1 N° 20 INDICATIF DEBUT NARRATEUR
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1 N° 20 INDICATIF DEBUT NARRATEUR
N° 20 INDICATIF DEBUT NARRATEUR : Bienvenus chers auditeurs et auditrices dans votre émission préférée Mbariza Ntore. Aujourd’hui nous allons suivre la 20ème édition, dans la suite de ces émissions qui vous sont présentées par 16 journalistes de la synergie des médias oeuvrant au Burundi. Vous vous demandez sans doute ce que nous vous apportons aujourd’hui, vous savez que la date du 24 mai 2010, était le grand rendez vous des élections communales, le travail qui honore les citoyens en leur donnant le droit d’élire leurs gouvernants. Ces élections se sont passées deux semaines après les campagnes électorales. Comme vous l’avez déjà entendu largement à travers les médias, ces élections sont passées en toute tranquillité. Il n’y avait pas des incidents majeurs, malgré le fait que plusieurs partis d’opposition ont signalé des irrégularités, qui devront être analysés en profondeurs, pour en connaître la vérité. Dans cette émission, nous allons plutôt analyser avec la population des différentes provinces comment se sont déroulées ces campagnes électorales. Les partisans des partis politiques n’auraient-ils pas découragés la population à travers leurs discours ? Et comment la population, la CENI, ainsi que l’administration s’y sont pris ? Nous voudrions également connaître les leçons que peut tirer la population de ces campagnes électorales communales pour lever les lacunes là où il y en a afin que dans l’avenir proche des autres scrutins, les campagnes puissent se faire sans failles. Voilà ce qui va faire objet de notre émission d’aujourd’hui. La coordination éditoriale est faite par Athanase Karayenga et Aloys Batungwanayo. Côté technique nous sommes avec Philipe Yousouf MATESO bienvenus. TRANSITION MUSICALE NARRATEUR : Débutons alors notre émission dans le sud du pays. En générale, la population de la commune Vyanda, dans de la Province Bururi, apprécie le déroulement des campagnes en ce qui concerne les élections communales. Concernant les promesses faites par les partis politiques, la population de la commune Vyanda semble attendre leur réalisation et souhaite que ceux qui seront en compétition pour les élections présidentielles le fassent en toute tranquillité et en même temps cette population demande à celui qui gagnera les élections de renforcer la sécurité, la paix et de multiplier les hôpitaux et les écoles. Suivez les personnes rencontrées par notre confrère Alfred NIMBONA. VOX POP - Voix 1 : « Je les apprécie bien et ici à Karimbi, il y a eu aucun problème. Ici nous sommes en toute sécurité, nous espérons que les futures élections se déroulerons aussi bien que ces derniers. » VOX POP - Voix 2 : « D’après ce que j’ai pu constaté de mes propres yeux, les élections se sont bien déroulées mais il y a eu toutefois quelques imperfections. » 1 NARRATEUR : À Gitega aussi la population et les partisans politiques se sont bien comportés même si des lacunes ne manquent pas. Et le plus grand souhait est que ces dernières soient corrigées. Notre confrère Jérôme NIYONZIMA nous conduit dans la commune de Gitega, où nous allons analysé le comportement ayant caractérisé la population, les partisans politiques et les membres de la CENI durant la campagne. REPORTAGE : Pour l’émission Mbariza Ntore, nous sommes dans le quartier Magarama 3, dans la commune Giteranyi en province Gitega en face de l’école primaire appartenant à l’Eglise de Pentecôte. Nous sommes avec la population et notre entretien va concerner l’attitude qui a caractérisée la population et les membres de la CENI à leur niveau. VOX POP - Voix 1 : « Concernant les propagandes, ce sont les CNDD-FDD et FNL qui venaient ici et parfois ils se lancent des injures entre eux. » JOURNALISTE : Et les membres de la CENI, comment sont-ils comportés durant cette période ? VOX POP – Voix 1 : « Si on analyse bien ils semblaient être penché au coté du parti au pouvoir, oui ça se voyait parce que quand les partisans du parti au pouvoir commettait des fautes ils n étaient pas sanctionnés, ce qui n’était pas le cas pour les autres partis. Par exemple le parti au pouvoir pouvait prolonger les heures de propagandes sans problèmes. » JOURNALISTE : « Nous quittons la commune de Gitega et nous sommes maintenant dans la commune de