchad) et Mamadou Konate (Mali)
notamment, auront ainsi l’occasion de présenter
leurs travaux dans l’exposition panafricaine ou d’autres volets de la Biennale.
Le 9 novembre prochain, un colloque réunira un
panel d’intervenants invités à s’exprimer sur la thématique des Frontières.
Modérateur : Adam Thiam, faculté des Lettres et
Sciences humaines
Des lectures de portfolio se tiendront au Musée
National, pendant lesquelles, des artistes présenteront
leurs travaux aux professionnels de la photographie.
Des studios numériques installés dans le parc du
Musée National et animés par des photographes permettront au public de se faire photographier gracieusement pendant toute la semaine.
Également au programme de cette semaine professionnelle :
- des projections suivies de débats dans la salle de
Cinéma du Musée
- et dans toute la ville, des projections de films en
plein air
Commissaires : Bruno Boudjelal et Francis Nii Obodai Provençal
Projet organisé du 27 mars au 9 avril 2009, à Accra, par les Services
culturels de l’Ambassade de France au Ghana.
43
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:22
Page 45
La Biennale dans la ville
Amener la photographie hors des lieux où elle s’expose traditionnellement afin de la rendre accessible
au plus grand nombre : tel est un des enjeux des
Rencontres. Cela passe par l’investissement physique de l’espace urbain et l’implication d’un public le
plus large possible.
Ainsi, en complément du Musée National, du Palais
de la Culture (ses salles, son parc et ses berges), du
Musée du District, de la Galerie de l’INA et du CCF,
la photographie sera présente dans les rues de
Bamako à travers une scénographie urbaine.
Rencontres de Bamako 2009 © Joel Andrianomearisoa
UN RUBAN D’IMAGES Joel Andrianomearisoa, scénographe des
Rencontres (2009)
Un ruban d’images, déroulé dans la ville à travers
Bamako. Tel est le parti pris : l’idée forte de la scénographie des 8es Rencontres de Bamako.
Un ruban ponctué par 4 espaces forts entre la rive
gauche et la rive droite du Niger : le Palais de la
Culture, le Musée National du Mali, le Musée de
Bamako et la galerie de l’Ina.
Ce ruban met en scène notre propre image et celle
de soi qui regarde le monde.
Un story board dans la ville qui crée et renomme les
frontières, un ruban qui renforce les ponts et désaxe
les passages.
Une invitation à redécouvrir le quotidien, un jeu surprise entre ville et images, réalité et trompe l’œil. La
ville se regarde dans une image et l’image transporte
la ville vers un ailleurs – imaginaire.
44
LA BIENNALE DANS LA VILLE… PARIS
Rendez-vous annuel et international de la photographie, Paris Photo (19-22 novembre 2009 Carrousel du Louvre), dédié cette année à la scène
arabe et iranienne, permet de découvrir un panorama de la photographie 19e, moderne et contemporaine.
Les Rencontres de Bamako 2009 y seront présentées
le dimanche 22 novembre à partir de 16h,
par Michket Krifa et Laura Serani, directrices artistiques et Sophie Renaud, Directrice du Département
des échanges et coopérations artistiques à
Culturesfrance, Espace de la Project Room.
www.parisphoto.fr
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:22
Page 46
Prix décernés/Catalogue
Prix décernés
Catalogue
Un jury de professionnels internationaux décerne,
lors des Rencontres, une série de prix et de récompenses :
Le catalogue des 8e Rencontres de Bamako, coédité
par Culturesfrance, le ministère de la Culture du Mali
et Actes Sud, sera disponible dès octobre 2009 en
éditions française et anglaise.
le prix Seydou Keïta est le Grand Prix des
Rencontres de Bamako, décerné par le Ministère de
la Culture du Mali (dotation : 3 000 euros)
le prix de l’Union Européenne distingue le meilleur travail de photographie de presse ou de reportage,
pour un photographe originaire d’un pays d’Afrique,
des Caraïbes ou du Pacifique (dotation : 3 000 euros)
le prix Jeune Talent, offert par Bolloré Africa
Logistics, récompense le travail de création d’un
jeune photographe (dotation : 2 000 euros et soutien à la diffusion du lauréat)
le prix du jury est remis au photographe « coup de
cœur » par Culturesfrance (dotation : 2 000 euros)
L’ouvrage rend compte de l’ensemble de la programmation. Aux reproductions, s’ajoutent des textes inédits, notamment de Nuruddin Farah, Manthia
Diawara et Michel Foucher, qui permettent de prolonger la réflexion sur la thématique des Frontières.
