Doc péda Egypte.pub - Musée Royal de Mariemont

Transcription

Doc péda Egypte.pub - Musée Royal de Mariemont
LA COLLECTION ÉGYPTIENNE
AU
MUSÉE ROYAL DE MARIEMONT
DOCUMENTATION PÉDAGOGIQUE
MUSÉE ROYAL DE MARIEMONT
Chaussée de Mariemont 100
7140 Morlanwelz
064 21 21 93
www.musee-mariemont.be
Musée ouvert tous les jours (sauf les lundis non fériés)
Photographies : Musée royal de Mariemont - Michel Lechien
1. ORIGINES DES COLLECTIONS
Même si sa scolarité classique l’a plutôt
orienté dans un premier temps vers la
collection d’objets grecs et romains, Raoul
Warocqué a très tôt montré de l’intérêt pour
la civilisation égyptienne à travers ses goûts
bibliophiliques.
Mais le point de départ d’une véritable collection d’antiques égyptiens à
Mariemont est la « Vente Amélineau » qui a lieu à Paris en 1904. Cet
événement exceptionnel rassemble la collection personnelle de l’archéologue composée d’objets bien documentés par la connaissance de leur
contexte et découverts lors de ses fouilles à Abydos. Raoul Warocqué y
achète 29 pièces dont le mortier du roi Den et la statue d’Horus faucon.
En 1888, alors qu’il est étudiant à Paris, il
acquiert une édition de la Description de
l'Égypte, ou Recueil des observations et des
recherches qui ont été faites en Égypte
pendant l'expédition de l'Armée française. Il
poursuit sur sa lancée en achetant des
autographes d’égyptologues (dont J.-Fr. Champollion), des ouvrages et
photographies ayant trait à l’Égypte.
Vasque du roi Den, grauwacke
Poussé par son goût pour les sculptures monumentales en général, il
achète une statue d’Isis en diorite provenant de Rome et un fragment de
sarcophage en pierre.
Ire dynastie, inv. B.101.
Faucon, calcaire, traces de polychromie
XVIIIe dynastie, inv. B.126.
Lors de la « Vente Somzée » la même année, Warocqué montre un intérêt pour les pièces illustrant le culte d’Isis et sa diffusion hors de l’Égypte,
sujet cher à son ami et conseiller en antiquités, Franz Cumont (il fut conservateur au Musées royaux d’Art et d’Histoire du Cinquantenaire).
Entre 1905 et 1910, seules quelques acquisition égyptiennes sont à dénombrer : quelques pièces achetées à des antiquaires, quelques cadeaux
de sa cousine Renée Orville ou de Franz Cumont
Fragment de couvercle de sarcophage, calcaire
XXXe dynastie - 3e siècle av. J.-C., inv. B.1.
Isis debout, diorite
Fin de l’époque ptolémaïque - début de
l’époque romaine, inv. B.130.
L’année 1911 est celle du voyage de Raoul Warocqué en Égypte pour les
fêtes de fin d’année. Si nous ne possédons pas de récit de ce voyage, les
courriers, cartes postales et contacts noués sur place nous permettent de
comprendre ce que fut ce périple d’un mois.
Après avoir sacrifié à la mode du passage à la nouvelle année au pied
des pyramides, nous pensons que Raoul Warocqué a visité le Caire et les
sites de Karnak, Louxor, Abydos et Edfou. Durant tout ce séjour, il est pris
d’une frénésie d’achats et ramène une quarantaine de pièces.
2
Lors de ce voyage, il fait la connaissance de l’archéologue Albert Daninos
Pacha. C’est à cette occasion que Raoul Warocqué achète le buste
colossal de Cléopâtre qui deviendra le clou de sa collection.
À la mort de Raoul Warocqué, sa collection (qui comprend aussi des
antiquités grecques, romaines, extrêmes et proches-orientales, mérovingiennes, gallo-romaines, des œuvres bibliophiliques, d’histoire régionale
et des porcelaines de Tournai) devient le musée que l’on connaît.
L’objectif des acquisitions depuis lors est de créer un outil pédagogique à
partir de la collection d’un amateur. C’est pour cette raison qu’ont été privilégiées des pièces qui permettent de présenter un panorama plus
complet des époques, des thèmes (société civile, momification…) et des
matériaux (papyrus, bois, métaux, céramique, pierre,…).
Buste de reine, granitoïde
Livre de l’Amdouat, papyrus
Époque ptolémaïque, inv. B.505.1.
XXIe dynastie, inv. Ac.90/7.
Daninos Pacha conclut aussi un accord avec lui à propos du financement
de fouilles sur le site antique d’Héliopolis. Bien que soutenu financièrement par Raoul Warocqué et son compatriote le baron Empain, le résultat
des fouilles est décevant et ne permet pas d’agrandir la collection d’antiquités égyptiennes. Daninos Pacha reste toutefois en contact avec
Warocqué et lui fournit notamment quatre vases canopes et des
statuettes de divinités.
Quatre vases canopes, calcite à décor peint
Nouvel Empire, inv. B.513.1-4.
3
2. PARCOURS DANS LA COLLECTION
A. Les périodes de formation
On a découvert à Abydos les tombes de ces premiers pharaons garnies
de mobilier luxueux : vases en pierre, céramiques, meubles, bijoux, outils
et armes en cuivre…qui témoignent d’un grand savoir-faire. C’est aussi à
cette époque que naît l’architecture monumentale en brique crue. Nous la
connaissons par ces tombeaux qui imitent l’aspect des forteresses.
La civilisation de Nagada doit son nom à un site de Haute Égypte. Elle
marque l’origine de la culture égyptienne. À cette époque (de 3800 à
2800 av. J.-C.), les hommes réalisent des objets en céramique, pierre,
cuivre, faïence… et les déposent dans les tombes de leurs défunts.
La période de Nagada est divisée en trois parties selon le style de l’artisanat :
-À l’époque « Nagada I » (3800-3500 av. J.-C.), les potiers décorent leur
production de motifs géométriques clairs sur fond rouge.