Giheta, exactement sur la colline Ruhanza. Nous sommes avec pas mal de citoyens autour de nous. Nous allons tout de suite nous entretenir avec un homme ici présent. Bonjour monsieur, vous pouvez vous présenter ? VOX POP - Voix 2 : « Bonjour, je m’appelle Salvator HAKIZIMANA, je suis originaire de la commune Giheta et Chef de la colline Ruhanza. En général je peux dire que les partis politiques qui ont passé par ici se comportaient bien, comme il se doit. Il n’y a pas eu des injures graves, et pas de problèmes entre la population et les membres des partis politiques. Tout s’est déroulé en toute harmonie. » JOURNALISTE : Est-ce que la campagne électorale aurait changée quelque chose dans la vie sociale de ceux que tu diriges ? VOX POP – Voix 2 : « Tout se déroule pour le mieux ici chez nous, rien à changer, la vie continue et en toute sécurité heureusement. Vraiment, nous ne nous plaignons pas, la campagne ne nous causait aucun problème, nous vivons tranquillement et dans une entente parfaite. » JOURNALISTE : Pour Lévi Pasteur NDIKUMANA, Président de la CEPI dans la province de Gitega, la campagne c’est bien déroulée. VOX POP – Voix 3 : « En général, je pourrait dire que les hommes politiques ce sont comportés d’une façon exemplaire, remarquable par le fait qu’ils ont évité les injures. Donc, il y a eu respect mutuel, pas de mésententes entre les différents partis politiques. Biensûr des problèmes ne manquent jamais et en plus il y’a eu des morts. » 2 JOURNALISTE : Lévi NDIKUMANA affirme aussi que les membres de la CENI ont bien travaillé sans se pencher sur côté. VOX POP – Voix 3 : « Notre rôle principal était de réconcilier ceux qui avaient des différends. Nous avons essayé de gérer la situation et il n’y a pas eu beaucoup de dégâts. Les partisans des partis politiques ont compris qu’il fallait éviter tout ce qui pourrait causer des divisions entres les citoyens burundais parce que malgré tout nous sommes tous Burundais. » JOURNALISTE : La population se plaint que vous n’avez pas pris des mesures suffisantes pour sanctionner ceux qui dépassaient les heures de propagandes et propose que vous soyez très stricts dans les prochaines campagnes. VOX POP – Voix 3 : « Il y’a de l’exagération, c’est vrai, il arrivait qu’on dépasse l’heure prévue de quelque minutes, mais cela n’était pas très fréquent. Et puis nous ne mettons pas en avant les sanctions, nous privilégions plus l’entente mutuelle ce qui nous permettra par ailleurs de construire un Burundi meilleur. » JOURNALISTE : Ce qui est essentiel pour Lévi est que dans les campagnes suivantes toutes les lacunes remarquées soient levées. TRANSITION JINGLE MBARIZA NTORE NARRATEUR : Je vous rappelle que dans cette émission de Mbariza Notre, nous sommes en train de faire une évaluation de la campagne des élections communales qui se sont déroules, il y a deux semaines. Maintenant nous retournons au jour des élections communales, c’était le 24 mai 2010. Comme les autres Burundais, la population de la commune Mutambu a participé en grand nombre aux élections communales et cette population affirme qu’après ce scrutin ils vont continuer à cohabiter paisiblement ensemble, rien ne va être changé dans la vie qui continue. Suivez le reportage de notre confrère Pascal NAHIMANA. REPORTAGE : La population de la commune Mutambu en province de Bujumbura communément appelé Bujumbura Rural, a vivement participé dans les élections communales du 24 mai 2010. Douze partis politiques étaient en compétitions pour les 15 sièges des conseillers communaux, comme il est prévu par la constitution. Après la proclamation des résultats, la population promet de rester unie. INTREVIEW : « Les partis politiques ne devraient pas nous diviser car nous sommes tous des frères, citoyens burundais malgré nos idées divergentes et il n’y a pas de quoi se chamailler, s’injurier ou même provoquer des tueries parce que tel parti a gagné et pas tel autre. Ca n’a pas de sens du moment que nous sommes en démocratie et que celui qui gagne dirige pour tous les Burundais. Nous allons rester en bonne relation et même améliorer notre vie sociale à fin que la paix et la sécurité soient renforcées. Mais il faut dire la vérité que la période pré-électorale n’a pas toujours été agréable, certains partisans politiques se lançaient des injures, mais cela ne nous décourage pas c’est la politique. » JOURNALISTE : La population de cette commune souhaite que même les élections suivantes se déroulent de la même manière, donc en toute sécurité, et elle veut élire ses représentants dans les différents domaines de l’état. TRANSITION MUSICALE 3 NARRATEUR : Nous venons d’écouter des mots de sagesse de la population de Bujumbura rural, qui affirmait que, n’importe quel sera le résultat, elle restera calme et paisible et qu’il s‘agit de la meilleure leçon à tirer de ce scrutin. Allons-y à Bubanza maintenant. La population de la province Bubanza apprécie aussi le déroulement des élections communales, ce qu’elle a le plus apprécié est la sécurité qui régnait durant les élections. Pour cette population même si des lacunes n’ont pas manqué surtout entre les partis politiques qui avaient des différends. Maintenant que les votes sont faites et les résultats connus, cette population demande aux élus d’être humble et d’être à l’écoute de tous pour qu’ils puissent tenir compte des vrais enjeux de la population et en d’en occuper de chercher des solutions pour le développement des communes. Suivez le reportage de notre confrère Fidèle SEBUSHAHU. REPORTAGE : Ici nous sommes à l’école primaire de Bubanza, à 6 heur du matin les élections vont commencer et le présidents du Bureau annoncent les règles de conduites à suivre durant les élections. Celles–ci sont très appréciées par la population. Ecoutons CONGERA JEAN, qui est originaire de la colline Buhororo. INTERVIEW : « Je viens d’élire en toute sécurité, sans bousculades et sans contrainte. J’ai fait mon libre choix et maintenant je rentre à la maison. » JOURNALISTE : Manirakiza Jumatano rentre aussi le cœur tranquille et apaisé. INTERVIEW : « Je remercie ceux qui ont préparé ces élections qui nous permettent d’élire nous même ceux qui vont nous représenter. J’ai voté en toute tranquillité et en toute sécurité, j’ai fais mon propre choix sans contrainte, tout était en ordre, maintenant je rentre chez moi. » JOURNALISTE : En toute vérité, nous ne pouvons pas dire que tout s’est bien déroulé sans faille. D’après NIYONGERE Abassi, les propagandes ont continué même après la période prévue par la CENI. INTERVIEW : « Normalement après la fin de la période prévue pour les propagandes, tous les partis politiques doivent enlever leurs drapeaux et on n’est pas autorisé à porter l’uniforme de son parti politique, mais nous avons constaté que jusqu’aujourd’hui il y a des drapeaux qui sont toujours là. » JOURNALISTE : Pour le matériel utilisé, NDIKUMANA Christian propose à la CENI de changer pas mal de choses pour les prochains scrutins. INTERVIEW : « Le matériel utilisé était bizarre, par exemple l’encre indélébile on dirait qu’est c’est un produit médical, et les enveloppes qu’on a utilisées cette année étaient très différentes de celles qu’on avaient l’habitude de voir. Elles ne s’ouvraient pas facilement et lorsqu’on essais de mettre la carte dedans celle-ci tombée par terre et tout ceux qui était là pouvaient voire la carte choisie. » JOURNALISTE : Concernant le changement du matériel, la population demande à la CENI de fabriquer pour les prochaines élections les cartes électorales suffisantes. Ecoutons NSINGIRANKABO Domitille qui est rentré sans voter !!! 4 INTERVIEW : « Je suis venue et on m’a dit d’aller de l’autre coté, donc dans un autre bureau, et là on m’a dis qu’il n’y avait plus de cartes et que je participerai dans les élections suivantes. C’est injuste, je suis arrivée à temps et je ne suis pas la seule. Alors pourquoi ontils fabriqué des cartes insuffisantes ? Nous étions sur la liste, on devrait éviter cette erreur dans les élections à venir. » JOURNALISTE : « Mon Seigneur Théogène Murwuwundi, président de la CEPI à Bubanza affirme qu’il est fière du déroulement des élections et proposent que les élections prochaines soit organisés de la même manière. Maintenant qu’il y a plein des contestations sur les résultats de ce scrutin, il demande aussi aux politiciens et à la population de rester unis, une fois de plus. INTERVIEW : « Ca serait bien si les burundais gardaient la bonne volonté et le bon cœur qu’ils avaient durant cette période électorale, ils doivent se souvenir que même s’ils sont en compétition. Ce sont des enfants Burundais et ils sont frères et sœurs et le Burundi a besoin d’eux, ils ont besoin les uns des autres. » JOURNALISTE : Nous