Un catalogue qui donne la mesure de cette manifestation et témoigne de ses apports à la photographie
contemporaine et africaine.
Format 19,5 x 25,5 cm / 352 pages
ISBN français : 9782742787326/9782354760670
ISBN anglais : 9782742788613/9782354760687
le prix de l’Organisation Internationale de la
Francophonie est remis au meilleur photographe
francophone (dotation : 1 500 euros)
le prix Elan, décerné par l’Agence Française de
Développement, offre à un photographe l’édition de
sa propre monographie
LAURÉATS DE L’ÉDITION 2007
Calvin Dondo/prix Seydou Keïta
Aïda Muluneh/prix de l’Union Européenne
Saïdou Dicko/prix de l’Organisation Internationale
de la Francophonie
Mohamed Camara/prix Elan
Sammy Baloji/prix Afrique en Créations
Nontsikelelo « Lolo » Veleko / prix spécial du Jury
45
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:22
Page 47
Bamako et au-delà
Les Rencontres de Bamako - Biennale africaine de la
photographie sont conçues pour être une plateforme
d’émergence et de visibilité des photographes et
vidéastes africains, tant auprès des professionnels
internationaux présents que du public bamakois.
Une fois la manifestation terminée, la dynamique de
promotion des artistes est entretenue grâce à la diffusion des expositions dans le monde et au concept
des Encounters of Bamako.
La diffusion des expositions
L’exposition panafricaine est diffusée pendant 2 ans
à travers le monde à l’aide de deux modules d’expositions proposés à la location et qui contribuent au
rayonnement des Rencontres dans le monde entier ;
- un module d’exposition de 250 à 300 photos (et
vidéos) à destination des centres d’arts, musées, festivals ou autres manifestations culturelles internationales.
- un module d’exposition de 40 photos à destination
du réseau culturel français à l'étranger.
Encounters of Bamako
Initié en avril 2009 par Culturesfrance, Encounters of
Bamako est un concept qui consiste à présenter et à
proposer à la vente, lors de grands rendez-vous
internationaux (foires d’art contemporain,…) et avec
le concours d’une galerie africaine, le travail de photographes présentés aux Rencontres de Bamako.
L’intérêt est double : faciliter l’insertion des photographes africains dans les circuits du marché de
l’art et faire accéder les galeries du continent africain
à de « nouveaux » marchés. Par exemple, c’est
avec le concours de la galerie Momo installée à
Johannesburg qu’a été mis en oeuvre le stand
Encounters of Bamako présenté pendant Art Beijing
2009.
Les deux premières étapes en 2009 d’Encounters of
Bamako ont été:
Joburg Art Fair (Afrique du Sud), 2-5 avril
Art Beijing, 26-30 avril
En 2008-2009, les expositions issues des Rencontres
de Bamako 2007 ont circulé: à Arles, à Barcelone
(Centre de Cultura Contemporània de Barcelona), à
Berlin (IFA Gallery), à Bordeaux (Centre MC2a), à
Buenos Aires, à Fès, en Inde, à Stockholm
(Fotografins Hus), à Tel Aviv (Festival Vidéo Zone), à
Tenerife (Casa Africa), à Yokohama (Musée des
Beaux Arts),... ainsi que dans le réseau des centres
culturels français d’Afrique de l’Ouest.
Pierrot MEN (Madagascar), Olakaka, mine de saphirs (1999) © Pierrot Men
46
Saidou DICKO, Le Gratteur, (2005) © Saidou Dicko
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:22
Page 48
Partenaires
Union Européenne
La coopération Union Européenne - Mali s'est établie
dès 1958. Actuellement la coopération communautaire apporte son soutien dans les domaines de la
décentralisation et de la déconcentration, du développement rural, des infrastructures routières, du
développement économique (notamment appui au
secteur privé), de l’appui au secteur de la culture, de
la sécurité alimentaire à la mise en œuvre d'une politique migratoire. L'aide de l'Union Européenne
(Commission et états membres) représente chaque
année 50% du volume net de l'aide au développement du Mali.