-À l’époque « Nagada II » (3500-3200), on préfère des décors foncés sur
fond crème. Certains artistes s’essayent à la représentation de la figure
humaine.
-À l’époque « Nagada III » (3300-3100), on découvre l’art du relief sous la
forme de manches de couteaux ou de « palettes à fard » décorés.
Jarre à anses tubulaires, argile
Nagada IID, inv. Ac.85/30.
Silex en forme de scorpion, silex
Nagada II-III, inv. Ac.98/88.
Vase à anses tubulaires, diorite-gabro
IIe dynastie, inv. B.103.
B. Mythes et cultes
La manifestation de la religiosité est un des thèmes dominants de l’art
égyptien. Ce fait s’explique en partie par l’importance de l’image dans la
pratique cultuelle.
La base de la religion égyptienne est le respect de la
Maât. Il s’agit de la règle, de l’équilibre entre les entités
divines et humaines dans l’harmonie universelle.
Grande jarre avec bord épais, terre alluviale
Nagada IIA-C, inv. Ac.98/1.
Dans l’histoire de l’art égyptien vient ensuite l’époque thinite (3100-2700
av. J.-C.) Son nom vient de la ville de This (ou Thinis), près d’Abydos.
C’est à cette époque que vont se mettre en place les bases de la civilisation égyptienne pharaonique.
Les hommes établissent l’organisation du territoire, élaborent les techniques de l’agriculture, les pratiques funéraires, l’ébauche des codes artistiques et de l’artisanat, l’organisation sociale…
Nous savons très peu de cette période mais nous connaissons par des
inscriptions les noms des premiers rois qui ont unifié les deux Égypte
(haute et basse) : Narmer, Aha, Djer, Ouadji-Djet, Den…
Maât, bronze
Troisième Période Intermédiaire, inv. Ac.2006/242.
Les Égyptiens vénèrent une multitude de dieux. Les cultes prépondérants
varient selon les époques, les régions, la dynastie en place. On compte
des dieux dynastiques, nationaux, liés à des provinces ou des zones frontières, des hommes divinisés et des dieux étrangers dans un processus
d’assimilation continu.
Les dieux sont généralement liés à un animal. Certains pensent voir là le
souvenir des totems des premiers clans organisés en Égypte prédynastique. Le dieu peut prendre la forme de l’animal, ou arborer une de ses
4
caractéristiques (cornes, sabots…) mais généralement, il se présente
sous la forme d’un humain à tête animale.
Les dieux sont organisés en groupes ou en familles imitant l’organisation
humaine (par exemple, la famille du dieu solaire Rê ou du dieu funéraire
Osiris).
Des hommes peuvent aussi être divinisés, par leur descendant ou par
une communauté. Il s’agit le plus souvent d’un culte local. Le scribe Imothep, par exemple, sera considéré comme le patron des médecins et des
scribes. Il aura même son temple à Philae.
C. Croyances et pratiques funéraires
La mort était vue par les Égyptiens comme une étape de transition entre
deux mondes. Elle représente la dissociation des éléments de la personnalité humaine dont le siège se trouve dans les viscères. Le mort va
accéder à une forme de « paradis agricole ». Les objectifs des vivants qui
lui survivent sont que cette transition se fasse en douceur et que le défunt
profite de sa seconde vie dans les meilleures circonstances. Il faut pour
cela que son nom et son corps gardent leur intégrité. Le mort va devoir
subir des épreuves et un jugement et les vivants vont, par l’offrande funéraire, assurer sa survie alimentaire.
Dans la cosmogonie égyptienne, les premiers dieux naissent sur un tertre
émergeant d’une inondation. Les circonstances précises et l’ordre d’arrivée des dieux varient selon la région. Certaines versions parlent du
couple Geb (la terre) et Nout (le ciel), d’autres d’une ennéade (groupe de
neuf dieux) ou d’une ogdoade (groupe de huit dieux primordiaux).
Le temple est considéré comme la maison du dieu, il abrite sa statue. Le
peuple n’est pas autorisé à y pénétrer. Il ne voit les figures divines que
lors des processions terrestres ou fluviales.
Table d’offrande de Iahirdis, Grauwacke
Période ptolémaïque, inv. Ac.97/7.
Osiris, bronze
Basse Époque, inv. B.486.
Isis lactans, bronze
Troisième Période Intermédiaire, inv. B.478.
Afin que son corps se conserve pour l’Au-delà et que son âme retrouve
son intégrité, le mort va subir le rite de la momification. Pour cela, il va
être amené sur la rive ouest, territoire des morts, où il va idéalement être
pris en charge pendant 70 jours par les embaumeurs et des prêtres spécialisés dans un lieu appelé « ouabet », la place pure. Le corps est lavé et
rasé. Le cerveau est dissous à l’aide de drogues et retiré par la narine
avec un crochet. On pratique une incision sur le flanc gauche afin
d’extraire les viscères qui sont ensuite placés dans les quatre vases
canopes.
Le cœur est replacé sous la protection du scarabée de cœur. Il s’agit
d’une amulette dont le texte gravé empêche le cœur du défunt de témoigner contre lui au moment de la déclaration d’innocence.
Le corps est ensuite plongé dans du natron, un minéral qui va le dessécher et empêcher son pourrissement. Il va y rester durant 40 jours. Il est
ensuite bourré de diverses substances destinées à lui rendre sa forme.
Le corps est emmailloté de bandelettes de lin entre lesquelles on glisse
diverses amulettes. On pratique ensuite le rituel de l’ouverture de la
bouche qui est un simulacre de la reprise des fonctions naturelles.
Bastet debout, bronze
Basse Époque, inv. B.479.
Anubis, bronze
Basse Époque, inv. B.481.
5
D. Société
La société égyptienne est fortement hiérarchisée et régulée par une administration très organisée.
Cercueil d’Irethorerou, bois stuqué et peint
Basse Époque ou début de la période ptolémaïque, inv. Ac.95/1.