insistons sur le fait que les élections communales ont été faites, les élus ont été choisis, mais que le travail ne devrait que commencer bientôt. Pour ça, ceux qui ont gagné les élections dans la province de Bubanza sont priés d’être à la disposition du peuple qu’ils vont représenter. NARRATEUR : Dans la province de Cankuzo les élections se sont déroulées en toute sécurité suite à l’entente qui règne dans cette province. Cette entente est due par la tolérance politique qui caractérise la population de cette province. Alors que cette entente dure de depuis longtemps, cette province est surnommée « ubuhumuza ». Reportage de Jérome NZOKIRANTEVYE. REPORTAGE : Arrivé dans cette province, on dirait qu’aucun parti politique n’y a jamais œuvré en cherchant les membres. A la différence de ce qu’on rencontre dans d’autres provinces, la population est calme, lorsqu’ils se rencontrent dans les bistrots ils partagent la bière en harmonie comme s’ils partageaient les idées politiques. Mais alors les partis politiques qui se trouvent dans cette province ont des permanences et on constate que 11 d’entre eux ont participés dans les élections communales. Mais alors comme la population de la province Cankuzo a une culture particulière et propre à elle et considérant leur province comme leur mère elle ne songe jamais à se voir séparer, ce qui a fait que même quand on a fait des campagnes dans cette province, la population est restée soudée car ils se considèrent comme étant frères et veulent garder et préserver leur culture en se rappelant à chaque fois le surnom de leur province. Nous allons donner le micro à Danniel MUHAMAGARIRO, du parti Uprona. INTERVIEW : « Notre province a ses propres coutumes et qui nous sont chères d’où le nom « umuhumuza », avant de commencer la campagne nous avons d’abord fait une réunion avec tous les administrateurs, les conseillers et les mandataires politiques afin d’élaborer une horaire qui nous permettra de travailler sans bousculade sur les terrains de propagandes. Durant alors ces deux semaines tout c’est bien déroulé parce que tous les partis politiques ont essayé de suivre l’horaire, jusqu’à maintenant tout se déroule pour le mieux sur les lieux de vote, pas de contraintes, pas de bousculades. » 5 JOURNALISTE : Même sonne de cloche chez ceux du parti CNDD-FDD, qui affirme que tout c’est bien déroulé grâce aux administrateurs communaux de cette province. INTERVIEW : « Les partis ont bien œuvré dans cette province en collaboration avec les administrateurs et toute la population en générale. En effet la population de la province Cankuzo a compris que sa province est « ubuhumuza », elle travaillait beaucoup pour le bon déroulement des élections. » JOURNALISTE : Il y a quand même un intérêt d’expliquer auprès de tous les Burundais, et surtout ceux qui ne connaît pas cette province, qui vient d’autres lieux où il y a toujours des conflits entre les partis politiques, et qui ne connaissant pas ce concept de « ubuhumuza ». Il se demanderait comment vous y etez arriver ? Vous pouvez nous dire comment vous vous y êtes pris ? INTERVIEW : « Notre province s’appelle « ubuhumuza ». On fait souvent des réunions avec le gouverneur et les administrateurs et pour les élections nous étions bien préparés. Il y a eu beaucoup des réunions organisées par le gouverneur et les administrateurs avec les responsables des partis politiques. C’est vrai, il est arrivé que certains partis politiques au lieu de donner leurs programmes ont voulu injurier les autres. Cela est arrivé surtout pour le CNDD FDD à Kiganda, mais ce comportement a été vivement critiqué et ça ne s’est plus reproduit. » JOURNALISTE : Que ça soit les membres du parti au pouvoir ou que ça soit les membres des autres partis politiques oeuvrant à Cankuzo, ils ont tous affirmé que ce qui va aider le Burundi à rester en paix et garder la démocratie est que tout Burundais doit comprendre que le Burundi est un terrain commun tout en évitant toute sorte de conflit qui vient les diviser ! TRANSITION JINGLE MBARIZA NTORE NARRATEUR : Maintenant que nous ne retrouvons quelques jours après ce premier scrutin des élections communales, ce qu’on peut conclure est que les hommes politiques ne le perçoivent pas toujours de la même manière. Tout le monde apprécie le calme dans lequel sont déroules ces élections, mais pour le déroulement du processus