bla bla bla Sept fois dans la bouche
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bla bla bla Sept fois dans la bouche
{ Et si la réflexion précédait la communication ? $ 0 bla bla bla — OOOO ( Ego:-) - )) ( = - - - O - - I ( ) 0 : Sept fois (Ul ) dans la bouche Franck Gintrand Sept fois dans la bouche Et si la réflexion précédait la communication ? Franck Gintrand Dans une stratégie de communication, le premier coup est toujours le plus simple. A une époque où la communication fait l'objet d'un véritable culte, ce petit livre se présente, non comme une critique en règle d'ordre moral, mais comme un bémol à caractère exclusivement professionnel. Commençons par ce qui devrait être le plus évident et qui l'est paradoxalement le moins : la communication n'est pas toujours LA solution. Il est temps d'en finir avec cette idée selon laquelle tous les conflits disparaitraient comme par enchantement si nous communiquions un peu plus. Les institutions et les organisations poursuivent, comme les individus, des objectifs qui peuvent être convergents mais aussi parfaitement antinomiques. Ces situations n'ont rien d'anormal ou de pathologique. Elles sont tout simplement concurrentielles. A la différence de la démocratie, fondée sur le dialogue et la participation, la communication professionnelle n'est pas une fin en soi. Les organisations poursuivent toujours des intérêts supérieurs : le profit, la croissance, le bien commun, une cause particulière... Si la communication peut être un outil au service de ces intérêts, elle n'est qu'un moyen parmi d'autres, au même titre que la finance, le droit ou le management. Les professionnels, consultants et clients, l'oublient trop souvent, jugeant sans doute qu'il leur appartient de donner le contenu de la stratégie et le rythme de l'ensemble des opérations. Soulignons enfin que la communication professionnelle n'est pas une science. Même quand elle fait appel aux chiffres, son cadre théorique est proche de zéro. Ses démonstrations procèdent plus souvent de la méthode Coué que d'études rigoureuses. Ses livres de référence ne lésinent ni sur l'auto-promotion, ni sur le rappel de succès aussi impressionnants qu'invérifiables. Et les sceptiques n'ont qu'à bien se tenir. Régulièrement, les communicants infligent aux politiques et aux hommes d’affaires des leçons de morale sur la nécessité d'un retour à la vérité. Que personne ne se donne la peine de souligner le caractère ridicule de la démarche montre à quel point ce gene de discours ne fonctionne plus qu'en vase clos. Qu'importe : la communication professionnelle se soucie peu d'être crue car elle se veut indispensable. Placée sous l'égide du marketing et d'inspirations fulgurantes, elle se dresse sur ses jarrets, énonce quelques banalités avant de dérouler invariablement une batterie d’outils aux vertus réputées curatives ou préventives (voire les deux). Et pourtant : appliquée dans certaines situations ou à trop hautes doses, chacun pressent combien le "remède" peut se révéler contreproductif. Inutile d’aller chercher des exemples très loin. Si une leçon se dégage des dernières années, plus particulièrement dans le registre de la communication politique, c’est bien celle là. Mais alors, si la communication professionnelle n'est ni LA solution, ni une fin en soi, ni a fortiori une science, qu'est-elle ? Un formidable point de rencontre et d'échange professionnel au service des organisations. Grâce à la communication, des métiers qui ne parlent pas la même langue et ne partagent pas les mêmes méthodes, parviennent à travailler ensemble et à le faire efficacement. Quelle autre discipline peut permettre aux directions générales, aux managers, aux stratèges, aux financiers, aux juristes, aux commerciaux, aux politiques, aux associations, à des hommes de cultures et de sensibilités idéologiques différentes, voire opposées, de se comprendre et d’envisager des actions conjointes, sinon la communication ? Une fois admise cette évidence, la communication professionnelle n'a plus qu'une obligation, celle de s’intéresser à tout ce qui n’est pas elle-même : la stratégie, la politique, le juridique, la finance, l’économie mais aussi la philosophie, la sociologie ou l’histoire… Non pas pour devenir la somme des expertises mais pour jouer le rôle de passeur que l’on est en droit d’attendre d’elle. Alors oui, avant de communiquer, n’hésitons plus : tournons sept fois la langue dans notre bouche ! Prenons le temps de la réflexion et de l’écoute. Y compris pour relativiser le rôle de la communication en tant que solution. Notre métier y perdra peut-être un peu de sa superbe. Mais il y gagnera incontestablement en crédibilité. 