Rapport de mission n°1

Transcription

Rapport de mission n°1
Charles et Diane
Contrôleur de gestion et gestionnaire de projets
Diocèse d’OBALA, CAMEROUN
Date : Décembre 2014
91 boulevard Auguste Blanqui
75013 Paris - France
Tél.: +33 (0)1 58 10 74 80
Courriel : [email protected]
www.fidesco.fr
Rapport de mission n°1
Diane, Sylvie et Justin achalandent les rayons
Chers parrains, chère famille, cher amis,
Enfin nous sommes partis!!
Près de 6 mois après l'annonce de notre départ en mission notre projet est devenu réalité. Cela fait
un peu plus d'un mois que nous sommes arrivés à Obala, le moment pour nous de vous donner de
nos nouvelles.
Tout d'abord nous tenions à vous remercier pour vos
encouragements, votre soutien et vos prières durant la préparation
de notre départ. Ils nous ont été d’une grande aide. A tous, MERCI.
Le chemin du départ fut long, mouvementé, ponctué de joyeux
moments comme notre mariage mais aussi par des imprévus qui
nous aurons valus quelques frayeurs. A présent vous savez tous ce
qu'est le blob jump ainsi que la durée de convalescence après une
fracture cervicale.
Après le bon rétablissement de Diane nous avons pu décoller pour
Yaoundé le 8 novembre. Elle est en pleine santé et nos amis
camerounais sont déjà impressionnés par son énergie perpétuelle.
Nous avons reçu un accueil très chaleureux de la part des habitants
et de la communauté de l'évêché. Cela nous a permis de nous
adapter très facilement à la ville d’Obala et surtout à notre nouveau
quotidien. Un quotidien qui A bien changé mais qui nous réjouit
chaque jour.
Habits en tissus traditionnel lors de
l’ordination de 7 prêtres du diocèse
Nous espérons que nous parviendrons dans la suite de ce rapport à
vous faire partager la joie de notre début de mission et la réalité de notre nouvelle vie.
Nous vous souhaitons à tous un très joyeux Noël.
Charles et Diane
Obala ville de brousse
bala est situé à 40 km de Yaoundé, dans la
région centre. Région de brousse plutôt rurale.
C’est une petite ville de 30 000 habitants
traversée par une seule route goudronnée, la
nationale 1. Le reste des rues sont en terre
battue et ne portent pas de nom. Pour s’orienter il faut
connaître les commerces qui sont aux carrefours ou le
nom du village voisin ou mène la route. Au début ce
n’est pas simple, mais à présent on peut se donner
rendez-vous au carrefour Léo sur la route d’Efok.
O
Diane au camp diocésain avec Elsa et sœur Marie-Véronique
rendre au puit situé à quelques centaines de mètres
pour nous approvisionner. C’est une logistique à
mettre en place, mais à présent nous y sommes
habitués. Cela nous permet d’ailleurs de relativiser un
« Aller au puis à quelques centaines
de mètres »
Notre maison dans le camp diocésain
Notre maison est dans l’enceinte du camp du
presbytère un peu à l’écart de la zone animée de la
ville. La maison a été réhabilitée et équipée de tout le
nécessaire avant notre arrivée.
Nous avons des robinets, des douches, des
toilettes...mais pas d’eau. Il nous faut donc nous
peu. Notre consommation hebdomadaire étant
d’environ 160 litres et il faut 200 litres pour remplir
une baignoire…
La situation géographique de notre maison nous
permet de rencontrer beaucoup de gens ce qui nous
aide dans notre intégration. Les prêtres et les sœurs
qui vivent à côté de chez nous prennent soin de nous
inviter régulièrement à dîner et cela nous donne
l’occasion d’apprécier les spécialités culinaires
camerounaises.
Et sinon, il fait chaud ?