électoral, plein des questions restons encore non-repondues. Le parti au pouvoir apprécie le déroulement des campagnes électorales et des élections. Onésime NDUWIMANA porte parole du CNDDFDD affirme que les burundais ont montré leur maturité politique. INTERVIEW : « Le déroulement des élections communales a été en générales très bon. Les élections se sont déroulées en transparence et sans bousculade, au vue des journalistes, des observateurs nationaux et internationaux, en toute sécurité et les petits problèmes qui sont survenus concernaient presque tous les partis, jusqu’au moment du comptage tout était en sécurité et en transparence, nous pouvons dire que ces élections ont étaient une réussite et devraient être un exemple pour les pays voisins et même pour le monde entier. Dans certaines comme à Gitega là où j’étais, les cartes électorales étaient insuffisantes mais la population a été patiente, a attendu jusqu’à ce que la CEPI amène d’autres cartes. Il y a même là où les élections ont eu lieu jusqu’à 23 h par manque des cartes et en toute sécurité. La population a été courageuse est patiente. On a d’ailleurs dû utiliser les avions. Certaines personnes avaient l’habitude de voir les avions dans les situations de guerre, mais elles les ont vu distribuer des cartes. Nous avons fait un grand pas en avant. C’est les seuls petits problèmes qui ont eu lieu et nous espérons que ça sera corrigé pour les prochaines élections. Nous profitons de cette 6 occasion pour remercier les forces de l’ordre, les partis politiques étaient en compétition, et cela n est pas mal mais ce qui n’est pas bien c’est le fait que certains d’entre eux s’étaient déjà attribués le pouvoir alors que la population ne le leur a pas encore accordé ! Ils doivent savoir que le pouvoir appartient au peuple, ce sont ces gens même qui disent partout qu il y a eu tricherie et ils publient des discours qui font rire, je leur souhaite de se temporiser et d’accepter la décision du peuple. » NARRATEUR : Mais alors, du côté UPD ZIGAMIBANGA, tout n’est pas clair, Chauvineau MURWENGEZO porte parole de ce parti UPD zigamibanga et porte parole des partis politiques qui n’ont pas apprécié le déroulement de la campagne et qui ont contesté les résultats des élections. INTERVIEW : « D’une façon générale même si la campagne électorale semblaient se caractérisée par le calme et la paix, le parti CNDD-FDD n’a jamais faciliter le travail des autres partis. Il se mêlait bruyamment des affaires des autres partis tout en les injuriant ! Lors des préparatifs beaucoup de cartes ont été fabriquées pour être utilisées en parallèle avec les cartes prévues pour les élections, donc le parti CNDD FDD a multiplié les cartes pour les distribuer à leurs membres. Par exemple nous avons arrêté un qui s’est rendu en nous disant que sa conscience chrétienne ne lui permet pas de voter plus d’une fois. Cette personne nous a donné ces cartes et nous les avons montré à la CENI, ce qui a suivi c’est qu’on a reporté les élections ce qui a donné le temps au parti CNDD FDD d’acheter la conscience par de l’argent, vous savez qu’il n’en manque pas. Jusqu’au jour du scrutin, certains sont venus avec des insignes du parti, d’autres sont venus même donner de l’argent aux personnes se trouvant sur les lignes attendant de voter. C’est ce que nous avons pu voir ou entendre, on se demande d’où est ce que ces cartes sont venues ? Nous nous sommes mis ensembles avec 8 partis politique UPD, MSD, FRODEBU, RADEBU, ADR et les autres vont venir pour demander à CENI de ne pas considérer les résultats de ces élections mais plutôt de les organiser en même temps que les présidentielles. C’est possible, si non nous montrons aux Burundais ainsi qu’à la communauté internationale que ces élections ont été caractérisées pas du vol. » NARRATEUR : Donnons la parole maintenant à la société civile, qui a suivi de près la campagne et le déroulement des élections communales. Mohamed NIBARUTA, chargé de la communication dans la COSOME, affirme qu’en général les élections se sont bien déroulées, signe que les Burundais ont fait un pas important en démocratie. Il remercie les agents de sécurité pour leur comportement et leur impartialité. Il remercie les journalistes d’avoir exposé les programmes des partis à tous les Barundi et il en profite pour demander à la CENI de lever toutes les lacunes