1 Posez-vous les bonnes questions 2 agence Choisissez la bonne 3 Optez pour la bonne stratégie 1 Posez-vous les bonnes questions Quelqu'un qui ne fait pas parler de lui est un infirme en matière de communication. Quelqu'un qui parle de lui est un vaniteux. Quelqu'un qui laisse les autres parler de lui est un imprudent. Philippe Bouvard 15 non ou Communiquer Avant de communiquer posez-vous trois questions : En quoi cela va-t-il m’aider à mieux « vendre » et mieux « me vendre » ? Est-ce juste un « coup » (fût-il bon) ou cela sert-il vraiment un discours et un objectif stratégique ? N’ai-je finalement pas plus à perdre qu’à gagner à communiquer ? Répondez franchement à ces questions. Et sachez renoncer si c’est préférable. Qu’est-ce qu’une com’ réussie La question est fondamentale. Elle est pourtant rarement posée. Certains estiment qu’une communication réussie permet d’augmenter la notoriété ou, lorsque celle-ci est déjà forte, de maîtriser l’image. D’autres vont plus loin. Pour eux, la communication n’est qu’un moyen, pas une fin. Un moyen de conquérir de nouveaux clients, de se faire réélire, de valoriser financièrement sa société ou encore de créer des conditions favorables au développement de l’entreprise. 17 La question du moment est décisive Quoi qu’on en dise, la communication n’a aucune vertu intrinsèque. Une mauvaise communication, au mauvais moment, peut être au mieux inefficace, au pire désastreuse. 19 quand tu nous tiens Ego Méfions-nous de la communication dont le principal objet est de satisfaire l’ego. En l’occurrence, le nôtre. Sa satisfaction doit être un effet induit. Jamais une fin en soi. 21 U A E V NOU as e! dez p Ne ceéts de mod f f aux e Changez d’apparence et de codes de communication après mûre réflexion. L’adoption d’un nouveau logo génère des dépenses directes et indirectes particulièrement importantes. Est-ce vraiment indispensable ? Faites preuve de bon sens. Réalisez aussi des études pour vérifier si les hypothèses qui vous amènent à vouloir changer sont fondées. Sauf exception, privilégiez la continuité et l’adaptation. Ne recommencez pas tout à zéro. Ca-pi-ta-li-sez. Et n’oubliez pas : rien ne se démode plus que la mode. Soyez constant dans votre discours corporate. Que diriez-vous d’un individu qui changerait en permanence d’apparence mais aussi de discours ? Gardez-vous de cette tentation de la nouveauté permanente appliquée au fond. Sauf si vous êtes dans la grande conso. Et encore… 23 * réputation iv Cult ez vo tr e Mettez-vous à la place de votre cible prioritaire. Qu’en penseriez-vous ? Répondez franchement. Rien n’est plus précieux pour une organisation ou un professionnel que la réputation. C'est la réputation qui, entre organisations ou entre professionnels d'un même secteur d'activité, est la clé du business. Beaucoup plus que l’image. Ce qu’est exactement la réputation ? La capacité reconnue à faire bien son métier. Googlisez-vous Attardez-vous sur la première page de Google qui vous concerne 25 uj ou rs to Méfiez-vous : la notoriété n’est pas une fin en soi P os ez - vo us La notoriété fascine. Au point d’être devenue un objectif en soi. Pourtant le destin des Lofteurs, ces jeunes sans qualité particulière, montre bien les limites de l’exercice. Qui plus est, la question de la notoriété fait trop souvent abstraction de celle de la cible. Etre connu, pourquoi pas. Mais auprès de qui ? Et pourquoi ? questions Avez-vous besoin d’une image originale ou avant tout d’une bonne réputation ? • Que souhaitez-vous privilégier prioritairement : votre créativité ou votre fiabilité ? • A qui cherchez-vous à ressembler et de qui cherchez-vous à vous démarquer ? • Et auprès de qui? L’image et la notoriété sont comme le feu. Elles peuvent éclairer ou brûler… Une organisation devient d’autant plus vulnérable qu’elle est connue. Elle se trouve souvent en première ligne face aux critiques des ONG et des politiques bien décidés à montrer leur détermination face aux pressions de l’opinion. La notoriété « rapporte » mais elle multiplie aussi les contraintes de communication. 