La coopération culturelle entre le Mali et l'Union
européenne s'est développée depuis une dizaine
d'années avec un investissement de près de 10 millions d’euros. L’extension du Musée national du
Mali, la construction, de trois musées régionaux, le
programme de soutien aux initiatives culturelles
« PSIC » et le financement de plusieurs films et de
certaines grandes manifestations culturelles comme
les « Rencontres de Bamako - Biennale africaine de
la photographie » - sont autant d’éléments concrets
et perceptibles réalisés dans ce cadre.
Le Programme Indicatif National prévoit pour la
période 2009-2013 un montant de 15 millions d’euros sur les 10e FED pour l’appui au secteur de la culture. Cet appui vient confirmer l’importance que la
culture représente pour la Commission européenne
pour l'identité des peuples, la paix et la stabilité des
sociétés et le développement économique des pays
d’Afrique, des Caraïbes et des Pacifiques (pays
ACP).
Les Rencontres de Bamako sont un événement culturel qui se range désormais parmi les plus importants
de l'Afrique de l'Ouest, en termes de qualité artistique ainsi qu'en termes d'échanges interculturels.
L'Union européenne soutien, à travers son Fonds
européen de Développement, l’organisation des
Rencontres depuis la première édition en 1994. C’est
donc avec un très grand enthousiasme que, pour la
8e édition, elle contribue à près de 300.000 euros à
renforcer la participation des autorités maliennes à
l’organisation de la manifestation dans le contexte de
qualité et de pérennisation souhaité.
Une étude récente, financée par l’Union
Européenne, démontre combien l’impact économique du secteur de la culture est important en termes
de valeur ajoutée dans le produit national du Mali
(2,38% du PIB) qu’en termes d'emploi (5,85%). Ce
potentiel de développement explique pourquoi les
politiques sectorielles en matière de patrimoines,
musées, livres et bibliothèques, arts vivants, industries et opérateurs culturels restent des priorités pour
le Ministère de la culture et ses partenaires. L'appui
au développement de l'industrie culturelle fera ainsi
partie des secteurs d'intervention de la Commission
pendant les cinq prochaines années, avec l'objectif
de structurer les filières de production culturelles, de
professionnaliser leurs intervenants, d'aider les institutions culturelles à prendre racine et de développer
une vraie dynamique culturelle décentralisée.
47
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:22
Page 49
Bolloré Africa
Logistics
L’Agence Française
de Développement
Bolloré Africa Logistics est aujourd’hui le premier
groupe de logistique intégrée en Afrique.
Établissement public, l’AFD agit depuis plus de 60 ans
pour combattre la pauvreté et favoriser le développement dans les pays du Sud et dans l’Outre-mer. Elle
met en œuvre la politique de développement définie
par le Gouvernement français.
Il est implanté dans 41 pays africains et s’appuie sur
un maillage unique de 200 agences, de Dakar à
Mombasa et du Cap à Tunis.
À travers plusieurs marques, SDV, Saga, Socopao,
Antrak et Afritramp, il propose une large palette de
prestations : manutention portuaire, consignation de
navires, transit, entreposage, transport terrestre.
Présent depuis plus de 50 ans sur le continent,
Bolloré Africa Logistics y emploie plus de 20.000
salariés et y investit près de 200 millions d’euros chaque année, exploitant quelque cinq millions de
mètres carrés de terre-pleins, ateliers, magasins,
bureaux…
Bolloré Africa Logistics est ainsi un acteur clé de
l’économie africaine, de la circulation des hommes et
des marchandises depuis, vers et à l’intérieur du
continent.
Par son histoire, par les hommes qui le composent,
par son économie et par sa géographie, Bolloré
Africa Logistics est un groupe profondément enraciné sur le continent.
La culture africaine fait aussi partie de son patrimoine :
il est naturel de participer à son rayonnement, notamment en soutenant dès cette année les « Rencontres
de Bamako – Biennale africaine de la photographie »,
qui célèbrent les frontières et qui contribuent au
dynamisme de la création africaine.