A notre grand étonnement nous nous adaptons bien
pourquoi nous croisons certains camerounais avec
au climat. Evidemment, le match
des anoraks de ski et des
de foot à 15h le dimanche donne
« Certains avec des anoraks bonnets (ce n’est pas une
un peu chaud, mais le reste du
blague). A croire qu’on peut
et des bonnets »
temps c’est supportable (ne pas
faire fortune en vendant des
trop s’activer tout de même). Le thermomètre
bonnets en Afrique. Fin janvier, ils parlent de
annonce environ 30° quotidiennement. Le soir, un
canicule. Nous ne savons pas s’ils vont déclencher
brin de fraîcheur vient clore la journée ce qui est très
leur plan comme chez nous. Nous verrons bien…En
agréable. Ce qui est moins rassurant c’est que nous
tout cas ce qui nous rassure, c’est que les
sommes dans la période dite fraiche. Cela explique
Camerounais aussi ont chaud.
NOS MISSIONS
e diocèse d’OBALA doit répondre aux trois
vertus théologales de l'Église: la foi,
l'espérance et la charité. Monseigneur
Sosthène Léopold Bayemi Matjei, évêque du
diocèse les présente en parlant du livre, de la croix et
du tracteur.
L
« Le livre, la croix et le tracteur »
Le livre symbolise la dimension intellectuelle, la foi
et l’éducation. La croix, pour la dimension spirituelle,
la prière, les sacrements et l’espérance. Enfin, le
tracteur, symbole de la Charité et des moyens dont
dispose le diocèse pour remplir sa mission et financer
ses activités.
Nous avons été appelés par Monseigneur afin de
travailler avec le tracteur et aider le diocèse dans sa
gestion.
Un des objectifs du diocèse à horizon 2017 est
l’atteinte de l’autonomie financière. Cela passe par
une bonne gestion des ressources financières, sous la
responsabilité de la procure, et par la création de
projets générateurs de revenus confiés à l’économat.
Le diocèse d’Obala s’étend sur plus de 15.000 km²,
soit la taille du Rwanda. Plus de 70 prêtres animent
les 60 paroisses et plus de 800 personnes travaillent
pour les œuvres du diocèse dans l'éducation, la santé
et l’agro-pastorale.
La mission de Charles
harles travaille à la procure, sous la
responsabilité du père Barthélémy, procureur
diocésain. La procure gère l’ensemble des
ressources financières du diocèse. Elle
s’occupe de la comptabilité, la paye, le contrôle de
gestion mais aussi de la caisse qui sert de banque
pour les personnes en zone rurale isolée.
Charles est chargé d’aider le procureur dans la mise
en place d’un système de comptabilité et de gestion
en vue de l’atteinte de l’autonomie financière du
diocèse.
Le diocèse gère plus de 60 écoles primaires et
maternelles, 5 collèges, 17 centres de santé et des
projets agro-pastoraux.
C
Charles et l’équipe de la procure
Au quotidien, Charles travaille avec 2 comptables,
M.MPESSE et M. BODY, totalisant 30 ans
d'ancienneté à eux deux. Ils sont d’une grande aide
Sa première tâche est l’élaboration d’un rapport
pour comprendre l'organisation complexe du diocèse
financier
à
et maîtriser tous les termes
envoyer à Rome.
propres à la gestion de
« L’atteinte de l’autonomie financière »
Tâche complexe
l'Église. Il est également
étant donné l’absence de la tenue d’une comptabilité
épaulé par Marie Pascaline, responsable de la caisse
les années précédentes. Il lui faut donc reconstituer la
et récemment par Elsa qui l’a rejoint pour un stage de
comptabilité des précédents exercices afin de pouvoir
6 mois.
produire ce rapport et de posséder une base de travail
fiable pour l’élaboration et l'exécution d’un budget
Afin d'appréhender cette organisation complexe il
pour l’exercice en cours et ceux à venir.
faut aller sur le terrain rencontrer les responsables des
Une fois ce travail accompli il lui faudra se pencher
écoles et des collèges. C’est l’occasion de découvrir
sur la mise en place de procédures de gestion et de
le confort légendaire des pistes de brousse et les
contrôle afin de s’assurer de la bonne gestion des
zones
rurales
isolées.
activités.
Diane à l'économat
'économat est le service en charge des biens
temporels du diocèse. Il gère autant les dépenses
liées à la vie quotidienne du diocèse que les
projets censés les couvrir. L'idée principale
étant toujours que le diocèse puisse être financièrement
autonome et favoriser des activités caritatives.
Diane travaille au côté du père Jean-Gabriel, père
économe en place depuis le mois de juin. Il l'attendait
de pied ferme pour l'aider dans la gestion des très
nombreux projets censés être rémunérateurs pour le
diocèse.
