edda et hermetica - Racines et Traditions en Pays d`Europe
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edda et hermetica - Racines et Traditions en Pays d`Europe
1 Alchimie* - Màj - - : vu sur <monas.nl/think/eddahermetica.htm> EDDA ET HERMETICA Pendant longtemps j'ai voulu lire les mythes* nordiques, mais ce n’est que récemment que j’ai pu le faire. Comme vous avez pu l’avoir noté dans la section que le livre passe en revue, j'ai l'Edda poétique et quelques autres sagas célèbres. J'ai également un de ces livres bon marché traitant de la mythologie des Vikings. Quand j'ai lu la version viking courte de la Saga de la Création, j'ai été frappé par la similarité qu'elle offre avec certains des mythes de création hermétiques que j'ai présentés dans mon article "Les concepts hermétiques". Je ne pourrai cependant pas placer l'information des quelques livre de John Grant de ma propre bibliothèque. Une recherche rapide a montré que la majeure partie de la mythologie nordique que nous connaissons vient de ce qu’on appelle l’Edda en prose, ainsi que de la plus récente Edda (et l'Edda poétique ou Edda ancienne) l’Edda de Snorri. Cette Edda en prose est le célèbre travail de l'Islandais Snorri Sturluson (1178-1241) qui contient beaucoup plus d'information que l'Edda poétique compilée plus tard. Pour certaine raison, cet Edda plus importante n'est pas disponible dans ma langue maternelle (le néerlandais) mais j'ai trouvé deux traductions en anglais sur l'Internet (voir ßiblio en fin d'article) afin d’être capable de donner des références correctes. Je suivrai l'histoire de la Création des Vikings et comparerai les images avec les signes conventionnels hermétiques et, quoique ces deux traditions semblent n'avoir rien à faire entre elles, cette comparaison est tout à fait saisissante ! Alfödr Le premier livre de l’Edda en prose indique que le Roi Gylfe voyagait à Asgard, la terre des Ases ou Æsir, sous un déguisement pour voir s'il pourrait apprendre des choses qu'il ne connaissait pas encore. Avant qu'il soit même entré dans le palais, il rencontra trois hommes sur des trônes et commença à leur poser des questions. Sa première question fut : "quel est le plus haut et le plus antique de tous les dieux?" 2 à laquelle Har répondit : "Il s'appelle le Père de Tout en notre langue, mais dans l’ancien Asgard il avait douze noms". En outre, de l'Alfader il est dit: "il vit tout au long de tous les âges et règne sur tout depuis son royaume et régit toutes les choses grandes et petites [... ] et il a fait la terre et le ciel et toutes les choses qui y sont" ( Gylfaginning 3). Par comparaison, le Corpus Hermeticum dit ceci: "d'abord de toutes les choses et dans la vérité très éternelle, sans commencement est Dieu qui est le créateur de l'univers" (ch VIII.2). C'est une notion très commune de Dieu dans les écritures hermétiques. Le Ginungagap L’Edda en prose continue dans la Gylfaginning 4 en disant qu'avant qu'il y ait eu quelque chose, il y avait "un espace béant", Andeson, ou "un espace puissant" (potentiel) Faulkes : Ginungagap. En outre, "c'était dans les âges avant que la terre ait été créée que Niflheim a été faite" et "d'abord il y avait le monde dans la région de l’extrême sud appelée Muspell[heim]". Niflheim est le royaume de l'obscurité, Muspelheim celui deu feu/ lumière. Si je me tourne encore vers le corpus Hermeticum, je trouve : "il y avait l'obscurité dans le fond, et l'eau sans forme; et il y avait un souffle subtil, intelligent, qui a imprégné les choses dans le chaos, avec la puissance divine" (ch III.1, voir également ch I.8). Le “fond" en grec est "abyssos" qui est tout comme "l'espace béant" des Eddas. Le "souffle subtil" n'est pas dans la plupart des traductions habituelles pneuma, parce que Scott (voir ßiblio.) emploie la même traduction pour d'autres mots grecs. Pneuma lui-même est également parfois traduit comme "souffle essentiel" ou "substance bien aérée fine", ou "esprit subtil", ou "souffle ardent". Obscurité et feu/ lumière, comme dans l'Edda. Dans le ch I.9 il y a même "Dieu du feu". Ymir L'Edda indique que le feu* et la glace viennent en avant de Niflheim et de Muspelheim et la rencontre de ces deux éléments causent la Création. Il n'y a aucune contre-partie pour cette image dans les écritures hermétiques. Ici la création est effectuée par un "Demiurgos" ou un groupe de dieux inférieurs, ce que nous rencontrerons également plus tard. Mais maintenant nous allons voir la Gylfaginning 5. Un des premiers résultats du processus créateur dans l'Edda est le premier des Géants du givre [Thurs,N r.t] : Ymir/Aurgelmir qui est le résultat de l'interaction entre la glace et le feu. La comparaison peut être un peu forcé à première vue, mais me fait citer ch I.9 : "le premier esprit (noüs) [... ] a donné naissance à un autre esprit, un fabricant des choses” (demiurgos). "En outre, Dieu apporte l'éternité ; Éternité le Kosmos ; le temps de Kosmos ; chronométrez la naissance et le changement" (ch XI.2, manquant dans Scott), et : "le seigneur et le créateur