27 La stratégie n’est pas Bien sûr, la créativité et la stratégie mobilisent le même ressort, celui de l’imagination. Mais quand la première cultive l’originalité de l’expression, la seconde privilégie l’efficacité des résultats. Pour être entendu, mieux vaut être créatif. Pour atteindre ses objectifs, mieux vaut être stratège. la créativité 29 cible c cible cible cible e t v o t r e p ri n ci pa l a d v e r s ai r erdez j a m ai le p Ne ue, votr ec ib s v de e. La meilleure façon de faire le point sur sa stratégie c’est de revenir à trois questions fondamentales : quelle est ma cible prioritaire ? Et qui est mon principal adversaire ? Que faut-il mettre en œuvre pour convaincre la première et contrecarrer le second ? La com’ n’est pas tout ! Répétons-le : la communication n’est qu’un moyen et, qui plus est, un moyen parmi d’autres. Aussi importantes, voire parfois plus : la direction financière, celles des ressources humaines et des affaires juridiques. La direction financière mène à bien les grands investissements. C’est elle qui traite de l’avenir. Avec la direction des ressources humaines et la direction juridique, la direction de la communication contribue à définir ce qui est à la fois possible et souhaitable. 31 2 agence Choisissez la bonne La publicité reste l'art de vendre quelque chose au client de la maison de publicité. Jean Anouilh Une agence de publicité, c'est 85 % de confusion et 15 % de commission. Fred Allen 33 Ul ( ) { Prenez les meilleurs Ils ont bien compris votre problème, proposé la meilleure stratégie et déroulé le plan d’action le plus réaliste. Ils présentent par ailleurs trois signes distinctifs aisément identifiables : ils ne vous flattent pas (en tout cas, pas exagérément), évitent les banalités et parlent votre langue. Aucun doute : ce sont les meilleurs. iing dri Prenez votre téléphone et vérifiez Ne vous contentez pas des références des agences et des discours évidemment rassurants sur la satisfaction de leurs clients. Vérifiez ! Que de déceptions évitées si les clients se donnaient la peine de téléphoner à trois des références fournies par les agences… 35 1 bonne agence = 1 bonne stratégie Vous avez identifié votre problème, rédigé un excellent cahier des charges, pris le temps de consulter les recommandations des agences et d’échanger avec elles. Seulement voilà, vous hésitez entre deux agences. Comment trancher lorsque l’une et l’autre présentent des atouts spécifiques ? In fine, posez-vous une question et une seule. Qu’avez-vous retenu de la présentation de chaque agence ? Prenez celle qui a formulé une idée forte, à la fois simple, évidente et pertinente. La meilleure référence ? L’expérience du problème ! Si vous devez choisir, n’hésitez pas : mieux vaut une agence qui a déjà l’expérience d’un problème similaire au vôtre qu’une agence qui a déjà travaillé pour une organisation dans le même secteur que le vôtre. 