Voici donc la liste de ces derniers, du moins ceux sur
lesquels Diane travaillera:
 Le supermarché EDO (Economat du Diocèse
d'Obala),
 La boutique de téléphonie MTN
 Les plantations : manioc, ananas, bananes
plantains, maïs, cacao
 Les élevages : poulets, porcs, chèvres
L
Une chose est sûre, les idées ne manquent pas ici et le
diocèse est un exemple pour le développement local.
Par la même occasion, Diane a de quoi remplir ses
journées pendant les deux années à venir.
« Diane joue à la marchande »
Pour le moment, elle se concentre sur le supermarché
EDO. L'ancien gérant étant parti depuis le mois de mai,
elle a trouvé une équipe sur place composée de 5
personnes: Maman Ateba,
Mama Jacky, Mme
Lyndjeck (les vendeuses), Bessala ou Hubert (livreur et
temporairement gestionnaire remplaçant) et Justin
(gardien et manutentionnaire). Une joyeuse équipe qui
grâce à son ancienneté a beaucoup aidé Diane à
comprendre le fonctionnement du magasin, les
habitudes des clients (bien différentes des
consommateurs français) et les problèmes urgents à
régler.
Le supermarché EDO
Et oui, le supermarché est beau et grand mais souffre
d'une gestion irrégulière. Effectivement, à l'arrivée de
Diane, le magasin n'était plus vraiment approvisionné,
les ruptures de stocks ont fait déserter une bonne partie
de la clientèle (ayant un large choix de commerçants au
centre-ville). La priorité à donc été d'achalander à
nouveau le supermarché et de communiquer sur la
nouvelle dynamique insufflée à ce dernier.
Diane à repris contact avec les fournisseurs via des
journées d'achats à Yaoundé (de vraies aventures
parfois dans cette ville grouillante) et avec les habitants
d'Obala et ses environs grâce à la radio locale et aux
annonces pastorales.
Elle plaisante en disant qu'elle joue à la marchande
mais c'est est en réalité plus complexe que cela.
Qui sait peut être qu'un jour EDO n'aura plus rien à
envier à Carrefour ou Leclerc... bon d'accord, on
exagère un peu.
Depuis une semaine, Diane commence à se pencher sur
les activités agro-pastorales, elle vous en parlera
davantage dans notre prochain rapport de mission,
patience... à priori les cochons et les poulets vont lui
apprendre beaucoup de choses.
Voici un petit aperçu de notre vie camerounaise, de nos missions et des gens qui nous
entourent quotidiennement. Cela devrait vous permettre d’imaginer un peu plus concrètement ce
que nous vivons.
Dans le prochain rapport nous vous raconterons notre premier Noël passé ici. Vous entendrez
parler du jeudi propre, des chèvres, de la compta et d’une multitude d’autres choses que nous ne
connaissons pas encore.
Nous vous souhaitons un très joyeux Noël,
Avec toute notre affection,
Charles et Diane
Le coup d’pouce...
En ce moment, à travers le monde,
150 volontaires Fidesco travaillent
au développement des
populations défavorisées :
accueil de personnes handicapées,
création de centres de formation,
gestion d’entreprise et d’œuvres
sociales, orthophonie, médecine,
consulting, ingénierie pour la
construction ou l’adduction d’eau
en brousse, refonte des systèmes
de gouvernance d’ONG, etc.
Pour mener tous ces projets, former les
volontaires avant leur départ, assurer le
coût de leur mission (vol, assurances,
mutuelles,…), Fidesco s’appuie à
80% sur la générosité de donateurs.
c’est-à-dire un don de 15 euros (ou
plus) par mois le temps de notre
mission (ou l’équivalent de manière
ponctuelle) ; et tout est déductible des
impôts !
Fidesco a besoin de votre
aide pour que toutes ces
missions perdurent !
Nous nous engageons à envoyer à nos
parrains notre rapport de mission tous
les trois mois pour partager avec vous
notre quotidien et l’avancée de nos
projets.
Nous vous proposons donc
de
partager notre mission en nous
parrainant ! Ce peut être soit par un
don ponctuel, soit par un parrainage,
De nouveau, un grand MERCI
pour votre soutien