Bolloré Africa Logistics accompagnera ces rencontres en parrainant le Prix du « Jeune Talent » de la
photographie et, en accompagnant depuis Bamako
l’exposition itinérante de la Biennale sur l’ensemble
du continent africain pendant deux années.
Présente sur le terrain dans plus de 60 pays, l’AFD
finance et accompagne des projets qui améliorent les
conditions de vie des populations, soutiennent la
croissance économique et protègent la planète : scolarisation des enfants, appui aux agriculteurs, soutien
aux petites entreprises, adduction d’eau, préservation
de la forêt tropicale, lutte contre le réchauffement climatique…
En 2008, elle a consacré près de 4,5 milliards d’euros
au financement d’actions dans les pays du Sud et en
faveur de l’Outre-mer. Ces financements concernent
notamment la scolarisation de 7 millions d’enfants,
l’approvisionnement en eau potable de 4,4 millions de
personnes et le soutien de 370 000 emplois dans le
secteur productif. Les projets d’efficacité énergétique
sur la même année permettront d’économiser 3,3 millions de tonnes de CO2 par an.
L’AFD renforce sa politique d’aide à la culture dans les
pays où elle intervient par la mise en oeuvre d’une
politique de mécénat active et durable. Elle apporte
son soutien à des initiatives culturelles significatives,
dont un prix littéraire depuis 1995 : le « Prix
Tropiques de l’AFD », un prix photographique depuis
2005 : le « Prix Elan de l’AFD », les « Rencontres de
Bamako – Biennale africaine de la photographie »
(Mali) et les biennales photographiques de Luang
Prabang (Laos) et de Maputo (Mozambique). Outre
ces actions de mécénat, l’AFD constitue une collection
photographique d’œuvres d’artistes africains contemporains depuis 2005. Elle accueille de nombreux artistes à son siège pour des expositions temporaires.
L’AFD est partenaire de la 8e édition des Rencontres
de Bamako où elle remettra son 3e Prix Elan à un photographe issu du continent africain ou de la diaspora
dont le travail a enregistré un tournant important. Ce
prix se matérialise par la réalisation d’un livre dans la
série « Photo en développement » en partenariat
avec les éditions de L’Oeil en Cascade et son lancement, pour promouvoir l’œuvre de cet artiste. Les
deux premiers exemplaires ont été consacrés à
Uchechukwu James-Iroha (Nigeria) en 2005 et
Mohamed Camara (Mali) en 2007.
48
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:22
Page 50
PARTENAIRES
Organisation
Internationale de
la Francophonie
La Francophonie, partenaire des Rencontres africaines de la photographie depuis leur création.
L’Organisation internationale de la Francophonie
(OIF) renouvelle son soutien aux artistes des pays
francophones du Sud afin qu’ils participent aux 8e
« Rencontres de Bamako – Biennale africaine de la
photographie ».
La Francophonie a fait de sa priorité la circulation des
artistes et de leurs œuvres au-delà de leurs frontières
nationales afin de les aider à trouver leur place sur le
marché international.
Chaque année, une cinquantaine d’artistes du secteur des arts visuels peuvent ainsi participer à des
manifestations d’envergure telles que l’exposition itinérante Africa Remix, la Documenta de Kassel ou la
Biennale Dak’Art.
Lors de cette nouvelle édition à Bamako, un Prix de
l’OIF est attribué à un jeune photographe francophone.
Fondée sur le partage d’une langue et de valeurs
communes, l’OIF entend ainsi encourager les créations francophones et mettre en valeur la vitalité et la
diversité culturelle de l’espace francophone.
PUMA
CreativeAfricaNetwork
puma.creative est honoré de soutenir les artistes et
représentants des 8e Rencontres Africaines de la
Photographie. Puma est engagé avec l’Afrique
depuis de nombreuses années, notamment dans le
domaine du sport, et c’est une étape naturelle pour
nous que de participer à cet important événement
sur le continent africain.
En tant qu’acteur majeur du Sportslifestyle, Puma se
doit de contribuer à un monde meilleur pour les
générations à venir. Un monde meilleur selon notre
vision, la PUMAVision, est un monde plus sûr, plus
pacifique et plus créatif que celui que nous connaissons actuellement. puma.creative reflète notre engagement dans la créativité et a pour objet d’offrir aux
artistes et organisations culturelles une plateforme
leur permettant de dialoguer et d’acquérir une visibilité internationale.