37 On ne travaille pas avec une enseigne On travaille avec des hommes Demandez qui seront vos interlocuteurs quotidiens. Exigez leur cv. Voyez-les. Prenez le temps de discuter avec eux, y compris d’autres choses que de votre dossier. Après tout, la sélection d’une agence n’est pas si différente d’un processus de recrutement. :-) 39 ( = = - - - O - - L’agence ne pense pas comme vous ? Tant mieux ! Bien sûr les questions d’exécution sont essentielles. Mais, sauf à se situer dans une logique exclusive d’externalisation, le recours à un conseil doit être avant tout motivé par le besoin d’un regard extérieur. Celui-ci vous permettra de prendre le recul nécessaire et d’attirer votre attention sur les évidences que les impératifs et les urgences de la gestion quotidienne vous empêchent de voir, vous et votre équipe. Changer d’agence Vraiment ? Aucune agence n’est parfaite. SI votre agence a toujours fait le travail que vous attendiez d’elle, réfléchissez bien. Si elle est une force de proposition, si elle réagit à l’actualité avant que vous n’attiriez son attention sur tel ou tel événement, si elle vous propose des idées chaque semaine, n’hésitez plus : gardez-la. Les bons professionnels sont rares. Dans le secteur du conseil, comme ailleurs. 41 g Les multiples inconvénients du urou Comme tout consultant, le gourou a fait du maniement des idées son métier et du verbe son premier outil de travail. Pour peu que l’intérêt de son travail soit reconnu et couronné d’un certain succès, il n’est plus loin de se percevoir comme un être extra-lucide et supérieurement intelligent. La vérité c’est qu’il est surtout en passe de devenir totalement insupportable. 43 > ( ) La culture Soyez clair sur ce que vous attendez de votre agence Vous voulez mener une opération de communication ? Privilégiez une agence opérationnelle, prenez une agence de relations presse/relations publiques. Vous souhaitez développer vos ventes ou résoudre un problème politique ? Choisissez une agence conseil, prenez une agence de publicité ou de communication corporate. pub c’est bien La culture tout court c’est mieux Bien sûr, une agence conseil en communication a tout intérêt à suivre ce qui se fait en matière de communication. Mais elle doit surtout maîtriser des sujets aussi importants que : Sun Tzu et Machiavel (la réflexion stratégique et politique leur doit tout) Michael Porter (célèbre économiste de « L’avantage concurrentiel ») Drucker (Peter, pas Michel) Duhamel (Olivier pas Patrice) Naomi Klein mais aussi… les grandes ONG, les principales revendications altermondialistes. Et encore… l’évolution du paysage médiatique, les récentes polémiques, l’actualité politique et économique, les derniers best sellers en sciences sociales, les tendances de l’opinion… 45 La com’ est un métier Le conseil aussi Vous avez le droit d’être dubitatif sur le conseil d’une agence de communication. Demandez-lui d’argumenter en développant son raisonnement et en l’appuyant sur des exemples. Si le raisonnement ne tient pas la route et si les exemples ne sont pas convaincants, demandez à votre agence de retravailler. Petite précision : si votre conjoint n’est pas un spécialiste de la communication, ne sollicitez pas son avis (à moins que votre image personnelle soit en jeu). Le conseil en communication est un métier. Pas un avis amical, ni un acte d’amour. Connaissez les différents types d’agences Seules quelques agences sont spécialisées dans le conseil. La meilleure façon de les reconnaître ? Elles facturent des « honoraires de conseil ». Les autres agences proposent des prestations opérationnelles comme la publicité, les relations presse, l’édition, le design… Si vous hésitez sur votre stratégie, mieux vaut faire appel aux premières. Si vous cherchez en revanche une agence pour appliquer votre stratégie, faites plutôt appel aux secondes. 47 Comment peut-on être crédible si on recommande une action à laquelle on est intéressé financièrement ? Tous les clients ne sont pas demandeurs de conseils. Certains choisissent une agence en ayant un chantier bien défini et un objectif bien arrêté. La mise en concurrence de plusieurs agences suffit à les éclairer sur la meilleure façon de conduire leur projet. Mais d’autres clients attendent prioritairement un conseil d’autant plus stratégique, qu’il est déconnecté de la vente de supports. Ces clients doivent pouvoir trouver des agences en mesure de leur apporter cette prestation, sans s’interroger en permanence sur les intérêts que défend prioritairement le consultant. Ce conseil indépendant de l’exécution reste encore rare. 49 m Refusez catégoriquement les mots creux Ne vous laissez pas endormir par ce genre de