Le pharaon a le pouvoir absolu de droit divin. Il est issu de l’union d’une
reine terrestre et d’un dieu et assimilé au fils divin Horus. Le titre de
pharaon se transmet, sauf exception, de père en fils. Il est le gardien de
l’unité de l’Égypte dans le respect de Maât. En tant que grand prêtre, il
est responsable des rituels qui garantissent l’équilibre au pays et à ses
habitants. Il est aussi le général en chef des armées. À partir de son couronnement, il possède une titulature composée de cinq noms. Le pharaon
est représenté avec une série de signes distinctifs. Il porte la coiffe nemes
(pièce de tissu rayé), le shendyt (pagne plissé), l’uraeus (représentation
d’un cobra dressé sur son front), une queue de taureau pendue à sa
ceinture, tient deux sceptres et possède plusieurs couronnes (blanche,
rouge, bleue et double couronne).
Tête de pharaon, calcaire
Époque romaine (?), inv. Ac.66/24.
La tombe doit remplir deux fonctions : conserver la momie du défunt et
son mobilier et permettre aux vivants d’assurer le culte du défunt. C’est
pour cela qu’il possède une infrastructure souterraine scellée et une chapelle funéraire accessible. Les tombes sont rassemblées à l’Ouest sur la
rive des morts, du côté du soleil couchant. Les plus démunis étaient enterrés dans une simple fosse et les familles modestes possédaient des
sépultures collectives.
Dans les tombes les plus riches, on déposait du mobilier en abondance,
des offrandes de nourriture et des ouchebtis, statuettes momiformes destinées à remplacer le mort dans ses tâches agraires dans l’Au-delà.
Uraeus, bronze
Basse Époque, inv. B.325.
La fonction de scribe est essentielle au bon fonctionnement du pays. Les
scribes sont formés à la lecture, à l’écriture et au calcul dans la « maison
de vie ». On estime que un à quatre pour-cent de la population
égyptienne maîtrisaient l’écriture. Certains scribes travaillent pour les
temples, la majorité est dans l’administration. Ils sont généralement représentés accroupis. Le support d’écriture majoritairement employé est le
papyrus fabriqué à partir de la plante du même nom. Les tiges de papyrus
sont arrachées dans les marécages, taillées en lamelles qui sont superposées puis aplaties et séchées au soleil. On y trace les signes hiéroglyphiques à l’aide d’un calame trempé dans l’encre. Les brouillons et les
documents qui n’étaient pas destinés à être conservés étaient réalisés
sur des ostraca (tessons de céramique ou éclats issus de la taille de la
pierre).
La littérature égyptienne valorise particulièrement la profession de scribe.
Celle-çi se transmettait généralement de père en fils.
Ouchebti de Youyou, granit
Nouvel Empire, inv. B.127.
6
Imhotep, bronze
Basse Époque, inv. B.490.
conjoints. Les raison évoquées dans les archives conservées sont la mésentente, la stérilité…
L‘arrivée d’un enfant est toujours célébrée avec joie. Aucun n’enfant n’est
écarté à la naissance comme cela pouvait être le cas dans les civilisations grecque et romaine. Les enfants sont représentés nus. Ils portent
une coiffure particulière, la « mèche de l’enfance », qui est rasée lors du
passage à l’adolescence.
Fragment de table d’offrande, calcaire ou calcite
Début de la période ptolémaïque, inv. Ac.2010-5.
Les prêtres forment une autre caste privilégiée. Ils vivent dans le temple.
Leur tâche consiste à rendre ce lieu agréable au dieu. Ils doivent donc
entretenir sa statue : elle est lavée, parfumée, habillée. On lui offre de la
nourriture, des présents et des divertissements. Le temple est aussi un
centre d’activités essentiel. On y trouve des ateliers d’artisans, des
réserves, des fermes, des terres agricoles, une « maison de vie » pour la
formation des scribes, des médecins, des embaumeurs… Certains
temples vont prendre peu à peu une importance considérable. Le clergé
d’Amon de Thèbes, par exemple, va petit à petit devenir un véritable état
dans l’état.
Il existe différents niveaux de prêtres répartis selon des castes sacerdotales hiérarchisées.
Tête de jeune garçon, marbre
Période romaine, inv. B.132.
E. Parures et beauté
Les Égyptiens accordent une grande attention à leur apparence et à leur
hygiène.
Hommes et femmes s’épilent le corps et se rasent le crâne. Ils portent
ensuite des perruques faites en cheveux ou en matières végétales. Elles
varient en fonction du sexe, du statut social, de la fonction, de l’âge mais
aussi de la mode. Elles sont donc un fin critère de datation des représentations humaines.
Smendès, bronze
Troisième Période Intermédiaire, inv. B.242.
En Égypte, les femmes ont un statut presque égal à celui de l’homme.
Les archives juridiques conservées témoignent qu’elles pouvaient posséder des biens, hériter, qu’elles recevaient une part d’héritage pareille à
celle de leur frères… Le mariage n’est pas religieux mais conçu comme
un acte privé et profane. Les époux peuvent se choisir à condition d’avoir
le consentement du père de la fille et que celle-ci soit vierge. Seule la
femme doit jurer fidélité à son époux. L’adultère féminin était punissable
de mort. Le divorce pouvait être prononcé à la demande d’un des
Égyptiens et Égyptiennes utilisent aussi du maquillage. Ils entourent leurs
yeux de khôl et les prolongent d’un trait horizontal. Cette mesure est à la
fois esthétique et ophtalmique. Les fards sont d’origine minérale : vert de
malachite, gris sombre de galène, laurionite, et phosgénite… L’utilisation
de ces matières témoigne d’une grande recherche et de connaissances
en chimie. Les Égyptiens connaissent aussi les parfums qu’ils utilisent en
quantité lors de la momification et qu’ils portent aussi au quotidien. Les
parfums les plus prisés sont le jasmin et le lotus bleu mais des recettes
de parfums plus élaborées existent.
Alabastre, calcite
Ancien Empire, inv. B.401.
Broyeur, grauwacke
Nouvel Empire, inv. Ac.99/83.
