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JOELLE MILQUET SE REJOUIT DE L’ACCORD SUR BHV : « L’UNITE ET LA FERMETE FRANCOPHONES ONT PERMIS UN ACCORD EQUILIBRE AVEC DES AVANCEES IMPORTANTES POUR LES FRANCOPHONES » Joëlle Milquet, vice-Première ministre, se réjouit de l’accord intervenu cette nuit et de la solution équilibrée atteinte dans le cadre du dossier de BHV. Joëlle Milquet estimait en effet que seule une solution négociée, respectueuse des droits des Francophones, pouvait résoudre la problématique de BHV. Depuis le début, elle s’opposait à toute scission pure et dure de l’arrondissement électoral. Dans le cadre du débat sur le réaménagement de l’arrondissement électoral, nous exigions depuis longtemps des avancées essentielles qui ont toutes été obtenues difficilement grâce à la grande fermeté et l’unité des 4 partis francophones et à la créativité de Joëlle Milquet qui a mis un grand nombre de pistes et idées sur la table. Ces avancées sont les suivantes : - un renforcement des liens structurels, électoraux, judiciaires et socio-économiques entre Bruxelles et sa périphérie pour éviter toute notion d’enclavement, - un renforcement des droits pour les habitants des 6 communes, - une protection des droits judiciaires pour tous les habitants de la périphérie, - l’organisation du contentieux linguistique et administratif avec des chambres paritaires N et F et non uniquement flamande, - une solution structurelle pour les bourgmestres et des facilités, - la reconnaissance de Bruxelles comme Région à part entière, - le bétonnage de toutes les garanties nouvelles dans la Constitution ou des lois spéciales. la protection D’autres défis majeurs nous attendent notamment en ce qui concerne la loi de financement et le transfert des compétences. Dans ce cadre, Joëlle Milquet continuera à défendre avec conviction un modèle qui n’appauvrit pas les Francophones, maintient la sécurité sociale et lutte contre la concurrence fiscale. ACCORD SUR BHV : les avancées majeures pour les Francophones 1. Renforcement des liens entre Bruxelles et sa périphérie. Certes, l’arrondissement électoral de BHV est réaménagé mais il ne s’agit en rien de la scission voulue initialement par les Flamands car des liens essentiels sont non seulement sauvegardés entre Bruxelles et la périphérie mais aussi et surtout renforcés sur plusieurs points : a. Les liens électoraux entre Bruxelles et la périphérie maintenus • Constitutionnalisation des droits électoraux La Constitution bétonnera, dans ses articles 63 et 67, les deux modalités suivantes consacrant les liens électoraux entre Bruxelles et sa périphérie : • Un arrondissement électoral de Bruxelles spécifique car étendu aux 6 communes périphériques avec maintien des droits des Francophones de ces communes de voter pour les listes de Bruxelles L’arrondissement électoral de Bruxelles est spécifique dans la mesure où il s’étend de fait aux 6 communes dont les habitants peuvent continuer à voter pour les listes qui s’y présentent à partir de leurs communes. Il existe un donc un statu quo total au niveau du droit de vote des habitants des 6 communes. Les habitants de ces communes ont ainsi la possibilité définitive, sans limitation dans le temps et sans déplacement, de voter pour des listes bruxelloises. Ce statu quo total dans les communes à facilités constituait une condition sine qua non de tout accord. • Désignation des 4 sénateurs cooptés du groupe linguistique français en comptabilisant les voix recueillies par les listes francophones dans Hal-Vilvorde Au Sénat, les voix des habitants de Hal-Vilvorde seront comptabilisées avec celles de tous les Francophones de Bruxelles et de Wallonie, pour participer à la désignation des sénateurs cooptés. De ce fait, les liens électoraux entre Bruxelles et les habitants de Hal-Vilvorde, hors 6 communes, sont également maintenus, ce qui permet d’assurer leur représentativité. 2 B. Création de la communauté métropolitaine et de nouveaux liens socio-économiques entre Bruxelles et la périphérie Comme Joëlle Milquet le voulait depuis longtemps, une communauté métropolitaine, dont le principe sera inscrit dans la loi spéciale, verra le jour, ce qui organise le désenclavement de Bruxelles de manière évidente. Elle aura pour objectif de renforcer les collaborations entre les autorités publiques (Régions, provinces et communes), notamment dans les matières suivantes : socio-économiques, aménagement du territoire, mobilité, travaux publics, environnement… Elle permettra également de plus amples collaborations entre les communes de l’ancienne Province de Brabant dont la participation à la communauté métropolitaine est désormais garantie dans la mesure où la loi spéciale prévoit que ces communes sont membres de droit de la communauté métropolitaine. Au sein de cette communauté métropolitaine se tiendra la concertation entre les trois Régions relative à la mobilité, à la sécurité routière et les travaux routiers vers et autour de Bruxelles, de même que la concertation concernant les accès du ring. C. Les liens judiciaires Bruxelles-périphérie et les droits judiciaires sont renforcés Un point fondamental sur lequel Joëlle Milquet s’est battue, parce qu’il touche à la vie quotidienne des citoyens des communes périphériques, concerne le maintien d’un tribunal dédoublé sur l’ensemble de l’arrondissement judiciaire Bruxelles Hal-Vilvorde. Non seulement, la Constitution bétonnera les droits judiciaires actuels des habitants relatifs à l’emploi des langues, mais la Constitution prévoira qu’il faut une majorité des 2/3 pour changer la nouvelle loi sur BHV judiciaire. 