30 avril au 12 juin 08 - Université Paul Valéry

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30 avril au 12 juin 08 - Université Paul Valéry
lehrstück !
PIÈCES D'APPRENTISSAGES
: THÉÂTRE / MUSIQUE / FILM
30 AVRIL AU 12 JUIN 08
ENTRÉE LIBRE
Lehrstück !
PIÈCES D'APPRENTISSAGES
à 20h30
Mercredi 30 avril
Conservatoire de Musique (CRR) et section de musicologie de l'université
Concert de créations musicales
: THÉÂTRE / MUSIQUE / FILM
30 AVRIL AU 12 JUIN 08
ENTRÉE LIBRE
Pour la cinquième année, le Théâtre de l'Université Paul-Valéry vous propose de
venir découvrir au printemps les réalisations artistiques qui se sont construites
durant tout l'hiver. Cette année nous avons intitulé cette manifestation
Lehrstück, en référence à ce que Brecht nommait “pièces d'apprentissages”.
Car, outre le clin d'œil au maître protecteur, il s'agit bien de travaux artistiques
portés par une même génération. Ils ont vingt ans et sont étudiants, élèves, à
l'orée de leur vie professionnelle.
Plusieurs contextes ont prévalu à ces différents travaux mais tous témoignent
de ce que l'apprentissage d'une discipline artistique nécessite de travail, rigueur,
savoir-faire, connaissance.
Cette année nous avons ouvert les réalisations à d'autres disciplines que le
théâtre puisque nous montrerons de la musique et des réalisations filmiques.
D'autre part nous avons souhaité faire se rencontrer des étudiants de
l'Université Paul-Valéry et des élèves engagés dans des logiques d'apprentissages différentes. Nous accueillerons ainsi l'École Supérieure d'Art Dramatique
de Montpellier et la Haute École de Théâtre de Suisse Romande dans un
spectacle où les deux promotions sont réunies dans une mise en scène de
Barbara Nicollier. Le conservatoire de musique de Montpellier est aussi invité
pour un concert jumelé avec celui de la section de musicologie de l'université.
Nous espérons que vous serez curieux de ces démarches où ce qui se donne
à voir, entendre et penser est ce qui s'apprend en cherchant.
TRAVAUX PRATIQUES
: THÉÂTRE / HISTOIRE
Chaque année le Théâtre de l'Université propose un cadre à tous les étudiants
de Montpellier désirant s'engager dans une aventure théâtrale qui soit une
véritable expérience formatrice. Elle permet aux étudiants de se mesurer à leur
désir de théâtre. Intitulé Travaux Pratiques, ce cadre, à travers une problématique
à explorer, met en place un programme d'ateliers dirigés par un artiste. Cette
année c'est la metteur en scène Marie-José Malis qui a eu la tâche de les
confronter à la problématique des rapports du Théâtre à l'Histoire. À travers
ces ateliers sont mises en place des procédures de travail qui vont permettre
aux étudiants d'appréhender la question qui leur est posée et de trouver les
outils qu'ils vont choisir de maîtriser, les éléments qu'ils vont choisir d'utiliser
pour construire eux-mêmes un spectacle qui sera leur réponse en même temps
que “leur pièce d'apprentissage”. Est privilégiée dans ce type d'approche
l'articulation entre la théorie et la pratique. Les étudiants ont ainsi pu cette
année assister à plusieurs conférences ou allocutions, dans différentes
disciplines, en lien avec cette problématique.
Frédéric Sacard
Ce concert réunit les étudiants de Jean-Claude Wolff en Master de musicologie à
l'Université Paul-Valéry, et ceux de Christophe de Coudenhove en composition et
informatique musicale au CRR de Montpellier Agglomération. Y seront créées des
œuvres d'esthétiques variées pour des formations allant de la chanson accompagnée à la musique mixte, en passant par des ensembles de musique de chambre
et des œuvres acousmatiques.
La diversité stylistique des œuvres est la conséquence de l'enseignement des
deux professeurs dont l'objectif n'est pas de diriger le jeune créateur dans une
esthétique d' “école” mais de l'aider à développer ses propres idées. Le CRR possédant un studio de création audionumérique, les étudiants reçoivent aussi un
enseignement technique appliqué à la musique, leur permettant d'expérimenter le
monde de la transformation sonore.