7
Les vêtements sont en lin. Les femmes portent des robes blanches qui
varient selon les époques : longueurs diverses des manches, tissus plus
ou moins plissés, poitrine peu ou plus apparente… Elles ont comme
point commun de mettre en valeur les courbes féminines.
Les hommes portent des pagnes plissés.
Les Égyptiens sont généralement pieds nus. Des sandales en cuir sont
attestées mais restent un produit de luxe.
Bracelet, or
Fin de la période ptolémaïque, inv. B.376.
Collier de perles, cornaline
Moyen Empire, inv. B.504.1.
Groupe de Hetep et Mouttouy, calcaire stuqué et peint
Début de la XVIIIe dynastie, inv. Ac.81/9.
On a retrouvé de très nombreux bijoux égyptiens. On porte des pendants
d’oreilles, colliers à un ou plusieurs rangs, bracelets de bras ou de cheville…Des matériaux très divers les rendaient accessibles à toutes les
bourses : métaux et pierres précieuses mais aussi verre, faïence, terre. Ils
ont en général des couleurs vives et font montre d’une grande maîtrise
technique. On porte aussi de nombreuses amulettes destinées à s’attirer
la protection des dieux.
Déesse assise à tête de lionne, faïence bleu-vert
Basse Époque, inv. B.442.
8
3. AU FIL DE LA VISITE, RENCONTRE DES COMPÉTENCES
A. Enseignement fondamental
MATIÈRE
COMPÉTENCES
ÉDUCATION ARTISTIQUE
S’ouvrir au monde visuel pour •
percevoir, s’approprier des langages et s’exprimer
•
Découvrir des formes, des couleurs et des techniques nouvelles, se questionner sur le lien entre
fonction et forme d’un objet, les raisons qui ont poussé l’artisan à choisir telle ou telle voie.
•
Découvrir des matières (bois, pierre, verre, métal, papyrus…) et différentes manières de les travailler (relief, ronde-bosse, moulage…).
ÉVEIL HISTORIQUE
EXEMPLES D’EXPLOITATION AU COURS DE LA VISITE ET/OU EN CLASSE
Tirer parti des rencontres esthétiques : modeler en classe un objet tridimensionnel à partir d’un
souvenir de la visite au musée, d’une photographie, d’un croquis pris sur place…
Situer une œuvre dans son con- •
texte historique et culturel
Observer les œuvres présentées dans le musée et les replacer dans leur contexte historique.
Utiliser des repères temporels, •
des représentations du temps
pour se situer et situer des faits
dans le temps
•
Replacer sur la ligne du temps différents objets vus dans le musée, situer dans le temps les grands
événements de la civilisation romaine et comparer les données avec ce qui se déroule au même
moment ailleurs (À Rome, en Égypte, dans nos régions…).
Découvrir le mode de vie des •
gens à une époque déterminée
Comment vivait-on en Égypte dans une ville, à la campagne ? Quand on était artisan, ouvrier,
prêtre, scribe ou pharaon ? Quelles étaient les différences entre la vie des hommes et celle des
femmes ? Comment les Égyptiens mangeaient-ils, comment s’habillaient-ils, comment apprenaient
-ils ? Quelle était la place de l’enfant ?
histo- •
Distinguer la réalité de la fiction (les dessins animés ou les films mettant en scène des événements
ou des personnages antiques ne sont pas toujours corrects).
Exploiter
riques
des
sources
Comparer l’arrivée des Grecs et des Romains en Égypte (et ses conséquences sur le mode de vie
et la production artistique) et comparer avec des situations similaires dans d’autres régions ou
dans des époques ultérieures (ex. la Gaule romaine ou les « invasions barbares »).
9
MATIÈRE
COMPÉTENCES
EXEMPLES D’EXPLOITATION AU COURS DE LA VISITE ET/OU EN CLASSE
ÉVEIL SCIENTIFIQUE
L’enfant découvre le rôle des •
organes des sens
•
Utiliser ses sens pour connaître
l’environnement
•
Voir les objets du musée, c’est rentrer dans un nouveau monde et l’explorer sous différents angles.
Évoquer l’alimentation, les saveurs et les odeurs de l’époque égyptienne : travailler sur la perception par l’odorat et le goût. Rencontrer pendant la visite des odeurs nouvelles, des saveurs méconnues.
En classe, imaginer et réaliser un repas égyptien.
•
Se questionner sur la signification des bonnes/mauvaises odeurs dans notre vie et les comparer
avec celles que côtoyaient les hommes de l’Antiquité, établir le « paysage olfactif » d’une journée
de la vie quotidienne.
•
Préparer un dossier de lecture sur le thème de la vie quotidienne chez les Égyptiens.
•
Rassembler de la documentation en vue de faire un exposé sur un thème choisi : la vie quotidienne, l’alimentation, le vêtement, la religion…chez les Égyptiens.
Savoir écrire
•
Rédiger le compte-rendu de la visite du musée ou savoir raconter à une autre classe ce qui a été
vu.
Elaborer des contenus
•
Raconter par écrit un récit mythologique évoqué lors de la visite.
•
Choisir un objet et le faire parler, raconter son histoire passée et présente.
•
Jouer avec la langue : sur le modèle des hiéroglyphes, élaborer de nouveaux codes, s’échanger
des messages codés.
Savoir lire
LANGUE FRANÇAISE
Orienter sa lecture en fonction
de la situation de communication
10
B. Enseignement secondaire
MATIÈRE
EXEMPLES D’EXPLOITATION AU COURS DE LA VISITE ET/OU EN CLASSE
BIO ESTHÉTIQUE
•
Évoquer les parfums et saveurs à l’époque égyptienne : en lien avec l’hygiène corporelle, les cosmétiques et le bien-être
ÉDUCATION PLASTIQUE, ARTISTIQUE ET ARTS D’EXPRESSION
•
Acquérir des repères culturels
•
Situer une œuvre dans son contexte historique et culturel
•
Mettre en relation la pratique artistique avec des œuvres et des techniques anciennes (céramique/métal/verre/pierre/bois…)
•
Inscrire des œuvres dans un contexte historique et social (témoins des échanges de techniques, savoir-faire, …)
•
Nourrir sa pratique artistique par le contact direct avec des objets lors d’une visite
•
Communiquer en utilisant le vocabulaire adéquat
•
Découvrir dans différentes productions des matières et des techniques utilisées : pierre, bois, terre, métal, verre, faïence…
•
Lors d’un atelier au musée ou en classe, réinterpréter une œuvre, se l’approprier par la technique, la détourner…
ÉTUDE DU MILIEU
•
Adapter la méthode de l’étude d’un milieu à un exemple égyptien antique comme Deir-el-Medina, village d’artisans.
