Prévention du mal de dos chez le maçon

Transcription

Prévention du mal de dos chez le maçon
Troubles musculosquelettiques dans les métiers de la construction
Prévention du mal de dos
chez le maçon
SPF Emploi, Travail et Concertation sociale
Quels sont les principaux risques pour le dos ?
1. Répéter ou maintenir certains gestes et positions :
penché en avant dos rond
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tourné sur le côté (et éventuellement penché vers l’avant)
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accroupi ou assis dos rond
2. Soulever ou déplacer des charges :
avec une position risquée (penché en avant, tronc en torsion ou en extension)
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d’un poids trop élevé : en position debout avec le tronc vertical, la limite recommandée est
fixée à 25 kg. Cette limite est abaissée à 5 kg lorsque l’on saisit la charge au sol.
3. Se déplacer sur des sols irréguliers, encombrés et comportant des dénivellations, monter
sur des échafaudages (risque de chute)
Pourquoi certains gestes sont-ils mauvais pour la colonne vertébrale ?
Lorsque l’on se penche vers l’avant en gardant les jambes tendues, que l’on s’assied ou s’accroupit fortement, le dos s’arrondit vers l’arrière alors que dans la position debout, le bas de la colonne est légèrement courbé vers l’avant (lordose). Le disque qui a une fonction d’amortisseur
est dès lors comprimé à l’avant et distendu à l’arrière. Les ligaments qui agissent comme des
élastiques pour maintenir les vertèbres sont étirés à l’arrière. La pression s’élève fortement dans
le bas de la colonne vertébrale.
Répéter ces positions fragilise la colonne vertébrale et peut au bout d’un certain temps provoquer des douleurs au dos.
Si on ajoute à ces gestes une torsion du tronc, les structures de la colonne subissent un cisaillement et le risque est encore plus élevé.
Une chute comprime ou étire brutalement les éléments de la colonne vertébrale.
Comment peut-on prévenir le mal de dos ?
Il est possible de prévenir le mal de dos en agissant à deux niveaux : soit en modifiant l’environnement et l’organisation du travail, soit en adoptant des meilleurs gestes et postures.
1. En adaptant la hauteur de travail
Un échafaudage à deux niveaux permet de positionner la cuvelle et les blocs ou briques à
bonne hauteur pour éviter de se pencher
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Déposer l’auge (cuvelle) sur un support évite également de se pencher inutilement pour
prendre le mortier
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Prendre l’habitude de ranger les outils, pièces et matériaux à bonne hauteur plutôt qu’au
sol
Adapter les hauteurs de plan de travail en fonction de la tâche et de la taille des utilisateurs
pour éviter de se pencher inutilement ou de lever trop haut les bras
- Travail de force (frapper au marteau) = hauteur des hanches
- Travail de précision (découpes fines) = hauteur des coudes
Utiliser les instruments de découpe sur un établi plutôt que sur le sol
2. En facilitant ou en évitant les manutentions de charges
Préférer l’utilisation des silos à mortier
Prévoir un approvisionnement aux étages avec une grue :
- bacs à mortier avec point de fixation
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- bacs pour briques
- Benne ou grappin d’une grue pour porter le béton en hauteur
Stocker les matériaux à un endroit proche de leur utilisation finale pour éviter de les déplacer inutilement une seconde fois
Utiliser des aides à la manutention : potences, transpalettes, brouettes, …
Choisir préférentiellement des matériaux plus légers ou des sacs de poids réduits : blocs en
terre cuite, en argex-béton ou en béton cellulaire, blocs de fondation creux remplis de béton
au moyen d’une pompe, échafaudages en aluminium sacs de ciment de 25 kg au lieu de 50
kg
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Faciliter la prise de la charge
- en utilisant des poignées pour saisir la charge
- en choisissant des charges comportant des découpes pour les saisir plus facilement
3. En organisant le travail
Permettre des moments de pauses et alterner les tâches lourdes et légères pour laisser les
muscles du dos se reposer de temps en temps
Soulever à deux lorsque la charge est trop lourde
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Maintenir le chantier propre et dégagé d’obstacles pour faciliter les déplacements et pour
éviter les chutes
4. En portant des protections au niveau des genoux pour pouvoir adopter des positions économisant le dos
5. En adoptant des postures qui protègent le dos
Se rapprocher de la charge en l’encadrant
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Fléchir les genoux (maximum 90° avec une charge) ou poser un genou au sol
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Garder le bas du dos légèrement cambré (lordose naturelle)
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Maintenir les épaules et le bassin parallèles
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Utiliser des appuis antérieurs
Porter le poids du corps vers l’avant en se redressant pour déplacer un chariot, une brouette,
…
Utiliser la cuisse comme appui pour le manche de la pelle ou pour redresser un madrier
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6. En entretenant sa souplesse musculaire et articulaire pour pouvoir aisément mettre en
pratique des postures qui protègent le dos
Avec le soutien
de l’Union européenne,
Fonds social européen
Fiche réalisée par J-Ph Demaret et F. Gavray de l’Institut Prevent.
Remerciements à :
E. Poncin, formateur au FOREM Formation Luxembourg (Libramont)
R. Garcia et R. Clossa, formateurs au FOREM Formation Liège (Grâce-Hollogne)
V. Radermecker de la société MACC Benelux (Kampenhout)
L. Pierret et L. Wauters de la société T.PALM (Polleur)
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