COMMUNIQUE SUD EDUCATION agents CG 94 modifié

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COMMUNIQUE SUD EDUCATION agents CG 94 modifié
COMMUNIQUÉ SUD ÉDUCATION CRÉTEIL
31 mars 2014
Le 3 avril 2014, les syndicat SUD Education et SAFPT organisent un rassemblement
devant le siège du conseil général du Val de Marne sur le thème de la souffrance au
travail.
Nous avons pu constater une sérieuse dégradation de leurs conditions de travail depuis la
décentralisation et le changement d’employeur. Une hiérarchie fonctionnelle (intendants, chefs
d’établissement) qui se sent toute puissante, soutenue par un employeur (le conseil général du
Val de Marne), qui manque à son devoir de protection de ses agents.
SUD Education a traité les cas de près de 50 agents des collèges en souffrance, sur 930.
Ainsi, entre 2008 et 2013, 17 agents d'un collège de Cachan, (170% de son effectif) ont signalé au
conseil général des actes de maltraitance de tout genre. Le conseil général est intervenu :
licenciement d'une contractuelle, mise à pied d'une agente, menaces de licenciement sur deux
autres contractuelles, déplacement de deux agents, modification de l'emploi du temps, etc. Les
responsables, eux, ne semblent pas avoir été inquiétés…
Les deux autres conseils généraux dont nous syndiquons les personnels, 77 et 93, nous ont
toujours tenu le même discours : « nous voulons que les agents se sentent bien et qu’ils
travaillent dans de bonnes conditions ». Nous souhaitons qu’il en soit de même dans le Val-deMarne où les agents ne sont pas là que « pour travailler et pour obéir », comme le proclament
certains cadres…
Aujourd’hui la situation des personnels est inquiétante :
- sous-effectif permanent, avec ce que cela occasionne.
- remplacements tardifs, quand il y en a.
- agents remplaçants affectés sur plusieurs collèges la même semaine.
- non-respect des droits des agents par certains cadres et mépris évident.
- Utilisation illégale de cahier de pointage ou de présence, Là, où les autres collectivités
interviennent le Conseil général laisse faire.
- accident de service ou harcèlement (des agents sont placés en congé de maladie ordinaire, ce
qui les pénalisent financièrement, voire les plonge dans de très grandes difficultés financières.
- Des agentes victimes d’agression sexuelle ont été mises en accusation pour avoir « porté des
tenues provocantes ». Le conseil général n’avertit pas la hiérarchie (Education nationale) de
l’agresseur, quand il s’agit d’un intendant.
- Une agente qui avait témoigné en faveur d’une collègue victime d’agression sexuelle a été
sanctionnée sur le rapport de l’intendant accusé de cette agression.
- procédure disciplinaire engagée contre un agent ayant signalé sur le Registre Santé Sécurité au
Travail que les méthodes d’un principal le mettaient en danger.
- sanction contre une agente et refus de croire à son témoignage et à celui de deux autres agents
qui contredisaient celui d'une intendante…
- propos blessants et humiliants de la part de membres de la DRH en direction des personnels, à
des femmes victimes d’agression sexuelle ou d’agents harcelés moralement.
- Etc , etc..
Parmi tous ces cas, le plus significatif quant à la vision qu’a le conseil général du Val de
Marne des personnels dont il a la charge : Une agente qui a fait une demande de protection
fonctionnelle pour harcèlement moral se l’est vue refuser au motif que l’attitude de l’intendant ne
dépassait pas les limites du pouvoir hiérarchique : agression physique, agressions verbales
récurrentes, ordres donnés sur un ton autoritaire pour des tâches déjà effectuées, refus qu’elle
assiste à une réunion syndicale... Tout ceci « n'excédant pas les limites du pouvoir
hiérarchique »
Suite à notre action, d’autres personnels du conseil général nous ont interpellés : la
maltraitance des personnels n’est pas limités aux agents des collèges, mais touche
un grand nombre de personnels. Cela doit cesser.
La politique managérial de quelques cadres est en totale opposition avec le
discours des élus du conseil général !