FRANÇAIS
CONNAISSANCE DE LA LANGUE
•
Lors de la visite Mytho-Étymo-logie, prendre conscience de notions d’étymologie et s’interroger plus généralement sur l’origine
des mots de la langue française et sur la constitution d’une langue (construction des mots à partir d’une langue mère et apports
externes)
•
Participer à la visite « Pilleurs de sarcophages » (voir page 13) : Lire un roman en classe ou à la maison puis découvrir au musée
les objets que décrit l’auteur à l’aide d’extraits lus en leur présence.
ÉCRIRE
•
Prendre des notes durant la visite et les organiser en vue de reproduire l’essentiel d’un discours oral
•
Écrire une description d’un objet à partir d’une photographie puis faire deviner au musée à ses condisciples l’objet choisi.
•
Rédiger un texte argumentatif sur l’intérêt d’une visite au musée pour la classe
•
Rédiger un dialogue entre les œuvres du musée lorsque les visiteurs sont partis
•
Sur le modèle de « Pilleurs de sarcophages », écrire une nouvelle portant sur un objet de la collection égyptienne.
PARLER-ÉCOUTER
•
Écouter lors de la visite guidée et sélectionner les informations clefs du récit en distinguant l’essentiel de l’accessoire.
•
Apprendre à s’exprimer en public de manière appropriée, attendre son tour de parole et respecter le temps imparti.
11
MATIÈRE
EXEMPLES D’EXPLOITATION AU COURS DE LA VISITE ET/OU EN CLASSE
GÉOGRAPHIE
•
Le Bassin méditerranéen, terre de contrastes : d’où viennent les matières premières, comment étaient-elles transportées, qui les
exploitait, quelle en était la répartition spatiale, …
•
Prendre l’exemple de l’Égypte ancienne et actuelle pour observer l’interaction entre l’homme et son lieu de vie : les crues du Nil,
les deux rives du fleuve, l’irrigation, le barrage d’Assouan et ses conséquences.
HISTOIRE
HISTOIRE DE L’ART
Grec
RELIGION ET MORALE
Contenus :
•
Une visite de la section égyptienne ou la visite « Histoire des écritures » permet de donner des indices, éléments de réponse et
illustration à l’enquête 2 du premier degré « L’histoire commence-elle à Sumer ou dans la vallée du Nil ? Les premières villes de
l’humanité »
•
Découvrir au musée les caractéristiques de l’art égyptien (sculpture, peinture, reliefs, céramique).
•
Déceler la permanence d’une forme artistique à travers des manifestations situées dans différentes époques (art prédynastique,
pharaonique, ptolémaïque, romain d’Égypte, copte).
•
Comparer une expression artistique ou un procédé technique dans les différentes civilisations représentées au musée (ex. : Le
portrait, la couleur, la ronde-bosse…).
•
Comparer certains aspects de la civilisation égyptienne avec la civilisation grecque (alimentation, écriture, art, vie quotidienne,
religion, céramique…) en effectuant une visite transversale au musée.
•
Rechercher dans le vocabulaire grec les mots qui désignent des réalités égyptiennes (pyramide, Égypte, hiéroglyphe, sarcophage…) et faire des recherches sur les mots d’origine étrangère intégrés au grec. Expliquer la raison de ces échanges.
•
Traduire en classe des textes d’auteurs grecs parlant de l’Égypte et les confronter avec la réalité archéologique vue au musée.
•
L’image du corps à travers l’image du parfum dans la publicité : corps idéal, images codifiées, référence à l’Antiquité,…
•
Découvrir à travers la collection égyptienne un autre type de pensée religieuse, le polythéisme.
•
Intégrer l’exemple égyptien dans le cadre d’une réflexion générale sur la cosmogonie ou sur les croyances concernant l’eschatologie.
•
Comparer les mythes fondateurs dans les textes égyptiens et l’Ancien testament puis chercher les influences de la civilisation
égyptienne sur la symbolique et l’imagerie chrétienne.
•
Comparer les images féminines et masculines, la place de la femme, son évolution dans notre culture et dans d’autres cultures.
12
4. ACTIVITÉS ET VISITES DANS LES COLLECTIONS
Le Service pédagogique vous propose deux types de visites :
Une visite dans la collection égyptienne
L’Égypte, art et civilisation
Céramiques, vases de pierre dont le fameux « mortier » du roi Den,
images de divinités, fragments de reliefs funéraires, sarcophage, vases
canopes, papyrus, buste colossal de reine…, les pièces de la collection
illustrent l’Égypte des époques pharaonique, ptolémaïque, romaine, copte,
arabe. Elles informent sur la vie quotidienne, la mythologie et les
croyances religieuses, les rites funéraires, les conventions artistiques et
esthétiques, l’organisation sociale, le système d’écriture…
Pour les élèves de l’enseignement primaire, la visite est suivie d’un atelier
créatif :
-Pour les plus petits, la décoration d’une reproduction de frise égyptienne à
l’aide de techniques mixtes
-Pour les plus grands, l’écriture et la décoration égyptisante de son prénom
en hiéroglyphes dans un cartouche;
Une visite thématique au travers des différentes collections du Musée
À table !
Que mettre dans son assiette ? Manger assis ou couché, avec les doigts
ou avec des couverts ? Comment conserver les aliments: frigo ou
“dolium” ?