Ce partenariat est développé dans le cadre de
Creative Africa Network (CAN), une initiative soutenue par puma.creative. CAN est un réseau social et
culturel sur internet ayant pour but de valoriser, célébrer et honorer les réseaux culturels africains, et liés
à l’Afrique, sur le continent et au-delà. CAN comprend aussi le prix CAN Ambassador, décerné à 17
personnes en 2009 pour leurs services rendus à l’art
et la CAN Mobility Grant, attribuée à 50 personnes
cette année.
Nous sommes heureux de pouvoir exprimer notre
PUMAVision à travers cette collaboration entre les 8e
Rencontres Africaines de la Photographie et Creative
Africa Network.
www.creativeafricanetwork.com
49
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:22
Page 51
Organisation
Ministère de la Culture du Mali
Le ministère de la Culture, partenaire avec Culturesfrance des Rencontres de Bamako, Biennale africaine de la
photographie, définit et met en œuvre à travers ses nombreux services la politique culturelle du Mali. Celle-ci
s’articule assez classiquement autour du patrimoine et la création avec désormais une approche volontariste
visant à impliquer les opérateurs privés et à faire de la culture un moteur du développement économique et
social.
La mise en place la Biennale en 1994, traduit l’ambition du ministère de la culture de faire de Bamako un rendez-vous incontournable de la Photographie africaine. Un rendez-vous où se rencontrent artistes et professionnels, un moment important pour promouvoir la photographie au plan national et international.
La création de la Maison Africaine de la photographie en 2004 répond au besoin de structurer l’action du ministère dans ce domaine en permettant que l’événementiel s’inscrive dans une approche permanente de conservation, de diffusion et de soutien aux professionnels du secteur.
50
0909-0222_INT_FR
9/09/09
19:22
Page 52
Culturesfrance
Culturesfrance est l'opérateur délégué des ministères des Affaires étrangères et européennes et de la
Culture et de la Communication pour les échanges culturels internationaux. D’autres partenaires, français
comme étrangers, privés comme publics, à l’échelle des grandes villes, des régions de France ou de
l’Europe, sont associés quotidiennement à ses actions.
Trois axes majeurs définissent sa politique d’intervention :
- La présentation de la création française dans la diversité de ses formes et dans les domaines des arts de la
scène et du spectacle, des arts visuels, de l’architecture, du livre et de l’écrit, du patrimoine cinématographique,
du documentaire et de l’ingénierie culturelle.
- L’attention portée aux cultures du monde, à leur accueil en France, à la coopération et au dialogue avec
celles-ci. Dans le contexte d’une mondialisation accrue des échanges, Culturesfrance est à la fois soucieuse de
son ancrage européen, du développement de la francophonie et de la promotion de la diversité culturelle à travers le monde.
- Le développement de son expertise et de ses actions avec le réseau culturel et de coopération français à
l’étranger, les collectivités territoriales, les organismes multilatéraux, européens, francophones ou non, le secteur privé, les grandes institutions françaises comme étrangères et avec tous les créateurs, auteurs, opérateurs
et partenaires des échanges culturels et artistiques.
Dans le cadre du programme Afrique en Créations, le Département des échanges et coopérations artistiques
soutient la promotion et la diffusion des expressions artistiques africaines contemporaines dans une double
approche : le développement culturel et l’accès des artistes et des œuvres au marché international, avec pour
ambition de créer les conditions d’une véritable autonomie de la création artistique.
Ainsi, Culturesfrance souhaite permettre aux créateurs vivant et travaillant sur le continent africain dans les
domaines des arts de la scène, des arts visuels, du livre et du cinéma, de s’insérer dans les grands courants artistiques, grâce à des aides à la création / diffusion / formation, la co-production de manifestations artistiques avec
des partenaires africains, un soutien aux opérateurs culturels de la société civile et à leur mise en réseaux ainsi
qu’à la mise en œuvre d’outils d’information et de promotion relatifs à la création contemporaine africaine.