Mardi 6 et mercredi 7 mai
Travaux Pratiques : Théâtre/Histoire
Un puits sans fond ?
à 19h15
Écriture et mise en scène : Emilie Hériteau
Direction d'acteurs : Charlotte Larguier
Avec : Aurélie Alonso, Slimane Aïtsidhoum, Maxime Chazalet, Raphaëlle Grélin,
Coraline Lahocsinszky, Charlotte Larguier, Margery Muench, Marc Mercadier,
Emilie Hériteau
Partant de notre rapport à la guerre de Tchétchénie, à travers notre amitié avec
des réfugiés politiques tchétchènes, nous avons développé une “réflexion
scénique” sur l'engagement et le sentiment d'impuissance politique. Nous
essayons, avec les moyens du théâtre, de répondre à des questions auxquelles
notre génération est particulièrement confrontée :
Pourquoi une telle indifférence face à la guerre de Tchétchénie ?
Que révèle t-elle ? Est-elle un symptôme général de notre prise sur la réalité de
ce monde ? Sommes-nous condamnés à demeurer spectateurs accablés d'un
ordre du monde que l'on déplore ?
Quels actes et quels moyens d'action avons-nous à notre disposition ? Sait-on
encore en inventer ?
L'histoire contemporaine a fait de notre génération une jeunesse particulièrement
désenchantée, résignée. Si nous souhaitons agir, demeurer acteur de l'Histoire en
devenir, quelle possibilité nous donnons-nous de ne pas nous complaire dans ce
sentiment d'impuissance ? Comment trouver d'où l'on parle lorsqu'on souhaite
représenter l'autre ?
Mardi 13 mai
Projection
à 19h15
Projection de courts métrages de fiction et documentaires réalisés par les étudiants de la section cinéma de l'Université Paul-Valéry.
Scéance coordonnée par Jacques Choukroun.
Jeudi 15 et vendredi 16 mai
à 19h15
Travaux Pratiques : Théâtre/Histoire et Master Pratique d'études théâtrales
Qui est mort ?
Texte et mise en scène de Damien Valéro
Assistante à la mise en scène : Alice Trolet
Avec : Camille Fiorille, Camille Motté, Séverine Périchon, Alice Trolet, Damien
Valero.
Théâtre de l’Université Paul-Valéry
Avenue du Val de Montferrand
Réservation au 04 67 14 55 98
[email protected]
www.theatre.univ-montp3.fr
Répondant à l'invitation du Théâtre de l'Université nous nous sommes interrogés
sur les rapports qu'entretient le Théâtre avec l'Histoire.
Nous avons voulu que cette interrogation soit au plus prés de notre situation, de
nos questionnements, de nos rêves et de nos angoisses. Notre relation à l'Histoire
est compliquée. Trop souvent nous nous retrouvons perdus, sans prise, dans un
présent qui semble continu et diffus. Ou bien nous avons le sentiment que l'ordre
du monde ne nous laisse comme place que celle de témoin.
Sentiment redoublé par cette difficulté à trouver nos pères ? À leur parler.
Mais notre volonté de faire du théâtre dans un monde qui n'y trouve plus grand
intérêt s'en est trouvé redoublée et a pris de l'élan dans cette période de trouble.
Simultanément s'est nouée une autre question, plus personnelle, qui était en lien
avec le bilinguisme franco-occitan. L'occitan langue mais aussi l'occitan-monde,
l'occitan-utopie… Comment être en prise avec les enjeux d'aujourd'hui et notamment ceux qu'un théâtre contemporain pourrait porter dans une langue trop souvent perçue - à tort ? - comme passéiste voire réactionnaire ? Peut-elle encore
parler de demain ? Qu'est- ce que parler dans une langue minoritaire ?
Dans la pratique nous avons apporté plusieurs matériaux : chroniques, fiction,
auto-fiction, éléments historiques… que nous avons confrontés au plateau et à
plusieurs registres de jeu jusqu'à ce qu'apparaissent une écriture, une parole. Une
parole qui serait la nôtre, aujourd'hui, à ce moment de l'histoire. Une parole vivante!