De la vaisselle en terre cuite à la vaisselle en porcelaine, les collections
du musée regorgent d’objets témoins de ces besoins vitaux: boire et manger. Des banquets grecs aux réceptions du 19e siècle, ce parcours est
une invitation à regarder mais aussi sentir, goûter, toucher. Un atelier
complète la visite du musée: un odorama associant odeurs, saveurs et
images.
Être enfant dans l’Antiquité
Comment les adultes considèrent-ils les enfants dans l’Antiquité égyptienne, grecque, romaine ou gallo-romaine ? À quoi les enfants jouentils ? Qui va à l’école? Qu’y apprend-on ?
Les objets du musée constituent de véritables documents matériels fournissant des réponses à ces questions et à beaucoup d’autres. Statue
égyptienne d’une mère et de sa fille, image de dieu-enfant, portrait d’enfant romain portant la bulla… confrontent l’enfant d’aujourd’hui à d’autres
conditions de vie, ailleurs et/ou à d’autres époques. Un atelier complète
l’exploration du musée: un jeu de société à réaliser.
Pilleurs de sarcophages !
Quand un roman se fait guide du visiteur.
«En 1550 avant Jésus-Christ, des envahisseurs venus d’Asie règnent sur
la vallée du Nil. Mais la résistance s’organise, et Tétiki est chargé de
mettre un trésor à l’abri des voleurs. Il doit découvrir la sépulture secrète
de Taa avant l’ennemi».
Rigoureusement documenté, le roman historique «Les pilleurs de sarcophages» d’Odile Weulersse plonge le jeune lecteur dans l’Égypte des pharaons.
Au musée, la lecture d’extraits est croisée avec la découverte archéologique des objets égyptiens authentiques exposés.
Ce va-et-vient entre le roman et les vitrines donne un contexte aux objets;
ceux-ci matérialisent le quotidien du héros, le décor du récit.
Un roman à dévorer avant la visite. Une superbe occasion de créer des
liens entre le cours de français et les objets d’un musée.
À noter: la maison d’édition met à disposition des enseignants un dossier
pédagogique pour le cours de français relatif à ce roman.
Écrire : quoi, comment, pourquoi, …déchiffrage
De nombreux exemples d’inscriptions en signes cunéiformes, hiéroglyphiques, caractères chinois, alphabets étrusque, grec, copte et latin sont
visibles au musée. Ces documents permettent de dresser un riche panorama des systèmes d’écriture, d’en évoquer la naissance et le fonctionnement mais aussi d’observer le lien entre support, outil et graphisme. Il
s’agit également de comprendre les contenus de ces traces écrites et la
place de l’écriture dans les sociétés.
Mytho-, étymo-logie
Quel est votre talon d’Achille ? Souffrez-vous d’arachnophobie ? Êtesvous narcissique ? Portez-vous des Nike ?
Les histoires de Méduse, Hercule, Éole, Athéna et tant d’autres permettent d’établir le lien entre le fonds mythologique grec et romain et l’origine
de mots et expressions de la langue française. Ceux-ci investissent tous
les registres de la vie quotidienne. Cette exploration comprend un zoom
sur le principe de citation dans les marques contemporaines et celles de
la parfumerie en particulier.
13
Aux armes citoyens !
Que signifie être citoyen ? Quel rôle civique l’homme et la femme jouentils ? Quelle place les esclaves occupent-ils dans la société antique ? La
notion de classe sociale a-t-elle évolué ? Qui détient les différents pouvoirs ?
De nombreux objets abordent ces questions, de l’Antiquité à l’époque contemporaine. Portraits d’hommes et de femmes de divers statuts, images de
divinités, scène dite d’affranchissement, l’Encyclopédie du 18e siècle…,
autant d’indices à décoder par des élèves inscrits dans leur propre siècle.
Parfums et saveurs
Vases à parfums, ustensiles de cuisine, motifs décoratifs,... témoignent
d’autres environnements olfactifs et gustatifs. Que sont le nard et le
cinnamome ? Quel était le rôle des parfums et des épices? Dans quels
contextes étaient-ils utilisés? Comment voyageaient-ils? Quelles étaient
leurs valeurs symbolique et pécuniaire? Laissez-vous mener par le bout du
nez à travers nos collections permanentes.
Possibilité de combiner cette visite avec un atelier olfactif.
Être une femme dans l’Antiquité
Familière ou étrangère, rencontrons la femme de l’Antiquité à travers les
objets qui la représentent et ceux qu’elle a utilisés au quotidien.
Et bien d’autres possibilités...
14
INFORMATIONS / PRIX
ACCÈS
AU MUSÉE SANS VISITE GUIDÉE
LA TERRASSE DE MARIEMONT
:
Collections permanentes: 1 €
Exposition temporaire:
adulte 4 €
senior 3 €
scolaire, enseignant 2 €
ACCÈS
AU MUSÉE AVEC VISITE GUIDÉE
Ouverte aux jours d’ouverture du musée, de 10h à 15h ou sur réservation.
Réservation indispensable pour les groupes au 064/ 27 37 63 ou via
[email protected]
Pour les groupes scolaires, possibilité de manger son pique-nique si consommation d’une boisson/participant (! sur réservation).
:
Collections permanentes:
groupe adulte (max. 20 pers.): 100 € + 1 € (entrée)
groupe scolaire et senior (max. 20 pers.): 75 € + 1 € (entrée)
Pour les groupes scolaires, la participation aux frais d’entrée est actuellement prise en charge par le Ministère de la Culture, de l’Audiovisuel et de
la Jeunesse.
Exposition temporaire:
groupe adulte (max. 20 pers.): 100 € + 4 € (entrée)
groupe senior (max. 20 pers.): 75 € + 3 € (entrée)
groupe scolaire (max. 20 pers.): 75 € + 2 € (entrée)
Ateliers olfactifs:
groupe adulte et senior : 135 €
groupe scolaire et public avec handicap: 120 €
Réductions cartes
Carte enseignant/Lerarenkaart, Carte PROF, Senior, Le Vif / L’Express,
Archeopass, Amis de Mariemont…
Le Musée royal de Mariemont accueille les visiteurs munis d’un ticket
«Article 27».
