NTIC et gestion du territoire à l`heure de la décentralisation
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NTIC et gestion du territoire à l`heure de la décentralisation
NTIC et gestion du territoire à l’heure de la décentralisation camerounaise Annie Chéneau-Loquay (CNRS) Yves Zoa (Chercheur au CNE/Ministère de la Recherche Scientifique et de l'Innovation/Yaoundé /Cameroun). Le Cameroun connaît depuis deux décennies des progrès rapides en matière d’utilisation des TIC (radio, téléphone et Internet). Le bond qu’il fait dans ce domaine, est soutenu par les pouvoirs publics depuis le sommet de l’Etat jusqu’aux collectivités communales locales. L’usage populaire de ces produits indispensables à la dynamique des échanges économiques, sociaux, culturels et politiques et au contrôle du territoire se diffuse au moyen des actions entreprises par les opérateurs publics et privés nationaux et aussi étrangers. Ces actions consistent en la ratification des accords mondiaux sur les TIC, la construction des infrastructures adéquates, l’organisation des campagnes d’utilisation des TIC et l’élaboration des stratégies d’appropriation individuelle et collective par les populations. A l’heure où le pays s’engage dans le chemin politique de la décentralisation, les TIC devraient constituer des outils déterminants dans le contrôle, la gestion le rapprochement, le marquage et l’encrage des territoires dans la nation camerounaise. Mais qu’en est il réellement ? Au delà des discours et des actions ponctuelles, la fracture numérique interne a t’elle été réduite ? Un état des lieux se fera dans quatre villes secondaires témoin dans deux régions au centre et au nord du pays pour répondre à la problématique du rôle des TIC dans l’aménagement des territoires. Quelle est la couverture des territoires, la disponibilité des équipements privés et collectifs, les projets en cours, les contenus disponibles et leur appropriation par l’ensemble des acteurs sociaux ? Les élus ont ils été formés à l’usage d’Internet, comment s’en servent-ils au sein des organisations publiques locales? Les populations connectées sont-elles mieux informées, mieux servies et plus aptes à participer à le vie citoyenne ? L’état des lieux devrait permettre de débattre du rôle de régulateur ou non des TIC dans l’encadrement du territoire.