de cet univers, que nous appelons Dieu, ont apporté d’eux même un deuxième dieu qui est évident et doué des sens", ce deuxième dieu s'appelle le "Kosmos" ( Asclepius 8). Ce Kosmos est le fils de Dieu (ch IX.8 et ch X.14). Maintenant nous venons un peu plus près de Ymir et de lui en tant que Kosmos. La Gylfaginning 5 indique : "nous ne reconnaissons pas du tout (Ymir) comme un Dieu*. Il était un descendant mauvais et excessif". Ceci n'implique pas que, dans 3 plusieurs remarques des écrits hermétiques, le Kosmos s'appelle le deuxième Dieu (ch. X.10 par exemple), mais puisque le Kosmos n'est pas entièrement 'inchangeable' comme Dieu lui-même, c'est relativement comme Ymir car nous verrons que de Ymir vient plus de création, alors que le Kosmos est une manière de parler de la création. Bur C’est alors que, dans l'Edda, nous rencontrons la vache divine Audhumla (Gylfaginning 6). Il n'y a aucune vache dans les écrits hermétiques, mais quelqu'un m'a indiqué que Ymir est le “logos ou le mot créateur”. Ce logos - à la différence des écrits gnostique - ne participe pas toujours à la création. On le mentionne dans un certain écrit, mais pas dans d'autres. La remarque de Ymir/ Logos m'a apporté un autre lien intéressant qui est celui entre Audhumla et le logos. En Inde les logos s'appelle "Vach" et Vach est également une vache! Le logos est venu avant Dieu car c’est une force et ce créateur est Audhumla ce que nous verrons. En outre Audhumla alimente Ymir/ Kosmos, comme la sagesse d'alimentation du logos à la création. En trois jours Audhumla lèche un grêlon salé et ainsi libère un homme. Cet homme s'appelle Bur, le tout premier homme. Bur sent la nécessité de procréer et se fait lui même un fils : Bor. Comme ceci peut merveilleusement être mis en rapport avec le ch I.14 où Antropos, le premier et l'homme divin sent la nécessité de créer et cause “la chute” : la bisexualité de l'humanité. Mais, dans l'Edda non, là il n’y a encore aucun homme et femme, il faut juste attendre un peu : "Bor se marria avec une femme dont le nom était Bestla" et "l’on dit que quand Ymir dormait, il eut une poussée de sueur, et c’est alors qu’ont poussé un homme et une femme sous son bras gauche". Bor (le fils) et Bestla ont eu trois fils magnifiques : Odin, Vili et Vé [trinêtre]Nr.t pour lesquels je n'ai.. encore aucune contre-partie dans les écrits hermétiques! L'Edda continue en indiquant que Ymir a été tué et que le monde physique a été créé (le Kosmos dans l’Hermetica) de son corps : le ciel a été fait à partir du crâne de Ymir et les quatre nains qui furent assignés pour en garder les coins s'appellent commodément Austri, Vestri, Nordri et Sudri. Quatre nains et trois dieux-fils font le nombre sept, bien souvent employé. Est–ce simplement un coincidence comme dans l’Hermetica où il y a sept “gouverneurs” qui – par l'exemple – créent le kosmos perceptible et ses sphères (ch I.9). Ou sont-ce là sept “esprits régnants”, un pour chaque planète sainte (ch XVI 13-15) [N r.t : i.e. des “luminaire célestes”]. Dans l’Hermetica et dans l'Edda ce nombre divin de sept est présent avant la création réelle de l'humanité. Dans l’Edda en Prose, Odin, Villi et Vé prennent deux arbres pour créer les hommes. Odin donne aux humains la vie et l'esprit, le mouvement vient de Vili et l'intelligence et les sens de Vé. Au sujet de l'esprit chez l'homme il y a beaucoup de discussion dans les écrits hermétiques comme vous pouvez le voir sur mon autre article, mais on ne dit pas spécifiquement – dans les écrits hermétiques – qui a donné aux hommes l'intelligence, les sens et le mouvement. …/… 4 Conclusion Avec la création de l'humanité, les écrits hermétiques tournent autour de beaucoup d'autres discussions. L'Edda, pour sa part, continue ensuite un peu où j'ai fini et après les débuts, et même plus dans une version légèrement différente (avec l'arbre Yggdrasil/ Irminsul*). Comme il est inutile d’essayer de trouver des similitudes dans ces pièces, j’arrêterai mes comparaisons ici. Je trouve toujours drôle de voir ainsi comment les différentes traditions proviennent de metaphores légèrement semblables pour expliquer une chose telle que la Création. Quelques comparaisons peuvent être un peu forcée, d'autres sont vraiment évidentes. La meilleure partie est celle qui étudie ensuite les écrits hermétiques, et je n'ai même pas dû vraiment rechercher les images semblables en lisant les mythes* nordiques qui disent quelque chose que je ressent profondément ! Bibliographie L’Edda en prose, traduit par Anthony Faulkes (1987) L’Edda en prose, dans la traduction de Rasmus B. Anderson (1879). (Ce texte est accessible en ligne.) L’Edda en prose, dans la traduction de Arthur Gilchrist Brodeur (1916). (Ce texte est accessible en ligne.) L’Edda par Marcel Otten (Edda poétique, en Néerlandais). Une introduction à la mythologie des Vikings par John Grant (Londres, 1990, (j'ai la traduction de 2002 en Néerlandais) Hermetica par Walter Scott Corpus Hermeticum par Gilles Quispel et Roelof van de Broek Asclepius par Gilles Quispel