mots-valise. Leur teneur en idée est nulle. Comme s’il suffisait de dire « mobiliser » pour que la moitié du problème soit résolue… r r e e t c r a lo ob p m ili se r e r s i emb se nécl ler a n i r e o s r i s b i i o lis l er éc rass r e r é éd a v 51 + Qu’est-ce qu’un bon consultant? Le bon consultant est imaginatif et stratégique, réactif et proactif, à l’écoute et synthétique. Dans sa mission, il intègre toujours la composante du temps et celle du coût. Il respecte ses clients. Il sait qu’aucune construction intellectuelle, aussi brillante soit-elle, ne vaut l’expérience de celui qu’il conseille. Mais, surtout, le bon consultant apporte une valeur ajoutée incontestable : des idées nouvelles, un recul et un regard extérieur. Qu'est-ce qu'un mauvais consultant ? Le mauvais consultant n’écoute pas. Il trouve toujours ses idées excellentes et adhère avec empressement à toutes celles de son client. Pour le moindre problème, il fait des power points, ce qui a le mérite de le rassurer. Il ne propose les choses importantes qu’à l’oral et aime s’entendre parler en ces occasions. A vrai dire, il ne s’intéresse pas vraiment à son client, sinon pour lui vendre des prestations supplémentaires. En fait, le mauvais consultant a tous les travers d’un gourou sans en avoir la moindre qualité. 53 Contredisez votre agence …et voyez si elle sait écouter et argumenter. 55 3 Optez pour la bonne stratégie La fortune ne change que pour ceux qui ne savent pas se conformer au temps. Machiavel Celui qui n’a pas d’objectifs ne risque pas de les atteindre. Sun Tzu 57 est La perception la réalité Les mots ont remplacé les armes et les débats médiatiques les champs de bataille. Parvenir à imposer un mot plutôt qu’un autre dans le débat médiatique, c’est se donner les moyens de définir la réalité et gagner une grande partie de la bataille. La stratégie structure l’action vers une fin Mettre sur pied une stratégie ce n’est pas s’enfermer inutilement dans un cadre contraignant : c’est mettre toutes les chances et tous les moyens de son côté pour atteindre un but. Sans stratégie précise, l’action ne peut être que tributaire des courants changeants et bien souvent contradictoires du hasard et de l’opinion. 59 A écouter certains consultants, il suffirait de vouloir pour vaincre et d’appliquer quelques «règles » pour convaincre. Hélas – ou plutôt heureusement – la stratégie n’est pas une science mais un art de la contrainte. Les mauvaises stratégies tiennent de la méthode Coué. Conçues pour être vendeuses, elles évacuent tous les aléas et proposent une vision « mécanique » du succès. Or, vous le savez bien, la réalité est beaucoup plus complexe. Demandez toujours Intégrer le grain de sable dans votre stratégie C’est quoi l’idée ? Une bonne idée est une idée qui valorisera vos atouts, fera oublier vos lacunes et soulignera d’un même mouvement les faiblesses de votre principal concurrent. A moins que l’idée ne consiste à vous choisir un autre adversaire. Par exemple, l’adversaire de votre adversaire… ? En fait, peu importe. L’essentiel c’est que cette idée soit suffisamment évidente pour s’imposer naturellement, et suffisamment forte pour redessiner la réalité à votre avantage. 61 Problème =/ Toute stratégie vise une réaction. Solution Formulez bien votre problème. Un problème bien posé est descriptif, factuel, quantitatif. Sa formulation se garde de toute interprétation (hâtive), sinon sous forme d’hypothèses et de questions (diverses). En laissant le champ ouvert au diagnostic, l’exposé du problème s’attache à détailler ce qui est « paradoxal » et à définir ce qui doit être corrigé. Sorti de cet exercice, ce n’est pas un problème que l’on demande de résoudre mais une solution que l’on souhaite voir mise en œuvre. Quoi qu’en pensent et quoi qu’en disent les communicants, la communication n’est qu’un moyen. L’objectif de toute stratégie consiste à agir, ce qui n’est généralement pas le plus difficile, mais surtout à susciter une réaction précise. Ce qui est plus compliqué et éminemment plus stratégique que « changer les mentalités » et « améliorer l’image ». 