Pour les prix des journées combinées: renseignement et réservation auprès du Service pédagogique
HEURES D’OUVERTURE:
Musée OUVERT tous les jours sauf les lundis non fériés; d’avril à septembre de 10 h à 18 h et d’octobre à mars de 10 h à 17 h; FERMÉ le 1er
janvier et le 25 décembre.
CONTACTS
Le secrétariat du Service pédagogique se tient à votre disposition du lundi
au vendredi.
Les réservations doivent être prises au moins 10 jours avant la date de
visite.
MUSÉE ROYAL DE MARIEMONT
Chaussée de Mariemont 100
7140 Morlanwelz
Service pédagogique
Tél. 0032 (0)64 27 37 84
Accueil Musée
Tél. 0032 (0)64 21 21 93
Fax 0032 (0)64 26 29 24
Courriel
[email protected]
L’équipe du Service pédagogique
Responsable : Marie-Aude Laoureux
Collaborateurs et guides-conférenciers :
L. BOUVIN, C. DETRAIT, F. GUTMAN, C. LONGPRÉ, M. MOREAU, A.F. RASSEAUX, A.-CL. VANDEN HENDE
Parc OUVERT tous les jours à 9 h d’avril à septembre, à 10 h d’octobre à
mars. FERMÉ à 17 h de novembre à mars, à 18h d’avril à octobre (19 h
les dimanches et jours fériés de mai à août).
15
5. CHRONOLOGIE
Égypte
IVème mill.
Italie
± 3100 av. J.-C.: unification Vallée du
Nil
IIIème mill.
Grèce
± 3200-2000 av. J.-C. : civilisation des
Cyclades
Sumer – Cités-États
± 2700-2200 av. J.-C.: Ancien Empire
IIème mill.
Proche-Orient
± 2033-1710 av. J.-C.: Moyen Empire
± 2333 av. J.-C. : fondation Empire
d’Akkad
± 2000-1200 av. J.-C.: Empire Hittite
± 2000-1450 av. J.-C.: Civilisation Minoenne
±2100-612 : Empire Assyrien
±1550-1069 av. J.-C.: Nouvel Empire
±1600-1100 av. J.-C.: Civilisation Mycénienne
± 1069-945 av. J.-C.: IIIème Période
intermédiaire
Ier mill.
8e- 3e s. av. J.-C. : civilisation étrusque
± 664-334 av. J.-C.: Basse Epoque
± 800-500 av. J.-C.: période archaïque
± 753 : fondation de Rome : Royauté
± 550 av. J.-C.: fondation Empire
Perse
± 509-27 av. J.-C. : République romaine ± 500-323 : période Classique
500 av. J.-C.
490-480 : Guerres médiques (victoire des
cités grecques contre les Perses)
334-330 av. J.-C. : conquête par 334-330 av. J.-C. : conquête de la
Alexandre le Grand : Royaume des Perse par Alexandre le Grand :
Lagides ou Ptolémées
Royaume des Séleucides
323-31 av. J.-C. : période Hellénistique
323 : mort d’Alexandre le Grand
272 av. J.-C. : prise de Tarente par
Rome
283-133 av. J.-C. : Royaume de Per- 146 av. J.-C. : prise de Carthage par 146 av. J.-C. : prise de Corinthe par Rome
game
Rome
64/63 av. J.-C. : Syrie. Conquête ro- 58-51 av. J.-C. : conquête de la Gaule
maine
par Jules César
31 av. J.-C. : bataille d’Actium. Conquête romaine
31 av. J.-C. : bataille d’Actium
16
Égypte
Proche-Orient
Italie
Grèce
27 av. J.-C. : début de l’Empire romain
1e-3e s. ap. J.-C. : Haut-Empire romain
0
106 ap. J.-C. : conquête de l’Arabie
par Rome
4e-5e s. ap. J.-C. : Bas-Empire romain
330 ap. J.-C. : Constantinople, capitale
de l’Empire
500
395 ap. J.-C.: partage définitif de l’Empire
(Occident et Orient)
476 ap. J.-C.: fin de l’Empire romain
d’Occident
641-646 ap. J.-C.: invasions arabes
633-712 ap. J.-C.: invasions arabes
17
6. CARTES ET DOCUMENTS
L’Égypte
au temps des pharaons
Source: Alain Houot
http://www.monatlas.fr/Hist/antique/antiq3.html
18
L’Égypte pharaonique
Source: Alain Houot
http://www.monatlas.fr/Hist/antique/negy2.html
19
L’Égypte pharaonique
Le Nouvel Empire vers 1580 à 1085 av. J.-C.
Source: Alain Houot
http://www.monatlas.fr/Hist/antique/negy3.html
20
Source: Alain Houot
http://www.monatlas.fr/Hist/antique/negy1.html
21
7. BIBLIOGRAPHIE
•
Romans et romans jeunesse
BAROKAS B., Mystère dans la vallée des rois, Gallimard, 2007.
Chapitres construits autour des exploits et aventures du héros. Dans chacun, les pages récits racontent l'histoire d'un personnage épique, explication des mots difficiles et illustrations en couleur pour replacer le mythe
dans son contexte historique ; la double page documentaire développe un
thème liée à l'époque en privilégiant les documents iconographiques. Voir
fiche pédagogique fournie par Gallimard.
WEULERSSE O., Le secret du papyrus, Livre de Poche Jeunesse, 2007.
Détails de la vie quotidienne et des coutumes de l'époque. Peut faire des
liens avec les objets présents dans les vitrines du musée. Conseillé par
de nombreux professeurs.
WEULERSSE O., Les pilleurs de sarcophages, Livre de Poche Jeunesse,
2007.
En parallèle avec le cours de français. Détails de la vie quotidienne de
l'époque. Peut faire des liens avec les objets présents dans les vitrines du
musée. Conseillé par de nombreux professeurs.
•
Ouvrages documentaires
BRISOU-PELLEN E., La vengeance de la momie, Livre de Poche Jeunesse, 2007.
L'ABCdaire de l'Égypte ancienne, Flammarion, 1999.
