Mention Ecologie, Biodiversité et Evolution

Transcription

Mention Ecologie, Biodiversité et Evolution
Stagiaire potentiel : Vincent Lecomte
[email protected]
06 78 92 45 30
Master EBE, parcours BIOC
(Inscription administrative : Université Paris 6)
Mention Ecologie, Biodiversité et Evolution
Parcours « BIOC » (biologie de la conservation)
Proposition de stage de M2
Année 2006/2007
Titre du stage : Interactions multi­trophiques et invasions biologiques : le cas des habitats de reproduction du Pétrel de Barau, oiseau marin endémique de La Réunion
Laboratoire d’accueil : Laboratoire Ecomar, Université de la, 15, Avenue René Cassin, 97 715 St Denis Messag, REUNION
Responsable du stage : Nom : Dr. Matthieu Le Corre
Maître de conférence
Tél : 02.62.93.86.86
Fax : 0262.93.86.85
Email : lecorre@univ­reunion.fr
Collaborations : Dr. Eric Vidal (Université Paul Cézanne)
Dr. Franck Courchamp (Université Paris XI)
Références dans le domaine (références du laboratoire d’accueil uniquement):
Le Corre, M., Safford, R., 2001. La Réunion and Iles Eparses. Important Bird Area in Africa and related islands. Fishpool, BirdLife International.
Le Corre, M., Ollivier, A., Ribes, S., Jouventin, P., 2002. Light­induced mortality of petrels: a 4­year study from Réunion Island (Indian Ocean). Biological Conservation. 105, 93­102.
Le Corre, M., Ghestemme, T., Salamolard, M., Couzy, F­X., 2003. Rescue of the Mascarene petrel, a critically endangered seabird of Réunion Island, Indian Ocean. The Condor. 105, 391­395.
Probst, J­M., Le Corre, M., Thébaud, C., 2000. Breeding habitat and conservation priorities in Pterodroma baraui, an endangered gadfly petrel of the Mascarene archipelago. Biological Conservation. 93, 135­138.
Sujet détaillé
: La quasi­totalité des îles du globe sont envahies par un cortège de mammifères introduits dont les effets sur la biodiversité indigène sont considérables. De nombreuses opérations de réhabilitation ont été menées dans des contextes très variés, menant à des résultats généralement très positifs sur les espèces cibles à protéger. Cependant, des effets indirects non désirés sont également apparu, ce qui a conduit à une approche plus globale (écosystèmique) des actions de réhabilitation en milieu insulaire.
Les milieux tropicaux de haute montagne (2300 – 2800 mètres d’altitude) de l’île de La Réunion sont caractérisés par une forêt indigène altimontaine généralement en excellent état de conservation. Ils sont bordés dans leur limites altitudinales inférieures soit par des milieux secondaires dégradés soit par la forêt humide de moyenne altitude, dont la structure et la composition floristique sont bien distinctes des sommets de l’île. Ainsi ces milieux de haute montagne peuvent être considérés comme « des îles dans l’île » généralement très préservées. Ces sommets sont cependant envahis par des petits mammifères tels que les rats, et les souris et par un super­prédateur, le chat. Ils abritent également les seuls habitats de reproduction d’un oiseau marin endémique et menacé, Le petrel de Barau. Le Pétrel de Barau Pterodroma baraui appartient à l’ordre des Procellariformes et à la famille des Procellariidae. Cette espèce récemment décrite (Jouanin, 1963), est endémique de La Réunion et classée «endangered» par l’IUCN (2003), ce qui signifie «menacée à moyenne échéance»
Des études antérieures ont montré que les chats exercent une pression importante sur les pétrels de Barau adultes et juvéniles, mais également sur les autres mammifères introduits. Les souris et les rats sont­ils des prédateurs des œufs ou des poussins des pétrels de Barau ?
Les chats pourraient­ils avoir un effet régulateur sur les populations de souris ou de rats ?
L’objectif du présent stage sera de répondre à ces 2 questions en couplant une analyse descriptive du régime alimentaire des 3 mammifères présents dans ces milieux et une analyse modélisatrice de la dynamique des populations des 4 espèces en interactions.
Ce stage rentre dans le cadre du programme de recherche ‘ALIENS’ financé par l’ANR « Biodiversité ».
Les résultats du stage auront une portée fondamentale en terme de fonctionnement écologique des milieux insulaires, mais également une portée appliquée puisque tous les sites étudiés sont dans le territoire du futur Parc National des Hauts de La Réunion. Une partie du stage consistera donc à utiliser les résultats obtenus pour orienter le plan de gestion voire la réhabilitation de ces milieux. Plusieurs méthodes seront utilisées pour répondre aux 2 questions principales du stage.
1° étude de terrain : analyse des densité respectives des différentes espèces introduites par piégeage et cartographie des indices de présence.
2° étude des contenus stomacaux (rats, souris) et des fécès (chats) récoltés sur le terrain.
3° Détermination des ratios d’isotopes stables de Carbone et d’Azote (δC et δN) des différentes espèces en interactions et de leurs proies potentielles afin de reconstituer les interactions trophiques établies.
4° Modélisation couplant des systèmes d’équations différentielles et des matrices de transition intégrant la structuration par classe d’âge des pétrels de Barau.
Pour les stages de M2 :
Ce stage peut­il se poursuivre par une thèse : Oui