63 La stratégie est plus que jamais a ’ l ( I ( uela r — OOOO . t r — — de re. Inventée par les grands chefs d’armée, la stratégie est à l’origine l’art de la guerre. Heureusement, la guerre – celle qui tue pour de vrai – est en net recul et les stratégies de communication visent moins à terrasser des troupes qu’à gagner la bataille des idées. Mais les fondamentaux demeurent : le choix de l’adversaire et des alliés reste toujours essentiel de même que la proportionnalité de la réponse et l’adoption d’un mode défensif ou offensif. Seule différence (mais de taille) : le terrain du champ de bataille s’est mué en territoire de communication. 65 c ( U O Finance ridi que U n io isat n a rg Ju Communication Î SEL Dosez bien N’oubliez rien Une stratégie s’apparente à une recette basée sur quatre ingrédients : la communication, la finance, le juridique et l’organisation. Selon le problème posé et l’objectif visé, chaque ingrédient doit être dosé différemment. Aucun ne doit être oublié. Ajoutez-y le facteur temps, souvent décisif... comme en cuisine. La réussite ou l’échec sont bien souvent programmés dès le départ. Méfiez-vous d’une stratégie financière qui n’a pas fait le tour du cadre juridique, d’une stratégie juridique qui rejette les problématiques de communication ou d’une stratégie de communication qui néglige les contraintes d’organisation. 67 ( ( < < { ! { Ne jamais oublier que la loi est une question d’interprétation Faire de la stratégie juridique c’est interpréter, voire redéfinir les règles du jeu en exploitant les lacunes, l’ambiguïté et les contradictions du droit. Une arme offensive aussi A de rares exceptions, la stratégie juridique ne constitue pas une fin en soi. Réduite au procès, elle a le plus souvent un caractère défensif et dissuasif. Mais, sur un mode offensif, elle peut devenir une arme concurrentielle redoutable, à savoir une continuation de la stratégie économique par la voie du droit. Une option promise à un beau succès dans les prochaines années ! 69 ><> ><> ><> ><> ><> ><> S’allier ou absorber ? Telle est une des questions centrales posées à la stratégie financière. L’argent est le nerf de la guerre et la guerre l’essence de la stratégie Bien sûr une stratégie financière peut avoir plusieurs finalités. Mais, qu’on le veuille ou non, deux objectifs sont plus essentiels que tous les autres : l’autonomie et le développement de l’organisation. Un exercice délicat et potentiellement contradictoire qui exige d’évaluer les bonnes sources de financement, d'identifier les opportunités et de soupeser les risques, d'allouer des ressources pour obtenir le meilleur retour sur investissement. Du très grand art. 71 ra d > ox al l’at d tra e es ctiv ité U pa ** Pour devenir un leader il faut les meilleurs. Et pour avoir les meilleurs il faut être un leader. La croissance a besoin des hommes et les hommes de perspective d’avenir : telle est la question centrale – et ô combien délicate – des stratégies de management. I L I is o l es L’entreprise ne se vend pas que sur les marchés De même que l’investisseur parie sur l’augmentation de la valeur, les talents parient sur la réputation et la croissance de l’organisation. A défaut, l’ambition des projets constitue un facteur de motivation à ne pas négliger. Dans tous les cas, une vision claire de l’avenir à moyen terme s’avère indispensable. 73 o Le premier coup est toujours facile. Tout commence au second. 75 L’opinion prime toujours sur l’information C’est une erreur commune de confondre information et communication et d’imaginer que l’on communique d’autant mieux que l’on informe d’autant plus. L’information a pour vocation d’informer là où la communication a pour objectif d’échanger. L’information se base avant tout sur des faits. La communication se fonde prioritairement sur des valeurs. Toute la difficulté de l’information est d’intéresser. Toute la difficulté de la communication est de convaincre. Des siècles de progrès n’y changent rien : le vraisemblable l’emporte toujours sur la vérité et les croyances sur les faits. En un sens, heureusement ! 