En matière de photographie, Culturesfrance est, avec le ministère de la Culture du Mali, initiateur et opérateur
des « Rencontres de Bamako - Biennale africaine de la photographie », depuis 1994. L’objectif de ces Rencontres
est triple : faire connaître la diversité et la richesse de la photographie contemporaine africaine ; ancrer les photographes africains dans la dynamique internationale de l’art tout en aidant à la circulation dans le monde des
expositions présentées à Bamako.
www.culturesfrance.com
51
0909-0222_INT_FR
11/09/09
15:51
Page 53
Contacts
Au Mali
En France
Ministère de la Culture
BP 4075 Bamako
Tel : + 223 224 66 63
Fax : + 223 224 66 27
[email protected]
CULTURESFRANCE
1, bis avenue de Villars
75007 Paris
Tel : + 33 (0)1 53 69 83 00
Fax : + 33 (0)1 53 69 33 00
www.culturesfrance.com
Ministre : Son Excellence Mohamed El Moctar
Délégué Général : Samuel Sidibé,
assisté de Mantchini Traoré
Musée National du Mali
BP 159 Bamako
Tél : + 223 223 19 09
[email protected]
Directrices artistiques
Michket Krifa
[email protected]
Laura Serani
[email protected]
Président : Jean Guéguinou
Directeur : Olivier Poivre d’Arvor
Secrétaire général : Aldo Herlaut
Département des Echanges
et Coopérations Artistiques
Directrice : Sophie Renaud
Responsable Adjoint : Alain Reinaudo
Responsable coordination des Rencontres :
Lucie Touya, assistée de Latifa Bnouzalim
et Zoé Noël
Tel : + 33 (0)1 53 69 35 79
Fax : + 33 (0)1 53 69 33 00
[email protected]
Département de la communication
Directrice : Fanny Aubert Malaurie
Marion Napoly et Véronique Joo’Aisenberg,
assistée d’Anne-Constance Klein
Tel : + 33 (0)1 53 69 32 25
Fax : + 33 (0)1 53 69 33 00
[email protected]
SERVICE DE PRESSE
Catherine Philippot - Relations Media
Assistée de Myrtille Beauvert
248, bd Raspail
75014 Paris
Tel : + 33 (0)1 40 47 63 42
Fax : + 33 (0)1 40 47 62 42
[email protected]
52
0909-0222_INT_FR
11/09/09
16:06
Page 54
Remerciements
Les Rencontres de Bamako
2009, Biennale africaine
de la photographie sont
organisées conjointement
par :
Au Mali
Le Ministère de la Culture
En France
Culturesfrance
Avec le soutien de :
Union Européenne
Ministère des Affaires étrangères et européennes
Ambassade de France au Mali
Centre culturel français de Bamako
Bolloré Africa Logistics
Agence Française de Développement
Organisation internationale de la Francophonie
PUMA.Creative
Fondation Prince Claus
Fondation Orange Mali
UNESCO
Bramali
Partenariats média :
AM – Afrique Magazine
Jeune Afrique
Courrier international
L’Express Styles
Office de la Radio et de la Télévision du Mali
(ORTM)
Avec le concours de :
Agence Magnum Photos
Agence Malienne de Presse et de Publicité (AMAP)
Agence Vu
Ambassade de France au Ghana
Association L’Oeil en Cascade
Cadre de promotion pour la Formation en
Photographie (CFP, Bamako)
Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia de
Bamako (CAMM)
Fondation Salif Keita
Galerie Christian Nagel et Kader Attia (Paris-Berlin)
Galerie de l’Ina
Galerie Michael Stevenson (Cap Town)
Institut Français d’Afrique du Sud
Le Tambour Qui Parle
Les éditions Actes Sud
Les Rencontres d’Arles
Musée du District de Bamako
Palais de la Culture
Paris Photo
Syndicat des photographes maliens
Tuareg Productions
Partenaires techniques :
Laboratoires Dupon
Picto
CIRCAD
Commissaires et experts associés :
Ursula Biemann, Bruno Boudjelal, Frédérique
Chapuis, François Hebel, Lorna Holder, Olivier
Koechlin, Patricia Morvan, Jean Loup Pivin, Gaël
Teicher .
Visuel officiel des Rencontres de Bamako 2009 :
Photographie de Kader Attia
Scénographie des expositions :
Joel Andrianomearisoa
53
0909-0222_INT_FR
11/09/09
13:40
Page 55

Documents pareils