2. L’ensemble du contentieux administratif de la périphérie enfin aux mains d’une juridiction composée paritairement de Francophones et de Néerlandophones. Il s’agit, pour Joëlle Milquet, d’un des points essentiels qu’elle demandait et sur lequel elle a travaillé depuis des années et qui n’avait été obtenu dans aucune version antérieure des négociations. Afin de permettre aux habitants des six communes périphériques de ne plus être jugés par une chambre unilingue flamande, chambre qui a notamment validé les circulaires Peeters, et d’assurer une jurisprudence uniforme, tout le contentieux administratif, en ce compris linguistique relatif aux six communes périphériques et à leurs personnes morales et physiques, est confié exclusivement à l’Assemblée générale du Conseil d’Etat, c’est-à-dire paritaire N et F. Cette juridiction sera donc saisie de tous les recours contre un acte administratif ou un règlement qui concernent les communes périphériques ou qui sont introduits par une partie domiciliée ou située dans l’une des six communes périphériques. Les droits des citoyens des six communes périphériques sont ainsi largement augmentés. 3 3. Refus de limiter la loi fédérale sur les facilités et contentieux confié à une juridiction paritaire. Une de nos priorités était de ne pas dégrader la loi fédérale relative aux droits actuels des habitants francophones des six communes périphériques d’être traités dans leur langue et donc de recevoir leurs documents administratifs en français selon « le désir de l’intéressé ». La proposition du formateur de restreindre ces droits a donc été abandonnée. L’Assemblée générale paritaire N/F du Conseil d’Etat sera désormais exclusivement compétente pour contrôler la bonne application de cette loi fédérale. Les habitants des six communes périphériques pourront dès lors, en cas de non-respect de ces lois fédérales, saisir une juridiction paritaire. 4. Une solution structurelle pour la désignation des bourgmestres dans les communes périphériques. Une solution très proche de la note de la préformation de septembre est enfin trouvée en ce qui concerne les bourgmestres des communes périphériques. Cette solution permettra de mettre fin à la situation problématique actuelle qui prévalait dans ces communes, à savoir la non-nomination, depuis 2006, de trois bourgmestres pourtant élus par les électeurs de ces communes. Après les élections communales, un vote interviendra au conseil communal pour présenter un bourgmestre qui sera désigné, dès ce moment, bourgmestre et portera le titre de bourgmestre désigné, avec pleins pouvoirs. Le Gouvernement flamand dispose d’un délai de 60 jours pour exercer sa compétence de nomination. Le bourgmestre désigné le reste jusqu’à ce que la Région flamande le nomme (si elle ne réagit pas dans les délais, il est également nommé) ou, en cas de refus de cette dernière, jusqu’à ce que l’assemblée générale paritaire N/F du Conseil d’Etat se soit prononcée. Si le Conseil d’Etat infirme la décision de la Région, la décision vaut nomination. Si le Conseil d’Etat confirme la position du Gouvernement flamand, le bourgmestre n’est pas nommé définitivement et le conseil communal adopte un nouvel acte de présentation. Une autre avancée importante réside dans le fait que les éventuels refus de nomination antérieur à l’entrée en vigueur de la réforme ne peuvent pas être invoqués par le Gouvernement flamand durant la prochaine législature communale. 4 5. Bruxelles reconnue enfin comme Région à part entière, notamment, avec la reconnaissance de l’autonomie constitutive. En tant que Région à part entière, la Région bruxelloise devait se voir octroyer un statut identique à celui des deux autres Régions, ce sera le cas avec l’octroi de l’autonomie constitutive. Dans une logique identique, l’autonomie constitutive est également accordée à la Communauté germanophone. 6. Lutte contre les discriminations relatives à l’appartenance linguistique. Le Parlement établira un rapport sur l’état des lieux des dispositifs existants en ce qui concerne la lutte contre toutes les discriminations, dont la protection des minorités, et formulera des recommandations. En ce qui concerne le suivi de la recommandation sur la ratification de la Convention-cadre sur la protection des minorités nationales, dont Joëlle Milquet avait obtenu la signature en 2001, cette question continuera à être traitée conformément à l’accord du 21-22 juillet. * * * * Bruxelles, le 15 septembre 2011 5