77 Etre stratège c’est être politique Même si vous êtes dans les affaires, vous réussirez d’autant mieux et plus vite avec l’adhésion de votre équipe, le soutien de votre environnement et le respect de vos pairs. 79 N O Positionnezvous E S Il n’est de vent favorable que pour celui qui sait où il va. Et, devrait-on ajouter, « que pour celui qui sait d’où il part ». Evident ? A priori, oui. Et pourtant ce travail de travail est rarement fait. Tout leader a naturellement tendance à s’estimer seul sur son marché tandis que tout challenger se positionne systématiquement contre le leader. Mais attention : à force de ne reconnaître comme unique référent que lui-même, le leader peut vite paraître arrogant. De son côté, le challenger qui proclame trop longtemps vouloir être différent du leader finit un jour ou l’autre par se discréditer… Optez pour le déplacement marginal Sauf à être aidé par des circonstances exceptionnelles, ne misez pas sur un changement radical. Les idées reçues sont aussi dures que le roc. Bien sûr nous ne vivons plus à l’époque où, pour avoir voulu contester les évidences de l’apparence et le dogme de l’institution dominante, Galilée a été obligé de se rétracter. Mais ce qui était vrai hier le reste encore aujourd’hui : rien ne sert de vouloir naviguer contre les courants de la pensée dominante. Mieux vaut surfer sur la vague des opinions reçues ou trouver un moyen de les contourner. 81 bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla Exigez que l’on vous résume la stratégie en trois lignes. Si le résumé est insignifiant, sans relief, sans intelligence, le problème est mal posé ou la solution sans intérêt. Voire les deux à la fois… 83 Ne vous dispersez pas. Développez l’art de la “répétition masquée” Une communication qui porte sur trop de sujets et trop de supports est une communication inefficace. Ce n’est pas en multipliant les thèmes de communication que vous ferez passer une idée mais en déclinant la même idée à travers différents thèmes que vous imposerez. Ce qui, là encore, suppose une stratégie. Ne vous illusionnez pas : un message qui n’a pas été répété au moins trois fois et au minimum de trois manières différentes est un message qui n’a été entendu par personne. Sauf à disposer d’une force de frappe considérable, un message doit être décliné et réitéré de façon suffisamment rapprochée. C’est tout l’art de la répétition masquée : choisir un message et un seul puis le décliner sur tous les modes et sous tous les angles. ) )) 85 * * * * * * ** ** * * ** * ** ** * * * * ** ** — * Ne l’oubliez jamais : la com’ n’est pas de la magie. Vous exigez des résultats (et vous avez raison) mais ces résultats ne peuvent être que progressifs. Ne croyez surtout pas à ceux qui vous promettent monts et merveilles. Dans ce domaine, comme ailleurs, les flatteurs comme les gourous sont avant tout de bons vendeurs. Sauf cas exceptionnel, personne ne vous attend Ne surévaluez pas la puissance de la communication. Il ne sert à rien de vouloir « sensibiliser » « mobiliser » « faire adhérer »… Ces verbes ne sont au mieux que des amulettes agitées par des consultants en mal d’idées. Chaque jour, notre attention est sollicitée par 9000 signes, depuis le feu rouge en passant par la dernière publicité de notre marque préférée. Autant dire qu’il faut se battre et faire preuve d’imagination pour capter l’attention. Pariez donc sur une stratégie qui parte du principe que votre sujet n’intéresse personne : il y a de fortes chances pour que ce soit vrai. 87 se nc e straté ais ma n c e e ab ab s ee gis i ce absen str absence Reconnaissez facilement une bonne stratégie Une « bonne stratégie » de communication 1) intègre l’in-certitude, la résistance 2) recherche la confrontation 3) se fixe un objectif et un plan précis 4) possède un effet d’entraînement sur l’organisation, la pousse à aller de l’avant, à vouloir se dépasser. Et la « meilleure » stratégie ? Elle se situe précisément à l’intersection du souhaitable et du possible. 0 00 Hiérarchisez ! 