constatées lors des premières élections pour que les prochaines campagnes puissent être les meilleurs. Selon lui, la CENI devrait prendre des mesures plus sévères envers ceux qui ne se réfèreraient pas au code électoral afin que d’autres ne commettent pas de fautes en se disant que même les autres n’ont pas été sanctionnés. MOHAMED NIBARUTA, au micro de René Dieudonné KAMARO. INTERVIEW : « Les campagnes électorales se sont bien déroulées parce que si on considère ce qui s’était dit avant ces campagnes, la participations des mineurs dans les campagnes, les armes dans la population mais si on analyse les relations entre les partis politiques nous réalisons que les Barundais s’habituent à la démocratie. Les partis politiques en propagande se respectaient les uns les autres, au niveau national les campagnes se sont bien déroulées même si au cours de la dernière semaine il y a eu des meurtres, notamment les personnes tuées à KIRUNDO, NYAKABIGA et CIBITOKE et précisément à RUGOMBO. Ce que nous pourrions ajouter ce qu’on s’est servi du matériel de l’Etat alors que vous savez que c’est 7 interdit, cela ne devrait plus se reproduire dans les prochaines élections. Il y a eu aussi le cas des jeunes qui se rendaient dans des lieux où d’ autres partis politiques faisaient leurs propagandes en utilisant les hauts parleurs pour les distraire, bien heureusement les agents de sécurité s’y sont bien pris en intervenant sans partie prise tout comme la CENI. Dans certains lieux on a dépassé le temps prévu pour la campagne ce qui est prohibé par le code électoral. Autre chose plus importante c’est que les journalistes ont permis aux différents partis de transmettre leurs programmes à la population à travers les médias notamment dans l’émission TOMORA et autres, aux cours des années passées on a constaté qu’on ne s’intéressait pas aux programmes des partis politiques mais aux ethnies Par contre durant ces élections, les journalistes ont beaucoup contribué dans la transmission des programmes des partis à la population ce qui est très appréciable. D’une façon générale la campagne s’est bien déroulée à part les certaines irrégularités qu’il faudra corriger. » NARRATEUR : Avant de clôturer cette émission nous avons préféré donner la parole à un sage, qui est MPAWENAYO Gabriel de la commune MUBIMBI. Il est un ancien compagnon du Prince Louis RWAGASORE. Selon lui le comportement des hommes politiques de nos jours est très différent de celui des anciens surtout durant la période de la recherche de l’indépendance. TEMOIGNAGE : « J’ai commencé à voter en 1959 à MAGEYO. Il s’agissait d’élire le parti UPRONA et les élections se sont bien déroulées sauf que avant il y avait eu des troubles à cause des colonisateurs belges établis dans le pays qui avaient envoyé leur armée pour déstabiliser les élections. Sinon ces dernières élections se sont déroulées en toute tranquillité et on rentrait en toute sécurité, pour ne pas relater tous les faits. J’ai aussi pu participer aux élections de 1993, qui se sont également bien déroulées, sauf que vous savez ce qui a suivi. Concernant les élections de 1959, nous voulions au fait nous débarrassé du joug des belges parce qu’ils nous dirigeaient maladroitement, personne ne mangeait des haricots et par après, c’est le Prince RWAGASORE lui même qui nous donnait des enseignements, les autres dirigeants ont été Pierre BUYOYA et les autres. » JOURNALISTE : Et aujourd’hui quel est votre souhait ? TEMOIGNAGE : « Aujourd’hui je souhaite la démocratie, l’indépendance de la magistrature, le respect des droits de l’homme et la liberté. » NARRATEUR : C’est sur ces souhaits du sage MPAWENAYO Gabriel que nous clôturons notre émission, une émission qui était basée sur une analyse du déroulement des campagnes et des élections communales. La population a exposé ses idées afin de lever les irrégularités ayant caractérisées les élections communales pour préparer le bon déroulement des élections présidentielles, législatives, sénatoriales et collinaires prochaines. Nous remercions à vous tous qui étaient à l’écoute et vous chers confrères pour votre aide dans cette émission assisté par Aloys BATUNGWANAYO et Athanase KARAYENGA, dans la cabine technique c’était Yousouf Philipe MATESO, au micro c’était Stany NGENDAKUMANA, à vous tous je dis que Dieu soit avec vous. A la prochaine fois. INDICATIF DU FIN 8