Jeudi 22 et vendredi 23 mai
Travaux Pratiques : Théâtre/Histoire
Le Mont des périples
à 19h15
Écriture et mise en scène : Guiné Maialen
Scénographie : Prot Elise
Avec : Sebille Pauline, Scotto Di Fasano Mathilde, Jacob Elsa, Temoura Malika,
Mira Clémence Guiné Maialen
Nous sommes étudiantes, jeunes et dynamiques n'est-ce pas ? Et bien il se trouve que notre dynamisme est en défaillance... Ce n'est pas vraiment qu'il soit à la
baisse, mais c'est plutôt que l'on ne sait pas vraiment comment s'en servir. Et pourtant, il y a tellement à faire nous dira-t-on.
Seulement nous ressentons un certain effroi. La tête nous tourne au milieu de
cette boursouflure d'offres et d'informations. En quête de valeurs, de sens, nous
ne savons plus trop à quoi, ni à qui nous fier. Alors, longtemps, nous avons attendu. Puis nous avons avancé petit à petit, dans le brouillard, avec une certaine
difficulté à nous situer, à nous impliquer. Car nous avons aussi une fâcheuse
tendance à attendre, à rêver et à tout remettre au lendemain.
Et voici que notre première figure apparaît. Celle du procrastinateur! Ce n'est pas
qu'il ne veuille pas, mais cherchant à saisir et à comprendre, sans demi-mesure,
l'essence des éléments, le voilà face à sa petitesse et à sa médiocrité, qui finissent par le paralyser. L'autre figure qui nous guette est celle du dilettante. Celui
qui pense d'abord à son plaisir... Fuyant l'effort il renonce aussi à la perfection. Les
sommets, trop durs à grimper, ne l'intéressent pas.
Mais aujourd'hui, notre soif d'ouvrir les yeux, nous a décidé à nous engager sur le
sentier qui nous mènera jusqu'aux hautes montagnes, et à réaliser enfin notre quête.
Mais ce n'est pas si simple car ces deux figures reviennent continuellement, nous
poussant à la lutte.
Mercredi 28, jeudi 29 et vendredi 30 mai
à 19h15
École Supérieure d'Art Dramatique de Montpellier-Agglomération et Classe de
la Haute École de Théâtre de Suisse Romande.
Don Nadie
Conception et mise en scène de Barbara Nicolier.
Avec : Liza Baumann, Melanie Bauer, Thomas Bedcarrats, Emilie Bobillot, Alain
Borek, Ludovic Chazaud, Baptiste Coustenoble, Charlotte Daquet, Clélia David,
Marion Duval,Quentin Faure, Marilyne Fontaine, Christophe Gaultier, Baptiste
Gillièron, Stella Giuliani, Aurore Jecker, Sophie Lequenne, Camille Mermet,
Sabine Moindrot, Jonathan Moussali, Aline Papin, Ludovic Payet, Jonathan Perez,
Lucie Rausis, Lola Riccaboni, Cédric Simon, Marie Vauzelle, Marie Vires...
Production : Théâtre Vidy-Lausanne
Avec le soutien de : Fondation Leenaards, du Conservatoire d'art dramatique de Monptellier, et de
La Haute École de Théâtre de Suisse Romande.
Don Nadie recueille les paroles de survivants, enfants de la république espagnole
de 1931. Lorsque la guerre les surprend au coeur de l'été, ces filles et ces
garçons gagnent la montagne, perdent ce premier combat, et franchissent la frontière. En France ils se font maquisards ou soldats.
Arrêtés et déportés, ils atteignent leur majorité à Mauthausen et Ravensbrück.
Dans ces camps l'expérience de la république de 31 leur permet d'inventer, jour
après jour, les gestes propices dont témoigneront bien des rescapés. À la libération nos survivants, apatrides, élisent la France pour terre d'accueil, où ces sans
papiers s'autoproclament monsieur personne (don nadie). Clandestins, ces jeunes
adultes embrassent, néanmoins, la vie civile, établissent foyers et associations et
poursuivent le combat, bien au-delà de la disparition de Franco.
Leur dynamique commune, au-delà de la détestation de la mort, est encore et toujours, la production immédiate de démocratie. Leurs récits de vie, minuscules et
exemplaires, inouïs à ce jour, constituent notre partition à l'intention de la scène et
à l'usage de vingt-huit jeunes interprètes. Barbara Nicolier
Vendredi 30 mai
de 15h à 17h30
À l'occasion de la venue de ce spectacle le centre de recherches ETOILL organise une table ronde ayant pour titre : “Exil, déportation, négation de l'individu. Les
républicains espagnols au lendemain de la guerre civile” avec Mariano Constante
(ancien déporté), Llibert Tarragó (fils de déporté, écrivain et éditeur), Barbara
Nicollier (metteur en scène), Florence Belmonte, Michel Bourret, Francisco
Campuzano Carvajal et Jean-François Carcelen (enseignants-chercheurs à
l'Université Paul-Valéry).