Texte facile d’accès. Ancrage historique intéressant. Plusieurs genres
narratifs (historique, fantastique, conte, roman d’aventures).
Petit dictionnaire illustré avec les principaux dieux, pharaons, sites et
thèmes de l'histoire et de la civilisation égyptienne.
GAUTHIER T., Le roman de la momie, Gallimard Éducation, 1986.
Magnifiques pyramides et sphinx mystérieux, Éditions Atlas, 2002
(Passion de l’Égypte).
Un classique. Beaucoup de recherches documentaires de la part de
l'auteur. L’introduction expose l'ambiance de l'égyptomanie du 19ème
siècle. Court roman (130 pages).
Très belles photographies.
MARSHALL A. (e.a), En Égypte ancienne : Meryré, Set Maât 1480 av. J.C., Gallimard, 2004 (Le Journal d’un Enfant).
Pour découvrir et partager la vie quotidienne des enfants égyptiens. Présence de rabats donnant une touche ludique. Illustrations splendides.
Textes sous deux formes : le journal de bord du héros introduit des notions qui sont développée et expliquées de façon claire et attractive par la
suite.
SABET K., Le trésor d'Hor Hotep, Gallimard, 2007.
Lien avec les cours de français, géographie et histoire. Voir fiche pédagogique fournie par Gallimard.
SURGET A., L’œil d’Horus, Flammarion, 1999.
Surtout basé sur les dieux égyptiens et leurs liens avec les hommes.
Conseillé par de nombreux professeurs.
WALTARI M., Sinouhé l'Égyptien, Folio, 1981.
BEAUMONT E., L'Égypte : pour répondre aux questions des enfants,
Fleurus, 2006.
Hiérarchie des informations, illustrations humoristiques.
BONGIOANNI A., L'Égypte ancienne, Glénat, 2010.
Texte clair, simple et court. Bonne iconographie, cartes et photographies.
DERRIKS Cl., DELVAUX L., Antiquités Égyptiennes au Musée royal de
Mariemont, Musée royal de Mariemont, 2009.
Catalogue officiel de la collection égyptienne du Musée.
FRANCO I., Les grands pharaons et leurs œuvres, Pygmalion, 2011.
Permet de relier les différents monuments à leurs constructeurs, par ordre
alphabétique.
GROS DE BELER A., L’Égypte à petits pas, Actes Sud, 2007.
Détails de la vie quotidienne des anciens Égyptiens (métiers, vêtements,
alimentation, éducation des enfants, etc). Illustrations humoristiques.
Roman bien documenté. Beaucoup de détails sur la vie quotidienne et la
société.
22
HART G., Mémoire de l'Égypte, Gallimard Jeunesse, 2002.
LAPORTE M., Onze contes de l’Égypte ancienne, Flammarion, 2005.
Iconographie importante et de bonne qualité. Textes clairs et précis.
Peut être combiné avec le cours de français (thème du conte, schéma
narratif, conjugaisons du passé simple et de l'imparfait).
LARMARQUE Ph., L'Égypte ancienne, Fleurus, 1998.
Mini-encyclopédie évoquant les thèmes essentiels de l'Égypte ancienne.
Textes clairs, précis, accompagnés d'illustrations lisibles et avec de nombreux détails.
MARUEJOL F., Atlas de l'Égypte des Pharaons, Casterman, 2002 (Atlas
historique).
Propose photographies, cartes, plans de situation et dessins de reconstitution.
MARUEJOL F., Dictionnaire de l'Égypte Ancienne, Casterman Jeunesse,
2003.
Plus de 350 mots clés parmi les noms de pharaons, dieux, lieux, thématiques, etc. Clairement définis. Bonne iconographie.
PUTNAM J., Pyramides éternelles, Gallimard, 1994 (Les yeux de la découverte)
VERCOUTTER J., L'Égypte ancienne, 15e éd., n°247, PUF, 1997.
•
Religion, mythes et croyances
EVANO B., Contes et légendes de l'Égypte ancienne, Nathan, 1998.
Initiation aux contes et légendes de l'Égypte ancienne, mythologie. Illustrations en noir et blanc.
FRANCO I., Nouveau dictionnaire de mythologie égyptienne, Pygmalion,
1999.
Dieux, mythes, lieux de culte, traditions et symboles évoqués dans des
notices simples et des renvois pertinents.
GROS DE BELER A., La Mythologie égyptienne, Éditions Molière, 1998.
50 divinités sont évoquées, leurs mythes, étapes historiques de leur culte.
Texte accessible. Des reproductions en couleur de pleine page donnent
des points de repères artistiques. Tableaux, chronologie, carte, lexique,
index, symboles religieux et initiation aux hiéroglyphes.
MARC E., Les dieux de l’Égypte : Petit dictionnaire illustré, Service Culturel du Musée du Louvre, 1998.
23
8. ILLUSTRATIONS
Isis lactans, bronze argentifère, or
Basse Époque, inv. B.480.
Vasque du roi Den, grauwacke
Ire dynastie, inv. B.101.
Isis debout, diorite
Fin de l’époque ptolémaïque - début de l’époque romaine, inv. B.130.
24
Fragment de couvercle de sarcophage, calcaire
XXXe dynastie - 3e siècle av. J.-C., inv. B.1.
Quatre vases canopes, calcite à décor peint
Nouvel Empire, inv. B.513.1-4.
Ouchebti de Youyou, granit
Nouvel Empire, inv. B.127.
25
Fragment d’inscription hiéroglyphique, calcaire
Probablement Première Période Intermédiaire - début du Moyen Empire, inv. B.427.
Calice lotiforme, faïence
Début de la XVIIIe dynastie, inv. Ac.87/1.
Portrait de momie, bois de conifère peint
Fin du 3e siècle - début du 4e siècle, inv. Ac.78/10.
26
Document réalisé par le Service pédagogique du Musée royal de Mariemont
Photographies : © Musée royal de Mariemont - Michel Lechien
Janvier 2013
© Musée royal de Mariemont
27

Documents pareils