Les masques et leur port au bloc opératoire
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Les masques et leur port au bloc opératoire
LES MASQUES DANS LE DOMAINE DE LA SANTE POURQUOI ? COMMENT ? LA FLORE NASALE, BUCCALE ET PHARYNGEE COMPOSEES DE NOMBREUX MICRO-ORGANISMES : • Haemophilus influenzae et parainfluenzae • Neisseeria sp, Branhamella catarrhalis • Moraxella sp ….. LE NEZ réservoir principal et probablement primitif du staphylococcus aureus. +/- SARM. CETTE FLORE Peut être à l’origine d’infections nosocomiales de type exogène : • Infection du site opératoire • Infections respiratoires… COMMENT PREVENIR CES INFECTIONS ? Pour le soignant, le fait de porter un masque : • Lors de certains actes à risques (interventions • • chirurgicales…) Et/ou lorsqu’il est contagieux Systématiquement dès qu’il est en contact avec un patient bénéficiant d’un isolement protecteur. PERMET DE PREVENIR LA CONTAMINATION DU PATIENT MAIS AUSSI DE SON ENVIRONNEMENT (air, surfaces, produits) COMMENT PREVENIR CES INFECTIONS ? Pour le patient porteur d’une infection transmissible par voie respiratoire, le fait de porter un masque : • PERMET DE PREVENIR LA CONTAMINATION DE SON ENTOURAGE (visiteurs, soignants…) MAIS AUSSI DE SON ENVIRONNEMENT (air, surfaces, produits) LES MECANISMES D’INFECTIONS TRANSMISSIBLES PAR VOIE AERIENNE Émission dans l’environnement de plusieurs types de particules +/chargées de micro-organismes. • Droplet nuclei • Gouttelettes de FLÜGGE Lors de l’éternuement, de la toux, du reniflement, de la parole voire de la respiration. Le droplet nuclei De 0,1 à 5 µ de diamètre D’origine pulmonaire Peut être véhiculé sur des distances de plusieurs mètres Sédimentation très lente (plusieurs heures) Peut pénétrer jusqu’aux parties distales de l’arbre respiratoire des personnes qui les inhalent Transport de micro-organismes surtout pulmonaire : (tuberculose, lèpre, varicelle, rougeole). LES GOUTTELETTES DE FLÜGGE De 5 µ à 150 µ de diamètre Émission depuis le nez, la bouche ou le pharynx Sédimentation rapide sur le sol ou le mobilier Courte portée : un mètre à un mètre cinquante Transport de micro-organismes ORL et bronchiques (méningocoque…). QUEL TYPE DE MASQUES ? 2 grandes catégories de masques Masques médicaux Appareil de protection respiratoire jetable •Masques de soins •Masques chirurgicaux •Masques à visière Appareil de protection respiratoire Répond à des exigences relevant de la directive européenne 89/686/CEE (marquage CE) Filtration contre les particules Protection contre l’inhalation d’agents infectieux transmissibles par voie aérienne ou gouttelettes Appareil de protection respiratoire Appareil de protection respiratoire •Protection lors de l’inspiration •3 niveaux de protection : •FFP1 •FFP2 •FFP3 Niveaux de protection FFP1 : 78 % des particules arrêtées FFP2 : 92 % des particules arrêtées FFP3 : 98 % des particules arrêtées Les particules étudiées sont des aérosols de particules de diamètre médian de 0,6 µm LES MASQUES MEDICAUX Dispositif médical (DM) qui relève de la directive européenne 90/385/CEE du 20 juin 1990 Norme européenne EN 14683 : classification du masque médical selon 4 types (type I, IR, II, IIR) NORME EN 14683 Test Type I Type IR Type II Type IIR Efficacité de filtration bactérienne (EFB) = 95 % = 95 % = 98 % = 98 % <5 <3 <5 =120 Non exigée =120 Respirabilité (mm d’eau / < 3 cm²) Résistance à la projection (mmHg) Non exigée Note : les Types IR et IIR sont « résistants à la projection » QUALITES REQUISES POUR UN MASQUE MEDICAL Bon pouvoir filtrant Forme anatomique étudiée Système d’accrochage efficace et facile à mettre en place Bonne résistance à l’utilisation (ne se déchire pas) Faible coût Usage unique. dénomination Porté par le Exemples d’indication soignant Masque Sans couche imperméa Médical ble Actes de soins ou de petite chirurgie sans risque de projection de liquides biologiques avec couche imperméa ble * Source INRS Actes de soins ou de chirurgie avec risque de projection de liquides biologiques vers les soignant visiteur * * Pour les déplacements des patients contagieux (tuberculose) Pour les précautions « gouttelettes », dans la plupart des cas patient * * * BONNES PRATIQUES D’UTILISATION DU MASQUE (1) Consulter les notices d’emploi (face externe et interne) Ajuster le masque : dépliage complet, liens bien serrés ou élastique bien en place, pince-nez ajusté, bien l’emboîter sous le menton Une fois en place, ne pas manipuler le masque risque de détérioration + contamination des mains. BONNES PRATIQUES D’UTILISATION DU MASQUE (2) Se laver les mains après avoir enlevé le masque Éliminer le masque dans la filière des déchets d’activité de soins à risques infectieux (DASRI) Porter un masque avec une couche imperméable si risque de projection de liquides biologiques un masque filtrant les particules ne protège pas de l’inhalation de certains produits (masques au charbon). BONNES PRATIQUES D’UTILISATION DU MASQUE (3) Changer de masque • Masque médical : au bout de trois heures environ, • masque de protection respiratoire : entre 4 et 8 heures (recommandations du fabricant) Ôter le masque dès qu’il n’est plus nécessaire ne pas laisser le masque autour du cou Ne pas mettre de masque dans la poche Liens correctement mis. QUELQUES EXEMPLES CORRECT OU NON ? QUELQUES EXEMPLES CORRECT OU NON ? QUELQUES EXEMPLES CORRECT OU NON ? EN CONCLUSION, LE PORT DU MASQUE = moyen de prévention du risque de transmission des infections nosocomiales = Protection individuelle Encore faut-il qu’il soit correctement utilisé