Jeudi 5 et vendredi 6 juin
Master Pratique d'études théâtrales
Carambolage, un opéra rock
à 19h15
Texte de Florent Barat et Alexandre Jacob
Mise en scène d'Alexandre Jacob
Musique originale de Clément Salles, Alexandre Jacob, Jérémie Vansimpsen et
Bruno Jacob
Interprétée par Bruno Jacob (guitare), Clément Salles (percussions), Jérémie
Vansimpsen (guitare, clavier)
Scénographie de Cyril Aribaud
Assistante mise en scène : Elodie Dubois
Régie Lumière : Cyril Aribaud
Avec : Bruno Paternot, Noémie Charrier, Emmy Dallard, Elian Planes, Claire
Meillier, Elodie Dubois, Alexandre Le Bris, Clément Salles.
Un carambolage gigantesque.
Entre voitures éventrées et flash radio, des personnages, accidentés jusqu'à l'os,
se percutent. Certains paniquent, d'autres s'enthousiasment. Tous se découvrent
une parole qu'ils ignoraient jusqu'alors. De ces mots imprévus et des pare-brises
froissés naît un opéra rock. En prenant appui sur le carambolage géant qui a eu
lieu en décembre 2003 sur l'A63 à hauteur de Bordeaux, nous souhaitons nous
interroger sur la place des individus dans un chaos. Nous avons décidé de traiter
ce sujet esthétiquement. Celle-ci sera visuelle mais aussi sonore avec notamment
la musique d'un orchestre minimal et électrique.
Nous traitons ici de cet accident (imaginaire ou pas) et de ses acteurs à la manière
d'une symphonie.
Mercredi 11 et jeudi 12 juin
à
Master Pratique d'études théâtrales
Les confessions d'un musulman de mauvaise foi.
19h15
De Slimane Bénaïssa
Mise en scène de Mohamed Messatfa
Scénographie et costumes : Aurélie Cuq-Lelandais
Musiques : Jules Jégou
Lumières : Céline Compain
Chorégraphies : Marion Verkin
Assistance à la mise en scène : Jules Jégou
Avec : Solal Wizenberg, Mohamed Messatfa, Céline Compain, Carline Albert,
Chloé Albert, Jules Jégo, Carline Albert, Jacques Choukroune
Les confessions d'un musulman de mauvaise foi est un poème déchiré de l'Algérie
d'hier et d'aujourd'hui. Une Algérie où chaque vestige du temps, chaque souvenir des
personnages, racontent à sa façon une résistance et une défaite, que l'obsession du
passé, la quête de l'inaccessible, la résurrection d'un peuple, le chant amoureux
transforment par la magie du verbe et de la métaphore, en mythe et en victoire.
C'est tout simplement l'histoire de l'Algérie de ces cinquante dernières années,
comme trame de fond du récit de la vie d'un jeune Algérien, Karim, en pleine
recherche identitaire, de la naissance à l'âge adulte à travers une suite d'anecdotes et de souvenirs.
Après un long apprentissage qui a commencé dès son plus jeune âge, Karim, est
enfin admis dans le monde des croyants. Devenu un adulte pour Dieu, il reste
cependant un adolescent pour l'école. À peine est-il un musulman accompli qu'il
doit partir et entrer dans un collège où, selon lui, il n'y a que des infidèles. Ses premières amours ne sont que déception. Face aux grandes questions qu'il se pose,
la religion apporte peu de réponses et sa foi en est ébranlée.
Devenu un homme, Karim, se trouve face à son destin…
À travers la vie de Karim, l'auteur parle d'une génération d'Algériens qui a vu la
France et l'Algérie se battre, pour aboutir quelques années plus tard à une guerre
civile. C'est le tiraillement entre la religion, l'éducation, l'émancipation et la modernisation du pays, que ces jeunes ont vécu et vivent toujours aujourd'hui, avec un
véritable problème de construction de soi.

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