0 0 : uv a e até 0 : uv ma té g ie gie 0 0 : até str s nc téiegie eie strag a g é t a e r t é s e b i at s strvaiseataéig se en u rauv stratécegie ma stie maatéugmsvtrsatsrtaéegtéiegie i abaaise str uv en ratégsie sta e m cesits e e c rasttégiece n s e abuvsai auva rean bgstie a égie égtie stra stréa ma m : s ie t r ag ab Soyez-en convaincu : dans les situations difficiles et complexes, la communication n’est qu’une exécutante au service d’intérêts supérieurs. Ne mettez jamais sur le même plan les problèmes d’image, les problèmes financiers et les problèmes juridiques. Hiérarchisez ! Dans bien des cas, la responsabilité juridique et le cours de bourse sont plus importants que l’image auprès du grand public. 89 Sans expérience, un consultant manque d’épaisseur. Sans force de caractère, il n’est qu’un simple miroir. Sans écoute, il devient vite insupportable. Sans idées, il n’est qu’une force d’appoint parmi d'autres. Mais, attention, trop sûr de ses réussites passées, il ne voit plus que le contexte a radicalement changé. Trop créatif, il s’apparente à un amuseur. Trop stratège, à un intellectuel plus ou moins brillant. Trop opérationnel, à un exécutant plus ou moins rigoureux. Certes, le consultant dispose d'un avantage : il est toujours plus écouté, au moins au début, que l’interne. Mais passé cette première phase il lui faut sans cesse faire la preuve de sa valeur ajoutée. Permet-t-il à celui qu’il conseille de révéler le meilleur de lui-même ? Est-il au contraire remplaçable à moindre coût ? Sans être formulées en permanence, ces questions peuvent se poser à la première déception ou au premier relachement. Le métier suppose donc un enthousiasme toujours intact, une remise en cause personnelle de tous les instants, une envie permanente de reformuler les objectifs, de se dépasser, d’inventer. Mais il suppose aussi d’assister, d’aider et d’être aux côtés de son client, y compris, sinon surtout, dans les moments difficiles. Ce sont ces moments particuliers qui permettent de juger de la valeur d’un consultant et de nouer les relations les plus fortes avec un client. C’est aussi, sinon surtout, pour ces moments que ce métier est formidable. Index Critères de réussite Guerre 64-65-71 Politique de la communication 84 Idée 22-36-41-50-52-53-61 10-11-27-44-45-79-100 Adversaire 30-61-64 Déplacement marginal 81 64-84-85-86 Positionnement 80 Agence conseil 44-45 Direction Image 17-24-27-47-63-89 Problème Agence opérationnelle 44 de la communication 31 Incertitude 88 35-37-44-50-53-63-66-83-89 Allen Fred 33 Direction Information 77 Priorités Angles 84 des ressources humaines 31 Klein Naomi 45 (hiérarchisation des) 89 Anouilh Jean 33 Direction financière 31 Leader 73-80 Publicité 33-44-47-87 Bla Bla 82-83 Direction générale 11 Lofteurs 27 Réaction 63 Bouvard Philippe 15 Drucker Peter 45 Machiavel 57 Réalité 58-60-61 Challenger 80 Duhamel Olivier 45 Message 84 Référence agence 35-36-37 Changement stratégie 20-21 Ego 20-21 Mode 22-23-65-69-84 Répétition masquée 84 Changement agence 41 Enseigne 38 Mots 51-58 Réputation 24-26-73 Cible 25-27-30 Entrainement (effet d’) 88 Notoriété 17-27 Résistance 88 Client agence 49 Environnement professionnel ONG 27-45 Solution 9-10-11-62-83 Conjoint 47 79 Opportunité Stratégie 7-9-11-13-28-30 Continuité 23 Equipe 41-79 de communication 71 34-36-57-59-60-64-66-67-68 Créativité 27-28-29 Etude 10-23 Pairs 79 69-71-72-83-84-87-88-100 Conseil 44-45-46-47-49 Force de proposition 41 Pensée dominante 81 Sun Tzu 57 Consultant Galilée 81 Perception 58 Valeurs 76 9-49-52-53-61-87-91 Google 25 Porter Michael 45 Coué Méthode 10 Gourou 42-43-53-86 Présentation agence 36 Conception graphique Stéphan Clozeau Impression Colorprint Paris, mai 2012 Imprimé en France Vous avez décidé de communiquer ou de communiquer autrement ? Vous vous interrogez sur le choix de votre agence et la stratégie à mettre en œuvre ? N’hésitez plus, ce livre est fait pour vous. Diplômé en histoire et en sciences politiques, Franck Gintrand est depuis 1999 directeur général de Global Conseil, agence conseil en communication corporate, après avoir été directeur conseil chez Euro-Rscg C&O.